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Accident en randonnée : les bons réflexes à adopter

Posté par : François Jourjon 8 septembre 2021 31 commentaires
Accident en randonnée : que faire ?

Comme n’importe quelle autre activité, la randonnée pédestre comporte des risques. Heureusement, les randonneurs ne sont pas confrontés tous les jours à des accidents graves. Toutefois, savoir comment réagir en cas d’urgence est important : cela peut vous sauver la vie (ou celle de vos compagnons de marche). Bien entendu, chaque situation est différente et il est donc difficile de donner une « conduite à tenir » valable pour chaque cas. Ce n’est d’ailleurs pas la vocation de cet article. L’objectif ici est plutôt de rappeler quels sont les bons réflexes à adopter lorsque l’on est victime ou témoin d’un accident en randonnée. Évaluer la situation, donner l’alerte, porter assistance lorsque cela est nécessaire et possible… Voyons un peu plus en détail ces gestes ô combien importants pour votre sécurité et celle des autres.

Que disent les chiffres au sujet des accidents en montagne ?

Note : ici, on ne parle que de statistiques d’accidents lors de randonnées en montagne – car les données sont facilement accessibles pour ce milieu. Ce n’est clairement pas représentatif de ce qui se passe sur tout le territoire, mais cela donne déjà un aperçu intéressant.

Il existe un organisme, le SNOSM (système d’observation de la sécurité en montagne), qui a notamment pour mission de décrypter les facteurs accidentogènes inhérents aux sports de montagne. Les observations de cet institut ont été compilées dans un rapport de l’ENSA. Selon ce document, ce sont chaque année entre 6 000 et 8 000 personnes qui sont secourues sur les territoires de montagne. Il faut savoir que ces chiffres ne prennent pas en compte les interventions effectuées sur les domaines skiables.

Selon un autre rapport, de la fondation PETZL (disponible sur cette page) cette fois, la randonnée pédestre est la pratique sportive qui entraîne le plus grand nombre d’interventions. Pour l’année 2012, 1 842 randonneurs ont été secourus par hélicoptère et 413 par voie terrestre. 

Dans la majorité des cas, ces accidents sont sans très grande gravité (entorses, fractures, luxations, contusions…). Toutefois, 4 % des accidents en randonnée sur sentier (et 15 % en randonnée hors sentier) s’avèrent mortels.

Il faut faire la distinction entre les événements graves d’ordre traumatologiques (chutes, chocs, glissades, etc.), qui se produisent principalement en descente ; et les accidents « sanitaires » (problèmes cardiaques, respiratoires, etc.), qui se manifestent plutôt lors des montées.

En 2018, le SNOSM a recensé 49 décès de randonneurs liés à des accidents traumatiques. Le rapport de la fondation Petzl indique quant à lui 38 décès traumatiques de randonneurs, 29 décès non traumatiques et 15 disparus pour l’année 2012.

Je ne cite pas tous ces chiffres pour vous faire peur ou pour vous dissuader de partir en randonnée. Cependant, il est important de savoir que les accidents n’arrivent pas qu’aux autres. Que l’on fasse une petite rando à la journée sur des chemins balisés ou un trek en dehors des sentiers battus, on peut tous en être victime ou témoin. 

Si cela devait vous arriver un jour, avoir les bons réflexes pourrait sauver une vie !

Quelles situations nécessitent d’appeler les secours ?

Note : je ne m’adresse ici qu’aux particuliers. Les professionnels savent normalement déjà quoi faire et la nécessité d’appeler les secours peut être un peu différente (notamment du fait de l’obligation de moyens).

Lorsque vous ou un autre randonneur êtes dans une situation difficile, votre premier réflexe pourrait être d’appeler les secours. Toutefois, ce n’est pas toujours une bonne chose à faire.

L’intervention des secouristes requiert de nombreux moyens matériels et humains. Si vous demandez leur aide à mauvais escient, cela signifie qu’une autre personne, peut-être en détresse vitale, ne pourra pas bénéficier des ressources mobilisées pour vous.

