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Petit guide pour bien choisir son système de filtration d’eau pour la randonnée

Posté par : François Jourjon 19 février 2024 36 commentaires
Filtre à eau de randonnée fixé sur une poche souple pour remplir une tasse.

Vous envisagez d’acheter un filtre à eau pour vos randonnées ? C’est en effet une solution (parmi d’autres) pour vous assurer de consommer une eau potable et débarrassée des agents pathogènes dangereux pour votre santé. Mais, que vous ayez simplement besoin de remplir votre gourde ou qu’il vous faille plusieurs litres pour cuisiner en bivouac, vous ne choisirez sans doute pas le même système de filtration. Idem si vous puisez votre eau au niveau de sources claires ou plutôt dans des flaques boueuses… Il est donc important de connaître les équipements existants et les critères qui vous permettront de choisir celui qui répondra à vos besoins

Dans cet article, je vous propose de faire le tour de la question en analysant en détail chacun des critères (autonomie, efficacité, simplicité d’utilisation…) à prendre en compte avant d’arrêter votre choix.

Important : dans un souci de vous présenter au mieux les différentes solutions de filtration disponibles, j’évoquerai dans cet article certains modèles de filtre à titre d’exemple. Je tiens à préciser que cela ne relève d’aucun partenariat avec les marques citées. Je rédige cet article de manière totalement indépendante.

Préambule : les méthodes pour obtenir de l’eau potable en randonnée

L’importance de purifier l’eau

S’hydrater, faire à manger, se brosser les dents… En randonnée, il est essentiel d’avoir accès à de l’eau propre. Toutefois, lorsque vous partez pour un trek de plusieurs jours, vous pouvez difficilement embarquer 10 litres dans votre sac. C’est pourquoi vous devrez vous servir des sources et rivières que vous trouverez sur votre itinéraire. Mais avant de pouvoir consommer l’eau que vous récoltez, sans danger pour votre santé, vous aurez besoin de la purifier.

Pour cela, il existe plusieurs systèmes : 

  • la purification chimique, à l’aide de pastilles de chlore par exemple ;
  • l’ébullition ;
  • le traitement UV ;
  • la filtration.

C’est à cette dernière que nous allons nous intéresser ici. 

Focus sur les filtres à eau de randonnée

Tous les systèmes de filtration de randonnée fonctionnent plus ou moins sur le même principe de base. D’abord, le liquide passe à travers un filtre « poreux », puis celui-ci retient les éléments indésirables (impuretés, protozoaires, bactéries, polluants…) tout en laissant passer l’eau. 

On retrouve 4 grandes familles de filtres que l’on peut utiliser en rando. 

  1. Les systèmes par aspiration, de type paille filtrante. Il vous suffit de plonger votre paille dans l’eau (une source, une rivière, un lac ou même une simple flaque) et d’aspirer pour boire. A noter que beaucoup de ces pailles s’adaptent maintenant sur des récipients :
    – soit rigides (de type gourde), ce qui permet d’avoir une réserve d’eau et de boire dedans par aspiration, mais ne permet pas de remplir un autre contenant avec de l’eau filtrée.
    – soit souples (de type flasque), ce qui permet de boire ou remplir un contenant en pressant la flasque (le système est donc similaire au n°2 ci-dessous).
  2. Les flasques filtrantes. Il suffit de presser la flasque pour faire passer l’eau par le filtre et la boire à la sortie ou remplir un autre récipient avec.
  3. Les filtres fonctionnant avec une pompe. Il faut placer le tuyau du système dans l’eau impropre à la consommation et actionner la pompe manuellement pour la faire remonter à travers le filtre. Elle se transvase ensuite dans votre gourde ou tout autre récipient.
  4. Ceux utilisant la filtration par gravité. Vous devez remplir le réservoir du dispositif et le suspendre (à une branche d’arbre par exemple). Il suffit ensuite d’ouvrir un petit robinet et de laisser l’eau filtrée s’écouler petit à petit dans le récipient de votre choix. 

L’intérêt des filtres, c’est qu’ils permettent de consommer l’eau quasi immédiatement et les modèles les plus performants sont redoutablement efficaces sur de nombreux agents pathogènes. Ceux ayant des pores très étroits peuvent aussi filtrer les virus. 

Du côté des inconvénients : les systèmes de filtration peuvent facilement « s’encrasser » et demandent donc un peu d’entretien. La plupart sont aussi sensibles au gel et aux chocs, il faut donc être vigilant à les en préserver. Nous le verrons également dans la suite de cet article, mais certains utilisent un système de pompage demandant un peu d’huile de coude pour être utilisés. Enfin, notons que les prix de certains modèles sont parfois dissuasifs. 

J’espère donc que ce petit guide vous aidera à faire le bon choix pour ne pas dépenser inutilement votre argent dans un produit qui ne répondrait pas à vos attentes.

