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Du papier toilette et des étrons en guise de balisage

Posté par : François Jourjon 17 janvier 2014 74 commentaires

Du papier toilette et des étrons en guise de balisageVous marchez, vous profitez de la nature, vous êtes dans un cadre somptueux et vous en profitez même pour prendre quelques photos. Vous êtes attentif à cette nature qui vous entoure, vous entendez le bruit du vent dans les feuillages, vous sentez cet air frais sur votre visage et soudain une couleur vous attire l’œil. Du blanc, très blanc, une couleur peu présente dans la nature. Vous vous approchez par curiosité et tombez nez à nez avec un somptueux morceau de papier toilette en compagnie de quelques étrons…

Rien de tel pour gâcher une randonnée ou un moment passé dans la nature !

Je suis sûr que vous avez déjà vécu cela, je l’ai malheureusement vécu de nombreuses fois, et j’aimerais parler de ce sujet un peu tabou aujourd’hui. Si jamais cet article peut améliorer les pratiques de quelques personnes, j’en serais déjà très satisfait.

C’est un article que j’avais envie d’écrire depuis un moment. J’ai essayé qu’il reste constructif et ne tourne pas au « coup de gueule ».

Et pourtant, je suis dépité à chaque fois qu’à quelques mètres d’une route ou d’un sentier traînent des morceaux de papier toilette ou des mouchoirs et des excréments. J’ai du mal à comprendre que certaines personnes ne fassent même pas l’effort de cacher tout ça. Est-ce que ces personnes feraient cela dans leur jardin ? J’en doute… Et je pense qu’elles feraient preuve d’un peu plus d’ingéniosité pour faire cela plus proprement.

Je ne vais pas m’étendre sur la pollution que cela entraîne – qui est à la fois visuelle, olfactive et environnementale – car je pense qu’elle est assez évidente. Nous allons donc voir d’où vient ce problème (papier toilette et excréments « posés » sur le sol) qui est fréquent en France (et dans d’autres pays) alors que ce serait une chose impensable dans beaucoup d’autres pays (même européens).

A qui la faute ?

Est-ce la faute des randonneurs, des pratiquants d’activités de plein air, des touristes, des locaux… ?

J’aurais tendance à dire : « peu importe, ça ne sert à rien de rejeter la faute sur les autres ». Ce qui importe est ce que vous faites !

J’espère que les randonneurs et les pratiquants d’activités de nature sont un peu plus sensibles et respectueux que les autres personnes, mais dans tous les cas ce n’est pas parce que d’autres salissent que nous devons le faire aussi.

Et si nous ne montrons pas l’exemple, qui va le faire ?

D’où vient ce problème ?

Comme c’est un problème que l’on ne rencontre pas partout, on est en mesure de se demander : « d’où vient ce problème ? ».

C’est une question ouverte, je n’ai pas la ou les réponses, mais voici quelques phrases que j’ai entendues et qui peuvent donner des éléments de réponse :

« C’est naturel, les animaux font la même chose ! »

En France (et dans d’autres pays), ça paraît normal et naturel de faire ses besoins dans la nature – car les animaux font la même chose.

Il faut savoir que laisser ses déchets naturels à la surface est un risque de contamination pour l’environnement et notamment les eaux. Bien évidemment, les animaux polluent aussi (surtout les élevages – car les animaux sont regroupés), mais pourquoi en rajouter si on peut l’éviter ? Et puis franchement, imaginez-vous en train d’essayer de creuser avec une truelle si vous aviez les pattes d’un mouton ou d’une vache ! 😉

Ce que j’ai du mal à comprendre c’est que certaines personnes pour qui c’est « naturel et normal » sont les premières à se plaindre quand il y a du papier toilette dans la nature. Un peu égoïste, non ? « J’ai le droit de salir quand ça m’arrange, mais je me plains quand les autres le font ».

J’ai l’impression qu’il y a un certain manque de sensibilisation par rapport à l’impact sur l’environnement. Mais, il doit aussi y avoir un problème d’éducation ou de mentalité, car même si on se moque de l’impact sur l’environnement, on ne peut pas se moquer de l’impact visuel !

« Le coin toilettes, c’est là-bas » (en désignant un regroupement de buissons)

En France (et dans d’autres pays), ce n’est pas une phrase qui choque tant que ça. C’est quelque chose qui paraît normal – des « toilettes publiques » en pleine nature. Je peux vous assurer que ça ne l’est pas du tout dans d’autres pays. Et beaucoup d’étrangers sont choqués de voir en France des « toilettes en pleine nature ».

Peut-être que cela est dû à un manque de toilettes publiques en France – que ce soit dans les villes et en dehors (même dans des zones touristiques). Sont-elles trop rapidement et trop souvent dégradées ?

Par rapport à d’autres pays, il est très difficile de trouver des toilettes en France. En plus, elles sont souvent payantes. Tout cela encourage forcément beaucoup de personnes à aller dans la nature. Et ça a fini par passer dans les habitudes et l’éducation. Mais ce n’est pas une excuse pour ne pas le faire « proprement » !

« C’est exceptionnel, c’est juste pour cette fois »

Le problème est que si une dizaine de personnes se disent cela au même endroit, ça ne sera pas joli joli. En plus, il semblerait qu’un morceau de papier toilette en entraîne d’autres. N’incitez donc pas les autres personnes à salir !

« De toute manière, c’est déjà sale »

J’ai déjà pu observer que dès qu’un endroit est sale, les gens se comportent de manière plus sale. Il est donc très important de ne pas laisser de traces, au risque de voir un endroit devenir un « coin toilettes ».

Et ce n’est pas parce que c’est déjà sale, qu’il faut en rajouter. Si chaque personne fait un effort, même un petit effort, les conséquences seront positives.

Par exemple, l’eau de beaucoup de cours d’eau n’est pas potable, mais ce n’est pas une raison pour les polluer davantage.

« Je m’en fous, je ne reviendrai pas ici »

C’est purement et tout simplement égoïste. Honnêtement, je ne sais pas s’il y a grand-chose à faire pour ce genre de personnes…

Pensez aux autres et ceux qui passeront après vous. Et si des gens se disent la même chose que vous, peut-être que votre prochaine randonnée sera gâchée par cette même mentalité. Donc ne faites pas aux autres ce que vous n’avez pas envie que l’on vous fasse.

Quelle sont les solutions et les bonnes pratiques ?

Ne pas faire ses besoins dans la nature

La meilleure solution est bien évidemment d’éviter de faire ses besoins dans la nature. Quand vous faites une sortie, essayez de faire un passage par les toilettes avant – un peu comme on le fait faire aux enfants avant un long trajet en voiture – ce sera toujours ça de gagné. 😉 Pour une étape de randonnée entre deux refuges, essayez par exemple d’y penser avant de partir ou essayez d’attendre l’arrivée au refuge.

Bien évidemment, en randonnée ce n’est pas possible dans certains de cas. Même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut pas attendre indéfiniment…

Emporter ses déchets

Si vous devez absolument faire vos besoins dans la nature, l’idéal est de ramener tous ses déchets dans un récipient – comme cela est par exemple fait dans certains parcs aux Etats-Unis ou même en Australie. Il existe des « récipients » faits pour ça – évitez d’utiliser le « tupperware » de la cuisine. 😉

Deux alpinistes ont par exemple failli écoper d’une amende dans le parc du Dénali pour ne pas avoir récupéré leurs déchets (plus de détails ici).

