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La randonnée en solo au féminin de 1 à plusieurs jours

Posté par : François Jourjon 12 juillet 2018 123 commentaires

La randonnée en solo au féminin de 1 à plusieurs jours

Cet article est un article invité rédigé par une lectrice du blog : Axelle (présentation en bas d’article). C’est donc elle qui s’exprime à travers les « je ». Elle est bien mieux placée que moi pour parler de randonnée solo au féminin. Place à Axelle…

Randonner en solo quand on est une femme : aventure, joie et fierté

Si vous lisez régulièrement le blog de François, c’est que vous êtes convaincue que la randonnée pédestre est une incroyable source de satisfaction et de bien-être.

Et si je vous disais que lorsqu’on la pratique en solo, le plaisir et la fierté ressentis sont intensifiés à un point que vous ne soupçonnez peut-être pas encore ?!

En tant que femme, vous pouvez être l’égale de l’homme en matière d’organisation, d’orientation, d’esprit d’aventure…

Je ne vois personnellement aucune raison pour m’inquiéter davantage qu’un homme, à l’idée de randonner seule. Sachant que le risque zéro n’existe nulle part, même pas en bas de chez vous.

En montagne, le risque de se faire agresser est quasi nul. Les détraqués sont en ville ! Le risque de se blesser est assez rare. Surtout si on est en bonne condition physique, qu’on est prudente et bien préparée.

Cependant, s’il s’agit de votre première randonnée en solo, vous aurez besoin d’être rassurée pour vous lancer. Ou de rassurer vos proches !

Vous pouvez alors prendre quelques précautions relatives à notre sexe. Elles vous permettront de préserver votre confort, mais aussi votre sécurité.

Voici un tour d’horizon des avantages et bonnes pratiques de la randonneuse en solo.

Liberté, ressourcement et pied-de-nez aux forcenés du chrono

randonnée seule femme

La principale motivation que je vois à randonner seule est la liberté. Elle apporte des avantages certains.

Éloge de la lenteur

Dans une société où tout va très vite, les êtres lents ont mauvaise réputation. L’entreprise vous veut « proactive », dynamique, efficiente. Vous devez faire tenir plusieurs journées en une seule, d’autant plus si vous êtes maman.

Dans le monde du sport de plein-air, la compétition règne : toujours plus de dénivelé et de kilomètres, en moins de temps. L’envie de se dépasser peut avoir ses attraits, à certains moments. Mais en permanence, c’est épuisant !

Dans ce contexte, la lenteur devient un choix de vie. Respecter son propre rythme et ses envies, c’est laisser respirer son esprit et son corps pleinement. C’est la condition préalable pour se ressourcer, se recharger en énergie.

En groupe, c’est compliqué d’être à l’écoute de son corps. Les randonneurs marchent à un rythme différent. Ils n’ont ni la même vision de la pratique ni la même condition physique.

Vous culpabilisez peut-être de ne pas « tenir » la même vitesse ? Vous restez en arrière, contrainte et forcée. Vous êtes déçue de ne plus pouvoir bavarder avec votre chéri qui est branché en mode “Strava[1]”.

La randonnée perd un peu de son charme lorsque l’on se sent la cinquième roue du carrosse.

En solo, vous marchez à votre rythme. Personne n’est là pour vous imposer quoi que ce soit. Loin du mode “compétition” que certains affectionnent, vous êtes libre de vous rendre sur ce belvédère qui vous fait de l’œil ou de faire une pause dès que le besoin s’en fait sentir.

Vous pouvez vous soûler de la beauté des paysages jusqu’à plus soif. Prendre une photo toutes les 3 min 30 si cela vous chante. Vous émerveiller devant le vol puissant d’un rapace ou la forme tarabiscotée d’un pin. Vous rafraîchir les orteils dans un lac de montagne aux eaux turquoise…

Les plaisirs sont infinis.

Ils ont pour seule limite votre imagination et vos envies du moment.

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[1] “Strava” est une application pour smartphone qui rencontre un fort succès chez la gente masculine. Elle permet d’enregistrer et partager ses performances sportives.

La randonnée en solo peut aussi se partager (en différé)

Marmottes rencontrées en rando solo
Bébés marmottes en juin sur les Hauts Plateaux du Vercors[2]

L’inconvénient que l’on pourrait trouver à randonner en solo est l’absence de partage.

Je tiens à nuancer ce point : le partage est seulement différé. Il n’enlève rien à la puissance du moment vécu, ni à sa communication ultérieure.

Dans ces conditions où vous étiez la seule maîtresse de la carte IGN, je peux vous garantir que vous serez gonflée de fierté à votre retour.

Après avoir déjoué les pièges d’une randonnée peu balisée, collectionné les photos de bouquetins, de marmottes et de fleurs sauvages, déniché quelques endroits potentiels de bivouacs…

Vous reviendrez auprès de vos amis et/ou de votre conjoint avec des souvenirs plein la tête et une estime de soi renforcée.

C’est vrai, pendant la randonnée, vous n’aurez eu que vous-même pour ressentir ces moments uniques.

Mais vous pourrez partager a posteriori cette expérience. En faire revivre l’intensité à des amies qui n’osent pas aujourd’hui se lancer. Devenir une conseillère et ardente représentante de la randonnée en solo au féminin.

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[2] Toutes les photos animalières sont prises au zoom. Il est indispensable de préserver le bien-être de la faune sauvage en respectant sa tranquillité. Ce qui signifie ne pas tenter de les approcher et surtout, ne pas leur donner à manger.

Les bonnes pratiques de la randonneuse en solo

Si vous randonnez seule, vous portez sur les épaules, en plus de votre sac à dos, la responsabilité de votre sécurité.

C’est pourquoi la préparation est encore plus importante que pour une randonnée à plusieurs. Seule, en cas d’accident, de blessure, tout se complique.

Je partage mon expérience, qui, je l’espère, vous sera utile, car la différence enrichit. Mais je ne détiens pas LA vérité. Mes choix ne sont pas forcément les plus adaptés à VOS besoins. Ils vous indiquent des pistes à explorer. Avec l’expérience, vous trouverez la façon de randonner qui vous convient le mieux.

Une bonne préparation prévient les risques et accroît le plaisir

Un pas après l’autre, vous progresserez

Si vous débutez, les randonneurs aguerris de votre entourage vous abreuveront de conseils. Le problème, c’est qu’ils ont largement oublié leurs premières expériences. Ils ne sauront pas se mettre à la place de quelqu’un qui débute.

Alors faites confiance à votre bon sens. Commencez modestement, et tout se passera bien.

Recherchez un itinéraire en rapport avec votre résistance physique et mentale, votre connaissance du terrain, de l’orientation, votre contexte géographique, et bien sûr vos goûts.

Le but est de progresser en sécurité, petit à petit, pour apprécier au mieux cette expérience en solo. Il ne s’agit pas de vous imposer un dénivelé de folie si vous n’avez jamais marché plus de 3 heures d’affilée. Ou de vous lancer dans une randonnée sauvage si vous ne connaissez pas l’orientation.

Vous trouverez des topo-guides en librairie spécialisée ou sur Internet. Les randonnées y sont classées par niveau. Généralement, un descriptif détaillé, une portion de carte IGN et des itinéraires alternatifs y figurent. J’ai débuté la randonnée en solo avec ce type de guide et j’ai trouvé ça très pratique.

Préparez-vous la veille

Le nécessaire d’hygiène/sécurité minimal

Hygiène
  • un reste (plus léger) de tube de dentifrice biodégradable ;
  • une brosse à dents ;
  • un savon liquide biodégradable multi-usage (vaisselle, vêtements, toilette) ou un savon liquide pour hygiène intime biologique ;
  • une mini-serviette en microfibre (pour s’essuyer le visage et le haut du corps) ;
  • un Buff (pour s’essuyer le bas du corps et les cheveux) ;
  • vos lunettes de vue + si vous portez des lentilles de contact : des lentilles jetables à usage quotidien ;
  • un nécessaire pour les règles au cas où ;
  • des boules Quiès si vous supportez (pour ne pas être inquiétée par les bruits nocturnes et faire une nuit réparatrice) ;
  • lait protection solaire ;
  • facultatif : un baume à lèvres ;
  • facultatif : du talc dans un mini-contenant (déodorant).
Premiers soins

(Je vous invite aussi à aller voir cet article complémentaire : “Quel contenu pour votre trousse de secours de randonnée ?”)

Autres

Communiquez votre itinéraire lorsque vous randonnez seule

Il est indispensable de communiquer votre point de départ et votre destination à un proche. Celui-ci pourra prévenir les secours sans nouvelle de vous selon un délai convenu.

Pour ne pas affoler inutilement la personne et déranger les secours pour rien, voyez large. Un retard peut signifier un désagrément mais pas forcément un danger.

Choisissez de préférence quelqu’un de fiable mais posé. Faire peser cette responsabilité sur les épaules d’une personne anxieuse ne lui fera pas du bien.

(Voir article complémentaire : “Une habitude qui peut vous sauver la vie en randonnée“).

Soyez légère comme une plume

randonner léger : petits contenants

Légèreté et simplicité sont facteurs de liberté. C’est pourquoi je randonne dans un esprit MUL : Marche Ultra Légère. Je me suis inspirée des grands principes que j’ai appliqués à mes besoins. Cela m’a beaucoup aidée à choisir et organiser mon matériel, notamment pour le voyage à vélo au long cours.

François expose les avantages de la MUL dans cet article : « 4 principes pour randonner plus léger ».

Dans cette pratique comme dans d’autres, il y a des extrêmes. À mon sens, ils retirent du plaisir à la randonnée (moins de confort) ou peuvent mettre en jeu la sécurité de personnes non averties qui les utiliseraient sans expérience (ex. : randonner en chaussures minimalistes).

Chacune doit juger le rapport confort/légèreté en fonction de sa personnalité.

Ce que je pratique personnellement :

  • La plupart des objets ont plusieurs utilisations :
    • la couverture de survie sert en journée pour pique-niquer en zone humide et au bivouac comme tapis de sol ou fond de hamac ;
    • un Buff sert à protéger du soleil ou du vent le jour, du froid et de la lumière durant la nuit et à l’aube, à cacher les cheveux sales (en itinérance sur plusieurs jours), à éponger l’éventuelle condensation à l’intérieur de votre tente si vous n’avez pas une double paroi ;
    • un legging de sport en lycra sert de pyjama et de sous-couche s’il fait froid, idem pour la 2ème couche (polaire[3] ou doudoune suivant la saison) ;
    • le pantalon convertible dont on retire les « jambes » sert de short.
  • Je récupère et recycle de petits contenants. Les bas en nylon font de bons sacs ultra-légers et peuvent servir de cordelette ou de tissu de compression.
  • Pour l’itinérance, j’ai investi dans certains matériels ultra-légers un peu chers mais durables ex. : popote en titane dans laquelle se loge mon réchaud alcool/bois, sac de couchage en duvet, matelas gonflable… Décathlon fait aujourd’hui du bon matériel ultra-léger à prix abordable.