👉 Avant d’aller plus loin, je vous recommande aussi cet article présentant les avantages et inconvénients des filtres et des autres méthodes de purification d’eau. Ainsi, vous serez sûr(e) de choisir le système qui correspondra à vos besoins.

Maintenant, passons à la loupe les différents critères à prendre en compte dans le choix d’un filtre à eau de randonnée.

1- L’efficacité de filtration des contaminants

La dimension des pores

Dans un premier temps, je vous invite à réfléchir aux zones géographiques où vous comptez vous servir de votre filtre, et aux agents pathogènes que vous risquez d’y rencontrer. Si vous ne randonnez que dans des endroits où l’eau est relativement propre, vous n’aurez pas les mêmes besoins que quelqu’un qui aura besoin de filtrer l’eau du Citarum par exemple. (Oui, cet exemple est un peu extrême, mais au moins il est parlant 😉).

Il est vraiment primordial d’évaluer le risque de rencontrer tel ou tel contaminant dans l’eau que l’on va prélever (polluants organiques, métaux, protozoaires, bactéries, virus, micro plastiques…) et adapter la solution de purification

Tous les contaminants et impuretés susceptibles de rendre l’eau impropre à la consommation ne font pas la même taille. La fameuse bactérie E. coli (vous savez, celle qui donne parfois la gastro 😅💩) fait entre 0,5 et 3 micromètres de diamètre. La taille des virus, elle, se mesure plutôt en nanomètres. Celui de l’hépatite E, que l’on peut rencontrer dans les eaux souillées, ne mesure que 30 à 34 nanomètres.

Donc, en fonction du niveau de salubrité de l’eau que vous devrez filtrer, il faudra prêter une attention toute particulière à la taille des pores de votre dispositif. La plupart des filtres sont dotées de pores de 0,2 micron. Cette dimension permet de retenir quasiment toutes les bactéries, protozoaires et kystes, mais pas les virus. Pour cela, vous devrez vous orienter sur un système avec des pores à 0,02 micron (10 fois plus petits). 

Il faut bien être conscient que le risque de rencontrer un virus qui sera problématique pour un humain est très variable en fonction de là où l’eau est prélevée. Il est lié à la probabilité que des animaux (et d’autant plus des humains) aient été en contact direct ou indirect (déjections par exemple) avec l’eau.

🔎 À lire aussi : Consommer de la neige en randonnée : bonne ou mauvaise idée ?

Le type de filtre

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, tous les filtres ne sont pas exactement identiques.

Certes, les membranes à fibres creuses représentent la principale technologie que l’on retrouve actuellement chez Sawyer, MSR, Katadyn ou encore LifeStraw par exemple. Concrètement, le filtre est constitué de nombreux petits tubes creux à travers lesquels l’eau va s’écouler. Les impuretés, les bactéries, les protozoaires ou encore les kystes, qui eux sont plus gros que le diamètre des tubes, seront bloqués. Toutefois, les fibres creuses ne sont pas la seule option.

On peut aussi retrouver des filtres à eau disposant d’un système en céramique, comme le MiniWorks EX de MSR. Notez que le principe de filtration reste le même, c’est surtout le matériau de conception qui change.

Certains modèles vont utiliser une double technologie en ajoutant un filtre à charbon actif. Si la membrane va débarrasser l’eau des agents pathogènes, le charbon, lui, va plutôt retenir les contaminants chimiques (chlore, plomb, pesticides…). Ceci a également pour effet d’améliorer les qualités organoleptiques (le goût, l’odeur…) de l’eau. Si vous randonnez dans des zones où la pollution chimique est problématique, la présence d’un filtre à charbon est donc recommandée.

A noter qu’il est tout à fait possible de coupler plusieurs filtres. Par exemple, il m’arrive de filtrer l’eau avec une flasque pour la débarrasser des micro-organismes (autres que les virus), puis de passer cette eau dans une petite cartouche de charbon actif si je soupçonne la présence de polluants. Je me sers d’ailleurs également de cette dernière pour purifier un peu l’eau après un traitement chimique avec des pastilles désinfectantes (que je fais si je soupçonne la présence de virus).

2- L’autonomie du filtre à eau de randonnée

La capacité totale de filtration

Dans un second temps, tâchez d’évaluer la fréquence d’utilisation de cet équipement. Cela vous aidera à choisir le modèle adapté selon sa robustesse et sa durée de vie totale.

Eh oui ! Même si vous entretenez bien votre matériel, les filtres n’ont malheureusement pas une durée de vie infinie. Au bout d’un certain temps, ils perdent de leurs capacités et ont besoin d’être remplacés. Bien entendu, vous n’aurez pas besoin de racheter l’ensemble du dispositif. Si vous optez pour une gourde filtrante par exemple, seule la cartouche contenant le filtre doit être renouvelée. 