Cela reste plutôt théorique et anecdotique en France et dans d’autres pays « similaires », car peu de personnes sont prêtes à faire cela. Mais il y a un bon compromis entre « je laisse tout sur place » et « je ramène tout », c’est : « j’enfouis tout dans le sol ».

Creuser un trou pour enfouir ses déchets

Cacher ses besoins naturels sous une pierre ou des branches n’est pas suffisant. Ça permet déjà d’éviter la pollution visuelle, mais ça ne limite pas la pollution environnementale.

En enfouissant ses déchets, plutôt qu’en les laissant sur le sol, cela permet une décomposition plus rapide, et cela évite de polluer et contaminer l’environnement (et notamment les cours d’eau).

Et même si vous vous moquez de l’environnement, vous ne pouvez pas ne pas réagir quand vous randonnez et passez à côté de papier toilette, d’excréments et de mouchoirs ? Donc si vous ne le faites pas pour l’environnement, faites-le au moins pour ça !

Quelle profondeur ?

Il n’y a pas besoin de creuser très profondément, dans la plupart des cas 15-20 cm est optimal. La profondeur idéale dépend beaucoup du milieu (climat, type de sol, bactéries présentes, PH du sol, etc.), mais ça risque de devenir un peu compliqué s’il faut prendre tous ces facteurs en compte. Donc on peut s’en tenir à 15-20 cm dans la majorité des cas.

Comment creuser ?

Pas toujours facile de trouver de quoi creuser, surtout quand le sol est dur. Souvent, c’est même quasi-impossible, que ce soit avec une branche, votre talon ou une pierre. C’est pourquoi il existe des petites truelles légères (moins de 100 grammes), peu encombrantes et solides pour emporter avec vous en randonnée (voir images).

Truelle de randonnée - 2                                   Truelle de randonnée

Où creuser ?

Il ne faut pas creuser son trou n’importe où – il y a des endroits qui sont mieux que d’autres d’un point de vue environnemental.

Il faut essayer de le faire en dehors des zones de passage de l’eau (zones de ruissellement, zones de crue…) et éviter d’être trop proche de points d’eau (lacs, cours d’eau, sources, etc.), surtout si vous êtes en amont. Le but est d’éviter de contaminer ces eaux. Dans tous les cas, éloignez-vous d’au moins 100 mètres de la limite des hautes eaux d’un cours d’eau.

Essayez aussi autant que possible de creuser dans un sol terreux. Plus la terre apparaît « riche » mieux ce sera pour la dégradation. Et évitez les abris (naturels, humains) en préférant les endroits qui reçoivent de la pluie.

Quand il n’est pas possible de creuser un trou

Dans ce cas, essayez d’attendre un moment plus favorable. Si c’est vraiment pressé, emportez vos déchets jusqu’à un endroit où vous pourrez les enterrer.

Je ne vais pas trop m’attarder sur les cas particuliers et un peu plus complexes (glaces, haute-montagne, etc.), car si dans tous les cas où il est possible de creuser un trou, tout le monde le faisait, ce serait déjà un énorme progrès !

Que faire du papier toilette ?

L’idéal est de l’emporter avec soi (dans un sachet plastique par exemple – les sacs de type ziploc fonctionnent très bien pour ça). J’utilise personnellement un sachet papier (ceux utilisés pour les fruits et légumes) à l’intérieur d’un petit sac hermétique en plastique, ce qui me permet de ne pas devoir jeter un sac plastique à chaque fois.
Quand on n’a pas l’habitude, on peut avoir une sorte de blocage, mais je vous conseille de tester une seule fois, comme si c’était un défi, et vous verrez que la barrière mentale devrait être vite dépassée et remplacée par la satisfaction de n’avoir pas laissé de papier derrière vous.

Dans tous les cas, sachez que c’est quand même beaucoup mieux de l’enterrer que de le laisser à la surface.

Et sachez que si vous enterrez du papier, le papier toilette est bien mieux que les mouchoirs – il se dégrade beaucoup plus vite. Il n’est cependant pas sans impact pour le milieu naturel. Par exemple, il contient du chlore (pour le blanchir).

Pensez également au papier toilette biodégradable qui existe, si cela vous embête de ramener votre papier. Attention, « biodégradable » ne signifie pas sans impact pour le milieu naturel. Donc l’idéal reste vraiment d’emporter son papier toilette.

Les feuilles naturelles

N’oubliez pas qu’il est tout à fait possible d’utiliser les feuilles des arbres qui se trouvent dans la nature – garanties biodégradables ;-). Alors, si vous en avez la possibilité, faites-le !

Ne pas brûler le papier toilette

Même si c’est une pratique qui était recommandée, elle ne l’est plus vraiment à cause du risque d’incendie. Donc ne le faites pas, même si vous êtes sûr qu’il n’y a pas de risques d’incendie – ça ne vaut pas le coup.

Ne faites pas comme tout le monde, éloignez-vous un peu

Il m’est arrivé plusieurs fois de finir une marche en m’approchant d’une route. Plus je m’approchais de la route, plus les excréments et le papier toilette étaient nombreux. Et tout était à moins de 20 m de la route.

Beaucoup de personnes vont au plus proche – ce qui transforme certains endroits en « toilettes ».

N’allez pas où tout le monde va, allez un peu plus loin. Et souvent, il ne faut pas marcher bien loin. C’est mieux pour l’environnement et ça évite que certains endroits soient impraticables. Il vaut mieux que les déchets soient dispersés (même enterrés) plutôt que tous à un même endroit, car ils seront dégradés plus rapidement.

Donc, dans tous les lieux fréquentés (autour des parkings, des refuges, des zones de bivouac, etc.), essayez de vous éloigner suffisamment.

Pour finir…

Dans cet article, j’ai essayé de vous montrer quelques pratiques pour laisser le moins de traces possibles après votre passage. Je sais que ce qui est théoriquement idéal n’est pas prêt d’être accepté et fait par la plupart des personnes, c’est pourquoi je me suis concentré sur ce qui est facile à faire et pas trop contraignant – car c’est, je pense, un bon début.

Pour aller plus loin, voici une chronique que j’avais écrite sur le livre « Comment chier dans les bois » qui est une excellente lecture. D’ailleurs, quelques conseils que je donne dans cet article proviennent de ce livre.

Ici, je n’ai abordé que le problème du papier toilette et des excréments. Il y a beaucoup d’autres sujets à aborder pour ne pas laisser de traces dans la nature, qui feront l’objet d’autres articles.

En attendant, n’hésitez pas à partager cet article (même si c’est un sujet un peu tabou) si vous voulez voir moins de papier toilette et d’excréments sur notre terrain de jeu, la nature.

Auteur : François Jourjon

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74 commentaires

  • ALAIN

    Bonjour étant randonneur ,ce type de chose (déchets de toutes sortes y compris des produits dangereux, j’en rencontre régulièrement) on a beau nettoyer régulièrement cela continue inexorablement!) j’ai des dizaines de photos a disposition !