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[3] Je garde toujours ces habits propres afin de ne pas salir l’intérieur de mon sac de couchage et d’éviter de dormir dans un drap de sac (je déteste m’entortiller dedans et ça fait du poids en moins).

Regardez d’où vous venez pour savoir où vous allez

Le regard : source de cheminement physique et personnel

Je fais souvent des rapprochements entre le développement personnel et la randonnée en solo.

Déjà, parce que la randonnée en soi – et plus largement l’itinérance – sont sources de croissance personnelle. Ensuite, parce que le regard que vous portez sur le monde est primordial dans les deux domaines.

Pour devenir une meilleure personne pour vous et pour les autres, il vous faut commencer par regarder à l’intérieur de vous-même (introspection et connaissance de soi).

Mais le regard extérieur est primordial aussi.

Car parfois, vous ne pouvez pas changer certaines situations difficiles, mais vous pouvez TOUJOURS changer le regard que vous portez sur elles. C’est-à-dire décider de les vivre de la façon la plus agréable possible…

Lorsque vous peinez dans une montée raide, vous avez tendance à regarder vers le sol et c’est naturel.

En regardant au loin et autour de vous, en observant le paysage, vous serez immergée dans la marche. Vous prendrez plus de plaisir.

Et si vous jetez un regard en arrière, vous constaterez tout le chemin déjà parcouru. (Dans la vie, c’est pareil !). Cela vous encouragera et la sensation d’effort diminuera.

L’attention : un préalable à l’orientation et à la sécurité

On vient de voir pourquoi le regard est primordial en randonnée. C’est agréable pour se délasser de balayer le paysage du regard. Mais il faut aussi prêter une attention plus particulière à votre environnement. Que ce soit son ambiance générale ou ses détails.

Ainsi, vous enregistrez certains éléments importants (je longe vers le nord ce massif en forme de molaire) qui vous permettront plus tard de retrouver votre chemin.

L’intuition chez les femmes et les personnes sensibles aide souvent à la prise de décisions. En réalité, cette intuition est basée sur des faits concrets (langage verbal ou corporel de votre interlocuteur, expérience d’une situation…).

En randonnée, analysez vos premières “impressions” pour rechercher les éléments sur lesquels elles se basent et valider (ou pas) votre intuition. À ce sujet, je vous conseille la lecture de l’article de François : 7 erreurs pour vous perdre à coup sûr.

En utilisant tous vos sens, en plus de la vue, vous préviendrez tout désagrément.

Par exemple, si vous êtes en montagne, le risque de changement météo brutal est accru par rapport aux plaines.

Être attentive à la température de l’air, à la nature et la quantité de nuages, au vent qui se lève, aux bruits ambiants, vous permettra de détecter les signes avant-coureurs d’un orage. Vous pourrez prendre ainsi la décision qu’impose la prudence (rebrousser chemin ou modifier votre itinéraire).

Plus vous portez de l’attention sur le moment présent, plus vous prenez de plaisir, plus le niveau de dopamine augmente dans votre cerveau, plus la randonnée sera agréable, facile et tranquille. C’est un cercle vertueux.

Animaux : le danger n’est pas là où vous le pensez

Les prédateurs naturels (ours, lynx, loups) ont largement été décimés par l’homme. Ils ne sont pas à craindre en France car ils ne s’approchent pas des humains qu’ils craignent et ont des mœurs nocturnes.

En revanche, vous devez prêter attention à des animaux plus familiers mais qui peuvent être dangereux dans certaines circonstances : Les laies (femelles sangliers) quand elles sont avec leurs petits, certaines vaches également.

De manière générale, il ne faut jamais traverser un troupeau car cela peut affoler les animaux et alerter les chiens de berger.

Certains patous ont déjà mordu des randonneurs qui ne contournaient pas leur troupeau. Lorsqu’un patou s’approche de vous, vous ne devez faire aucun geste agressif, éviter de le regarder dans les yeux (signe d’agression) et le laisser vous renifler. (voir article complémentaire : “Les patous, un danger pour les randonneurs ?”)

Une fois qu’il aura compris que vous ne représentez aucun danger pour les bêtes qu’il garde, il partira. Donc, si vous avez peur des chiens, contournez les troupeaux le plus largement possible.

Les tiques sont plus petites mais bien embêtantes et peuvent provoquer la maladie de Lyme. Si vous marchez dans de hautes herbes, inspectez vos jambes en fin de journée. (Voir article complémentaire : “Randonneurs, faites attention aux tiques et à la maladie de Lyme !”).

Bivouac : confort, sécurité et propreté

Rando-bivouac femme seule
Hauts Plateaux du Vercors

Je ne peux que vous inciter à bivouaquer, c’est-à-dire dormir en pleine nature pour une nuit, de la tombée du jour au lever du soleil. C’est une expérience propice à vivre des moments magiques.

Si vous bivouaquez seule pour la première fois, je vous invite à consulter l’article détaillé de François : Votre première randonnée de plusieurs jours, votre premier bivouac, votre première nuit en refuge.

Je vais pour ma part vous évoquer quelques aspects typiquement féminins.

Aucun signe distinctif à l’extérieur du campement, vous ne laisserez

Je reste persuadée (expérience oblige) que les personnages dangereux ne sont pas en pleine nature sauvage, mais en ville.

Mais si vous voulez être rassurée lors de votre première nuit seule dehors, veillez à ne laisser AUCUN signe distinctif de féminité et/ou de solitude à l’extérieur du campement.

Pas de petite culotte qui sèche sur la corde de la tente, pas de popote modèle solo devant votre auvent, pas de chaussures 36 fillette (en plus, cela vous évitera de continuer pieds nus à cause d’un renard chapardeur), etc.

Ne laissez pas non plus de nourriture à l’extérieur, cela peut attirer des animaux. Empaquetez tout dans un sac en plastique pour éviter les odeurs et gardez-le sous la tente.

Une fois que vous êtes dans votre tente, personne ne peut savoir si c’est un homme, une femme, ou même un groupe qui dort à l’intérieur.

Vous pouvez vous reposer l’esprit tranquille.

Laissez la nature telle que vous aimeriez la trouver

Comment faire ses besoins en pleine nature ?

Voilà un sujet tabou mais nécessaire. Faire ses besoins est pourtant aussi naturel que de dormir ou manger. Notre gêne à l’évoquer est purement culturelle. Encore un point commun avec le développement personnel : quelques blocages psychologiques à dépasser.

Notre habitude française d’utiliser du papier toilette n’est pas la meilleure en terme environnemental et hygiénique. Dans certains pays du Moyen-Orient (la Jordanie par exemple), vous ne trouverez pas de papier toilette dans les WC mais un jet de nettoyage. Lorsque vous mangez dans le désert (avec les doigts), si l’utilisation de la main gauche (la main impure) est prohibée, ce n’est pas pour rien. Il s’agit simplement de la main qui nettoie.

J’ai donc choisi d’appliquer ces bonnes habitudes lors de mes bivouacs. J’emporte toujours à vélo ou à pied, un bidon de cyclisme en plastique. Je me nettoie au jet d’eau et je rajoute une larme de savon liquide lorsque c’est nécessaire. Après cela, il me suffit de coincer le bidon entre les jambes en exerçant une pression avec les genoux, pour faire lave-mains, sans gâcher d’eau.

Je n’utilise jamais de mouchoirs en papier ou de papier toilette. Je suis excédée d’en voir plein les chemins et derrière le moindre buisson. Cela a beau être du papier, c’est très long à se dégrader. Et c’est répugnant pour les personnes qui passent derrière vous (voir article complémentaire : “Du papier toilette et des étrons en guise de balisage”).

Pour la nuit, j’ai longtemps cherché une solution pour ne pas avoir à sortir de mon abri. Finalement, je fais avec. Quelques instants dans le froid me font apprécier d’autant plus la chaleur de mon sac de couchage. Et parfois, je m’attarde pour regarder les étoiles et écouter la vie nocturne.

Si vous êtes curieuse, vous pouvez toujours essayer ce petit accessoire. Il s’agit du modèle que j’utilise depuis plusieurs années, et j’en suis ravie 🙂 Il est utilisé par les femmes pour faire pipi debout dans les sports de plein air collectifs lorsqu’on ne peut faire autrement (escalade en grandes voies, alpinisme, ski de randonnée). Certaines femmes non sportives l’utilisent dans les toilettes publiques par mesure d’hygiène.

Nous voilà les égales des hommes de ce côté-là aussi 😉

En matière d’hygiène, en Nouvelle-Zélande, ils ne rigolent pas ! Leurs toilettes publiques sont les plus propres que j’ai jamais vues. Dans certains parcs nationaux, vous devez vous procurer une « boîte à excréments ». Vous risquez une forte amende si vous ne rapportez pas la boîte remplie pour en recycler le contenu où il se doit.

Dans les autres zones naturelles, il est demandé de creuser un trou d’environ 20 cm pour y faire ses besoins. Des petites pelles sont vendues à cet usage dans n’importe quel magasin outdoor.

C’est une bonne habitude à prendre pour préserver l’esthétisme de la nature et surtout éviter la propagation des bactéries ou parasites logés dans les matières fécales[4]. Le mieux est de trouver un endroit éloigné d’un chemin, d’un cours d’eau et si possible au soleil pour que la dégradation se fasse plus vite.

Mais parfois la terre est trop dure à creuser. Dans ce cas, la terre au pied des résineux fera l’affaire, elle est particulièrement meuble.

Il faut ensuite recouvrir le trou avec une pierre quand c’est possible cela évite à un animal de creuser.

Si vous êtes dans une zone rocheuse, mettez-vous dans un trou entre deux rochers, et utilisez un autre petit rocher pour recouvrir vos besoins. Ils sécheront et se dégraderont grâce aux éléments, sans contaminer de sources.

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[4] Sur le sujet, lire : « Comment chier dans les bois » de Kathleen Meyer : un peu cru, mais hilarant et instructif.

Comment gérer ses règles en randonnée ?

Le mieux est de randonner en dehors de cette période. Mais si les règles surviennent de manière inattendue, il faut être prévoyante. Donc réservez un sachet de congélation à cet usage, conservez-y quelques tampons ou une coupe menstruelle (ou « cup » en anglais), si vous la supportez. Rajoutez-y un autre sac pour faire poubelle, et le tour est joué.