Certaines cartouches ont une autonomie de quelques centaines de litres alors que d’autres peuvent en filtrer des milliers ! À ma connaissance, les plus durables sont les produits Sawyer. D’après leur fiche technique, ils disposent d’une autonomie de 100 000 gallons, ce qui équivaut à plus de 378 000 litres. Soyez toutefois prudents ! Ces chiffres sont donnés à titre indicatif et peuvent varier selon l’utilisation que vous faites de votre système de filtration (cela dépend notamment beaucoup de la quantité d’impuretés présentes dans l’eau filtrée). 

💡 Note : vous vous en doutez certainement, l’eau s’écoule moins vite dans un filtre encrassé. Pensez à le nettoyer régulièrement pour préserver son débit et son efficacité générale sur le long terme. Si l’eau que vous souhaitez consommer est vraiment très sale, l’idéal est de la préfiltrer pour enlever les plus grosses impuretés et ainsi préserver la durée de vie et la capacité de votre système de filtration. Vous pouvez la passer au préalable au travers d’un tissu (par exemple votre tour de cou ou une chaussette — propre de préférence 😆🧦) ou d’un filtre à café.

La robustesse du type de filtre ou du système de filtration en lui-même

Si vous êtes un peu maladroit, ou que vous aimez la randonnée dans des conditions extrêmes, faites attention à la solidité du filtre choisi. Les filtres à membrane sont efficaces et légers. En revanche, ils peuvent s’abîmer en cas de chute et sont sensibles aux températures négatives. Sachez aussi que les filtres à eau en céramique ont tendance à être un peu plus fragiles. Leur utilisation peut être assez délicate en randonnée.

D’autre part, les poches des filtres à gravité, bien que solides, peuvent tout de même se percer (si elles sont rangées dans votre sac à côté de quelque chose de pointu par exemple). Bref, il y a plusieurs petits détails à ne pas omettre en la matière.

Gourde filtrante posée sur des rochers

3- Le poids et l’encombrement du système de filtration d’eau

Le choix d’un filtre personnel 

Un autre critère important à déterminer est le nombre de personnes qui vont utiliser ce dispositif. Vous ne choisirez pas le même modèle si vous avez besoin d’un système de filtration personnel ou collectif.

Les pailles et gourdes filtrantes, par exemple, ont l’avantage d’être compactes et ne pèsent pas grand chose (60 g environ pour les pailles). Certains modèles peuvent se fixer sur une gourde ou une poche à eau. Ainsi, vous pouvez remplir votre récipient et boire l’eau récoltée au travers de la paille. Notez aussi qu’il existe des gourdes souples ou flasques filtrantes qui fonctionnent sur le même principe – il suffit de presser sur le récipient, pour filtrer l’eau. 

Ces systèmes sont très appréciés, mais ne conviennent pas vraiment pour une utilisation en groupe. D’autre part, les pailles filtrantes ne sont pas adaptées pour obtenir une grande quantité d’eau purifiée (pour cuisiner par exemple). Il s’agit plutôt d’une solution d’appoint, pratique à « dégainer » pour boire directement au niveau d’une source. Les pailles filtrantes s’adaptant sur des contenants et les gourdes/flasques filtrantes permettent quant à elles une utilisation pour quelques personnes.

Le choix d’un filtre collectif

Avec les filtres à pompe, le filtrage peut être un peu physique, mais il permet de traiter de l’eau en quantité. Cette option est intéressante pour cuisiner ou si vous randonnez à plusieurs et que vous souhaitez partager un seul système de filtration pour tout le groupe. Toutefois, ils sont plus lourds et prennent davantage de place dans le sac. Ils s’avèrent être un bon compromis entre les pailles filtrantes et les filtres à eau par gravité, car ils sont plus polyvalents. Ils sont pratiques d’utilisation sur les sentiers, comme en bivouac.

Concernant les modèles fonctionnant par gravité justement, ils permettent d’obtenir une grande quantité d’eau propre à la consommation sans effort. À titre d’exemple, les modèles de chez LifeStraw peuvent filtrer 12 L d’eau par heure (à condition que le filtre ne soit pas encrassé). C’est un mode de filtrage qui peut avoir son utilité en bivouac, mais n’est pas très pratique le reste du temps, car il faut pouvoir l’installer. Les réservoirs sont souples et peuvent donc facilement être pliés pour prendre le moins de place possible dans votre sac. C’est une option assez peu encombrante. Ils sont par contre bien plus lents que les filtres à pompe.

4- Le débit et la rapidité de filtration 

Vous l’aurez sans doute deviné : plus les pores sont fins, plus le liquide mettra du temps à s’écouler. Bien entendu, le système employé (aspiration, pompe ou gravité) aura aussi son importance sur la vitesse de filtration. Aussi, certains équipements permettent d’obtenir de l’eau potable plus rapidement que d’autres.

