Les réponses à vos interrogations concernant les feux de camp pour vos randonnées

Posté par : François Jourjon 12 mai 2025 22 commentaires
Faire un feu de camp en bivouac : 6 réponses aux questions les plus fréquentes sur le sujet.


C’est en sortant d’une formation sur la gestion des risques incendies destinée aux professionnels des activités de pleine nature que j’ai pensé à terminer cet article qui était dans mes brouillons depuis de nombreux mois.

Lumière, chaleur, convivialité… Profiter d’une petite flambée près de sa tente fait généralement partie de ces moments réconfortants que l’on apprécie après une longue journée de marche. Mais avant de faire un feu de camp en bivouac, il y a quelques questions à se poser. Il faut tout d’abord s’interroger sur la réglementation inhérente aux feux de camp, sur les endroits où il est possible d’en allumer un, sur les impacts qu’il risque d’avoir, sur la meilleure technique à utiliser pour le démarrer et l’entretenir, etc. En bref, j’ai fait la liste des 6 questions les plus fréquentes sur le sujet et je vais tâcher de vous proposer des réponses aussi concrètes que possible. ✨🔥

1- Est-ce légal de faire un feu de camp en bivouac ?

Ça dépend…

Dans l’absolu, oui. Il est légal de faire des feux de camp en France. Mais dans les faits, les périodes de l’année et les zones géographiques où cette pratique est interdite sont nombreuses. C’est pourquoi il est très difficile pour un randonneur de trouver un endroit où les feux sont autorisés.

Le Code forestier défend par exemple leur allumage à moins de 200 mètres des bois, des forêts et des terrains assimilés dont vous n’êtes pas propriétaire. L’interdiction concerne aussi l’ensemble des plages du littoral français.

🧨 Bon à savoir : sur les plages de la côte atlantique, cette interdiction est en partie due aux risques liés à de potentielles explosions de munitions de la Seconde Guerre mondiale enfouies dans le sable.

Dans les parcs nationaux, l’allumage de feux n’est généralement pas autorisé (hors espaces dédiés), comme dans celui des Pyrénées par exemple. C’est pourquoi il est essentiel de vous renseigner sur le sujet lors de la préparation de votre randonnée. Idem pour les autres types de parcs ou zones protégées (réserves naturelles, réserves biologiques, aires concernées par des APPB – arrêtés préfectoraux de protection du biotope, etc.), qui peuvent mettre en place des restrictions spécifiques.

Des arrêtés municipaux ou préfectoraux peuvent aussi règlementer l’allumage de feux.

Ce n’est pas qu’une question de lieu

D’autre part, les feux de camp peuvent être autorisés à certaines périodes de l’année et interdits à d’autres, notamment : 

  • entre juin et septembre, considérée comme « période rouge » pour les risques d’incendie ;
  • en cas de vents soufflant à plus de 40 km/h ;
  • en période de pic de pollution de l’air.

🍂 Bon à savoir : vous verrez parfois des interdictions ou réglementations spécifiques pendant les mois de février, mars et avril. Il s’agit en effet d’une période à risque, car beaucoup de végétaux sont en repos végétatif, leur sève se concentre dans leurs racines et les parties aériennes sont de fait plus inflammables.

En plus des sites internet des parcs et zones naturelles, il est donc impératif de consulter celui de la préfecture de la région où vous randonnez, et notamment la page « emploi du feu ». Voici un exemple avec celle du site de la préfecture du Var.

Les sanctions encourues

Étant donné que l’on parle de réglementations, abordons rapidement les sanctions en cas d’infraction ou d’incendie causé – même involontairement. 

1 – Toute personne faisant un feu alors que c’est endroit interdit s’expose à une contravention de 4ème classe.

2 – Causer un incendie, même involontairement, est répréhensible pénalement (plusieurs années de prison et plusieurs milliers à dizaines de milliers d’euros d’amende). Et cela peut également coûter cher au civil – surtout si votre assurance ne vous couvre pas (faute intentionnelle, dolosive voire faute lourde en fonction des contrats). A cela peuvent s’ajouter les dommages et intérêts qu’il faut parfois verser si une plainte est déposée par les autorités locales (maire par exemple) ou services de secours (SDIS par exemple).