Veillez à ne laissez aucune trace derrière vous. Un creux dans les rochers fait souvent une confortable salle de bains à l’abri des regards. Il suffit de s’accroupir et de s’adosser sur l’un d’eux pour faire sa toilette confortablement.

hygiène et randonnée au féminin
Salle de bains naturelle

Conclusion

Chaque randonnée est une nouvelle expérience d’apprentissage et tant que vous êtes bien préparée, confiante et avez envie de partir, rien de fâcheux ne vous arrivera.

Beaucoup de femmes randonnent ou voyagent en solo. Le meilleur moyen pour tester l’itinérance est certainement la randonnée sur deux jours.

En ce qui me concerne, je ne me sens jamais autant à ma place que lorsque je suis en montagne. J’y éprouve un épanouissement profond. Et une conscience aiguë de n’être qu’une modeste et fragile particule dans cette nature grandiose.

C’est là, tout le pouvoir de l’itinérance en montagne : renforcer à la fois votre sentiment de confiance et votre humilité.

Être en pleine nature vous fait vous sentir partie intégrante du monde, tout en vous faisant éprouver un respect profond pour votre environnement.

Je vous encourage vivement à tenter cette expérience et à revenir ici pour partager vos avancées.

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Je m’appelle Axelle Lazewski et je vis dans les Alpes. Je pratique l’itinérance en pleine nature, à vélo ou à pied. J’ai réalisé quelques voyages à VTT en solo. De quelques semaines à quelques mois, en France ou à l’étranger. À côté de cette source de bonheur qu’est la nature, j’aime étudier et rendre accessible la complexité de la psychologie humaine. À travers mes contenus (blog, podcast, chaîne YouTube) Sensible Révolution, j’aide les personnes sensibles à développer leurs compétences émotionnelles, pour plus de sérénité dans leurs relations, avec elles-même et avec les autres.

Auteur : François Jourjon

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123 commentaires

  • Tamara

    Whooo, alors que je suis en pleine réflexion pour partir seule, dans un esprit de développement personnel et pour m’aider, à travers la fierté de réussir un tel « exploit » (car pour le moment, c’en est là pour moi) ; cet article, Axelle, tombe vraiment très bien… Merci beaucoup pour ces conseils rassurants.
    Je vais également faire un tour sur ton blog…

    • Bonjour Tamara, avec plaisir. Je crois bien que c’est de la synchronicité 😉 Sûrement le signe que tu es prête à te lancer. Je te souhaite une très belle 1ère randonnée en solo… et beaucoup d’autres ensuite 🙂

  • delphine

    bjr je randonne tres souvent seule, exclusivement une journee
    souvent je me suis pose la question comment agir qd je me trouve a qq metre d’un sanglier qui m’observe, dois je souffler ds mon sifflet pour l’effrayer, me faire tt petite et attendre qu’il passe son chemin, continuer a avancer ….
    pareil quand je dois passer ds une prairie ou il y a des vaches et peut etre un taureau, dois je traverser, suivre la cloture qui parfois semble bien longue, je rebrousse chemin et cherche une alternative
    sans parler des chiens qui sont de sortie au milieu de la route et semblent bien agressifs a aboyer alors que je suis encore au loin, j’avoue avoir peur des chiens, chaque fois je fais demi tour!!!!
    si qqn a des suggestions a me faire, ce serait genial

    • Frédérique

      Bonjour Delphine,
      Je vis dans une région infestée de sangliers, j’aime les observer et je n’ai jamais eu de problème , même avec des laies suitées (avec leurs petits); parfois, elles cherchent à intimider mais c’est surtout de la frime.Si tu as peur, crie leur de partir, elles pousseront un grognement impressionant et s’en iront.Je suis plus prudente avec les vaches, mais comme elles occupent parfois le sentier, il faut bien faire avec. J’essaie de ne pas me mettre entre un veau et sa mère, on ne sait pas la reaction de la maman. Je marche avec un bâton et si elles bloquent trop le chemin, je les fait avancer jusqu’à un dégagement où je peux les doubler. Quand je ne suis pas rassurée ( un exemple récent: un taureau qui se retourne et me fixe) je leur parle et leur explique que j’ai peur et qu’elles seraient sympas de partir: elles s’en foutent mais ça me rassure ! Les problèmes avec les animaux arrivent surtout quand on est accompagné d’un chien, ils se mettent alors sur la défensive . Avoir un bâton , même un morceau de bois pourri, impressionne beaucoup d’animaux domestiques.
      Quant aux chiens, il est tout à fait normal qu’ils aboient, ça n’est pas significatif sur une éventuelle agressivité. Si l’on réfléchit , on rencontre des centaines de fois des animaux, les incidents sont en fait très rares.

  • Anthony

    Salut Axelle, salut François
    Bravo pour ce très bon article on y trouve une multitude d’infos très intéressantes. Ces petits conseils sont très utiles pour chaque randonneur que nous sommes alors merci.
    Félicitations François pour ton blog c’est une mine d’or…
    Bonne continuation à vous deux et je vous souhaite de bonnes randos…
    Au plaisir ; )
    Anthony (toto)

  • Jean-Paul

    Bonjour,
    Lors de la dernière randonnée que j’ai fait seul, je me suis promis de ne pas le renouveler. Tout s’est bien passé, mais une foulure peut advenir, même hors d’un pierrier. Comme en plongée sous-marine, où l’exploration solo est déconseillée, je serais en compagnie d’au moins une personne pour éventuellement prévenir les secours.
    Je n’ai pas de smartphone.

    • Bonjour Jean-Paul, randonner en solo est une expérience qu’il faut s’accorder si l’on en ressent l’envie. Mais si cela vous génère davantage d’anxiété que de plaisir, autant randonner à plusieurs.

  • francoise

    Bravo pour cet article, je randonne également seule et en autonomie, et je regrette que tant de femme qui en ont le désir ne passent pas le cap… un article que je vais donc largement diffuser 🙂

  • Patricia

    Merci pour ces très bon conseils.
    Pour ma part je randonne toujours en couple et je ne me vois pas bien partir en solo… manque de courage sans doute !

  • Annie

    Merci pour cet article très intéressant!
    Je randonne souvent seule à la journée mais n’ai pas encore « passé le cap » du bivouac en solo. Vraiment tentant! Mon inquiétude reste tout de même l’entorse ou autre petit accident physique…
    Je vais diffuser cet article à ma fille et copines!

    • Bonjour Annie, bivouaquer ne vous générera pas plus de risque si vous randonnez déjà en solo. Prêtez-juste garde aux conditions météo et partez dans une période très favorable. Merci pour les partages 🙂

  • Robert

    Article très instructif, mais éviter le mobile car si vous voulez voir de l’avi faune (oiseaux), les ondes de celui-ci sont néfastes. J’ai pu le constater maintes fois. Et que l’on ne me dise pas que ce mobile sert pour le secours, on faisait comment avant?. Ayant été guide de haute montagne pendant 40 ans et à la retraite maintenant je ne vois pas l’utilité de cet « engin » pourvoyeur de nuisances d’ondes. La seul chose, il faut être plus vigilant comme nous l’étions précédemment et surtout bien préparer son itinéraire.Cordialement
    Cypripedium.

    • François Jourjon

      Bonjour Robert,

      Si vous avez peur pour les ondes, il est possible de l’éteindre.

      Par rapport à votre remarque « Et que l’on ne me dise pas que ce mobile sert pour le secours, on faisait comment avant? »

      Avec un tel argument, on aurait toujours des cordes en chanvre, pas de casque, pas de veste imperméable, etc.

      A bientôt,
      François

    • Bonjour Robert,
      Vous avez parfaitement raison quant à la nécessaire vigilance et à la préparation. Mais pensez aux personnes qui n’ont pas votre expérience et votre connaissance de la montagne mais qui aiment passer du temps en nature quand même.
      Un téléphone rassure énormément. Et on peut le mettre en mode « avion » toute la journée (aucune onde transmise) et ne l’utiliser que 5 mn pour envoyer un sms qui rassurera les proches 😉
      C’est ce que je fais personnellement.
      Cordialement.

  • christophe

    hello François, je fait pas mal de rando/trek seul et qq fois avec mon fils, et je voulais juste apporter une petit notion en ce qui concerne les danger que l’on peut rencontrer, le premier de tout les danger c’est et je le regrette c’est l’homme! ensuite vient le chien…et oui c’est bien le seul animal qui ne nous craint pas ! les autre animaux ne font que passer, et bien sur nous même, j’entends par là notre inconscience/inexpérience ou au contraire notre assurance, voilà, j’espère avoir été utile, à bientôt à la croisé d’un chemin, blog toujours aussi passionnant et intéressante .

  • Catherine

    Merci pour cette article fort intéressant
    Merci pour tout ses conseils
    Je randonne en groupe mais je n’ose pas en solo.
    Je crains surtout l’accident et que tu ne peux appeler les secours. Et vers chez nous il y a énormément de zone blanche pour les téléphones . Je pense que J’aurai beaucoup de mal à passer le cap
    Je te souhaite de belle randonnées

    • Bonjour Catherine,
      Quand je randonne vers chez moi (Alpes) je réceptionne souvent mieux vers les sommets qu’en plaine (généralement c’est une fois le bivouac monté que j’envoie un petit sms).
      Sinon, il existe des balises de détresse (souvent utilisées par les skieurs de randonnée). C’est un peu cher, mais si cela te rassure et te fais passer le cap ?! Merci et belles randonnées à toi également.

  • Maxitta

    On a envie de randonner avec elle, Axelle.
    Pas vraiment l idée de son article ;o)
    Très bien écrit et très intéressant.
    Merci

  • Gaëlle

    Bonjour, ravie d avoir lu cet article, car je randonne seule, ou avec un chien. Chaque année une semaine, je m étais préparée grâce a des guides de randonnée. Le sac plastique très pratique en cas d hypothermies. Ce qui fait que je pars toujours avec plusieurs sacs de taille différentes.
    Je conseille moi d emporter plus de chaussettes que de culotte. Les culottes sèchent vite en été. Cachée sous une petite serviette éponge…
    Et c est vrai au-delà de la conscience et de l’harmonie , en plus j ai souvent fait de belles rencontres.