À titre d’exemple : 

  • Le débit des pailles filtrantes LifeStraw est de 0,2 litre par minute. 
  • Avec le MSR TrailShot, vous pouvez remplir une gourde d’un litre en une minute.
  • Le BeFree Gravity de Katadyn donne 2 litres d’eau filtrée par minute…

Il est donc important que vous preniez ce critère en compte avant tout achat. Soyez par contre conscient(e) que les valeurs données le sont dans des conditions optimales.

5- La compatibilité avec votre matériel

Lors de randonnées de plusieurs jours, on stocke souvent de l’eau – que ce soit pour la boire, pour son hygiène ou sa vaisselle ou pour cuisiner. Vous avez probablement déjà des contenants : gourdes, bouteilles, flasques, poches à eau…

Si vous vous procurez un filtre, assurez-vous que vous pourrez l’utiliser avec votre matériel existant. Il faut notamment faire attention aux diamètres des tuyaux et des pas de vis.

Profitez-en également pour réfléchir à la manière dont vous allez stocker l’eau (ainsi que la quantité d’eau à stocker) et si vous allez la stocker propre ou impropre – en sachant que ne pourrez pas stocker de l’eau propre dans un récipient qui a contenu de l’eau impropre (sauf si vous le désinfectez). Ça paraît bête, mais ça ne l’est pas tant que ça – il faut faire une petite gymnastique mentale.

6- Votre budget

Voici enfin LA question incontournable : quel est votre budget

En effet, les tarifs sont très variables en fonction des modèles. Vous pourrez donc éliminer d’office ceux qui ne rentrent pas dans vos critères en termes de prix. 

Les pailles filtrantes coûtent une trentaine d’euros en moyenne. Il existe de nombreuses marques proposant ce type d’équipement. La plus connue est certainement LifeStraw, mais on pourrait également citer Sawyer.

Il faut compter environ 50 euros pour une gourde ou flasque filtrante. Le modèle le plus connu est certainement le Katadyn BeFree.

Si vous souhaitez vous orienter sur une marque française, je vous invite également à regarder du côté de chez Salomon ou de Raidlight qui proposent tous les deux des filtres par aspiration compatibles avec leurs flasques souples.

🇫🇷 Cet article pourrait aussi vous intéresser : Quelles sont les marques qui fabriquent des équipements de randonnée made in France ?

Les filtres à pompe sont plus coûteux et plus encombrants que les pailles filtrantes. Vous devrez débourser environ 70 euros pour un modèle « compact » comme le MSR TrailShot et plus de 370 euros pour une référence haut de gamme comme le Guardian de la même marque. Ce produit est d’ailleurs très apprécié des randonneurs les plus exigeants, car il permet d’obtenir 2,5 L d’eau potable par minute et il est l’un des rares filtres de randonnée efficace également contre les virus.

Enfin, du côté des systèmes à gravité, vous trouverez de petits modèles (entre 3 et 6 L) aux alentours de 80-100 €.

Si jamais vous comptez investir dans un filtre à eau pour vos futures randonnées, je pense que vous avez ici un bon aperçu des options disponibles sur le marché, des technologies employées et des critères à passer à la loupe. N’hésitez pas à indiquer en commentaire si vous utilisez déjà un système de filtration : quels sont les avantages et inconvénients que vous lui trouvez ? Tous les retours d’expérience sont bons à prendre 😊

Auteur : François Jourjon

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36 commentaires

  • périssat

    Salut François
    Merci d’avoir pris du temps pour nous écrire cet article très complet, ainsi que les liens ajoutés.
    J’ai ma poche à eau dans mon sac à dos de vtt, et je vais y joindre un système pour purifier l’eau, car sur mes bivouacs, je suis parfois à cours d’eau potable….
    Belle continuation à toi.

  • Philippe Levy

    Merci pour cet article excellent. Je randonne pas assez longtemps pour acheter ce matériel.
    Plus jeune dans les Vosges je buvais l’eau à la source pas toujours une bonne idée merci pour les autres articles l’eau de la fontaine et la neige

  • Joël

    Bonjour,
    il y a aussi la gourde Sport Berkey dont je me sert et qui est très bien (je ne peux pas mettre la photo en fichier dommage)

  • Girardey

    Bonjour, que faut-il penser des gourdes Oko ?

    • François

      Il y a selon moi beaucoup de zones d’ombre qui nécessiteraient un éclaircissement. Et malheureusement, il est difficile d’obtenir des réponses de la part de la marque. Pour le moment, je ne recommanderait pas cette marque par précaution.