➡️ Cet article peut aussi vous intéresser : Pour vos randonnées, attention aux restrictions d’accès aux massifs forestiers dans le sud de la France

2- Quel est l’impact d’un feu en nature ?

Le risque d’incendie

C’est le premier impact auquel tout le monde pense : le feu peut avoir un impact dévastateur sur l’environnement. S’il n’est pas maîtrisé, il peut être à l’origine d’incendies dramatiques. Notons au passage que 9 feux de forêt sur 10 sont d’origine humaine !

Même dans un endroit où le feu est autorisé à une certaine période, cela ne veut pas dire que le risque d’incendie est faible. Il faut donc être très vigilant, et on ne peut pas se fier qu’à un éventuel « bon sens » pour se dire que le risque est minime. Par exemple :

  • la période estivale n’est pas la seule période pendant laquelle un incendie peut se déclarer ;
  • un incendie peut se déclarer peu de temps après une pluie ;
  • un incendie ne concerne pas que les forêts ; les zones de végétation basse comme les prairies, landes, garrigues, maquis… sont aussi à risque ;
  • un incendie peut se propager dans le sol de manière discrète ;
  • etc.

Pas mal de connaissances sont nécessaires pour bien évaluer le risque, donc en cas de doute (même petit), mieux vaut rester humble et s’abstenir. Aussi, ce ne sont pas les seuls risques que font courir les feux de camp sur la nature. Il faut prendre en considération d’autres effets négatifs.

L’impact sur les sols

Le processus de combustion met à mal les sols sur lesquels les feux brûlent. Même si vous « protégez » la zone, cela n’empêchera pas la chaleur des flammes de rayonner vers le bas et de : 

  • détruire les éléments organiques ; 
  • provoquer l’assèchement (par évaporation) et l’acidification du sol.

Il faut aussi souligner que tous les types de sols ne sont pas aussi résilients les uns que les autres. En montagne par exemple, la formation des sols est lente et un sol stérilisé par un feu de camp mettra très longtemps pour se régénérer entièrement (de l’ordre de plusieurs dizaines d’années minimum). On imagine donc aisément l’impact à moyen et long terme dans une zone où les foyers se multiplient.

L’impact sur l’écosystème

Si un brasier détruit l’habitat direct des petits animaux vivant dans le sol (insectes, vers de terre…) et tue toute forme de vie (faune, flore, bactéries, champignons…), il dérange aussi les plus gros animaux. En effet, les mammifères et les oiseaux subissent le dérangement provoqué par la fumée, qui perturbe leurs sens. De plus, la pollution lumineuse produite par la lumière des flammes peut bouleverser leurs activités nocturnes.

Du côté de la flore, cette dernière pourrait avoir besoin de plusieurs (dizaines) d’années pour se régénérer pleinement.

Il faut également penser à l’impact du bois que l’on ramasse pour alimenter un feu. Même le bois mort a un grand intérêt écologique, car il sert de nourriture et d’abri pour nombreux insectes et petites bêtes. Dans une zone avec peu de bois mort, prélever le peu qu’il y a aura donc un grand impact – comparé à une zone en comportant beaucoup.

Note : l’importance de ces impacts dépend beaucoup des zones dans lesquelles le feu est effectué : espèces animales et végétales présentes, pression humaine dans la zone, état de préservation de la zone…

La pollution visuelle et le manque de discrétion

Un bivouac est par essence discret et laisse un minimum de traces. Un feu de camp se voit et se sent de loin, c’est tout sauf discret.

Un restant de feu de camp n’est pas ce qui se fait de plus discret non plus – c’est une trace visible supplémentaire des humains dans la nature. Cela participe également à normaliser les feux de camps en bivouac et beaucoup de personnes « copient » ensuite cela sans réfléchir à la réglementation et aux éventuels impacts et conséquences.

🏕️ En parlant de discrétion en bivouac, voici pourquoi je ne recommande pas le partage de zones de bivouac sur internet.