    • Bonjour Gaëlle, je suis d’accord sur l’aspect pratique des chaussettes et des culottes 😉 2 de sport suffisent même sur plusieurs jours. Au pire, on met ça au fond du sac de couchage pour que ça sèche plus vite.
      Bonnes randonnées avec votre compagnon à quatre pattes 🙂

  • Christiane

    Je me retrouve dans ce petit compte rendu de rando.Je marche seule souvent sur plusieurs jours mais je choisi des hébergements type :petits hotels ou chambre d’hôte.je n’ai jamais eu peur mais la question m’est journellement posée.En dépit d’un accident ayant occasioné une fracture j’ai repris mais le risque demeure présent, auparavant je me croyais invincible…Je viens d’effectuer le GR89,je n’ai rencontré personne,quelle solitude mais quelle liberté.
    Il faut tenter l’expérience si cela vous tente c’est une grande satisfaction personnelle au retour même si c’est quand même cousu d’imprévus mais c’est tout le charme
    Christiane

  • Michel

    Bonjour Axelle
    Merci pour votre article très sympa, intelligent et juste.
    Oui la fierté est un élément important de la rando ou au moins l’estime de soi. Se retourner et se dire oui avec mes deux jambes, ma tête et aussi mon matériel (qui tient sur mon dos, y compris le portable même s’il utilise un réseau bcp plus vaste), bref avec ce petit bagage ma volonte et ma bonne humeur, j’ai fait ce voyage !
    Mais bien sûr la liberté est le sentiment fondamental, liberté de respirer et de marcher à son rythme, liberté de « tracer » ou de « glander », liberté qui accompagne la joie de fouler de nos pieds la terre. Il y a autant de spiritualité à marcher sur les chemins qu’à se recueuillir dans une eglise et n’en déplaise aux neo bigots de toute sorte.
    Salut et respect à la randonneuse.

  • Cécile

    Bonjour Axelle et François,
    Il n’y a pas de hasard…
    En août, je pars dans le Mercantour avec des amis pour une rando en autonomie de 6 jours.
    Ensuite, je vais me retrouver seule avec 10 jours devant moi et j’hésitais à repartir en solo (chose que je n’ai jamais faite!).
    Aujourd’hui cet article arrive sur mes mails.
    Je n’hésite plus, j’ai trop envie et depuis trop longtemps.
    Je vais faire l’expérience…
    Moi aussi, quand je suis en montagne je me sens « à ma place »
    Un grand merci à tous les deux pour ce partage !!

    • Super Cécile, je suis ravie, c’est exactement ce que je désirais provoquer 😉
      Je suis certaine que vous allez revenir pleine de beaux souvenirs et d’images fortes.
      Très belles randonnées avec vos amis, puis en solo 🙂

  • clémence

    Bonjour,

    Merci pour cet article qui met en valeur la pratique de la randonnée en solitaire en tant que femme que je pratique depuis 2008 à pied ou en vélo. Tous les ans mes 3 ou 4 semaines de randonnées en solitaires sont pour moi ma bouffée d’oxygène. Les gens me demandent souvent si je n’ai pas peur, pourquoi aurais-je plus peur qu’un homme seul ? Comme il est dit dans l’article le danger est plus souvent en ville qu’en plein milieu des Causses ou de l’ Ardèche. Vivre à son rythme, ne pas subir la pression d’un groupe, marcher en continu ou faire une pause de 3h pour faire la sieste si la chaleur est trop forte ou que le besoin s’en fait sentir, quel bonheur.
    De nos jours la solitude fait peur, mais je pense qu’elle est le meilleur moyen de se connaitre et de tester ses limites.
    Un point important pour moi aussi qui n’est pas évoqué dans cet article, la déconnexion, quand je pars en randonnée je ne prends qu’un portable type 3310 qui ne fait que texto en cas de problème et donner quelques nouvelles aux proches. Mais quel bonheur pendant 3 semaines de ne pas avoir de nouvelles du mondes d ‘être en contact avec l’instant présent et non pas avec ce qui se passe ailleurs.
    Je recommande à toutes les femmes une randonnée en solitaire sur plusieurs jours ou semaines suivants votre conditions physiques, vous ne risquez rien et le bonheur que vous y trouverez est incomparable.
    Je pourrai passer des heures à vous racontez toutes les rencontres que j’ai faites lors de mes randonnées en solitaires, qui ont été bien plus fortes et marquantes que celles faites lors de mes randonnées en groupe. J’en suis intimement persuadée, la marche solo permet des rencontres beaucoup plus fortes et intenses.
    Mesdames lancez vous, vous découvrez le bonheur

    • François Jourjon

      Merci pour ton témoignage Clémence. 😉

    • Merci à vous Clémence pour votre partage. Et pour la déconnexion, vous avez raison de l’évoquer…
      Oui, les femmes qui font de l’itinérance en solo étonnent encore. J’ai eu droit aux mêmes questions que vous en voyage à vélo.
      Et je ne comprends que trop bien les émotions que vous décrivez 🙂

  • Ghis

    Bonsoir et merci Axelle pour ce bel article !
    je reviens de 12 jours d’autonomie seule, sur le chemin de Saint-Guilhem qui est vraiment magnifique !
    j’ai choisi quelques variantes qui m’ont permis de sortir du balisage.
    J’ai planté ma tente ou je pouvais, c’est ça la liberté !
    L’an dernier j’avais fais le Stevenson, bien froid mais très bien , en aout, ce sera la montagne.
    Je n’ai jamais peur, les gens malveillants ne viennent pas se perdre en forêt… Jamais eu de soucis avec chiens et vaches, qui dans l’Aubrac sont nombreux, pourtant un soir d’orage, j’ai planté la tente à l’arrache et les taureaux étaient à 20m, pas trop contents… Heureusement, il y avait une clôture !
    Il faut oser partir, la vie est courte !

  • Sarah

    Bonjour . 21 ans et randonneuse solo régulière depuis 1 an ( week-end ou semaine). Cet article traduit si bien mes émotions traversées pendant mes vadrouilles . Hypersensible , seule la montagne calme mon cerveau et enfin je respire .

    • Je comprends très bien Sarah 😉 Et c’est vraiment chouette que vous ayez compris cela déjà, tandis que tant d’hypersensibles souffrent avec leurs pensées tourbillonnantes…
      Bon ressourcement 🙂

  • Blandine

    Bonjour Axelle,
    Moi aussi je randonne seule depuis 11 ans. Je dois dire que j’ai découvert la randonnée à 52 ans ! Je me retrouve tout à fait dans ton article : pour moi, randonner seule est vraiment un ressourcement immense, un dépassement de soi, une liberté qui s’exprime à chaque instant. Je n’ai jamais vraiment eu peur, si ce n’est des patous ! Après avoir pendant 10 ans randonner en dormant dans des gîtes ou des refuges (chemin de St Jacques, Via Francigena, sentier cathare, la Régordane…), je me suis lancée en juin sur la randonnée avec bivouac, à 63 ans ! J’ai fait l’échappée jurassienne et je me suis régalée : quel bonheur que de se choisir un emplacement et d’y planter sa toile, sans chercher un refuge ou un gite ! Fatiguée, je m’arrête, en forme je continue de marcher !
    J’ai du réinvestir dans du matériel que j’ai choisi ultra léger (merci le forume RL) : un sac plus grand (levity de chez Osprey), une tente Nemo hornet 1, un matelas gonflable, un sac en duvet. Randonnée finie à la mi-juin et fin juin j’attaquais le GR 10 au départ de Banyuls. J’ai cependant du interrompre ma rando itinérante pour cause de garde de petits-enfants !!! Je n’ai qu’une idée en tête repartir !
    A toutes celles qui sont hésitantes, je ne peux que vous dire : faites-vous confiance, lancez-vous dans l’aventure, vous gagnerez en estime de vous, votre regard sur vous et sur les autres changera…
    Merci beaucoup, Axelle et François, d’avoir abordé ce sujet.

    • Merci Blandine, quel témoignage inspirant ! C’est bien la preuve que l’on peut entreprendre beaucoup, si l’envie et la passion sont présentes. L’âge n’est qu’une excuse pour des personnes qui peinent à sortir de leur zone de confort. Si seulement, elles savaient quel plaisir on peut avoir à le faire 😉

  • Patrick

    Bonjour et bravo pour l’article, je débute la randonnée et je découvre les bases mais lors d’un Commentaire que j’ai lu sur le risque d’accident solitaire, il existe des balises de détresse qui ne coûte pas cher et permet
    D’appeler les secours en cas d’accident, 130€ pour sauver sa vie, elle vaut bien plus et c’est un gardien quand on est seul. Et ce n’est pas encombrant, il y a un petit abonnement mensuel qui peut être activé et désactivé quand on le désire. Bonne randonnée

    • François Jourjon

      Effectivement, en solitaire les conséquences d’un incident ou d’un accident sont parfois moins faciles à gérer et une balise peut apporter une sécurité supplémentaire.

    • astrid

      Bonjour,
      Peux tu donner des précisions sur ta balise avec abonnement à la carte. J’ai vu sur des sites une balise SPOT, mais j’ai l’impression que l’abonnement est annuel (du coup, cela devient coûteux)?
      A moins qu’il y ait un article de François sur le sujet?
      merci ! et bonnes rando.

  • Pascal

    Bonjour, effectivement, randonner seul apporte de vrai moments de liberté. Je suis un « photographe/randonneur » et mes plus belles photos sont celles que j’ai prises dans mes escapades en solitaire . Je trouve que l’esprit est plus attentif, plus ouvert, l’œil est plus aiguisé et perçoit mieux des « instants » à photographier . On s’arrête ou on veut, quand on veut, pas de compte à rendre, d’explication à donner . ..Et , comme le dit Axelle, on prend son temps ! pas de chrono . Je rajouterai que randonner seul c’est une forme de méditation car souvent l’esprit profite de ces moments pour se faire du bien, relâcher, faire le point, s’apaiser… Au dela de ça, tout les conseils de bonnes préparation sont vraiment à suivre.
    N’hésitez plus, allez-y, partez !

  • Georgina

    Bonjour Axelle,
    Effetivement, bravo pour cet article qui est très motivant et très encourageant. Je décolle bientôt et ton article tombe à pic. J’espère apprendre et découvrir beaucoup de nouvelles choses avec cette nouvelle expérience.

  • FRAN

    Merci pour cet article : instructif et motivant, bravo !

  • m andrée

    j apprécie ce post,merci, j ai commencé tard, à ma retraite, mais ne m’ en lasse pas… »Qui veut voyager loin voyage seul, qui veut voyager
    longtemps voyage en compagnie » je ne sais plus son auteur , mais je partage!

  • Dominique

    Bonjour. Cet article me donne de plus en plus envie de me lancer pour partir seule ce que je n’ai jamais fait. Jusqu’à présent je partais avec mon mari une dizaine de jours en itinerance notamment en Bretagne mais il est décédé en décembre dernier et mon envie (et peut-être un besoin ) de partir me « titille », je n’ose pas encore mais je vais me préparer pour l’année prochaine. Je n’ai pas d’amie disponible pour venir avec moi. Et il faudra que j’arrive aussi à convaincre mes enfants surtout ma fille que je ne risque rien et que j’ai besoin de faire cette expérience. Merci pour tous vos conseils.