Il faut donc faire la différence entre une situation « gérable » par vos propres moyens et une urgence. Prenons l’exemple d’une entorse. Si elle est localisée au niveau de votre poignet, c’est certes douloureux, mais cela ne devrait pas vous empêcher de faire demi-tour et de vous rendre par vous-même à l’hôpital. Une entorse à la cheville en revanche… c’est une autre histoire !

Attention, je ne vous demande pas de jouer les héros et d’essayer de vous sortir seul(e) de n’importe quelle situation. Il faut aussi savoir que ce n’est pas parce que vous appelez les secours qu’ils se déplaceront forcément, ils peuvent aussi vous aider à évaluer une situation et vous donner un avis médical. Voici les cas dans lesquels il est impératif de contacter les secours :

  • vous êtes victime ou témoin d’un événement entraînant une blessure grave (fracture, traumatisme, choc sévère – notamment à la tête, au rachis, au bassin…) ;
  • vous êtes victime ou témoin d’un malaise ;
  • vous (ou d’autres randonneurs) êtes bloqué ou dans une situation potentiellement dangereuse (dégradation importante des conditions météorologiques, glissement de terrain, risque d’hypothermie, avalanche…) ;
  • votre blessure est sans grande gravité, mais poursuivre votre randonnée ou faire demi-tour vous exposerait à une situation dangereuse (typiquement : une entorse qui vous obligerait à marcher sur un seul pied, entraînant un risque important de chute ou de glissade).

L’idéal est vraiment de vous former aux premiers secours pour avoir une première idée de la gravité et de l’urgence d’une situation.

🧠 Dernière remarque : une « fracture du moral », c’est-à-dire le fait d’être fatigué ou d’en avoir marre ne justifie en rien un appel au secours pour rentrer à la maison.

Quelles informations donner aux secouristes ?

Quel numéro d’urgence appeler en cas d’accident en randonnée ?

Si vous vous retrouvez dans l’une des situations mentionnées au paragraphe précédent, appelez immédiatement les secours. Lorsque vous êtes dans l’union européenne, vous devez composer le 112 (valable aussi en Suisse). Il s’agit d’un numéro d’urgence gratuit et accessible même sur un téléphone verrouillé (plus d’infos ici).

Si vous randonnez en dehors du territoire européen, pensez toujours à vérifier quel est le numéro des urgences du pays où vous vous trouvez et les conditions d’accessibilité de ce numéro. Ces informations sont généralement disponibles sur les fiches-pays du site du ministère des Affaires étrangères ou vous les trouverez facilement sur internet.

Que dire aux secouristes ?

Ne vous inquiétez pas. Lorsque vous appelez le 112, l’opérateur vous demandera tout ce qu’il a besoin de savoir. Vous n’aurez qu’à répondre à ses questions et à suivre ses consignes pour faciliter l’intervention des secours.

Toutefois, il est préférable de connaître les éléments à lui communiquer afin de ne pas être pris de court au moment de l’appel. Cela permet également de transmettre ces informations à une autre personne devant s’éloigner pour passer l’alerte (pour avoir du réseau par exemple) pendant que vous restez auprès de la victime.

Le site des sapeurs-pompiers de France détaille avec précision les 5 étapes pour donner l’alerte de manière efficace. Les voici :

  1. Donner son identité et son numéro de portable. Ne pas hésiter à préciser vos qualifications si cela peut être utile, comme : accompagnateur en moyenne montagne, guide de haute montagne, secouriste, pompier, médecin…
  2. Indiquer sa localisation : secteur dans lequel a eu lieu l’accident, itinéraire emprunté, altitude et si possible les coordonnées GPS.
  3. Décrire la situation : type d’accident, gravité et les circonstances, nombre de victimes et de témoins, leur état et si des gestes de premiers secours ont été réalisés.
  4. Décrire la zone d’intervention : accessibilité, possibilité de faire venir un hélicoptère, conditions météos sur place, éléments notables permettant d’identifier la zone, la couleur de vos vêtements…
  5. Répondre aux questions complémentaires.

Ne raccrochez pas si l’opérateur ne vous en a pas donné la consigne. Assurez-vous également de garder votre téléphone près de vous si les secours doivent vous recontacter.

Où trouver ses coordonnées GPS ?