Tensions et interdictions

Un autre point important à considérer : le risque d’incendie est un sujet qui cristallise beaucoup de peurs et de tensions. Et ça peut totalement se comprendre quand on se met à la place des habitants, maires, préfets, propriétaires forestiers… et que l’on sait que 90% des incendies sont d’origine humaine et qu’une grande proportion sont involontaires ou accidentels (50 à 70 % en fonction des sources).

Faire des feux de camp en bivouac – et d’autant plus lorsque c’est interdit – ne peut qu’inciter à prendre des mesures pour interdire la pratique du bivouac. Le risque d’incendie est d’ailleurs très souvent mis en avant dans les interdictions de bivouac. Ces interdictions peuvent aussi être mises en place pour éviter les conflits d’usage – avec des agriculteurs par exemple. Mettez-vous à la place de quelqu’un qui retrouve des ronds noirs dans son pré de fauche ou son pâturage. Ce n’est pas « que de l’herbe », ça représente du travail, du temps et de l’argent.

Surélever son feu dans un brasero, un bon moyen de limiter son impact sur la nature.

3- Quelle est la meilleure technique pour préparer un feu en bivouac ?

Vous êtes bien renseigné(e) sur la réglementation et vous êtes convaincu(e) de pouvoir faire un feu sans risque et avec un impact faible sur l’environnement et les autres personnes. OK. Voyons comment le préparer en minimisant son impact.

Choix de l’emplacement et de la technique

Vous l’aurez compris, idéalement il faut préparer votre feu de camp sur une zone prévue à cet effet. Il existe par exemple des « places à feu » spécialement aménagées par l’ONF, les communes ou les gestionnaires d’espaces naturels. Attention, car même dans ces places à feu il est parfois interdit d’en faire un – notamment pendant certaines périodes de l’année ou par trop fort vent.

En dehors de celles-ci, il est conseillé d’établir son feu sur une zone résiliente – qui se remettra bien d’une forte chaleur – ou d’utiliser une technique qui impactera peu les sols.

Il faut donc éviter les sols qui contiennent de la vie (animale, végétale, bactérienne, fongique…). On privilégiera par exemple :

  • le sable ou les graviers ;
  • les rochers (attention dans ce cas à l’éclatement possible et de protéger les rochers pour ne pas les noircir) ;
  • la neige ; ou éventuellement
  • les foyers existants. Sous un foyer existant récent, le sol est stérilisé. Refaire un feu à cet endroit plutôt que sur un sol vivant aura donc un impact moins important. Par contre, cela ne laisse aucune chance au sol de se régénérer. Et vue la multiplication des foyers dans les zones naturelles, il est facile de réutiliser un foyer existant en ayant bonne conscience plutôt que de s’abstenir de faire un feu. C’est un « cercle vicieux » qui multiplie les foyers et les impacts.

Une très bonne alternative est de surélever le feu pour qu’il ne chauffe pas fortement le sol et n’y laisse pas de traces. On peut par exemple utiliser un brasero portatif ou un réchaud à bois (c.f. image ci-dessous). 

Popote sur un réchaud à bois sur un sol enneigé

Aussi, peu importe la technique ou l’outil utilisé, veillez à positionner votre feu :

  • dans un endroit abrité du vent pour éviter que des braises s’envolent ;
  • dans un endroit sans végétation aux alentours (attention de penser aux branches qui pourraient se trouver au-dessus et aux racines qui pourraient se trouver en dessous) ; et
  • pas sur un sol suffisamment riche en matière organique pour entrer en combustion (ex : tourbe).

Combustible

Une fois que vous avez trouvé la zone idéale pour faire votre feu, collectez les éléments dont vous aurez besoin pour l’allumer, le contrôler et l’éteindre (toujours dans des proportions raisonnables). N’oubliez pas : plus vous récolterez des matériaux en grande quantité, plus vous perturberez les espèces animales et végétales qui dépendent de ces ressources.

Une bonne alternative pour faire un feu de camp dans une zone avec peu de bois mort est de récolter du bois mort au préalable dans une zone qui en comporte beaucoup et de le porter jusqu’à la zone où vous souhaitez vous en servir. Porter son bois incite également à se contenter d’un petit feu, moins impactant.