  • Rose Anne

    Bonjour
    Merci pour les conseils pour randonnée en solo féminin. Je vais faire un périple de 15 jours en Bretagne, seule, pour la première fois.
    Il y a de plus en plus de femmes qui randonnent seule au moyen et long cours.
    Bonne expérience à faire à tous les niveaux.. Merci encore pour votre partage de l article. Kenavo. Bel été. Rose Anne

  • dv

    Bjr, mon probleme en marchant seul : j’ai peur des chiens.

  • Merci Axelle pour ce bel article, et aussi à François pour l’hébergement et la présenatation de l’article,
    Et J’espère qu’il y aura d’autres articles et rédactrices 🙂

    Bravo Clémence, je suis entièrement d’accord avec toi sur la perception des dangers, la crainte, mais rien d’insurmontable avec une préparation mentale puis physique. Et une fois passer celà, homme/femme s’en sort plus grandi(e) pour regarder différemment la Vie. D’ailleurs je mets un lien vers une expérience que mon épouse a vécue en 2016 Juin à Juillet: randonner (presque en solo) de Paris jusqu’en Auvergne. Sur son blog  »lebdmnestpasinaccessible ». Moi-même j’avais des craintes au départ du projet, puis elle a maitrisé sujet après sujet: cartographie, rythme, efforts, repas, soins, surmonter l’angoisse d’une mauvaise rencontre (un peu d’initiation au self defense feminin, … Aujourd’hui je suis fier de ce qu’elle a fait, pour une personne qui a passé la moitié de sa vie à s’occuper de sa famille. C’est pourquoi je vous dis à toutes: Osez!! 🙂

    1) son l’objectif: http://lebdmnestpasinaccessible.over-blog.com/2015/07/l-objectif-renouer-avec-l-histoire-locale.html
    2) l’histoire du parcours: http://lebdmnestpasinaccessible.over-blog.com/tag/le%20parcours/

    Parfois les coincidence font bien les choses: Vos commenatires sur cet article ont commencé le 12 Juillet date d’anniversaire de mon épouse. Bizarre, bizarre..
    Au plaisir de vous lire.

    • Ah oui drôle de coïncidence, très bon anniversaire à votre épouse avec un peu de retard donc 🙂 C’est un sacré périple qu’elle a effectué ! Merci pour ce partage très encourageant Daniel, pour celles qui n’oseraient encore pas tout à fait 😉

  • Bruno

    bonjour et très bon article
    pour les chiens errants et autres estivants( vaches ou chevaux ) j’ai toujours mon baton de marche car les éleveurs mènent leurs troupeaux avec un baton et puis je parle aux animaux ça les rassurent.
    Bruno dans les Pyrénées-Orientales

  • Béatrice

    Bonjour , très intéressant cet article et on se lance prudemment à travers ces terres , montagnes ou autres endroits merveilleux que cette nature nous offre !! J’ai commencé mes randonnées solitaires , il y a 3 ou 4 ans vers 58 ans et ne le regrette pas du tout ! Mis à part la peur des chiens et des vaches et les sangliers l’ors de mes 2 bivouacs , autrement dit , je savoure cette liberté de communiquer avec la nature et se reposer quand bon nous semble ! Alors , bonnes randonnées et merci !

  • Anne

    hello Axelle !
    Merci pour ce bel article, je me suis tout à fait retrouvée dans ton analyse ;
    Haaa, ce sentiment de liberté et de plénitude !
    Je randonne depuis de nombreuses années , et seule depuis 7 ans .
    J’ai commencé très prudemment , car ma peur , était celle , de me perdre.
    En août 2011,j’ai donc marché 3 jours , sur le sentier côtier ( gr 34 ) en Bretagne , en me disant , qu’avec une carte et en gardant toujours la mer à main gauche , je ne risquais rien , lol .
    Puis je me suis enhardie , et j’ai augmenté les journées , les distances et varié les itinéraires .
    Les trucs que tu as donné , je les ai trouvé ;
    On apprend de ses erreurs …
    Je randonne avec les topos guides de la ffr , qui sont très pratiques , j’ai aussi suivi la formation d’orientation de François , qui m’a beaucoup apporté .
    Ayant de gros problèmes de dos et de genoux ( 58 ans ) , je ne peux porter , un sac lourd .
    Donc, adieu Montagne en solo et adieu Bivouac …
    Je me suis allégée au maximum pour pouvoir continuer à marcher de cette façon et
    j’ai découvert avec beaucoup d’amusement , le principe de la MUL ( marche ultra légère )
    qui m’ a fourni encore quelques astuces .
    je dors en gite d’étape le plus possible , ou en petit hôtel ou chambre d’hôte .
    Concernant, les peurs , que je serais sensée avoir en marchant seule , je les ai listées !
    Histoire de conjurer le sort 🙂
    Il y a plein de façons de marcher seule , la France est riche de sentiers bien balisés , la Lozère , par ex , est un merveilleux territoire , où même , sur les GR , on ne rencontre pas grand monde .
    Marcher seule fait grandir et apporte beaucoup d’apaisement .
    Anne de Marseille

    • Avec plaisir Anne 🙂 Je suis d’accord avec toi, il y a de multiples façons de marcher. J’adore la montagne et j’y habite, donc j’y marche beaucoup. Mais notre pays regorge de beaux endroits, autant dans les plaines que sur les côtes. Il ne faut pas se priver de varier les plaisirs si l’on peut 😉
      Et pour ta dernière phrase… pas mieux 😉

  • Addenda

    Je pense que c’est important d’écrire que c’est possible. Donc merci de partager cela à travers des articles et des commentaires.
    Après je pense que tout est à tester selon ses possibilités, en effet. Si on doute trop c’est que l’on est pas encore prêt-e. (qu’importe le sexe, tout un tas de personnes n’envisage pas de partir seules)
    Pour des raisons physiques sérieuses et parce que j’ai un merveilleux compagnon de marche cela me suffit amplement de marcher en duo. A la demi journée je suis déjà partie seule dans le passé, et je n’y ai pas trouvé autant de plaisir, mais j’habiterai plus près de zones randonnables la question se poserait peut-être autrement.
    Par contre j’encourage ma mère a tenter l’expérience! Quand quelqu’un-e émet l’envie, il faut encourager avec bienveillance.
    Les petits blocages précisés dans l’article me paraissent un peu inconcevables, parce que ça n’a pas été mon cas, mais je pense qu’il n’y a pas d’interrogation bête et que si cela crée de meilleur-es randonneurs et randonneuses dans les comportements je dis bravo.

  • Max

    Hello ! Pour compléter, pour les hommes et pas que’eux, pour les séniors et pas qu’eux, Axel Kahn avait donné l’élan avec ses 2 diagonales en solo, une année après l’autre : voir en livre de poche « Pensées en chemin : Ma France des Ardennes au Pays Basque », 2013 puis « Entre deux mers. Voyage au bout de soi », entre Finistère et Menton en 2014)..

  • marie eve

    Bonjour! Je vis dans les Alpes et je pratique aussi la rando à pied et à vélo en solitaire. Chaque semaine je me lève à 5 h et je m’éclate jusqu’au soir. J’ai, avec l’expérience, réalisé qu’ une petite pause toutes les 2 heures que ce soit en vélo ou à pied (comme en voiture d’ailleurs), permet de faire de longues journées sans vraiment ressentir de fatigue ni surtout de harassement. C’est l’occasion de manger un petit morceau, en général pain et miel ou pain et fruits secs (sucre lent + sucre rapide). Quand je pars sur plusieurs jours je l’ai jusque là fait avec mon compagnon, j’attends maintenant l’occasion de le faire en solitaire car même si nous faisons les mêmes journées ensemble, nous ne recherchons pas la même chose. Il m’arrive de profiter d’une « piscine » dans un torrent où je me déshabille et profite de ce bain providentiel alors que lui est déjà largement devant, pour arriver plus vite sans doute!

  • astrid

    Bonjour Axelle et François,

    Merci pour cet article sympa dont j’aime beaucoup l’esprit mais moins le coté revendicatif!
    Personnellement je marche toute seule (principalement en montagne) si je croise des gens, c’est bien, et si je rencontre personne c’est bien aussi. Je n’en tire aucune fierté et je m’en fiche d’être ou non « l’égale des hommes ». Simplement j’aime mieux être seule parce que je déteste randonner dans un groupe ! Mais je trouve que ceux qui sont bien à marcher en groupe pourquoi les inciter à randonner en « solo » ?
    Moi, je tiens à ma liberté, et ça tu le dis très bien dans ton article. Mais on est un peu du genre « j’fais c’que j’veux quand j’veux » . C’est pas forcément dans les normes de sociabilité.
    Morale de l’histoire : chez les humains ,comme chez les animaux, y a des grégaires et des solitaires. Et à chacun sa façon.
    Bravo pour ton article et ta façon de randonner mais pas trop de militantisme stp…

    • Aneth

      Hello !
      Je ne trouve pas que cet article fasse preuve de militantisme ,
      qui de toute façon , n’est pas un défaut ! lol
      c’est le petit coup de pouce qui peut décider celles qui hésitent , encore ;
      Pour ma part , j’aime les 2 formules , la marche avec des amis , ou en solo .
      c’est différent , et je n’en tire pas les mêmes satisfactions.
      Mais , la base reste la même , l’amour de la nature et de la marche ;
      Belles randonnées !