      • Pierre-Paul

        Bonjour,

        Je ne suis absolument pas d’accord sur votre point de vue.
        L’avez vous testé avant toute chose ???
        J’habite en Corse et suis très souvent sur le GR20, Mare e Mare, je l’utilise depuis longtemps et a ce jour je n’ai jamais rien eu….
        J’ai juste changer deux fois les filtres et tout marche parfaitement bien.
        En parallèle, j’ai beaucoup d’amis treker qui l’ont utilisés à La Réunion, Népal, ainsi que d’autres sur des camps d’entraînements MMA et Boxe Thaï en Thaïlande, aucuns soucis.
        Le site est complet et donne beaucoup d’explications et résultats de tests labo fait par Eurofins.
        Je vous conseille donc de la tester avant de critiquer un produit que vous n’avez pas utiliser….

        • François

          Un test ne pourrait mettre en évidence que sa praticité, son débit, etc. mais pas son efficacité – à moins de volontairement filtrer une eau dont on connait la conteneur en virus et bactéries qui rendraient malades à coup sûr. Je préfère m’en remettre à des résultats de laboratoires et ne pas prendre le risque.

          Pour les résultats de labos, les tests Eurofins ne concernent pas les virus, bactéries et kystes. SAuf erreur de ma part, il n’y a pas de tests de labos indépendants concernant ces contaminants. De plus, la notice indique de « Ne pas utiliser les filtres OKO avec de l’eau micro-biologiquement contaminée » – ça ne donne pas une grande confiance.

    • BERSHERK94

      Ayant longtemps vécu dans des pays à risque sanitaire élevé (Afrique,Papouasie-Nouvelle Guinée), j’ai utilisé de nombreux types de filtres tels ceux décrits par François., dont ceux de la marque Kartadyn qui nous a donné toute satisfaction. Nous sommes randonneurs enthousiastes et je reconnais que j’aurais apprécié d’avoir un système de type OKo pour nos « aventures » de l’époque. Nous en profitons maintenant depuis 6 mois .Je la trouve très pratique à utiliser, simple d’entretien etc ; seul défaut ce n’est pas la plus légère (on a un peu des tendances Mul🤪) mais j’ai choisi la contenance la plus petite quitte à remplir les réserves plus fréquemment. En plus je l’utilise à domicile car elle ôte le goût de l’eau du robinet et on n’achète plus d’eau en bouteilles
      Ceci dit, je suis totalement d’accord avec François, cette marque doit donner toutes les réponses requises. .
      Sportivement à tous et un grand merci à François que nous suivons depuis le moment où l’on a commencé à utiliser des bâtons. (sans ses conseils on ne s’en sortait pas😫🤔…ah ah

  • Pellet Serge

    Bonjour. Ne lésinons pas sur cet aspect du treck : ayant oublié mes pastilles désinfectantes j’ai bu l’eau d’un ruisseau telle qu’elle était lors d’un bivouac en Lozère. Bilan 3 jours de diarrhée avec fièvre. Si vous traversez des villages faites le plein dans les cimetières : en plus des tombes il y a toujours de l’eau potable(du réseau) du moins en France. Bonnes ballades dans le grand dehors

  • Lydie

    Merci François pour cet article très complet .

  • Gilbert

    Bonjour,
    370€ la pompe filtrante… de qui se moque-t-on ?
    Comme beaucoup d’autres accessoires de randonnée (les bâtons, par exemple mais pas que…), ces produits représentent surtout un véritable business, il ne faut pas se voiler la face!
    Cet été, j’ai parcouru l’intégralité de l’AlpTrekking en autonomie (530 km à travers les Alpes). https://www.valrando.ch/fr/randonnee/propositions-de-randonnee?&id=2451&t=0
    Je n’avais avec moi ni filtre, ni cartouche ni autre objet de plastique mais deux gourdes que je remplissais au fur et à mesure.
    Je me suis approvisionné le long de mon parcours, dans les ruisseaux, les torrents, les rivières, abreuvoirs et autres lavoirs et même aux sources !
    Rien à signaler pour mes tripes, ni diarrhée, aucun trouble intestinal, j’ai juste fait attention en m’approvisionnant en amont des troupeaux ou des habitations.
    Lors de mes treks à l’étranger (Népal) ou à La Réunion, en Guyane, une plaquette de Micropur (24€ les 100 comprimés) a fait l’affaire et tant pis pour le goût du chlore, j’ai le même à la piscine…..
    Bonnes sorties à tous, le printemps revient😉

    • François

      Ce n’est pas parce que c’est très cher par rapport à d’autres solutions que c’est forcément une arnaque. D’autant plus que ce filtre en question a une utilisation assez spécifique (rien que du fait de son poids et encombrement) et intéresse donc peu de monde.

      Pour le business, il vaut bien mieux mettre le paquet niveau marketing sur une gourde filtrante qui vise les randonneurs mais aussi toute personne voulant boire de l’eau du robinet (toute ressemblance avec une marque existante est bien évidemment fortuite).