Pour le bois, ne prenez que des branches mortes et bien sèches, qui brûleront mieux (avec un fort pouvoir calorifique) sans produire trop de vapeur. Ne déracinez pas de la végétation vivante et ne coupez pas de branches à même les arbres

Aménagement de la zone

Si vous faites le feu directement au sol, aménagez la zone en retirant les éléments inflammables du sol, en isolant un sol qui serait moyennement résilient (en y ajoutant du sable ou des graviers par exemple) et en disposant vos matériaux pour délimiter le foyer (ex : sable, terre minérale, etc. Vigilance avec les pierres qui peuvent éclater). Enfin, disposez votre bois au centre et restez modeste sur la taille de votre feu de camp. Plus un feu est petit et moins il brûle longtemps, moins il aura d’impact.

👉 Note : il existe de nombreuses manières de monter son feu de camp, selon ses besoins – cuisson, production de lumière ou chaleur. Je vous renvoie à l’excellent guide Ecobivouac de Marine Meunier. Elle y détaille toutes ces techniques et en donne les avantages et inconvénients.

4- Comment allumer un feu de camp en toute sécurité ?

Les outils à votre disposition

Pour commencer, choisissez une méthode d’allumage avec laquelle vous êtes à l’aise. Ici, les 3 options les plus communes à votre disposition seront les suivantes. 

Le briquet 

Petit, léger, pratique, facile d’utilisation et peu coûteux, il concentre pas mal d’atouts. Toutefois, il peut aussi être dangereux s’il est défectueux (en laissant s’échapper trop de gaz, par exemple). En cas de mauvais temps ou de vent, il peut être difficile d’obtenir une flamme stable avec les briquets classiques à pierre. Enfin, il ne faut pas espérer réussir à allumer un feu si votre briquet prend l’eau, qu’il est à court de combustible ou que la « pierre » a sauté. 

💡 Bon à savoir : il existe aussi des briquets de survie, étanches et équipés d’un dispositif « tempête », pour fonctionner dans des conditions plus extrêmes. D’autres (comme sur l’image ci-dessous) ne fournissent pas de flamme, mais un arc électrique qui permet d’enflammer la matière, comme du papier ou un allume-feu.

Exemple de briquet de survie à arc électrique pour allumer un feu de camp

Les allumettes

Elles ont les mêmes atouts que les briquets, mais ne sont pas vraiment adaptées aux conditions difficiles, notamment en cas d’humidité importante. Il existe cependant des allumettes « étanches », de « sûreté » ou de « survie » qui fonctionnent même sous la pluie et par fort vent.

La pierre à feu

C’est peut-être la solution la plus « tout-terrain » puisqu’il s’agit d’un ustensile léger, robuste et compact qui permet (théoriquement) d’allumer un feu de camp, quelles que soient les conditions extérieures. La pierre à feu, lorsqu’elle est frottée avec une lame métallique, permet d’obtenir des étincelles qui viendront enflammer votre combustible. Son seul inconvénient : c’est une méthode d’allumage plus compliquée qui demande un peu (voire pas mal) de pratique (et de patience). Si vous comptez vraiment allumer un feu avec, je vous conseille fortement de vous entraîner au préalable.

Exemple de pierre à feu

Comment faciliter le démarrage du feu ?

L’idée est de choisir un combustible de départ facilement inflammable pour obtenir suffisamment de flammes pour brûler votre bois.

Il peut s’agir de : 

  • brindilles ou autres petits végétaux bien secs ;
  • copeaux de bois (que l’on a fait avec un couteau) ;
  • papier (style journal) ;
  • écorces (bouleau par exemple) ;
  • amadou ;
  • résine de conifères ;
  • cônes de pins ou épicéa secs préalablement écrasées ;
  • lichens ;
  • etc.

🎦 Cette vidéo pourrait vous intéresser : Quel matériel emporter pour une randonnée de 3 jours ?

5- Comment entretenir et bien éteindre un feu de bois en extérieur ?

Le premier conseil, et qui est sans doute le plus important, est de ne jamais laisser votre feu de camp brûler sans surveillance ! Une simple petite braise qui s’envole sur la végétation environnante constitue un potentiel départ d’incendie. Veillez également à toujours avoir suffisamment d’eau à proximité immédiate pour l’éteindre. La quantité d’eau disponible doit toujours être largement suffisante pour l’éteindre entièrement. 