    • Bonjour Astrid,
      Mon propos n’était pas de « forcer la main » des femmes qui aiment marcher à plusieurs, bien au contraire. Je pense que chacun doit faire selon ses envies. L’idée était plutôt d’encourager celles qui ne trouvent pas toujours de plaisir à plusieurs, mais qui n’osent pas franchir le pas du solo, à cause de craintes bien légitimes.
      Il s’agissait donc d’un partage d’expérience pour dire que la randonnée au solo en féminin c’est non seulement possible mais qu’en plus cela apporte beaucoup.
      Sais-tu que l’on voit souvent chez les autres ce que l’on a en soit ? Ne serais-tu donc pas un peu « militante » dans l’âme 😉
      Bien espièglement 🙂

  • Nadia

    GENIAL ! Me suis mise à la marche après 1 burn-out, je ne vais pas dire que ça m’a sauvé la vie mais presque. Allant bien maintenant j’éprouve le besoin d’aller plus loin (dans tous les sens du terme). Au chomage pour le moment j’ai donc du temps mais n’ai jamais été au-delà d’1 journée. Ton article m’a vraiment boosté. Habituée à faire du vélo j’ai découvert les bienfaits que la marche apporte au mental, quand je marche j’ai vraiment la sensation de me « laver la cervelle ». De plus, porter soi même son barda sur le dos, et non dans les saccoches du vélo, oblige à s’alléger physiquement et ramène donc à plus d’humilité donc à s’alléger aussi mentallement. Encore mercisssss et bizzzzz Axelle, à toutes

    • Merci Nadia, il faut bien prendre soin de soi après un burnout. Tu fais ce qu’il faut et je suis contente si cet article peut te motiver à passer à la rando sur plusieurs jours. Tu y trouveras un ressourcement inégalable. Mais de la fatigue aussi, alors après l’épreuve que tu as traversée, vas-y quand même avec prudence 😉

  • Babeth

    merci pour tous ces bons conseils, je randonne seule déjà depuis plusieurs années dans les Pyrénées et je campe… mais dans les campings. J’ai de plus en plus peur des orages en vacances, sous la tente ce n’est pas agréable…par contre je n’avais même pas envisagé bivouaquer et vous m’avez donné envie. Je vais essayer de me motiver.

    • Bonjour Babeth, l’habitude de camper facilite beaucoup le bivouac, même si le confort en terme d’hygiène n’est pas le même. Je n’aime pas les orages non plus. On peut heureusement les éviter, au moins lorsqu’on les voit venir…

  • Christine

    Bonjour,
    Je suis Belge et je reviens d’un séjour en solo dans les Alpes, où j’ai fait plein de randos en solo, seulement d’une journée. C’était la première fois et tout le monde autour de moi me disait: « Tu es folle, c’est extrêmement dangereux! » Mais cela m’attirait trop et je l’ai fait: c’était carrémént sublime et palpitant.
    Bien sûr, mes randos étaient préparées grâce à des sites qui détaillent les randos, avec waypoints et petite carte; waypoints que j’ai alors transférer sur mon GPS :tout cela, grâce aux cours de François. C’était tellement fantastique, tant par les paysages découverts et les rencontres faites (animales et humaines), que j’ai déjà réservé pour recommencer l’année prochaine.

  • Marie-Noëlle

    Bonsoir,
    Et merci Axelle pour cet article dans lequel je me retrouve puisque je randonne seule (95 % de mes randos) sans peur particulière.
    Mis à part dans le chapitre sur « L’attention » tu n’évoques pas un point qui me paraît important : la prise de décision. En ce qui me concerne, c’est LE problème de ma marche en solitaire. J’ai beaucoup de mal par exemple à rebrousser chemin (merci François pour l’article !), non pas par fierté, mais parce que j’ai ENVIE de continuer. Sur un chemin tranquille j’aime explorer en dehors du balisage et découvrir. Quand on est seul et qu’il faut prendre une décision (par exemple de passer un passage exposé ou engagé) on peut se laisser emporter par l’enthousiasme de la découverte de ce qu’il y a après, et se mettre en danger… Par exemple, je me suis retrouvée en grande difficulté et même en danger dans les Calanques de Marseille (tracé noir pointillé sous la Grande Candelle) car j’ai passé « quand même » un passage engagé et je ne pouvais plus faire demi-tour (il est plus facile pour moi de monter que de descendre). Les passages vertigineux se sont succédés sans aucun échappatoire, c’était l’horreur ! En préparant l’exploration de ce nouvel itinéraire, j’avais bien vu sur la carte certains passages délicats, mais ce n’est que sur le terrain qu’on peut vraiment en juger. J’aurais été accompagnée, soit on renonçait soit on s’entraidait dans les passages difficiles. Ce point me parait important : jusqu’où aller quand on est seul ? Eh bien, sans doute moins loin qu’à plusieurs ! Il faut acquérir le discernement, l’expérience du terrain et la capacité à juger des situations.
    Merci pour tous ces développements qui nous aident ! Encore, encore …
    Marie-Noëlle

    • Axelle

      Bonjour Marie-Noëlle,
      En effet la question que tu poses « Jusqu’où aller seule ? » est très importante pour préserver sa sécurité.
      Il me semble que là, on touche à la connaissance de soi. Etre capable de connaître ses limites, autant physiques que psychologiques et les respecter.
      Dans l’expérience que tu évoques, tu t’es mise dans une situation très inconfortable pour toi. Fort heureusement, tu t’en es sortie sans dommage et de ce fait tu as repoussé tes limites, ta zone de confort.
      Je crois comme toi que la capacité à jauger les situations vient avec l’expérience. Et qu’il faut trouver un équilibre entre prudence et engagement 😉 Ce qui est une question assez personnelle…

  • pierre

    Bonjour,
    Pour ma part je randonne le plus souvent seul , j’y trouve les avantages suivants : progresser à son rythme , s’arrêter quand on en a envie , éviter les bavardages . ….
    Mais :je choisis des itinéraires sans risques , je donne mon itinéraire et mon horaire à mon épouse , j’emporte la carte IGN et un GPS qui me permet de suivre mon parcours et me donne ma position à communiquer par téléphone portable en cas de pépin .
    Par contre , à présent je suis dubitatif , on m’a posé deux stents il y a un mois et mon cardiologue m’inquiète en me disant de ne jamais partir seul . Quelqu’un(e) a-t-il une expérience similaire , qu’en penser ?
    Pierre

    • gilles

      Bonjour, Pierre,
      Je suis comme toi l’heureux possesseur de 2 stents 🙂 depuis 3 ans. J’ai fait l’année dernière une randonnée de 570 Km en solo ( en moyenne 35 Km/jour ) avec étape le soir en gite 2 ou petit hôtel et avec 2 jours de bivouac en pleine nature. Il n’y à pas plus de risque que de resté à la maison mais il faut bien se connaitre (en autre ressentie des douleur qui provienne au niveau du coeur plutôt que des des douleur costales ) et savoir travail toujours en endurance pendant l’effort et non en cardio pour protéger le cœur. L’autre conseil que je pourrais donné te serait de toujours se garder une marge de sécurité, il vaut mieux savoir renoncé plutôt que de tenté le diable. Avoir aussi tous les moyens de sécurité adapté au lieu ou tu va (téléphone, carte, médicament de ton traitement pour le coeur. Si tu veux plus d’informations demande à François mon adresse Emails

  • Alain

    Bonsoir Axelle

    Magnifique article .Et merci pour vos conseils
    Bonne continuation

    Alain

  • Gérard

    Merci François de m’avoir transmis cet article très intéressant et instructif.
    Félicitations à Axelle d’avoir si bien transmis son expérience, son vécu…
    Pour avoir fait beaucoup de randonnées en solo, notamment en ski de randonnée (quelques dizaines de milliers de dénivelé positif par an), je n’ai jamais réussi à adopter l’esprit MUL ; en effet, en solo, et notamment en hiver, dans certains coins des Pyrénées, on croise peu de monde !
    Se « casser », se blesser, être immobilisé par une chute, ou s’engager dans un passage qui s’avère après coup problématique reste toujours possible. Affronter des conditions météo imprévues, etc.
    Aussi, j’ai toujours un fond de sac assez conséquent que ce soit en vêtements ou en nourriture, ou en matos (corde, piolets, crampons, frontale, sifflet, etc.) ; je garde même toujours une bouteille d’eau et des vivres auxquels je ne touche pas jusqu’à la fin de ma rando, au cas où….
    Même quand je connais parfaitement ma balade, j’emporte mon GPS (des piles de rechange), j’enregistre ma trace, pour pouvoir revenir à mon point de départ, si le brouillard ou les conditions météo deviennent exécrables… Cela ne m’est arrivé qu’une seule fois, mais j’ai été très soulagé de recroiser ma trace de montée et d’éviter des barres rocheuses !…
    Après chaque balade, je fais l’analyse de ce dont je ne me suis pas servi et bien sûr il y a toujours ces éléments superfétatoires !
    Mais, si j’avais été « immobilisé », peut-être aurais-je été content de me couvrir davantage, de boire et de manger… en attendant que quelqu’un de mon entourage s’inquiète et envoie les secours et que ces derniers arrivent…
    En solo, je suis également beaucoup plus prudent : pourtant assez bon skieur, je ne godille jamais, en solo, même dans « de la mousse à raser » ; j’assure tous mes virages.
    Alors, comment concilier l’esprit MUL, qui permet de jouir pleinement de sa rando, et la sécurité ?
    Merci encore à Axelle de sa contribution…

  • Delphine

    Bonjour,
    je me promène aussi en solo, ou en duo avec mon fils de 9 ans, pendant quelques jours en rando ou vtt.
    Ma petite expérience de bivouac en solo impressionne souvent, ce qui me fait sourire. Comme Axelle, je suis persuadée que le risque est plus important en ville qu’en montagne ! Bon, pour l’instant, c’est vrai que je n’ai fait que des randos solo durant la belle saison. L’hiver m’impressionne un peu plus…
    Dans tous les cas, la rando en groupe ou en solo sont vraiment 2 expériences différentes et j’aime les 2 !
    merci pour cet article qui me conforte dans mes choix, me fait me sentir moins seule, et dans lequel je puise quelques petites astuces supplémentaires (pas mal le coup de bidon de vélo pour se laver)

    et merci pour tous les supers articles !
    Delphine

  • Bruno

    Très bel article sur la rando en solo avec de judicieux conseils, à mettre de coté dans vos favoris, pour une future virée longue distance en vélo … dans mon cas.
    Merci Axelle 😉

    -Bruno.

  • Cathy

    Merci pour ce très bel article qui donne envie. Je n.ai pas encore osé franchir le cap du solo.
    Je suis toujours heureuse de croiser des jeunes, souvent en mode trail, en montagne, car je suis fière de leur motivation.
    Peu importe son mode d’approche, speed ou romantique rêveur, le principal est d’être là, dans ce milieu où la puissance du monde minéral et végétale nous rappellent notre modeste place.
    La foi universelle se trouve en montagne.
    Quand je parviens au but fixé, après bien de la peine, des douleurs et du dépassement de soi j’ai souvent envie de pleurer, prise d’une émotion folle.
    Allez en montagne!

  • michel

    Merci Axelle, pour la 1ère fois, je trouve un début de réponse à mon interrogation :  » mais pourquoi on se sent si bien en rando ? philosophiquement, qu’est-ce que randonner?, que cherche-t-on, que trouve t-on »….il y a déjà beaucoup de réponses dans ton article et les commentaires. Merci à toutes et à tous. Souvent, la, le randonneur est une « belle » personne, avec des valeurs humaines…dans ce monde de fou…aussi m’en vais-je découvrir ton blog « Les sensibles »…au plaisir de te lire…

  • Léa

    Super article et super blog en général bravo!
    Cela fait vraiment du bien de te lire!