  • Philippe

    Je suis d’accord sur les principaux points de ce sujet (j’ai d’ailleurs une mini pelle pliante).
    Par contre concernant la couleur blanche de la pollution visuelle, personnellement je constate régulièrement que le rose l’emporte.
    Je trouve très désagréable de tomber sur ces pollutions quand je viens de trouver un coin super, calme et avec de l’ombre pour une pause.
    On peut également constaté que les buissons ne sont pas seulement les cibles privilégiées de ces pollutions : Dès qu’un endroit est à l’abri des regards …
    J’en ai même vu en plein chemin (peu fréquenté) pour éviter peut-être les sous bois avec fougères et quelques ronces …

    • Willy

      Creuser préalablement un trou dans une terre meuble, se soulager, s’essuyer avec des feuilles ou des fougères, voire avec des herbes, puis reboucher le tout. Voilà selon moi la méthode la moins polluante que j’adopte depuis que je suis passé chez les scouts.

  • guitte

    pour ma part, j’ai tjs des petites poches plastique (non transparentes !comme pour les chiens)

  • Alain

    Bonjour,
    J’ai fais le GR20 en 2002 et j’ai été écœuré par le nombre de randonneurs qui avaient fait leur « grosse commission » au beau milieu du sentier. Il est vrai que le maquis corse avait plutôt mauvaise réputation à l’époque car il était sensé servir de refuge à un certain Yvan Colonna. J’ose espérer que cela s’est amélioré depuis.

    • François

      Bonjour Alain,

      J’avais été assez agréablement surpris sur le GR20, sauf à certains endroits proches des routes où il y a une plus grosse affluence.

      A bientôt,
      François

  • Jean-Pierre

    moi aussi j’ai fait la triste expérience de ces rencontres avec le papier hygiénique rose. Même un soir, après une marche tardive, je me suis endormi à la belle étoile. Le lendemain en me réveillant, surprise ! je me suis vu entouré de ces papillons roses… un coup de chance, je n’avais rien de désagréable sous mon duvet ! être discret, ne pas laisser de traces de son passage, c’est le respiect de la nature ! Je fais comme Guitte, j’emporte toujours des petits sachets plastiques.

    • François

      Bonjour Jean-Pierre,

      J’ai déjà vécu ce genre de désagréable réveil au milieu de « toilettes ». C’est assez révoltant !

      A bientôt,
      François

  • Charles

    Bonjour , triste réalité dans le massif du Sancy que je fréquente chaque année . De s coins de pique- nique gachés mais méme situations au bord des routes

  • Guy

    Randonnant régulièrement sur les chaumes vosgiennes.
    Les rares bosquets sont de véritables toilettes
    Lamentables

    • Joseph

      Oui Guy, je confirme pour les « buissons toilettes » dans les Vosges. Dimanche dernier j’ai même fait la rencontre en plein GR532 (Petit Ballon) avec une couche bébé garnie. Ces comportements sont ignobles et en disent long sur la mentalité de certaines gens. Mais pourquoi s’offusquer alors qu’on accepte que les crottes des toutous ne soient pas ramassées par leurs maîtres.

      • chantal

        Eh bien je m’offusque de toutes les crottes rencontrées au gré des promenades, que ce soit en ville ou autour, dans les sentiers des vignes ou des forets, ou encore en montagne…qu’elles viennent des chiens ou de leurs maitres…Ces derniers ne respectent deja pas les trottoirs, les entrées de parkings etc, pas plus que les chemins de promenade (quand je vois des groupes de marcheurs nordiques le soir dans les vignes avec lampe frontale je n’ose pas imaginer dans quoi ils marchent réellement). Malheureusement c’est un problème de comportement et donc d’éducation à la base.
        En montagne, ça me met en colère quand sur un tronçon de sentier étroit à flanc de pente, on manque de marcher sur un bel étron (sous les Dents de la Portetta il ya qq années): la personne aurait pu choisir un coin plus discret et à l’écart, c’était tout à fait possible dans ce secteur, il aurait suffi de le vouloir.

  • Philippe

    Bravo pour cet article à propos des « toilettes nature ».
    C’est inacceptable et pourtant nous ne pouvons qu’accepter faute de moyens (absence de toilettes publiques en France), faute de civisme, faute de connaissance des problèmes environnementaux et pour cause également de  » j’menfoutisme » chronique de certains de nos concitoyens mais aussi de nos amis touristes étrangers qui eux aussi prennent parfois nos sentiers pour des dépotoirs. « Ya ka » faire une campagne nationale avec pose de panneaux comme certaines communes le font déjà, enseigner le civisme à l’école et notamment sur ce point évidemment jamais abordé, inciter « toutes » les communes à installer des toilettes publique régulièrement nettoyées, gratuites ou peu chères… qui seront taguées et dégradées en quelques jours. (Et pourtant, d’habitude, je suis plutôt de nature optimiste…)
    La solution de la mini-pelle est déjà un énorme plus mais combien somme nous à pratiquer la rando ? Si peu face à l’étendue du problème. Avez-vous déjà parcourus les chemins des dunes en bord de mer, à l’arrière de la plage ? Même problème…
    Bravo pour ce coup de gueule / conseil.
    Bien Cordialement
    Philippe

  • didier

    François, ta constatation et ton coup de gueule sont une réalité que l’on côtoie tout les jours. Toi tu parles de pollutions en montagne (qui a mon sens été préservée jusqu’à une dizaine d’année).Maintenant on trouve de tout.Le problème existe aussi en ville sur les trottoirs. Gros problème de société qui se déplace vers les cimes.La solution passe pour moi par une information et un apprentissage auprès des jeunes pour garder nos montagnes propres. C’est notre relève, a nous de leurs passer notre passion.

  • Louis

    Bravo pour cet article que j’ai transféré à mon petit groupe de randonneurs retraités.On avait déjà parlé de ce problème mais avec une pelle US un peu emcombrant.A la Glacière à La Reunion sous la grotte , un vrai dépotoir de papiers toilettes blancs(septembre 2013).
    Bonne année quand même.
    Louis de L’Ile de La Réunion.

    • François

      Bonjour Louis,

      Effectivement, la pelle US, ça fait lourd ! Mais les petites truelles de randonnée sont assez légères et assez efficaces.

      A bientôt,
      François

  • Teacher

    Vraiment triste et un peu dégueu de savoir à quel point c’est malpropre chez vous. Un peu d’espoir: je randonne régulièrement au Québec, et les coins toilettes de buisson n’existent pas. Vu à peine un petit bout de blanc en de très rares occasions dans le voisinage de lean-to. Et pourtant, pas de vrais toilettes sur les sentiers. Donc, c’est vraiment possible de faire autrement. Probablement une question de mentalité et de suivre l’exemple, que ce soit en positif ou en négatif.

    • Victor Inox IDS

      Salut Teacher,
      Content de te voir ici aussi. Il y a tellement de bons conseils sur ce blog.
      Dans mon sac, j’ai toujours ma pelle CS, parfois sans manche quand il n’est pas indispensable.
      Ça pèse pas grand chose et apporte un peu de confort supplémentaire.
      Dans le sac à dos des pratiquants du Bushcraft, il n’est pas rare de trouver une pelle.
      Merci pour cet article, François.
      A bientôt.

  • Amaury

    En (gros) complément de cet article, je vous conseille la lecture de « Comment chier dans les bois. Pour une approche environnementale d’un art perdu » de Kathleen Meyer. Nombre d’entre vous ont surement déjà entendu le titre percutant de cet ouvrage quelque part.

    Petite anecdote sur le sujet: En rando dans les gorges du Tarn, je m’efforçais de visiter les toilettes de camping sur mon trajet à chaque occasion, car je me disais que dans les gorges, même dans un trou, ça allait forcement finir dans le Tarn. Quelle ne fut pas ma surprise en arrivant au village de Castelbouc. Des affiches disposées par les habitant rendaient compte d’un petit problème : les eaux usées du village se déversent directement dans le Tarn! Moi qui avait hésiter à me baigner quelques centaines de mètres en aval du village… Bref, bien que cela ne justifie pas le fait de ne pas s’imposer une certaine discipline, sur le coup c’est assez décourageant.