Ensuite, alimentez votre feu de camp avec le bois que vous aurez préalablement ramassé, mais sans étouffer le foyer. N’oubliez pas que pour que la combustion ait lieu, il faut de l’oxygène. Lorsque vous ajoutez une bûche, veillez donc à ce qu’elle n’écrase pas totalement les précédentes afin de laisser circuler l’air. Si le feu s’éteint, ajoutez du petit combustible sous le bois et soufflez doucement sur les braises pour l’attiser de nouveau. 

N’oubliez pas que les braises fournissent également de la chaleur. Si votre feu ne produit plus de flammes, mais que vous êtes sur le point de vous mettre dans votre sac de couchage, il n’est sans doute pas nécessaire de le réalimenter. Profitez simplement des quelques degrés en plus dégagés par le bois calciné. L’idéal est vraiment d’anticiper pour ne pas se retrouver avec du bois à moitié brûlé. 

Enfin, avant d’aller vous coucher, éteignez soigneusement votre feu de camp. Verser de l’eau dessus est la méthode la plus rapide et la plus sûre. N’hésitez pas à réitérer l’opération plusieurs fois pour être certain(e) que le feu ne risque pas de se réactiver. Et remuez également avec un bâton les cendres, les restes de charbons et le sol sous-jacent (si le feu a été fait au sol) avant d’arroser à nouveau. Veillez à ce que les cendres et le sol (si le feu était au sol) soient bien froids.

Le lendemain, éliminez au maximum les traces de votre passage. Dispersez les éléments qui délimitaient votre foyer, les cendres ainsi que le charbon – que vous pouvez éventuellement enterrer, comme pour vos besoins naturels. Vous pouvez ensuite remettre sur la zone tout ce que vous aviez éventuellement enlevé avant de faire le feu (branches, feuilles, etc.) pour que l’on ne puisse pas voir de trace de votre feu.

6- Quel est l’intérêt d’un feu en bivouac et quelles sont les alternatives possibles ?

Cuisiner et faire bouillir de l’eau

Pour réchauffer vos plats ou cuire vos aliments, vous pouvez faire un feu de camp… ou opter pour un réchaud ! En fonction de vos besoins en la matière, vous aurez le choix entre des modèles : 

  • à gaz (les plus courants pour la randonnée) ;
  • à alcool ;
  • à essence.

Ils vous permettent de manger chaud et de purifier votre eau par ébullition sans impacter le sol puisque la flamme n’est pas en contact avec le sol. D’autre part, vous n’avez pas besoin d’aller chercher du bois ou de vous soucier d’éventuelles braises/cendres. 

📌 Si vous hésitez sur le type et le modèle de réchaud à adopter, vous trouverez dans mes guides « comment bien choisir son matériel de randonnée » tous les outils pour faire le choix qui vous conviendra le mieux. Sinon, vous pouvez aussi fabriquer le vôtre avec peu de matériel et un peu d’huile de coude. Je vous explique comment faire dans cette vidéo 👇


Note : la vidéo date de 2012, vous comprendrez le rendu.  😅

Se réchauffer

En bivouac, les nuits sont parfois un peu fraîches. Allumer un feu est alors un bon moyen de se réchauffer. Toutefois, ce n’est pas le seul moyen de rester au chaud en randonnée. Voici quelques alternatives à envisager selon la situation : 

  • s’équiper avec des vêtements adéquats (méthode des 3 couches, vêtements techniques, etc.) ;
  • prévoir une tenue chaude et sèche pour le soir ;
  • opter pour un sac de couchage adapté que l’on laissera « gonfler » avant de se coucher ;
  • isoler son espace de couchage avec un matelas ;
  • utiliser des chaufferettes, notamment pour éviter d’avoir froid aux mains et aux pieds ;
  • penser à la couverture de survie pour les cas extrêmes ou en cas d’urgence. Si elle ne permet de pas de créer de la chaleur, elle est indispensable pour éviter d’en perdre. Et elle peut être combinée à une bougie pour effectuer un « point chaud ».