Il existe plusieurs moyens de récupérer vos coordonnées GPS afin de les communiquer aux secours :

  • grâce à votre GPS si vous en avez un (logique 😉 ) ;
  • en les repérant sur une carte disposant d’un quadrillage de coordonnées (ex : cartes IGN au 1/25 000) ;
  • en les trouvant avec votre smartphone.

Trouver ses coordonnées GPS sur son téléphone

Pour les trouver, vous devrez bien entendu activer la localisation de votre téléphone. Vous pouvez ensuite utiliser une application dédiée. Il en existe énormément, toutes les applications GPS pour activités de plein air permettent d’ailleurs d’obtenir les coordonnées de sa position. Autrement, vous pouvez par exemple utiliser une application telle que Ma Position GPS, qui vous donnera vos coordonnées sous forme de :

  • latitude, longitude ; ou
  • de coordonnées UTM.

L’application indique aussi le degré de précision de ces informations.

A noter que j’ai tendance à conseiller l’utilisation de coordonnées UTM, car c’est celles qu’on utilise généralement sur les cartes papiers (ex : cartes IGN au 1/25 000 dites « compatibles GPS »).

Vous pouvez autrement utiliser Google Maps. Pour ce faire :

  1. Ouvrez l’application.
  2. Restez appuyé sur l’endroit où Maps vous localise, les coordonnées en degrés décimaux (DD) apparaissent alors dans la barre de recherche.
  3. Cliquez sur la barre de recherche puis sur les coordonnées en DD qui s’affichent juste en dessous.
  4. Vous retrouverez alors en bas de votre écran vos coordonnées GPS.

Note : je vous renvoie également vers cet article concernant l’application GendLoc, un autre moyen pour les secours de vous localiser facilement.

Trouver ses coordonnées UTM sur une carte

Si vous ne pouvez pas vous localiser via votre téléphone, vous pouvez également retrouver vos coordonnées UTM sur votre carte IGN. Procédez de la manière suivante :

  1. Repérez le carré de 1 km (quadrillage bleu) dans lequel vous vous situez ;
  2. Notez les valeurs des axes verticaux qui correspondent aux bords gauche et droit de ce carré et les valeurs des axes horizontaux qui correspondent aux bords inférieur et supérieur de ce carré. Cela vous indique par exemple que vous êtes entre 699 et 700 km sur l’axe horizontal (coordonnée X) et entre 5245 et 5246 km sur l’axe vertical (coordonnée Y) ;
  3. Si vous avez une boussole graduée (ou un carré de report) mesurez à l’aide de la règle correspondant à l’échelle de votre carte votre position dans ce carré de 1 km. Cela vous permettra d’obtenir des coordonnées plus précises. Il est également possible de le faire à l’aide d’une règle graduée classique en faisant une conversion à l’échelle ou à l’œil (moins précis). Si vous êtes par exemple à 400 m du bord gauche du carré, et à 850 m du bas du carré, les coordonnées seront : X = 699,400 km et Y=5245,850 km.

    Note : ça peut aussi valoir le coup de repérer le fuseau UTM, qui peut se trouver en marge de carte (coin en haut à gauche ici : « UTM30 ») ou dans la légende.

Ce n’était pas l’objet de l’article, donc je ne suis pas trop rentré dans le détail, ça mériterait une petite vidéo explicative dédiée. 😉

Comment donner l’alerte quand on est sans réseau téléphonique ?

Note : avant de partir en randonnée, vous pouvez vérifier si votre zone de marche est couverte par le réseau téléphonique. Certains sites comme https://monreseaumobile.arcep.fr/ vous permettent de savoir à l’avance le niveau de couverture concernant les appels et SMS, mais aussi Internet, pour les principaux prestataires téléphoniques.

Exemple de couverture téléphonique (appels et SMS) dans la région de Briançon pour l'opérateur Bouygues Télécom
Exemple de couverture téléphonique (appels et SMS) dans la région de Briançon pour l’opérateur Bouygues Télécom

Si vous n’êtes pas en mesure d’appeler les secours par téléphone, vous devrez trouver un autre moyen de donner l’alerte.

L’idéal est la situation où une personne (au moins) peut donner l’alerte de manière alternative (se déplacer vers une zone avec du réseau, rejoindre un refuge, etc.) et une personne (au moins) peut rester avec la/les victime(s).