    2nde expérience marquante, toujours dans des gorges. Certaines sections du sentier des gorges de l’Ardèche sont de véritables latrines (encore que normalement, qui dit latrines, dit trou). Je ne pense pas que ce soient les randonneurs car la fréquentation du sentier reste limitée, même en été, mais les canoëistes (??) qui descendent les gorges. Ils doivent se croire seuls dans les gorges, je pense que la plupart ignorent même l’existence du sentier, vu l’étonnement manifesté par beaucoup à voir émerger un randonneur au milieu de nul part. Du coup ils posent leur canoë au bord de l’eau, font 5 mètres et là, magie, il y a pile poil un sentier bien dégagé qui permettra de ne pas marcher dans les broussailles et ne pas se faire piquer les fesses par un chardon, tout en étant à l’écart de la foule de regards indiscrets. Ça ne serait pas réellement un problème si 100 000 personnes ne descendaient pas les gorges chaque année. Le résultat est désolant. Il y a des sections de 100 mètres jalonnées d’étrons coiffés au beau milieu du sentier. J’en ai même vu un qui avait « parqué » sa crotte entre 4 pierres plates. Drôle de caïrn !

  • canyon branco

    bonjour, si bien entendu tout le monde partage ce point de vue, je ne suis pas tout a fait l’auteur sur la question de la pollution des milieux, je pense qu’il s’agit d’une pollution visuelle certaine mais sur le milieu franchement l’incidence est nulle , je pense même que nos toilettes et surtout nos stations d’épurations sont bien plus polluantes pour le milieu. Le fait d’enterrer nos excréments n’est pas un pis aller comme l’indique l’auteur mais LA solution. Car que fait t’on d’autre quand nous utilisons des toilettes sèches et que nous compostons le tout ? sur la question du papier, le papier toilette est très facilement biodégradable la encore on parle de pollution visuelle, pas de pollution du milieu. les feuilles c’est joli mais il faut 12 mois pour décomposer une feuille de chêne et moins de 2 pour du papier toilette. ; faites le test si vous avez un jardin et j’espère un compost.
    je parle ici des zones tempérées il en va autrement en montagne ou dans les zone arides.
    Pour conclure il faut raison garder et ne pas confondre écologie et jusqu’auboutisme : respecter la nature et ses usagers oui ramener ses crottes non !

    • Daniel

      D’accord sur tous les points avec canyon branco. Il m’arrive comme tout un chacun de me soulager dans la nature. Je choisis évidemment un coin discret, éloigné de toute fréquentation humaine et enfouis mes excréments autant que faire se peut. La nature, c’est à dire en particulier les insectes de la famille des géotrupes ( les bousiers bien nommés, par exemple) et certaines « mouches à merde » se fairont un plaisir de tout faire disparaître, non pas par esprit civique mais pour assurer leur descendance qui se développera dans ces matières fécales…Ajoutons toutes les familles de nécrophores, de charognards etc… qui eux aussi font place nette. Sans toutes ces gentilles bêbêtes, le monde serait un immense tas de fumier!
      Pour conclure, on peut dire que cet article de merde nous a donné matière à réflexion!

  • maryvonne

    etant randonneuse,et le probléme,nous en discutions ce dimanche lors d’une rando, dans la vallée de L’EURE, du coté d’UZES 30 ,pour nous filles pour la petite commission, nous pouvons mettre, un fond
    de slip, cela ne nous generas pas, et pour le reste gros problème!!!!!!!!!!!!!!!!!!! c’est une histoire d’individu.
    Il y a du boulot pour rendre les gens responsables et ils s’en foutes!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • christian

    Ce n’est pas si souvent de rencontrer des étrons sur le chemin, mais par contre tous les X mètres, des mouchoirs (pas du papier) au beau milieu du chemin, avec tout près, une tâche « d’humidité » plus ou moins récente.

    Désolé, mais cette constatation amène à déduire, hélas, que ce sont des dames, les plus touristes à la journée que les vrais routardes du chemin, qui nous honorent de leur passage.

  • Oui, oui, ça existe :

    PQCamouflage PQcamo.jpg

    Espérons tout de même qu’il est biodégradable !

    Ah, juste un petit truc pour « prendre ses précautions » avant de partir. Si « ça ne vient pas », un petit suppo à la glycérine et hop, c’est parti ! (A consommer avec modération ne pas en mettre tous les jours, mais ça peut dépanner!).

  • Christina

    Je prend à chaque fois des sachets avec moi pour mettre tous mes déchets (papier, emballage,…) Lorsque j’arrive à un endroit avec des poubelles, je le jette tout simplement. Perso, j’ai tj des lingettes 100% biodégradables que je jette tout de même dans mon sachet. et ça permet de « consommer » bcp moins de papier wc. Je suis aussi écœurée par certains endroits, surtout autour de refuges non gardés en hiver, c’est affolant!!! Comment peux-t-on polluer notre belle nature alors que nous aimons y randonner !!??? L’être humain est irrespectueux et égoïste!!!
    Heureusement c’est une minorité j’espère par rapport aux vrais amoureux de la nature !!

  • Bruno

    François il y a un problème dans ton titre: il faudrait mieux écrire pourquoi du papier toilette en rando.
    car il n’y a pas besoin de papier toilette!!! Car des générations d’hommes ont vécus sans papier toilette et vivent encore sans papier toilette. comment font ils comment faut il faire: des feuilles des herbes, une pierre pas contondante etc. et surtout ne pas oublier de se laver les mains quelques centilitres d’eau suffisent.
    En revanche des générations d’êtres vivants font et on fait dans la nature depuis la nuit des temps. Car oui la merde se décompose rapidement, et les bousiers et autres insectes se chargent de la transformer. Alors après l’endroit n’est qu’une notion de bon sens de respect de l’intimité de chacun, mais il est ridicule de creuser un trou, une pierre déplacée suffira à cacher l’objet indésirable à notre vue, mais tellement naturel et utile pour d’autres êtres vivant.
    Oubliez sac plastique, Papier toilette ultra doux, pelle etc, toute chose aberrante pour une randonnée au long cours comme pour une sortie à la journée.
    Surtout randonnez légers, ne vous retenez pas.

    • François

      Bonjour Bruno,

      Le problème en laissant les déchets à la surface (sans papier toilette) est qu’ils pourront contaminer les cours d’eau avant d’être dégradés. Quand ils sont enfouis, ils sont d’une certaine manière filtrés.

      Pour le problème du papier toilette, dans beaucoup d’endroits, il serait effectivement impensable d’en utiliser. Je sais que peu de personnes (en France par exemple) sont prêtes à s’en passer, c’est pourquoi j’ai proposé une solution « confortable ».

      A bientôt,
      François

    • bernard77400

      Bonjour Bruno

      Technique certes écologique et minimaliste mais il n’est pas toujours évident de disposer d’herbes et de cailloux d’une forme parfaitement approprié à cet usage.

      Pas évident non plus quand il y a grande urgence à réagir!

      Et quid de l’état du sous-vêtement, surtout lors d’une randonnée au long cours?