Dans certaines situations d’urgence, un feu peut aussi être utile pour éviter une hypothermie. Savoir faire un feu est d’ailleurs souvent mis en avant comme étant une compétence essentielle à la survie et ça peut l’être. Mais, vu comment faire un feu peut être compliqué dans certaines conditions (ex : vent, pluie…) et que c’est en général dans ces conditions que l’on en a le plus besoin, je pense qu’il vaut mieux anticiper en ne comptant pas dessus pour sa survie ou celle de ses coéquipiers. 

Cela veut dire qu’il faut avoir anticipé dans sa préparation la gestion éventuelle d’un blessé qui est immobilisé et donc à risque d’une hypothermie. En gros : avoir le matériel ET les connaissances nécessaires. C’est forcément plus facile lors d’une itinérance en bivouac, car on a plus de matériel sous la main (matelas, sac de couchage, abri…). Mais ça vaut le coup de toujours se poser la question pour chaque randonnée : « comment vais-je gérer une situation où un de mes coéquipier ou moi-même est immobilisé à la suite d’une blessure ? ».

En résumé : c’est bien de savoir faire un feu et cela peut sauver une vie, mais il ne faut pas que cela soit un palliatif à une mauvaise préparation ou anticipation.

Faire de la lumière (pour voir et être vu)

Allumer un feu pour y voir la nuit ne me semble pas particulièrement utile, tant l’usage des lampes – frontales notamment – est répandu et bien plus pratique ! De plus, le feu de camp n’est pas vraiment « transportable », il n’éclaire donc qu’une zone restreinte. Notons aussi qu’une lampe frontale suffisamment puissante vous permettra d’être vu facilement. Les fonctions clignotantes sont notamment faites pour ça (en cas de secours par exemple). 

🔦À lire : 6 raisons d’emporter une lampe frontale en randonnée.

Créer un moment convivial

L’aspect convivial d’un feu de camp est indéniable. Mais on peut recréer (en partie) cette convivialité sans feu. Par exemple, en trouvant une zone où l’on peut d’assoir en cercle autour d’une source lumineuse. Pour créer une source de lumière assez diffuse et douce, vous pouvez simplement mettre votre lampe frontale dans une gourde, un sac de rangement, une poche à eau, un tissu…

Pour conclure cet article, je dirais qu’avec tout le matériel et les équipements disponibles, faire un feu de camp en bivouac ne me semble pas du tout nécessaire. Je dirais même que dans la majorité des cas les feux de camp n’ont pas (plus ?) vraiment leur place en France lors d’un bivouac en randonnée.

Dans les zones non forestières, le bois mort est souvent peu disponible et en prélever a un impact non négligeable – d’autant plus si le nombre de personnes bivouaquant dans la zone est important. Dans les zones forestières, on trouve facilement du bois, mais le risque d’incendie peut être important et les feux de camp sont généralement interdits.

Reste la solution de prélever du bois mort d’une zone forestière pour effectuer un feu de camp loin de celle-ci, mais cela aura pour conséquence un manque de discrétion et d’éventuels impacts et traces.

De plus, avec la multiplication du nombre de personnes bivouaquant – dont une partie n’ayant pas (encore ?) intégré les règles de discrétion et de moindre impact – mieux vaut selon moi éviter d’associer systématiquement bivouac et feux de camp et de donner des raisons d’interdire cette pratique. Pas facile de défendre une pratique du bivouac « à faible impact et sans traces » quand des cercles noirs se multiplient à droite et à gauche.

A ce sujet, il m’arrive de faire de la sensibilisation si je vois des personnes faire des feux en bivouac. Cela a jusqu’à présent toujours été bien accueilli et compris. Une bonne partie des personnes rencontrées avait fait un feu car il y avait déjà un foyer existant et que « ça doit être OK de faire un feu ici » – sans se poser vraiment de questions sur les impacts potentiels (en dehors du risque d’incendie). Du coup, je fais aussi disparaître certains foyers, notamment dans des zones interdites ou sensibles – pour laisser une chance à la nature de reprendre le dessus et ne pas tenter d’autres personnes d’y allumer un feu.