Si vous êtes seul(e) avec la/les victime(s), la situation est par contre plus complexe et il faut faire au cas par cas. Je ne vais pas détailler tous les cas possibles et inimaginables, car chaque cas est unique. Et je vous encourage plutôt à vous former pour acquérir les connaissances et simuler des secours – ce qui vous permettra de vous adapter plus facilement à ce que vous rencontrerez sur le terrain.

Si vous êtes la victime, que vous êtes seul(e) et pas en mesure de contacter les secours, essayez dans la mesure du possible de vous déplacer vers un endroit susceptible d’être fréquenté par les autres randonneurs (à proximité d’un sentier par exemple). Vous aurez ainsi plus de chances d’être vu et l’on pourra donner l’alerte pour vous.

Note : ne vous déplacez pas si cela vous met dans une situation de danger. Si vous êtes bloqué là où vous êtes, tâchez de vous abriter des éléments, de vous protéger du froid et de trouver une position vous permettant de limiter la douleur. Si vous avez des équipements de couleur vive, sortez-les de votre sac pour être davantage visible.

Dans l’éventualité où vous seriez dans l’impossibilité totale de vous déplacer, vous pouvez signaler votre présence à l’aide de signaux sonores ou lumineux. C’est pourquoi je vous recommande vivement de toujours avoir avec vous une lampe frontale et un sifflet. Ça ne pèse pas lourd dans un sac et cela pourrait vous être particulièrement utile.

Pour que les personnes qui reçoivent vos signaux comprennent rapidement qu’il s’agit d’un appel de détresse, le mieux est d’envoyer un SOS en morse. Celui-ci se compose de 3 signes courts, trois signes longs et à nouveau 3 signes courts (• • • — — — • • •).

Si vous n’avez aucun moyen de transmettre ce signal (ni sifflet, ni lampe), faites le plus de bruit possible (à la voix, en tapant deux pierres l’une sur l’autre…) jusqu’à ce que quelqu’un vous repère.

Note : il existe d’autres moyens de communication en « zones blanches » comme les téléphones satellites (solution assez onéreuse), les appareils permettant l’envoi et la réception de SMS via réseau satellitaire et les réseaux radio (ex : grand réseau des Alpes réservé aux professionnels).

Que faire quand on est témoin d’un accident en randonnée ?

Chaque situation est spécifique. La victime est-elle accessible ? Consciente ? Êtes-vous seul(e) avec elle ou plusieurs ? Il y a tellement de paramètres à prendre en compte qu’il serait impossible de donner des recommandations exhaustives ici – l’idéal étant de se former aux premiers secours (oui je l’ai déjà dit 😄). Les conseils que je donnerai dans cette section seront donc plutôt d’ordre générique. Il conviendra ensuite de les adapter à la réalité du terrain

Rester calme

S’il y a bien un conseil qui s’applique quelle que soit la situation, c’est de ne pas céder à la panique. Vous ne pourrez pas porter assistance à la victime d’un accident si vous n’agissez pas avec calme et précaution.

Analyser la situation, protéger les autres et soi-même

Faites le point sur la situation : quels sont les dangers immédiats auxquels vous, la victime ou les autres randonneurs sont exposés ? Comment pouvez-vous les éviter ou les limiter ?

Si vous êtes en groupe, assurez-vous que l’ensemble des personnes présentes soient hors de danger avant d’aider la victime.

Si la victime est dans un endroit dangereux, déplacez-la vers un lieu sûr, à condition que cette manœuvre ne vous expose pas vous-même.

Vérifier l’état de la victime, donner l’alerte et effectuer les gestes de premiers secours

La première étape est de faire un bilan rapide de la situation : signes vitaux de la victime (conscience, ventilation…) et circonstances de l’accident (a-t-elle fait une chute ? Un malaise ? Où a-t-elle mal ?…).

Dans beaucoup de situations, s’en suit l’alerte aux secours, sans attendre, comme nous l’avons vu un peu plus haut – puis les gestes de premiers secours.