      Cordialement
      Bernard77400

      • Bruno

        Bonjour Bernard,

        de faire sans papier ne t’empèches pas de te laver. Pour cela il y a l’eau et le savon. Là je te renvois à Ultralight Backpacking tips de Mike CLELLAND qui traite le sujet avec humour.
        François,
        comme l’a dit un intervenant plus haut l’enfouissemnt ne change rien au problème de polution. Tu sais très bien que l’on ne peut remporter avec soit ses excréments surtout si l’on randonne un long moment sans croiser la civilisation.
        Je vois plusieurs inconvénients à tes propositions. Prendre une pelle en plastique qui vient de chine: bilan carbone, poids??? embaler les papiers usagés dans un sac plastique qu’il faudra fatalement jeter et pas à l’égout…. enfouir pourquoi pas mais avec les moyens du bords.
        Sur le terrain je fais appel au bon sens. Je fais donc en dehors du chemin. Dans les bois mon forfait est caché sous des feuilles, ailleurs sous des pierres ou dans un trou naturel.
        La polution visuelle me gêne autant que bien d’autre sur ce fil, mais je fais appel au bon sens et la raison. En plus Y’a rien de plus plaisant que de chier, pisser dans la nature.
        Sinon pour les hypocondriaques il n’y a plus qu’a attendre l’occlusion intestinale en se retenant.

  • Benoit

    Je suis d’accord que c’est chiant les papier roses près des sentiers.
    Je suis quelqu’un qui chie dans la nature, mais je fais ça bien. Bien loin, la ou personne ne pourrait se balader ou n’aurait envie de se balader.
    Bon, OK je ne l’ai jamais enfoui, et je remercie cet article de m’avoir donné un avis intéressant sur les méfaits du non-enfouissement (je ferais attention la prochaine fois).

    La ou j’ai commencer à rigoler c’est quand les personnes qui prétendent dormir dans la nature s’offusquent lorsqu’elles tombent sur des excréments. Woah, alors le moindre méconfort les dérange? Et ne me dites pas qu’il y en a partout, car d’après votre article il n’y en a que « près des sentiers fréquentés », ils n’ont qu’a chercher un spot « nature » plus loin pour poser leur sac de survie.

    Aussi, c’est regrettable et je me rallie à votre cause, mais bon, proposer d’emporter sa crotte, c’est un peu comme si vous prétendiez vouloir faire de la rando en charentaise, c’est l’hôpital qui se fout de la charité. Et puis les pelles ça existe et ça permet de pas se trimbaler avec un étron pendant le voyage du retour.
    « Tien chérie je t’ai ramené un petit souv–ah! non, ne l’ouvre pas, je me suis trompé de sachet!! »

    • bernard77400

      Bonjour Benoit

      « Là où j’ai commencé à rigoler »
      Content que cela te fasse rire, mais peux-tu préciser quelle est ton expérience en matière de recherche d’emplacement de bivouac ?

      « ça permet de ne pas se trimbaler avec un étron pendant le voyage du retour »
      Il y a déjà quelques années on m’a offert le bouquin mentionné par François: «Comment chier dans les bois. Pour une approche environnementale d’un art perdu » de Kathleen Meyer. D’après mon souvenir, une boîte est fournie, et au retour son contenu est vérifié. Si non conforme à ce qui est attendu, amende sévère assurée! Heureusement, cela se passe aux Etats-Unis, mais peut-être cela viendra-t-il dans les Gorges du Tarn et/ou les Gorges de l’Ardèche.

      Apparemment excessif dans la majorité des cas, mais probablement indispensable pour obtenir un résultat lorsqu’il s’agit d’un lieu restreint fréquenté par un grand nombre de personnes.

      Cordialement
      Bernard77400

  • fabrice

    un bon  » constipant »avant de partir devrait regler pas mal de probleme….:)

  • sebastien

    Merci Nicolas. Cela me seras fort utile pour ma randonné de deux semaine en autonomie dans les pyrénnées.

  • Hélène

    Je n’ai pas tout lu et je poursuivrai ma lecture après ma première réaction à vif.
    Je voudrais dire que s’il y a une chose au monde qui est 100% biodégradable et 100% naturelle, c’est bien le CACA ! Pensez-vous que les ours les renards et le belettes ne chient pas ? Et si vous devez mettre le caca dans un sac de plastique, dites-vous bien que vous ne faites que « déménagez le problème » car la merde en sac ne se composte pas mon cher ami ! Et puis la France lachez le rose pour le blanc ! lol

    • François

      Bonjour Hélène,

      100%, je n’en suis pas sûr. A moins que vous ne mangiez que du 100% naturel, pas de conservateurs, pas de colorants chimiques, etc.

      Le Giardia est un parasite intestinal que l’on trouve dans les excréments, il est naturel aussi, mais quand il se retrouve dans les cours d’eau, il les pollue et peut contaminer d’autres personnes. C’est pourquoi il est conseillé d’enfouir les déchets.

      A bientôt,
      François

  • bernard77400

    Question hautement philosophique : pourquoi n’avons-nous pas la même réaction à la vue d’une déjection animale et lorsque qu’il s’agit d’une déjection humaine alors qu’elles présentent toutes deux les mêmes inconvénients?

    • François

      Bonjour Bernard,

      Je ne sais pas vraiment, peut-être parce qu’il n’y a pas de papier toilette à côté, parce ce qu’il ne sont pas « en groupe », qu’ils ne sont pas aussi volumineux, qu’ils ne proviennent pas de la même alimentation ?

      A méditer…

      A bientôt,
      François

  • Pascal

    C’est un bon sujet, parce qu’il montre nos limites, celles de nos exigences et celles de nos capacités à tenir nos engagements ( ou ceux qu’on aimerai tenir).
    On est tous concerné parce qu’on part tous avec un sachets de kleenex au fond de nos poches et un peu de papier au fond de notre sac.
    La plupart du temps, j’enfouis, la plupart du temps, donc, pas à 100% des cas, mais de plus en plus. Finalement c’est une habitude à prendre, un reflexe. Mais le phenomene existe bel et bien, plus accentué autour des lieux fréquentés, les beaux coins de montagnes, facilement accessibles, à une heure de marche d’un parking, et là, c’est l’affluence, une grosse centaine de voitures sur le parking et un sentier balisé a chaque virage…suivez la piste.
    Quand à la bio degradation…en plein mois d’aout autour du GR10, c’est surtout mouches et compagnies, et odeur au tournant.Le papier attendra les pluies ou les premières neiges pour disparaitre.
    A l’instar des pictogramme anti-feu, je pense qu’un pictogramme bien trouvé, avec rappel à l’entrée d’un parc ou d’une zone protégée devrait inciter le promeneur à plus de vigilance vis à vis de nos dejections et des papiers qui les accompagnent.

    • Benoit

      Les japonais avaient réussi a réduire leur déchets de plus de moitié en faisant « parler » leurs dieux shinto, il faudrait faire intervenir une valeur chère aux français sans tourner dans le vieux comique de fond de tiroir pour ne pas gâcher le paysage. L’image du pays peut être?

  • bernard77400

    Bonjour François

    Bravo d’aborder ce problème de pollution dont certains «amoureux de la Nature» sont les premiers responsables de cette situation. Malheureusement, dans ce domaine comme dans bien d’autres, il suffit d’une petite minorité pour tout gâcher.