  • NATHALIE

    merci pour ce superbe article, depuis des années je fais de nombreuses randonnées mais a la journée seule enfin non accompagné de mes plus fidèles compagnons ( mes chiens) depuis deux ans je n’ai plus que ma louloute, toujours partante dès que le sac a dos est de sorti

    mon rêve serait de le faire sur plusieurs jours mais en plus il va falloir compter sur le ravitaillement de croquettes et eau
    mais je ne désespère pas un jour en tout cas votre article est plein supers idées et astuces
    quel bonheur de découvrir ce qui nous entoure à travers nos randonnées

  • Myriam

    Bonjour,

    Je randonne seule et j’y trouve vraiment du plaisir. En juin 2018 j’ai fait le GR 223 : un vrai bonheur. Les gens me demandent souvent si j’ai peur : NON ; il y a moins de risque de faire de mauvaises rencontres sur les GR que dans les villes. La question qui revient souvent : « tu ne t’ennuies pas » ? et bien non, cette solitude me convient. En revanche je ne me sens pas capable de randonner en montagne seule ; plus de risques, pour ma part.

  • Jenny

    Bonjour Axelle,

    Très bien cet article, je ne vois rien à y ajouter.
    Ah si : dans les régions pluvieuses ou infestées de moustiques ou midges, la popote-pot de chambre est des plus utiles pour ne pas sortir de la tente la nuit :-))

    J’ai commencé la randonnée lors d’un camp de vacances quand j’étais ado. A 18 ans, partir seule m’a semblé une évience : je me sentais sufisamment préparée.
    Mais j’ai quand même appris pas mal sur le terrain ou au contact d’autres montagnards et/ou marcheurs.

    J’apprécie énormément la légèreté et la qualité des équipements de randonnée actuels (sacs, réchauds, popote, tentes, matelas etc.) ainsi que les possibvilités offertes par les textiles comme le mérino. Mon sac est bien plus léger que quand j’ai débuté.

    Partir seule est une joie à chaque fois. Les seuls problèmes rencontrés ont été physiologiques (comme une sérieuse entorse par distraction) ou liés au terrain (comme un dévissage sur pente verglacée en montagne) ou à la météo. Avec le recul, je me dis que tout cela aurait pu être évité avec un peu plus de prudence ou d’anticipation.

    Je n’ai jamais fais de mauvaises rencontres. Bien au contraire. Quand je suis seule, je suis plus forte.
    🙂

  • Scotchée Axelle par votre article et qui me réconforte: mon mari et moi ne faisons pas de randonnées ensembles. Lui se promène dans les ruelles de notre village et même là il me reproche de marcher trop vite: moi je pense que je ne marche pas trop vite mais au rythme qui me convient…Bref j’ai trouvé une issue pour randonner dans le plaisir…Avec mon petit chien qui n’a pas peur de faire 15 à 18 kms par jour. Par contre gros problèmes dans les hautes Alpes cet été: il a fallu que je le porte, et même s’il ne fait que 6kg 800 avec la chaleur et le poids du sac à dos…Dur à certains moments. Merci d’avance si tu as des conseils à me donner. Pour les laies j’ai connu le problème avec mon ancien chien qui faisait 55 kilos: le chien et moi avons fui ( elle avait avec elle sa portée ) . J ‘espère que tu publieras d’autres articles car moi aussi les randonnées c’est toujours seule et j’ai un gros souci: je n’ai aucun sens de l’orientation….Et c’est un gros problème. Amitiés

  • Cristel

    Merci Axelle pour ce très bel article, riche en infos et qui a renforcé ma motivation à me lancer dans ma première rando solo!! Aurais tu quelques parcours dans les Alpes par exemple, À me conseiller pour un voyage de 2 à 4 jours…Et encore bravo pour ton article qui n’hésite pas à rapprocher la randonnée avec le développement personnel, lien auquel j’y suis aussi très sensible 😉

    • Axelle

      Bonjour Christel (désolée pour cette réponse tardive), il y a tellement de possibilités ! Je peux te recommander un coin que j’affectionne particulièrement : les Hauts Plateaux du Vercors. Par exemple tu peux faire une boucle sur 3 jours/2 nuits en partant de Gresse-en-Vercors, pour passer par le pas de la Ville à l’est et monter jusqu’aux sommets du Grand Veymont, puis Peyre-Rouge jusqu’à la Cabane de Pré-Peyret (source) puis remonter nord par le GR91, la plaine de la Chau et remonter par la face ouest pour retourner à Gresse. François a un article sur son blog sur ce secteur. C’est un endroit très sauvage où tu es certaine de pouvoir observer la faune. Je te recommanderai plutôt en été si tu randonnes seule, en préparant bien ton itinéraire pour te ravitailler en eau.
      Sinon, en plus facile mais tout aussi beau, tu as les abords du golf de Corrençon, toujours dans le Vercors.
      J’aime bien aussi randonner au départ de La Morte, en Matheysine (le nom de la station n’est pas engageant mais le coin est magnifique). Outre la randonnée, nombreuses activités pour les petits et les grands (accrobranche, via ferrata, VTT, ski de fond/piste l’hiver) et un très bon restau sympa pour l’après-rando : chez Marie pour se régaler autant des petits plats que du panorama 😉
      Sinon, tu as aussi le tour du Plateau d’Emparis au départ de Mizoën réalisable en 3 à 4 jours mais je n’ai pas testé en bivouac.

  • Heidi

    Bonjour merci pour cet article qui va vraiment beaucoup me servir pour ma première expérience la semaine prochaine. J’ai besoin de me recentrer sur moi et la montagne me ressource. J’ai donc décidé d’aller bivouaquer une nuit en plus de ma petite randonné (je ne cherche pas la performance). Je souhaite vraiment me retrouver moi et cherche mon alignement intérieur avec ce que je suis vraiment.
    J’ai une question, vous parlez de tente ok … mais j’avais pensé au hamac, est ce que vous pouvez me dire ce que vous savez sur le sujet s’il vous plait ?
    Merci par avance,
    Cordialement,

    • Axelle

      Bonjour Heidi, le hamac est très sympa quand tu bivouaques aux beaux jours et que tu ne veux pas trop te charger. Perso, je l’utilise en rando VTT quand je vais dans les massifs forestiers type Chartreuse.
      Certains arrivent à le suspendre entre 2 rochers mais ça me paraît plus compliqué (il faut trouver la forme de rocher et la technique adéquates) et je n’ai jamais testé.
      Si tu pèse moins de 60 kg comme moi, tu peux utiliser 2 x 4 m de cordelette d’escalade. Les miennes font moins de 5 mm de diamètre (peut-être du 4, je ne sais plus). C’est plus léger que de la corde et largement suffisant.
      Il faut que tu trouves 2 arbres espacés d’environ 3 mètres (à adapter suivant la longueur de ton hamac).
      Que tu l’attaches chaque cordelette à une hauteur suffisante pour t’asseoir dedans, à hauteur de tes fesses donc. Les extrémités doivent être plus hautes que le milieu du hamac (en forme de banane).
      Pour commencer, tu peux attacher à hauteur de tes mains levées, sans forcer sur les bras, c’est un bon repère.
      Pour être confortable, il faut te coucher dans le sens de la diagonale du hamac et non de la longueur (sinon, tu te casses le dos !).
      Je fais une boucle à la cordelette à un bout, la passe autour de l’arbre, passe l’autre extrémité dans la boucle, puis je fais 2 à 3 tours autour de l’arbre (suivant sa grosseur) puis je fais un nœud autobloquant au niveau de la boucle du hamac qui se détache facilement (tu as des tutos sur YouTube pour apprendre les nœuds et aussi des applications smartphone, je te recommande Knots 3D).
      Si tu es frileuse ou que ce n’est pas encore le plein été (et suivant l’altitude), ça peut être bien de prendre un morceau de mousse ou un matelas pour mettre sous toi et te protéger du froid et de l’humidité qui va monter du sol. Ou encore une couverture de survie (plus léger mais ça va faire du bruit quand tu bougeras…).
      Dans la forêt, il y a aura de nombreux bruits dus au craquements/grincements des branches, arbres, feuilles, bestioles nocturnes en tout genre. Tu peux emporter des boules Quiès si cela risque de t’empêcher de dormir.
      Si tu randonnes seule, éloigne-toi suffisamment des chemins de randonnée pour ne pas être dérangée.
      J’attache mon sac (avec sa housse contre l’humidité) et mes chaussures en hauteur également pour les protéger durant la nuit.
      Etre réveillée le matin par le chant des oiseaux et les rayons de soleil qui perçent à travers les arbres au-dessus de toi est un grand plaisir 🙂

  • Auriane

    Bonjour Axelle, merci pour ce fabuleux article..
    J’aimerai partir pour une première fois seule en bivouac dans les Hauts-plateaux du Vercors, la semaine prochaine, 2 jours, 1 nuit. Ce n’est pas la solitude que je crains le plus mais la peur de me perdre ou ne pas trouver un endroit adéquat pour dormir en tente. En aurais-tu à me proposer ? Celui sur ta photo est sublime ! Où est-ce ? Quand tu pars, c’est un peu à l’aveugle sans avoir d’endroits précis où passer la nuit ? Comment fais-tu si tu n’en trouves pas ? Penses-tu que les Hauts-Plateaux du Vercors sont « difficiles » pour une première fois ?
    J’ai d’autres questions qui peuvent paraître un peu bêtes mais où poser ma voiture ? il me faudrait un endroit pas trop loin d’elle pour bivouaquer et avoir accès à toutes mes affaires.
    De plus, j’ai prévu d’emmener mon VTT, aurais-tu des itinéraires boucles à me proposer, pas trop difficiles, d’une quinzaines de kms, dans ce coin là ? Où ailleurs sinon ? Ou connais-tu des sites internets qui en proposent ?

    Merci pour tes réponses et encore bravo, ce sont des personnes comme toi que j’admire et qui me poussent à réaliser mes projets!

    • Axelle

      Avec plaisir Auriane 🙂

      C’est compliqué de te conseiller précisément sans connaître ton expérience et ta résistance physique mais voilà en vrac, ce que je peux te dire.
      Sur les Hauts Plateaux du Vercors, tu peux dormir à peu près partout en tente car c’est très sauvage. Il faut juste éviter d’être trop près des rochers surplombants pour ne pas déranger les bouquetins (et tu pourras alors les observer de loin au couchant et au lever du soleil).
      Tu ne risques pas de te perdre si tu restes sur les chemins bien balisés. Tu peux aussi enregistrer ta trace si tu as un smartphone (et une bonne batterie :)) pour te rassurer.