Mais, il existe certaines situations (ex : obstruction totale des voies aériennes, inconscient qui respire, hémorragie extériorisée) qui nécessitent d’appliquer des gestes de premiers secours avant de passer l’alerte (si on est seul(e) avec la victime).

Quand vous êtes en groupe, vous pouvez demander à une autre personne de donner l’alerte pendant que vous vérifiez l’état de la victime et appliquez éventuellement les gestes de premiers secours.

Rassurer la victime et rester disponible pour les secours

Lorsque cela est possible, isolez la victime des éventuelles intempéries. Assurez-vous qu’elle n’ait pas froid (pensez à l’isoler du sol si possible), ne lui donnez pas à boire et à manger (sauf cas particuliers) et parlez-lui afin de la rassurer en attendant l’arrivée des secours. Surveillez l’évolution de son état et contactez à nouveau les secours si celui-ci se dégrade.

Si ces derniers interviennent en hélicoptère, faites le signe de demande d’aide à leur approche (lever les deux bras au ciel pour former un Y comme le montre le pictogramme ci-dessous). Ensuite, rangez tout ce qui pourrait s’envoler, protégez-vous du vent et des projections provoquées par l’appareil et ne vous en approchez pas tant que les secouristes ne vous y auront pas invité.

signes de demande d'aide à un hélicoptère

Et la prévention dans tout ça ?

Les meilleurs moyens d’éviter les accidents en randonnée restent la prévention. Voici quelques recommandations à appliquer sans modération !

Avant la randonnée

1. Préparez minutieusement votre itinéraire et assurez-vous qu’il corresponde à votre niveau technique et physique.

À lire :

2. Vérifiez les conditions météorologiques et, le cas échéant, les conditions d’enneigement.  

À lire :

3. Assurez-vous de randonner avec du matériel adapté à vos besoins et à votre itinéraire.

À lire :

4. Communiquez à une personne de confiance votre itinéraire et le jour/l’heure à laquelle vous prévoyez de terminer votre randonnée.

À lire :

5. Ayez toujours dans votre sac : un téléphone portable, une trousse de secours, une lampe frontale, une couverture de survie et un sifflet.

À lire :

Pendant la randonnée

1. Hydratez-vous suffisamment et n’hésitez pas à prendre une collation si besoin.

À lire :

2. Protégez-vous efficacement du soleil et des intempéries.

À lire :

3. Ne prenez pas de risques inutiles. Face à une difficulté, n’hésitez pas à faire demi-tour.

À lire :

Je vous recommande également de vous former aux gestes de premiers secours (je ne suis pas sûr de l’avoir mentionné précédemment 😋) et de maintenir vos connaissances à jour en la matière. Cela n’empêchera pas les accidents, mais vous serez en mesure de porter assistance à d’autres randonneurs et ainsi peut-être éviter une issue dramatique.

Vous l’aurez remarqué, le sujet des accidents en randonnée est assez délicat à aborder. Il y a énormément de choses à dire et les situations sont tellement variables qu’il est impossible de donner des recommandations valables en toutes circonstances. Toutefois, j’espère que les informations contenues dans cet article pourront vous aider à ne pas paniquer et à avoir les bons réflexes face à une situation d’urgence

Avez-vous déjà vécu ou été témoin d’un accident en randonnée ? Quel a été votre premier réflexe ?

Auteur : François Jourjon

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31 commentaires

  • Lionel

    En tant qu ancien Sapeur Pompier,je ne peux que souscrire à 2000% les propos et explications détaillées de l avant et le pendant, seule chose qu il me paraît utile de rabâcher si possible ne jamais partir seul….. Bonne continuation… Merci François.

  • Alain

    Merci pour ces rappels . Ce sont des aspects importants de la formation d’animateur de randonnée de proximité (CARP) à laquelle j’ai eu plaisir de participer récemment (durée 2 jours + 1 journée à la sécurité civile). Seul bémol, je crains de ne pas avoir les bons réflexes premiers secours, si par malheur je suis confronté à un accident grave.