    Sans que l’importance de la nuisance atteigne ce que l’on peut observer de façon habituelle aux abords des campements des gens du voyage, simple question de nombre et de concentration, il faut bien admettre que ce comportement participe du même état d’esprit: «rien à foutre des autres»! Mais, comme tu le soulignes, indubitablement eux aussi seront confrontés à des rencontres au visuel normalement peu agréable et parfois même odorantes. Je serais curieux de connaître alors leur véritable réaction intime dans ces moment-là. Y-a-t-il prise de conscience de la gêne que cela provoque? Probablement pas, sinon le problème serait réglé depuis longtemps.

    Je suis un fervent adepte du bivouac libre et souvent, comme certains qui ont déjà commenté cet article, je m’offusque de voir des lieux propices au repos ou à l’installation d’une tente rendus inutilisables à cause de dépôts désagréables. Parfois je n’ai pas d’autre choix que de nettoyer avant de m’installer.
    A ce propos, il faut bien admettre que les bivouaqueurs sont les premiers concernés, en effet s’ils en pâtissent, ils sont aussi source de ce type de pollution. Je pense que c’est l’une des raisons qui contribue à interdire le camping libre. Coïncidence, la veille de la parution de ton article, le 16 janvier j’ai rédigé un billet dans  «Où peut-on faire des bivouacs et du camping sauvage en France?» où j’aborde ce problème. Ton texte est tout à fait en accord avec ma position et il vient à point pour renforcer et compléter largement mon petit commentaire.

    J’espère que ton article va faire réagir dans le bon sens à propos des désagréments de ce type de comportement. Malheureusement le constat ne se limite pas à l’activité de la randonnée pédestre mais reflète un manque de civisme largement répandu quand on voit tous les dépôts sauvages, souvent bien plus défavorables à l’environnement, à commencer par les automobilistes qui jettent leurs détritus au bord des routes alors qu’ils pourraient très facilement les garder dans leur véhicule sans aucun inconvénient en attendant de les déposer dans leur poubelle. Même un mégot ne devrait pas se retrouver parterre!

    Vu l’état des lieux dans de nombreux endroits de notre belle France, il semble que pour certains, pourrir l’environnement engendre du plaisir. Est-ce là leur véritable finalité? A moins qu’ils ne soient réellement insensibles ne serait-ce qu’à l’aspect visuel de la pollution. Est-ce que ça se soigne, docteur?

    Cela dit il faut relativiser, l’impact des rejets par voies naturelles d’un randonneur isolé qui prend toutes les précautions adaptées à la préservation de son environnement est tout à fait négligeable. N’utilise-t-on pas le purin des fermes d’élevage abondamment épandu dans les champs pour fertiliser la terre? De même le fumier de cheval est très apprécié pour les jardins potagers et l’agriculture bio. Alors pourquoi les fèces humaines n’auraient-elles pas un effet fertilisateur favorable au milieu où on les dépose?

    Petite anecdote pour finir.
    Dans un petit village au nord du Pérou, entre Tumbes et la frontière de L’Equateur, se dressait fièrement «la cabane» montée sur pilotis, non pas «au fond du jardin», mais bien en pleine vue sur la place centrale . Une planche, un trou et, surprise, rien dessous pour réceptionner les résidus. Intrigué par le devenir des petits tas je suis resté en observation à distance. Au bout d’un moment, le nettoyeur à quatre pattes à fait son travail de cochon. Résultat impeccable, aucune trace, aucune odeur, clean à souhait. Tout bénef, quand il est bien gras, il passe à la casserole. Au Pérou aussi on a des idées!

    Une autre petite.
    En Afrique noire, le temps de resserrer sa ceinture, les bousiers intervenus au cours de la pause ont déjà tout nettoyé. Ainsi, ni de boîte, ni pelle, et on ne culpabilise pas.

    Cordialement
    Bernard77400

  • Cédric

    Bonjour,
    malheureusement en France le problème ne sera jamais solutionné, car il y a très peu de toilettes installés, et quand il y en a il faudrait déja qu’ils soient ouvert ! Combien de fois il y a des parkings au départ de randonnée sans aucune commodité ! Celà éviterait ce genre de pb. J’ai voyagé en Nouvelle Zélande, aux USA, et il y a toujours des toilettes sèches de disponible avant d’aller d’aller randonner. Aux USA après 2 heures de pistes 4×4, on a encore des wc de dispo au milieu d’un no man’s land. Y a pas à chercher beaucoup plus loin. Vous avez déja fait de la route sur nationale ? Vous en avez vu combien des wc ? Et des wc qui sont ouvert en dehors du 1 juin-30 septembre ?
    Exemple ce weekend dans la combe à la serpent à côté de Dijon. Super parc pour marcher. 3 parkings d’accès. 1 seul dispose de wc, les 3 fermés à clés pour la saison… quelle est la solution à part les bois ?

  • Raga

    Cela rappelle les arguments et constatations du vieil ouvrage de Kathleen Meyer, « Comment chier dans les bois » ! A lire de toute urgence

    L’ayant acheté à l’époque plutôt pour une partie de rigolade (le titre laissait présager un ouvrage potache et décalé), j’avais découvert un fond intéressant de véritables questions, à la fois pratiques et écologiques sur l’outdoor en général… Là, on est en plein dedans.

    De mémoire, cet ouvrage pourrait même apporter certains éléments de réponse à Bernard77400 qui s’interroge sur la différence entre « le fumier de cheval […] apprécié pour les jardins potagers et l’agriculture bio » et les envahissantes « fèces humaines ». La première raison est « la composition » de celles-ci (hé oui herbivore / malbouffivore, tube digestif et métabolisme différents, etc), mais pas seulement…

    • bernard77400

      Bonjour Raga,

      Effectivement, j’ai également lu ce bouquin. Il n’empêche que jusqu’aux années 50/60 avant que la France fasse d’énormes efforts pour améliorer les conditions d’hygiène, la solution consistait bien souvent à utiliser les matières fécales humaines comme engrais naturel. Encore aujourd’hui cette information reste d’actualité sur de nombreux sites Web.

      Quant aux animaux d’élevage, ils peuvent également être vecteurs de maladies, et peut-on encore être assuré qu’ils ne sont pas eux aussi victimes de malbouffe?

      Toutefois, prudence, suivons donc les précieux conseils de François, munissons-nous d’une pelle et enterrons….quand c’est possible!

      Cordialement
      Bernard77400

    • Raga

      Bonjour,

      Dans mes souvenirs, l’auteur indiquait que la composition des matières, et surtout la quantité que les randonneurs peuvent produire aux abords des sentiers les plus courus deviennent rapidement problématiques quand cette dernière dépasse la capacité de décomposition naturelle.

      Il va falloir que je le relise pour me raffraîchir la mémoire ! Même si certains cas indiqués semblaient caricaturaux (besoin pressant à flan de falaise dans un baudrier d’escalade?), j’avais réellement apprécié le fond de l’ouvrage, allant jusqu’à tester l’idée du tube PVC sur un week-end de marche. La satisfaction de ne rien laisser derrière soi était bien réelle, mais j’avoue que je n’ai pas eu le courage de nettoyer mon tube-WC-portable au retour pour le réutiliser par la suite… 🙁

      • bernard77400

        Ce que j’ai connu de pire, ce sont les W.C. de certains sites d’escalade très fréquentés. Tout est regroupé sous la cabane et reste sur place à même le sol. En fin de saison pour peu que la température soit élevée on peut facilement repérer les lieux les yeux bandés.