      Pour ce qui de votre exemple, ce n’est pas parce que vous n’avez rien eu que ça ne sert à rien. Je n’ai par exemple jamais eu d’accident de la route, ce n’est pas pour autant que je vais remettre en question l’utilité de la ceinture de sécurité.

      • Gilbert

        Bonjour François,
        Je n’ai pas parlé d’arnaque, du moins pas sur le plan technique mais pour le prix, permettez-moi d’en douter.
        Je travaille dans une enseigne de sport qui réalise une grande partie de son chiffre d’affaire sur les sports Outdoor (rando, trek, ski) et je constate depuis une douzaine d’années une proposition de produits toujours plus importante dont le seul but est de créer un besoin, faire du chiffre avec des taux de marge inavouables, ne nous voilons pas la face…
        Parlons plutôt de l’explosion de la fréquentation de nos sentiers et de toutes les dérives que cela entraine…dont l’utilisation des ressources en eau.
        Quant à votre comparaison sur le port de la ceinture de sécurité, elle a été rendu obligatoire (ainsi que les limitations de vitesse) suite aux 16000 mort /an sur les routes dans les années 70, rien à voir avec les troubles intestinaux en randonnée, souvent liés à une méconnaissance du milieu et avec des conséquences moindres.
        Sinon, je suis abonné à vos parutions depuis plusieurs années et continuerai à l’être malgré ces quelques divergences.

        • François

          Je suis tout à fait d’accord sur le côté business que vous décrivez, mais je ne pense pas que ce modèle en particulier ait été développé pour créer un nouveau besoin – car il a été co-développé avec l’armée américaine pour des besoins assez particuliers.

          Pour ce qui est de la comparaison avec la ceinture de sécurité, c’était uniquement pour casser le faux lien logique que l’on entend souvent : « je n’ai jamais été malade, donc mon filtre fonctionne bien » ou « je n’ai jamais été malade sans filtre, donc un filtre ne sert à rien ».

    • Lérins

      N’importe quoi ! Les bâtons, j’en ai à 25e la paire. Les bâtons, je les utilise depuis la fin des années 70 et personne ne m’a obligé à les utiliser. Ce n’est pas un « business » puisqu’il n’y a aucune obligation à en acheter.

  • Bernard

    Avec ma femme nous nous sommes engagé en 2019 sur le GR10 (le covid a été une merveilleuse opportunité de nous lancer sur ce sentier mythique).
    Sur notre premier tronçon, nous avions opté pour le micropur. Le goût que ça donne à l’eau nous a poussé a passer au filtre. Nous avons acheté un Sawyer micro en 2020 après pas mal de recherches sur internet et je rejoins François sur le fait de sélectionner un filtre sur ses réelles capacités filtrantes et pas sur les dires d’un youtubeur qui est sponsorisé.
    Depuis nous avons fini de traverser les Pyrénées en n’étant malade tous les 2 qu’une seule fois sur les 922 km, la seule fois où nous n’avons pas filtré notre eau : dans un refuge de renom que je ne citerai pas (et pareil pour un de nos compagnons de route sur le même refuge … Dominique, si tu me lis, tu te reconnaîtras et tu as le bonjour 🙂 ).
    Nous avons pu comparer le Sawyer et le befree (le filtre de Domique). Il y a une vraie différence de débit entre les 2. Le befree permet de boire directement à grosse gorgée, ce qui n’est pas le cas du Sawyer, c’est aussi utile de le savoir.
    D’un autre côté le Sawyer permet de faire des pauses plus longues sans se sentir presser de repartir ni coupable de prendre son temps.
    Un des gros « inconvénients » du Sawyer est la fragilité de la poche souple livrée avec (c’est connu et c’était dans de nombreux commentaires d’un célèbre site de vente en ligne), Mais un de ses avantages est qu’on peut y visser à la place une bouteille d’eau ou de soda (attention il existe plusieurs diamètres standards différents, testez avant de partir). L’inconvénient de la bouteille est qu’il faut régulièrement la dévisser pour refaire rentrer de l’air dedant au fur et à mesure que la bouteille se vide de son eau. La poche du befree semble être plus costaud (des dires des utilisateurs qu’on a croisé).
    Pour notre traversée, nous avons opté pour une poche de 2L (1 poche pour nous 2) que nous remplissions régulièrement (compter environ 15/20 minutes + le temps d’etancher notre soif), avec la possibilité de repartir en plus avec la bouteille de soda pleine si la prochaine source d’eau était un peu trop éloignée ou en prévision du bivouac du soir s’il n’y avait pas d’eau prévue à proximité.
    Dans ce cas, comme indiqué par François, il est important de bien différencier eau filtrée et eau non filtrée. Notre poche à eau ne contenait que de l’eau filtrée.