  • Jean-Marc

    Bonjour,
    Merci pour votre site que je consulte fréquemment.
    je randonne régulièrement en solo dans les Pyrénées. Il y a beaucoup de zones blanches… Depuis longtemps je voulais me sécuriser et rassurer mes proches inquiets de me voir partir seul, au cas où…
    En principe je reste cependant dans des secteurs fréquentés, sur des itinéraires connus et pratiqués. Mais on n’est jamais totalement à l’abri d’un mauvais geste, d’une chute, etc.
    J’ai étudié les solutions satellite, elles sont vraiment trop coûteuses, pour moi, pour cette seule utilisation.
    J’ai finalement acheté dernièrement une balise de signalement par satellite, à un prix beaucoup plus raisonnable, qui permet d’envoyer un SOS d’urgence, ainsi que des mails préprogrammés à des proches, et d’enregistrer ma trace GPS. Cela me paraît être un bon compromis pour ce besoin. Je préfère ne pas citer de marques, mais le prix est inférieur à 200€ et il faut un abonnement, qui peut être interruptible, de l’ordre de 15€.
    Je l’ai utilisé tout récemment (sauf pour la fonction SOS, heureusement 😉 ), et ça fonctionne très bien.

    • François Jourjon

      Oui c’est effectivement un bon compromis. Pour les marques, aucun souci pour en citer du moment que vous n’avez pas de lien avec. 😉 Perso, j’avais utilisé une balise de ce type de la marque SPOT – ça marchait très bien. Je n’ai juste pas testé la fonction SOS (ce qui est plutôt bien).

      Garmin a d’ailleurs des appareils InReach qui proposent certaines solutions de SMS via un réseau de satellites.

  • Lérins

    Bonjour, très bon article qui constitue une piqûre de rappel sur la sécurité. Une vaccination que personne ne contestera ! Concernant l’atterrissage d’un hélico en « terrain enneigé » : après le signe conventionnel « yes » rappelé par François, il convient de rester immobile et de s’agenouiller afin de servir de repère au sol pour le pilote qui pourrait perdre ses références avec la neige soulevée par le rotor. Ne pas redouter d’être à un mètre de la verrière de l’appareil après son approche, c’est impressionnant par le bruit et la neige soulevée mais bien utile au pilote. C’est du vécu.

  • Olivier

    Pour les numéros de secours ne pas oublier le 114. Peut connu (sauf des sourds), il permet de contacter les secours par SMS. Ça peut être pratique dans les zones mal couvertes ou en cas de difficultés pour communiquer.
    Les zones blanches sont moins nombreuses pour les numéros de secours car ils ne dépendent pas d’un opérateur. Par exemple vous pouvez contacter les secours avec un téléphone Orange même en étant couvert par le réseau SFR.
    La balise est un bon complément mais il faut être conscient que son déclenchement engagé des moyens beaucoup plus lourds… Elle fonctionne sur le même système que les balises de détresses aéronautique et déclenchent la même chaîne de secours et là on peut vite être dans l’artillerie lourde…

    Bonne soirée.

  • Lina

    Merci beaucoup François et comme à l’accoutumé article très intéressant et petit rappel à l’ordre.
    Personnellement je randonne sur les chemins vosgiens et toujours itinéraires balisés.
    Bonne soirée.

  • Jean Bernard

    Très bon condensé de ce qu il faut connaître quand on part randonner. Merci encore de ces conseils.

  • Olivier

    Bonjour,

    Et en complément je trouve que les points vraiment cruciaux de l’article demeurent:
    -la préparation,
    -le renoncement quand ça devient trop compliqué,
    -la formation au secourisme car: pour une urgence vitale même quand il y a du réseau et un hélico les secours organisés arriveront trop tard et que suivant le lieux et la météo, rien ne garantie à 100% que les secours ne doivent pas arriver par votre terrestre avec tous les délais que cela impose…

    • François

      Pour le point n°3, c’est même valable dans la vie quotidienne, certains gestes de premiers secours ont besoin d’être réalisés très rapidement.