        C’est effectivement un véritable problème quand il y a une forte densité de fréquentation.
        J’espère que tout est correctement nettoyé avant le début de la saison suivante.
        Les toilettes sèches et les WC chimiques peuvent alors être une solution mais, bien sûr, cela à un coût.

        Quant aux abords des sentiers de randonnée, le plus simple c’est que chacun respecte les autres utilisateurs des lieux en attendant que l’on nous impose d’emporter nos déchets, ce que je n’imagine même pas en autonomie totale sur 15 jours.

  • Zygielle

    Bonjour,

    Voilà un sujet qui m’intéresse (j’ai déjà posé la question pour les déjections de chien, on va penser que je fais une fixation…) !
    Est-il possible de nous indiquer où on peut trouver une pelle ultra-légère ? Je ne parviens à trouver que des pelles à neige…

    • François

      Bonjour,

      Il est possible d’en trouver dans certains magasins de randonnée ou de sport de plein air et sur internet.

      Voici 2 exemples :

      Un modèle sur Amazon
      Un modèle sur le Vieux Campeur

      A savoir que je n’ai testé aucun de ces 2 modèles donc je ne sais pas « ce qu’ils valent ». Le modèle de chez Sea to Summit est très bien mais il n’a pas l’air disponible en France.

      A bientôt,
      François

      • Zygielle

        Merci beaucoup ! Sur le forum de la rando MUL, j’ai fini par trouver ds combines : faire un trou avec une sardine, ou une gouge à asperge. Pas bête, mais pour refermer le trou, c’est beaucoup moins facile !

  • Zygielle

    Et à propos de l’utilisation des féces humaines en agriculture : cela se fait depuis toujours en Chine, mais ce n’est pas sans poser de problèmes, puisque toute espèce est sensible d’une manière préférentielle aux agents pathogènes de son espèce. De la même manière, il n’y a rien de pire pour un humain qu’une morsure… humaine.

    • bernard77400

      C’est bien de rappeler que la transmission préférentielle s’applique également dans ce cas particulier, ce qui justifie les précautions à prendre.
      Dans le cas de l’utilisation en agriculture on parvient à réduire les risques de contamination à l’aide de traitements appropriés. Quant au randonneur, il lui suffit de suivre les recommandations de François pour ne pas trop culpabiliser.

  • chantal

    Bonjour,
    Si seulement les gens enfouissaient sous une pierre ou des feuilles se serait bien !!! Moi, quand je fais un simple pipi, je ne laisse pas mon mouchoir en papier, je le coince dans ma chaussette.

    Et que dire du fléau de + en + récurent : les lingettes. C’est une catastrophe !!
    Mais ce qui serait bien, c’est que les autorités installent des toilettes sèches aux endroits stratégiques comme les parkings de départ de randos, ça éviterait les « wc publiques » à 30 m de l’arrivée.

    Bravo pour votre blog.

  • Florence

    Merci pour cet article très instructif, je ne fais désormais plus partie de ceux pensant que c’est « totalement biodégradable donc sans danger ».

    J’en profite pour donner une petite astuce aux dames n’ayant pas un calendrier dans la tête en organisant une future randonnée : il existe des alternatives aux traditionnels couches et sachets de thé. C’est une petite « coupelle » en silicone qui se rince à l’eau claire. Très économique à long terme, cela évite surtout de rajouter x protections (parfois encombrantes) dans son sac, de se promener avec son trophée jusqu’à la prochaine poubelle et surtout, pour les moins respectueuses, de décorer la nature avec un mauvais goût indéniable…

    Amies esthètes, à bonnes entendeuses 🙂

  • Lulu

    Je précise que les adeptes du compostage et des toilettes sèches jettent papier toilette, carton (du rouleau de PQ par exemple), mouchoirs et sopalin directement dans le compost.
    Ca ne pose pas de problèmes (il s’agit de carbone). Donc à mon avis, ça ne doit pas plus en poser dans la nature.
    Après il reste l’inconvénient visuel mais qui peut être résolu en faisant un petit trou et en le rebouchant. Et si on n’a pas de pelle, on peut le faire avec un bâton.

  • Lulu

    Quelques heures après avoir lu cet article, je suis tombée sur cette vidéo qui du coup m’a fait beaucoup rire : http://video.lefigaro.fr/figaro/video/une-randonneuse-surprise-en-pleine-nature-par-les-cameras-de-france-2/2502075470001/

    Donc effectivement, pensons surtout à ceux qui habitent dans ces coins de nature jonchés de crottes et qui visiblement n’en peuvent plus 😀

  • Angy

    Bonsoir,

    Mes vacances c’est bivouac toute la saison. A la mer, à la montagne, dans la forêt… la nature est ma meilleure amie qui m’aide à me ressourcer.
    Je reste en sa présence des heures, des jours voire des semaines. Alors forcément le petit coin popot je le trouve partout.
    Mon astuce pour préserver la nature : j’utilise les sachets pour déjections canine. C’est petit, pratique et étudier spécialement pour les besoins (solidité, anti-odeur, étanchéité, couleur noir qui permet la discrétion…) et des distributeurs on en trouve quasiment partout (en plus c’est gratuit).
    De la même manière qu’on l’utilise pour nos compagnons à 4 pattes, on met la main dans le sac, on ramasse tout, on retourne et on ferme. Ni vu ni connu on jette tout à la poubelle.
    Si la poubelle n’est pas à proximité, on peut toujours cumuler les petits sachets dans un sac plastique en attendant de les jeter.
    Je fais souvent une petite réserve, je n’abuse pas non plus (penser aux autres et ne prendre que le nécessaire).
    Pour le respect de soi, des autre et de la nature.

  • Yaddish

    Eh bien merci infiniment pour cet article passionnant. Je souffre de phobie et D attaques de panique si je me trouve dans un lieu dépourvu de sanitaires, c est la raison pour laquelle les escapades en natures ne doivent pas durer plus de cinq heures, autrement, je ne bois pas (pour être sûre de ne pas devoir éliminer plus tard, dans la nature.) et c est mauvais pour la santé. Depuis toujours, je souffre de cette phobie et, enfant, mes parents Qui ont toujours respecté cette « particularité » essayaient d’en comprendre la raison. À ça, je répondais littéralement « c est deguelasse ! C est moche, ça pue, ça pollue la vue et surtout la nature. », il répondaient inévitablement « et les animaux le font bien. » À ça je répondais « oui mais pas nous! Nous, nous ne sommes pas des animaux, nous avons le choix. » Souvent, je passais pour une folle si on ne me disais pas carrément que mon comportement était juste « stupide » de me retenir alors qu il y avait assez de « cachettes ». Cependant, pas question de faire ça. On me tient encore et toujours ce genre de propos « qu est ce que ça peut faire ? Personne ne peut te voir ici. C est la nature ! Y a pas le choix etc etc etc » et plus j entends cela plus ce manque de classe et de délicatesse me révolte. Alors merci merci !

  • Gautier

    Merci pour l’article, je crise regulierement sur ce sujet dont on ne parle pas suffisamment. Je marche avec mon chien qui est batté, il ne porte pas beaucoup 10 à 15% de sa masse mai ca suffit généralement pour ces croquettes à lui et toujours pour nos étrons à tout les deux. Je suis fier de mon chien qui non content de ne pas baliser les sentiers m’aide à ne pas le faire.