    En fin de saison, je rince le filtre en filtrant 1L d’eau du robinet avec du micropur en ne forçant pas le débit (pour bien laisser le temps d’agir) et, via une seconde bouteille remplie d’eau du robinet que je visse cette fois sur la sortie du Sawyer, je fais passer 1 a 2 L d’eau non souillée dans l’autre sens (d’où le fait que ce soit une autre bouteille qui reste toujours à la maison et ne reçoit jamais d’eau impropre à la consommation). Le filtre est alors remisé dans un endroit sec a l’abris du gel jusque l’année suivante.

    Voilà notre retour d’expérience du Sawyer dont nous sommes ….. R A V I S !!!!!
    En juin, il prendra vraisemblablement la route du camino par la voie du célé, et en septembre il nous a glissé a l’oreille l’idée d’aller filtrer les eaux du Queyras…..

    J’espère que ce retour d’expérience pourra compléter cet article dans vos choix.

    Bonnes randonnées à tous

  • caronello daniel

    salut François,
    J’utilise la Katadyn be free 1 litre et j’apprécie la rapidité de la filtration.
    Au retour de la rando je l’ai remisée après l’avoir nettoyée et séchée en plein air et a ma grande surprise a la reprise l’eau ne s’écoulait plus. Impossible de faire couler une goutte. Je précise que je les avaient remplies d’eau de rivière propre.
    Au retour j’ai plongé 1 filtre dans du javel et l’autre dans du vinaigre ménager ( j’avais acheté 2 filtres) après plusieurs heures l’eau a fini par commencer a couler.
    Le problème c’est qu’il faut penser a faire cette procédure la veille du départ car pendant la rando impossible de faire du filtrage même en laissant le filtre plusieurs minutes sous une cascade.
    Et le javel ou le vinaigre n’altèrent t’ils pas les qualités du filtre ?

    • Pierre

      Sawyer préconise la manip du vinaigre pour nettoyer le filtre, car beaucoup de dépôts sont à base de calcaire et vont être dissous. C’est assez long et il faut faire passer l’eau plusieurs fois.
      L’eau de Javel est aussi préconisée par Sawyer avant de remiser le filtre, là c’est pour le désinfecter.

    • François

      Quand il est sec, le tremper dans de l’eau permet de régler le souci de débit. Il faut que les fibres du filtre soient mouillées pour qu’il fonctionne bien.

  • Pierre

    Bonsoir François.
    Je rajouterais à ta liste les filtres de General Ecology, il y a un modèle pour la randonnée
    –> https://generalecology.com/travel/
    Je n’ai pas d’expérience avec le modèle pour la randonnée vu que jusqu’à présent j’ai bu l’eau de nos montagnes et je n’ai jamais eu de soucis, mais si on est en groupe avec des gens « sensibles » ça peut être intéressant (poids 500 grammes).
    J’utilise un filtre Seagull depuis plusieurs années sur l’évier à bord de mon fourgon aménagé; c’est un voileux de haute mer qui me l’a fait connaître.. Depuis nous cuisinons et nous buvons l’eau du réservoir du camion et n’achetons plus de bouteilles plastiques d’eau minérale. L’eau que nous versons dans le réservoir eau propre du véhicule est filtrée des grosses impuretés.
    On en est super content, comme tous les fourgonautes et camping-caristes qui l’ont installé.
    Ce système, dixit la doc, supprime les virus, bactéries, kystes, etc (Filtre à 0,4 micron), les médicaments, pesticides, chlore, hormones, ..etc,,etc.. , les métaux lourds, les éléments radioactifs et il supprime l’odeur et le mauvais goût de l’eau,
    A l’origine ça a été créé pour l’armée américaine en mission dans des lieux où l’eau est problématique; c’est utilisé par beaucoup de compagnies d’aviation.
    Pour diminuer le prix nous l’avions acheté à plusieurs à un importateur italien, moins cher que chez les vendeurs français –> https://www.depuratoriseagulliv.it/comme-et-naitre-le-epurateur-pour-maison.html
    A toi de voir s’il vaut la peine d’être cité dans ton article.

  • catherine

    cathycoco

    bonjour François
    merci pour cet article j’ai acheté une gourde lifestraw qui m’a été très utile lors de mon treck au Maroc
    aucun problème de diarrhée
    bonne rando

  • Estebe Catherine

    Très intéressant. Je comptais acheter un systeme de filtration. Cet article va m’aider. Merci

  • Guy BATBY

    Bonjour à tous.
    Moi j’utilise le Le BeFree Gravity de Katadyn. 1 litre
    Il très intéressent car il est léger et a un bon débit. Par contre quand le filtre est sec et que l’on met de l’eau dedans, il faut du temps avant que le filtre laisse passer l’eau.
    Petite astuce pour pallier à cet inconvénient, il faut transporter la gourde la tête en bas pour que le filtre soit toujours au contact de l’eau. Si vous la portez vide pour gagner du poids, laissez toujours de l’eau à hauteur du filtre.
    Guyby

  • Ph Pocquet

    Bonjour François
    J’utilise la paille Lifestraw pour les soifs urgentes en prenant garde des « sources » (fontaines, ruisseaux torrents,…) Sinon pour mon stockage en gourde, j’emporte un purificateur d’eau à boire en flacon de 100ml
    que j’utilisai à la base pour le stockage de l’eau dans le réservoir de mon fourgon.