  • Nicolas ROZALSKI

    Je suis tout à fait d’accord, la prévention c’est ce qui permet d’éviter un maximum les soucis et de mieux réagir. Pour ma part je prend toujours une batterie chargeur solaire en plus pour le cas où je resterai bloqué pour X ou Y raisons. Ainsi je pourrais faire des signaux lumineux ou téléphoner sans me soucier d’économiser l’énergie ^^ Après j’en fait peut être trop, on me le dit souvent ^^

  • Philippe

    Bonjour François si cela peut aider…
    J’utilise aussi GURU MAPS anciennement GALILEO.
    Dans paramètre – Écran principal, il faut activer « coordonnées »
    en mode « Réseau » il indique sur la carte le lieu où l’on se trouve (Rond) avec les coordonnées Géodésique et l’altitude en bas de l’écran

    Mais Hors réseau, on peut positionner sur la croix au centre de l’écran, l’endroit ou l’on se trouve et vous avez les coordonnées et l’altitude.

    D’où l’intérêt de faire le point de temps en temps pour se repérer s’il y du réseau car hors réseau il garde en mémoire le dernier point effectué.
    GURUMAPS est gratuit sauf si vous utilisez la version pro

    • François Jourjon

      Merci pour l’info par rapport à cette appli. Il existe des dizaines d’applis permettant de faire cela. Le tout est d’être au point avec celle que l’on utilise.

  • Christiane

    Merci François pour toutes ces informations, et surtout pour ces statistiques de décès, que tu apportes à mon moulin.
    Je ne manquerai pas de les communiquer aux adhérents de mon association fédérée à la FFR, lors de la prochaine AG.
    Où pourrais-je trouver ceux d’autres années ?
    On me dit souvent, ça ne sert à rien d’être fédérés, le risque de décès est si faible, et qu’on a tous notre RC.
    Si la RC est obligatoire, Je sais bien que tous, n’ont pas le risque « accidents corporels »
    Et que dans le cadre d’une association, c’est La RC du club qui entre en jeu.
    Pas facile à faire accepter ces contraintes légales. Christiane.

  • Marc

    Déjà, merci François pour tes excellents articles.
    Adepte de treks d’1 semaine en binôme dans des zones désertiques (Norvège, Laponie) souvent sans réseau, j’ai recherché un système d’appel en cas d’urgence.
    J’ai d’abord eu recours au téléphone satellite en location mais, outre le coût, cette solution est contraignante : en prendre livraison la veille et le restituer le lendemain du trek à une adresse qui peut être éloignée (1 seule adresse pour toute le Belgique).
    Ensuite, je me suis décidé à acheter le InReach de Garmin dont tu parles dans un commentaire et j’en suis satisfait. En cas d’urgence, l’allumer et presser le bouton SOS, c’est tout. Les coordonnées GPS sont transmises à la centrale « monde » qui envoie les secours locaux et l’hélico arrive. On peut aussi coupler son smartphone via bluetooth pour recevoir ou donner des précisions par SMS mais ce n’est pas indispensable.
    Le coût : 300 EUR l’appareil + 40 EUR d’abonnement annuel + 20 EUR par activation d’1 mois.
    Ce n’est pas donné mais l’appareil peut servir à d’autres et le coût ainsi être partagé. Perso, je considère que c’est indispensable pour la sécurité et que c’est le prix à payer si l’on veut découvrir des endroits isolés.
    Marc

    • François Jourjon

      C’est effectivement un bon compromis. L’inconvénient est par contre le format SOS ou SMS qui ne permet pas d’échanger des informations comme lors d’un appel.

  • Xavier

    Merci François pour cet article très complet comme toujours !
    Je viens de le relire attentivement suite à l’appel du 112 lors d’une rando hier. Effectivement tout est expliqué et bien utile pour réagir rapidement.
    On peut trouver aussi les coordonnées UTM sur certains poteaux directionnels avec bague de localisation (cols, lieux-dits).
    Quelqu’un sait-il quels types de cartes utilisent le SAMU /les pompiers quand on appelle et s’ils préfèrent les coordonnées GPS ou UTM ?
    La randonneuse qui est rentrée chez elle après examens nous a signalé que l’hôpital aurait bien aimé avoir à son arrivée la liste de ses maladies, ses médicaments, ses allergies : une simple feuille dans une poche du sac à dos, et très utile si on ne peut pas parler ou si on oublie à cause du stress.
    Que tout ceci permette de belles randos sans soucis !