      Le bivouac où j’étais, c’était au sommet du Grand Veymont, au départ de Gresse-en-Vercors. Vue sublime sur le Mont-Aiguille entre autres…
      À cet endroit, s’il y a du vent, il faudra juste que tu cherches un endroit pour t’en protéger. Soit en étant moins proche de la falaise, en contrebas, soit derrière un bouquet d’arbres soit en trouvant les dolines qui forment une dépression dans le sol (par temps sec uniquement ;)) ou des murets en pierre construits par des randonneurs.

      Je pense que les Hauts Plateaux sont peut-être un peu difficiles pour une 1ère fois. Surtout à cause des points d’eau qui sont relativement éloignés les uns des autres. Et pour certains, difficiles à trouver. Mais en préparant ton itinéraire et en repérant les sources, c’est envisageable.
      Par contre, je te conseille d’y aller plutôt à pied. C’est une zone protégée et tu ne peux pas aller partout en VTT (et tu ne peux pas y monter par Gresse-en-Vercors en VTT de toute façon, il faudrait y aller par un autre accès).

      Si tu es (deviens) une amoureuse du Vercors, je te conseille le topo guide GTV Les grandes traversées du Vercors où tu as toutes les indications par tronçons de GTV (points d’eau, ravitaillement, gites, carte…). http://www.vercors-gtv.com/ à pieds, cheval et VTT (par contre le niveau physique en VTT est élevé).

      Pour le choix des bivouacs, ça dépend si j’ai déjà randonné ou pas dans l’endroit où je vais. Quand je randonne à la journée, je fais des repérages de bivouac potentiels et je les note pour plus tard. Sinon, je pars à l’aveugle et je marche jusqu’à trouver un endroit qui me plaît. En général, on trouve toujours un lieu, parfois ce n’est pas aussi plat qu’on voudrait mais ça passe 😉 La plupart du temps c’est surtout des bonnes surprises 🙂

      En général, on bivouaque loin des lieux publics tels que les parkings pour être tranquille. Mais si tu veux être proche de ta voiture et faire du VTT, peut-être que ce serait sympa d’aller à Autrans sur le domaine nordique. Tu peux garer ta voiture sur le parking, faire une boucle de VTT à la journée, revenir bivouaquer pas trop loin de ta voiture sur le plateau de Gève puis refaire une boucle de VTT le lendemain. En plus, tu as une auberge très proche du parking où tu peux manger le midi ou goûter et c’est très bon 🙂 Tu peux rouler sur les pistes de ski de fond ce qui fait que ça reste accessible techniquement et physiquement.
      Jette un œil sur ce site sur les itinéraires cross-country : https://bike.autrans-meaudre.com/fr/parcours/

      Sinon, tu as aussi la Via Vercors. C’est plus de la balade que du VTT mais c’est sympa pour visiter tous les villages du Vercors si tu ne connais pas (par contre ça me paraît trop touristique pour y bivouaquer ;)).

      En espérant t’avoir aidée. Je te souhaite une bonne préparation (ça fait partie du plaisir !) et magnifiques bivouacs à pied ou en VTT 🙂

      P.S. : as-tu consulté cet article de François ? https://www.randonner-malin.com/votre-premire-randonnee-de-plusieurs-jours-votre-premier-bivouac-ou-votre-premiere-nuit-en-refuge-partie-1/

  • priscille

    bonjour, j’ai aimé lire votre article car il va au delà de la simple explication : vous abordez le côté développement personnel qui résonne en moi ! Je crois que vous venez de me convaincre de me lancer sur le GR34 en solo. je suis Bretonne et le passage où vous conseillez de commencer en fonction de nous m’a bien parlé car je n’ai que l’expérience du GR10 avec mon parrain qui avait tout géré. bref, merci pour cet article que je vais garder dans les favoris !

  • Annie

    Bonjour merci beaucoup pour votre article, je randonne seule ou avec une amie dans les Pyrénées Ariégeoises depuis bien des années, et comme vous je ne me sens exactement à ma place là haut moi aussi et je ne comprends pas non plus ceux qui laissent les kleenex derrière eux comme le Petit Poucet, je prépare ma première nuit en bivouac solitaire, bonne continuation à vous 🙂

    • Axelle

      Bonjour Annie,
      Je vous souhaite un agréable bivouac et aussi une bonne préparation, je trouve que ça fait partie du plaisir de la randonnée à part entière 😉

  • Pénélope

    Bonjour,
    je cherche des itinéraires de randonnées à faire sur 2 jours dans les alpes peut-être autiez vous des suggestions ? merci d’avance de votre retour

  • Axelle

    Bonjour Pénélope, dans les Alpes le choix est tellement vaste que c’est difficile de vous répondre 😉 J’ignore où vous êtes basée, votre condition physique, vos préférences, etc.
    Cet article pourra certainement vous inspirer : https://www.alpesmagazine.com/les-idees-randos/altituderando
    Je vous invite également à consulter l’article de François : https://www.randonner-malin.com/ou-trouver-idee-itineraire-rando-france/
    Bonne recherche 🙂

  • Maïwenn

    Bonjour, moi c’est Maïwenn.
    Je suis une adolescente (17 ans) passionnée de nature et de voyage.
    Je suis aussi très hypersensible.
    Cette année j’ai enfin réussi à me bouger pour faire des randonnée seule et quel plaisir!
    Cependant, il m’arrive de me sentir submergée par la peur quand je croise des personnes sur mon chemin et de faire demi-tour alors que je sais que cette peur est complétement imaginaire.
    Auriez-vous des conseils pour m’aider?

    • Axelle

      Bonjour Maïwenn, c’est probablement de l’anxiété liée à votre hypersensibilité. Cela sort du cadre de la randonnée et donc du blog de François. Mais si vous venez m’écrire sur mon blog Les Sensibles, je vous répondrai personnellement 😉 Axelle

  • brigitte

    Bonjour!
    Merci de vos articles…
    Prête à partir (en Juin) sur le Chemin de St-Jacques, je me suis fixée St Jean Pied de Port comme but, en partant du Puy en Velay, seule.
    Partir seule ne me pose pas de problèmes, mais je commence à « flipper » un peu sur mes compétences! En même temps, je suppose que c’est normal et que, + j’approcherai du départ, pire ce sera?
    Je marche tous les jours, avec 1 sac de 4/5kgs.
    La chose qui me gêne le + actuellement: les ampoules! Jamais eu auparavant, et depuis 1 mois…presqu’1 à chaque marche!(la dernière fois, de nouvelles chaussettes en sont les responsables).
    Mais du coup, je me pose plein de questions…750kms…comment les faire avec des ampoules régulièrement? Ou mes pieds vont se « durcir » d’ici là?
    Merci de vos réponses ….et de vos encouragements!
    brigitte

  • ghislaine

    Excellente initiation à la randonnée! Je fais régulièrement des marche de 10kms sans problème; je me dis qu’avant de randonner il me faut passer aux 15 voire 20kmsEt après c’est parti. Autre problème tout de même: le sac à dos; j’ai peur de ne pas le supporter (à 15 ans, scoute, ça allait..) mais j’en ai 63 ans en retraite dans qq jours et voudrais en profiter. vraiment j’ai peur d’être arréter par ce « détail » du sac… Enfin j’aurais aimé emmener mon chien (berger suisse) mais va-t-il supporter la distance? Les croquettes à porter etc… Si quelqu’un peut m’aider à répondre à mes inquiétudes… Un grand merci
    Ghislaine (en Belgique)

  • sosso

    Bonjour,

    Je randonne depuis toujours sur la journée et je souhaite me lancer dans le bivouac en solo, seulement j’ai peur la nuit avec les animaux sauvages. Il est possible de se faire agresser en montagne (je réside dans les Alpes)?

    • Axelle

      Bonjour Sonia,
      J’ai fait plusieurs mois de bivouacs cumulés dans les Alpes (en Isère), ainsi qu’en France, en Europe et Océanie (durant des voyages à vélo) et je n’ai jamais eu affaire à aucune agression, ni humaine, ni animale.
      Dans nos montagnes alpines françaises, il n’y a plus guère d’animaux prédateurs, à part quelques loups et de très rares lynx (en Chartreuse essentiellement) que je n’ai malheureusement jamais eu la chance de croiser.
      Les animaux sauvages se tiennent loin des humains. Ils craignent l’homme… à raison !
      Les seuls animaux sauvages qui pourraient être dangereux pourraient être les laies, lorsqu’elles sont avec leurs petits et seulement si elles se sentent agressées.
      Donc si vous n’embêtez pas les animaux. Il n’y a aucun risque pour que vous soyez en danger.
      Vous avez bien plus à craindre des animaux domestiques (attaques de chiens)…

  • Georgina

    Bonjour Axelle,
    Je me demandais si faire le GR91 en autonomie complète vers la mi-Avril était prudent concernant la météo.
    As-tu un avis sur la question ?
    Merci et aussi merci pour ton article bien détaillé.

    • Axelle

      Bonjour Georgina, je n’ai pas parcouru ce GR dans sa totalité, mais j’en connais une bonne partie dont la partie nord et la partie centrale vers les Hauts plateaux du Vercors et aux environs du Grand Veymont (2 341 m). En avril en montagne, c’est encore l’hiver. Sur la partie sud, à partir du Diois, ça devrait passer. Sur les versants nord et parties encaissées, et même sans aller très haut (à partir de 1500 m je pense), tu auras encore pas mal de neige, du brouillard et des températures négatives la nuit. Du coup, tout dépend de ton expérience. Si tu as déjà fait plusieurs itinérances sur 4 saisons, et que tu es équipée en conséquence (matériel de bivouac, mais aussi crampons…), ça peut se tenter. Autrement, je te conseillerais plutôt de programmer ce périple pour la fin mai/début juin. Et n’hésite pas à venir nous en parler ici 🙂

  • Christian

    Pour ce qui est des chiens de ferme qui arrivent en aboyant vers moi, la plupart du temps je les ignore, ils gardent leur distance. Quand ce n’est pas le cas et qu’ils deviennent menaçant il y a un truc imparable: Je me baisse comme pour ramasser un caillou. La plupart des chiens de ferme ont fait l’exprience de recevoir un caillou et ils détalent; pas besoin de ramasser une pierre, le geste suffit.

  • Jacques Laruelle

    Très utile et très bien fait car l’essentiel est de rester modeste en toutes circonstances. Beaucoup de conseils pratiques et simples à appliquer, merci !