    Inodore, sans goût et sans chlore le produit est efficace contre le bactéries, les virus et les spores. Il est buvable 30mn après traitement.
    Disposant d’un compte-gouttes : Pour l’eau d’un robinet (d’un cimetière par exemple), le dosage est de 2 gouttes par litre (0,1ml). Pour une eau « stockée » ou d’un puits, le dosage est de 10 gouttes (0,5ml) par litre. Il dispose d’un doseur pour purifier de plus grande quantité d’eau (50, 100 L,…)
    Ayant eu un « incident » gastrique je l’emporte dorénavant dans le sac.

    La marque du produit est « ELSIL » en flacon 100ml. Un mélange de complexe argentique et de peroxyde d’hydrogène <10%. on en trouve dans les magasins de caravaning et Camping car ou sur le Net.
    Je précise que je n'y ai aucun intérêt quelconque juste un partage d"expérience.

    Bonne Randos à toutes et tous

  • Martine

    Merci François pour cet article complet et fort intéressant.
    Pour l instant , mes randos ne nécessitent pas de tels dispositifs . Je garde en mémoire toutes ces informations. Elles pourront servir plus tard voire aider des copains de randos les cas échéant .
    Cordialement

  • Nico V

    Bonjour François
    Merci pour tous ces articles pragmatiques.
    Pour ma part, j’utilise le katadyn befree depuis plusieurs années.
    C’est pas trop cher, léger, compact et facile d’utilisation.
    Cela permet d’augmenter la capacité de stockage d’eau d’un litre supplémentaire si besoin (distance entre le camp et le point d’eau ou longue zone sans point d’eau).
    Personnellement, je ne « balade » qu’un litre à la fois et je ravitaille quand je croise un point d’eau.
    Du côté des inconvénients, ce filtre n’est pas très rapide mais sort env 2L par min. Et surtout, il faut penser à le réhydrater avant de commencer la rando car cela prend une bonne demi-heure pour que l’eau puisse passer au travers la première fois (je ne m’en sers qu’une à 2 fois par an pour une semaine en autonomie).
    Le choix de la zone de puisage est aussi importante (eau vive, loin des troupeaux) mais on ne choisi pas toujours.

  • alphomega

    Article excellent comme toujours. Je pensais de plus en plus à investir dans un système de filtration, ça a l’avantage de pouvoir se libérer d’un grand poids (au sens propre comme au figuré) du souci de l’eau et votre publication m’a grandement aidé à franchir le pas.

  • Chris

    il existerait une application qui informe sur les points d’eau, Je ne sais pas si c’est potable ou pas = FreeTaps

  • René

    Bonjour François
    Je dois tout d’abord vous remercier pour le guide « filtration »
    J’utilise la gourde okö avec beaucoup de satisfaction depuis près d’un an mais à la lecture de votre avis :
    « Il y a selon moi beaucoup de zones d’ombre qui nécessiteraient un éclaircissement, pour le moment je ne recommanderait pas cette marque par précaution ». Vous jetez un pavé dans la marre.
    Il me semble important pour la communauté de forcer okö à répondre à vos sollicitations.
    Merci François pour l’ensemble de vos travaux.
    Bien cordialement

  • Sassi

    Très intéressant, cet article m’a bien éclairé je vous remercie ainsi que tous les lecteurs et leurs retours d’expérience, Je comptais acheter un systeme de filtration et cela m’a aider. Merci.
    Randoneur Algérien depuis des années, tout mes équipements je les deniche souvent en occasion et randonnée-malin à été pour beaucoup de mes choix, mais pour le filtre mon fils ayant insisté de me le faire en cadeau, j’ai opté pour le sawyer pour son prix en Angleterre
    Merci FRANÇOIS JOURJON
    Je vous suis depuis des années et je le resterai 👍🙏
    Ps/ parfois vos vidéos je n’arrive pas à les visionner en Algérie

    • Axelle (assistante de François)

      Bonjour Sassi, merci pour votre message et votre fidélité au blog de François 😊 Le Sawyer est vraiment bien de mon avis, léger, peu encombrant et efficace. C’est un bon choix. En ce qui concerne le visionnage de certaines vidéos qui ne passent pas en Algérie, je vous suggère d’installer sur votre ordinateur un logiciel VPN. Par exemple, le logiciel Suisse Proton, qui a une version gratuite. Je ne vous garantis pas que ça fonctionne mais vous ne perdez rien à essayer 😉 Bonnes randonnées en Algérie ☀️