  • Jules

    Désolé, mais en cas de besoin trop urgent, je ne connais rien de plus souverain qu’une pause popo en pleine nature ! Car trouver des vespasiennes dans des coins paumés n’est pas évident, si ce n’est impossible. De même, j’assume préférer largement un coin discret à un WC saturé ou bien trop rarement nettoyé et donc putride ! Le truc du sac plastique pour le transport, c’est bien joli, mais quid de l’évolution naturelle de sa production au bout de x heures en pleine chaleur et de l’élimination du sac plastique ? Pas sûr que l’hygiène et l’écologie en sortent gagnantes.
    Pour autant, je m’efforce d’aller dans des coins déserts et a minima de recouvrir la chose de feuilles mortes et si possible de terre. J’utilise aussi souvent que possible du PQ non blanchi au chlore, beige et donc plus discret.
    Entièrement d’accord que bien trop d’endroits (bosquets, arrière murs, vieux blockhaus, etc.) sont infréquentables de juin à septembre.
    Si vous voulez dissuader un maximum de gens d’aller se soulager dans la nature, mieux vaut exploiter l’argument des tiques : le risque d’en attraper (qui plus est à des endroits stratégiques !!!), à cette occasion est élevé, les risques sanitaires (maladie de Lyme et autres belles pathologies) également.

  • Julie

    Bonjour,
    Question débile, mais je la pose :
    Je souhaite randonner avec mon chien, dois-je ramasser ses excréments ou les enterrer ?
    Je n’ai pas trouvé de réponses sur le net.
    Merci d’avance

  • jean hugues

    ce matin sur le terrain PRIVE d’un voisin quelqu’un se soulage limite a la vue des passants sur la route, a Fontanes (46)

  • Jean Pierre

    Bonsoir,
    Chapeau François pour ces articles intéressants malgré certains sujets  » tabous « . Qui plus est très compréhensibles. Merci.

  • Samuel

    Bonjour,

    Merci infiniment pour cet article qui me permet de me remettre en question. Je n’ai pas beaucoup voyagé, une fois principalement et je faisais tout ce que vous dénoncez. Je savais que c’était un problème, vu que moi-même je n’aime pas voir du papier toilette alors j’essayais de faire dans l’eau quand je pouvais -> plus de problème de papier toilettes, mais ça me gênait aussi. Ainsi, je pensais le faire avec de l’eau sans papier toilette ou avec du papier toilette biodégradable. Selon votre article je suis un idiot. Après, je pense plutôt que la capacité de réflexion et d’informations à ingérer lors d’un voyage est telle, que nous ne pouvons pas penser à tout et tout remettre en question. Aussi, je pense que nous sommes des êtes sociaux et que nous imitons ce que l’on voit et que tout ce que l’on voit ( donc tout ce que l’on copie ) ne peut pas être remis en question dans sa globalité ou sinon cela prend des années, ainsi, avant d’avoir tout remis à jour il se passe du temps.

    C’est pourquoi comme vous le dites, c’est bien l’éducation, c’est-à-dire l’exemple et la compréhension qui peut améliorer les choses. Comme moi qui ait agit d’une façon non pas que je trouvais cette façon de faire bonne, mais parce que je n’en voyais pas d’autres. Je n’avais pas pensé à prendre de pelle pour creuser un trou et je ne savais même pas que ça se faisait.

    En tout cas, je voyagerai maintenant avec une pelle et si je prends du papier toilettes il sera biodégradable si c’est possible ( si je pars un mois je ne peux pas avoir un stock sur moi ).

    Merci.

  • Sebastien

    Pas besoin de papier. 85% de la population mondiale n’utilise pas de papier. En fait ces gens sont meme choques d’apprendre qu’on utilise du papier.

    – « Mais ca c’est degueulasse, ca nettoye mal le papier! »
    – « Ben oui, je m;en rend compte maintenant, mais ce ce que font en general les Occidentaux ».

    A mon avis, ces histoire de papier toilette c’est exactement comme la mousse a raser. Des inventions marketing.
    Cela fait plus de 20 ans que je n’ai pas utilise de papier que ce soit en rando ou a la maison (je vis en Asie) en mon derriere est certainement bien plus propre maintenant que durant ma jeunesse en France.

    Pour la randonnee une petit bouteille d’eau suffit amplement, avec eventuellement un embout « bidet de voyage » si on veut faire dans le luxe.

    On asperge et on frotte avec ses doigts puis on les nettoye avec le reste de l’eau (dans 99.99% des cas grace a l’eau il n’y a rien a nettoyer sur les doigts, il s’agit juste d’eliminer les microbes).

    L’equivalent d’une tasse d’eau suffit largement. Et encore une fois c’est bien plus propre que d’utiliser du papier. Sans compter la polution en moins…

    Mais apparemment il existe un frein psychologique… c’est dommage.

  • mathieu

    Je randonne chaque année dans le nord de la Laponie, dans des zones de très très faible fréquentation. Comme je passe parfois au même endroit, j’ai fait le test de laisser ma crotte à l’air libre, dans un endroit bien caché même si quasi personne n’y passera . l’année suivante, plus rien du tout. Je brûle mon papier et j’asperge d’eau quand il fait sec. Malgré cela, je fais souvent un Cat hole, mais je ne suis pas certain que la dégradation soit plus rapide qu’à l’air libre. Test à faire. En hiver, j’utilise de la neige et fini au papier que je reprend avec moi. Ce qu’il faudrait pour les zones très fréquentées, c’est obliger le Poo Tube. Je suis toujours étonné des zones au Sarek qui sont parsemées de papier toilette. Difficile à comprendre.
    Pas encore passé à la bouteille d’eau, certainement un blocage, toute une éducation à refaire.

    • Jessica

      En visite au chalet de mes parents dans une région tempérée au Canada j’étais parti faire une longue randonné pédestre. Étant végétalienne avec un excellent métabolisme, mon corps me fit comprendre un moment donné que je devais absolument aller mouler un cake au chocolat dans la nature, une première pour moi J’ai laissée 2-3 gros etrons avec les lingettes a l’air libre dans un milieu très boisé et très isolé, rempli essentiellement de conifères. Aucunement fréquentée je crois….
      L’ été d’après l’histoire se répète au même endroit….Randonnée pédestre en forêt et a nouveau, j’ai encore envie de faire caca. Me souvenant de m’avoir déjà soulagée a cette endroit, j’étais juste curieuse de voir … A mon grand étonnement les etrons de l’été d’avant étaient encore là, bien visible et la décomposition n’était même pas encore a moitié fait .. Les lingettes y’etaient toujours,. Je me suis soulagée une fois de plus de 2-3 etrons et j’avais utilisée encore une fois des lingettes J’ai déjà lu un article quelques mois plus tard que plusieurs facteurs fesait en sorte que le caca se decomposait rapidement ou non et que les lingettes pouvaient prendre plusieurs années.Alors je confirme ce que disait l’article mais la qualité du sol et le climat jouent aussi
      un rôle. Et pour terminer, je me sens un peu coupable d’avoir polluée visuellement et d’avoir contaminée cet endroit de bactéries et virus. Pour 2 defecations seulement, j’ai cause de la pollution visuelle pour au moins 3-4 ans et que dire de la pollution bactérienne et virale… 5 ans???? 7 ans??????? Ça sera un cat Hole les prochaines fois car la lecture m’a sensibilisée à a la cause environnementale et c’est d’autant plus important car maintenant je ne me retiens plus en forêt comme je fesais avant. Je vous souhaite une bonne randonnée la prochaine fois