    • François Jourjon

      Je pense que les secours n’auront aucun souci si on leur donne des coordonnées géographiques (lat, long) ou au format UTM. Par contre, attention d’utiliser un système géodésique commode (WGS84 en France par exemple) quand celui-ci est réglable.

      Les coordonnées UTM restent tout de même les plus facilement manipulables et celles (à mon avis) à préférer.

      Quand on encadre un groupe, c’est effectivement une bonne chose de faire remplir un questionnaire santé que la personne peut donner à l’encadrant ou garder sur elle.

  • alphomega

    Excellent aussi bien l’article que les commentaires qui l’accompagnent. Les « piqûres » de rappel pour la prévention et la préparation sont le meilleur « vaccin » contre la panique et le suraccident.

  • Gilles

    Bonjour François
    Animateur en club dans le sud de la france, j’aimerai partager une expérience personnelle enrichissante.
    J’ai eu lors d’un trek, un participant qui a fait un malaise avec suspicion D’AVC. Étant en zone boisée, et après avoir appelé les secours, l’hélicoptère du PGHM à eu énormément de difficultés à nous repérer, malgré que nous agitions des vêtements de couleurs vives. Un de nos participants à eu l’idée d’agiter une couverture de survie, qui de couleur brillante a permis au secours de nous repérer.
    Voilà, juste pour partager

  • PASCAL

    Situation vécue en 2010 lorsque ma compagne s’est fracturée la cheville droite près de la Demoiselle coiffée (Molines en Queyras). Hélitreuillage de secours impeccable : j’avais posé au sol nos Kway rouges pour bien marquer la drop zone, fait fuir les troupeaux de vaches voisines et eu plusieurs échanges téléphoniques avec le PC de secours pour préciser la position précise et les conditions météo (vent surtout). Un grand merci pour cet article, ainsi qu’aux équipes de secours en montagne, ainsi qu’au personnel hospitalier de Briançon !
    Règle également incontournable (la plus dure) : toujours « essayer de garder son sang froid » !

  • Jean-pierre

    J-pierre F animateur fédéral de randonnées pédestre depuis 2010 ( Quartz 24 )
    très bien c’est petit rappelles que je suis depuis un bon moment
    merci à toi Marc.

  • Super site, une vraie ressource !

    Attention toutefois (en France du moins) : IL FAUT TOUJOURS APPELER LES SECOURS DANS LE DOUTE.

    Ce sont eux qui déclencheront l’intervention ou non.
    Ce n’est pas au randonneur non-secouriste d’apprécier la gravité de la situation, la péréquation des moyens de secours à un instant T sur la zone, la pertinence des moyens à mobiliser, etc. !

    Le médecin régulateur est justement là pour déterminer si une intervention est nécessaire ou non, quelle forme elle doit prendre, poser un premier diagnostique à distance et conseiller le patient.

  • Mousset Allain.

    Merci une piqûre de rappel est toujours utile. merci

  • Jacques Laruelle

    Vos conseils sont vraiment excellents et toujours bienvenus même pour les randonneurs expérimentés !
    Merci beaucoup pour cette mine d’informations. Une suggestion peut-être: que dire aux promeneurs/randonneurs qui se trimballent avec une enceinte qui diffuse une musique bruyante en pleine nature ! Il s’agit notamment des scouts et autres groupements de jeunes …

  • banshee

    Je viens de faire le Grand Veymont , après épuisement totale suite à la montée la veille j’ ai été en difficulté après avoir passé la nuit au sommet , je suis redescendu le matin et le syndrome de l essuie glace de mon genoux m empêchait de descendre , ça été un enfer , maintenant je peut dire que j’ ai eu très soif , j’ ai pas le pied montagnard , mon sac était très gros et lourd j ai préfèré ne pas redescendre par le pas de la Ville car cela aurait été fatale , pour en venir à la conclusion finale , je ne voulais pas appelé les secours car je me serais trouvé avec une factures , c est la première fois que j ai été en difficulté , j ai perdu 2 cousins qui on devissés dans le massif du Mont Blanc 800 m de chute , j’ ai prié Dieu et pensé à mes cousin dans la descente , je ne ferais plus ce style de randonnée , d ailleurs aujourd hui une pensée au Générale Georgelin dcd en randonnée , paix a son âme …