C’est mon avis et n’hésitez pas à donner le vôtre en commentaire (de manière cordiale et argumentée). J’espère en tout cas que cet article vous aidera à peser le pour et le contre et, le cas échéant, que ces conseils vous permettront de profiter d’un feu ayant le moins de conséquences possible sur l’environnement et les autres personnes.

Ressources complémentaires :

Auteur : François Jourjon
J'ai créé Randonner Malin en 2011 pour aider les randonneurs à profiter au maximum de leurs randonnées avec des articles, vidéos et en répondant à leurs interrogations. Depuis, j'ai aidé des milliers de personnes à maîtriser les outils GPS et l'orientation à la carte & boussole avec mes formations en ligne, j'ai cocréé le jeu de société Rando au Pic des Neiges et je guide des randonnées et stages sur le terrain en tant qu'accompagnateur en montagne.

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22 commentaires

  • Françoise FB

    J’ai vu parfois des traces de foyer sur des lieux de bivouac souvent j’evite ces lieux et considère ces traces comme des cicatrices .
    Je vais alors m’installer plus loin .

  • Novy

    C’est évident aucun feu dans la nature ainsi que des excréments. C’est fort désagréable.

    Bravo pour vos articles qui sont nécessaires et très intéressants.

  • CALVET

    Bonjour,
    Très intéressant d’avoir choisi la pédagogie et l’argumentation, assorties de l’inscription d’avis personnels explicités, cette fois encore.
    Bravo pour la construction de cet article, qui n’était sans doute pas des plus simples !
    Je me limiterai à une remarque, qui vaut pour tout : quand on n’est pas chez soi, on n’a pas ou peu de droits.
    Il en est ainsi pour l’emploi du feu, mais aussi pour l’apport de feu (briquet, réchaud, etc.)
    Puisque notre passage et notre bivouac, à nous randonneurs, sont tolérés dans beaucoup d’endroits, faisons tout pour que cela perdure !
    Passons et bivouaquons en ne le montrant pas, aux propriétaires et aux gestionnaires des espaces où nous le faisons, mais aussi aux milieux et espèces qui s’y trouvent !
    Je partage donc totalement la conclusion que le feu de camp n’a pas d’utilité et n’a pas sa place pendant une rando !!!

  • Novy

    C’est évident aucun feu dans la nature ainsi que des excréments. C’est fort désagréable.

    Je trouve aussi que les cairns qui sont partout actuellement et bien que cela doit-être interdit, car cela dénature le paysage ‘trop c’est trop’

    Bravo pour vos articles qui sont nécessaires et très intéressants.

  • Marie-Noëlle Perrin

    Bonjour François !
    Que penses-tu de l’utilité d’un feu de camp pour éloigner d’éventuelles bêtes du bivouac ? Cela m’est arrivé dans le Queyras aux Bertins sous les lacs du Malrif lors de nuits estivales sur le plat près du torrent. Il y a des loups dans ce secteur et quoiqu’en disent certaines personnes donneuses de leçons (« le loup n’attaque pas l’homme, voyons…! ») j’ai peur en entendant « fourrager » dans les buissons… D’autre part, est-ce que les serpents « craignent » le feu ?
    Ton avis et ton expérience m’intéressent.
    Merci !

    • François Jourjon

      Premièrement, dans le Queyras les feux de camp sont généralement interdits. La plupart (peut-être même toutes, je n’ai pas vérifié) des communes ont pris des arrêtés municipaux les interdisant. Ensuite, proche de « buissons » et zones forestières et quand on n’est pas propriétaire du terrain (ou qu’on a un accord avec celui-ci), c’est également interdit par le code forestier.

      Pour répondre plus précisément à ta question : le feu peut éloigner certains animaux, mais la présence humaine suffit largement à le faire – beaucoup d’animaux nous sentent de loin et la majorité n’a aucune envie de s’approcher de nous. En plus, ça n’est pas vraiment pratique et potentiellement dangereux, cela supposerait de maintenir le feu toute la nuit.

      Pour ce qui est du loup : on ne peut pas factuellement dire que « le loup n’attaque pas l’homme », car il y a des attaques documentées, mais quand on se penche sur les chiffres on peut affirmer que c’est très extrêmement rare – surtout dans l’histoire récente. D’ailleurs, aucune attaque n’a été rapportée en France depuis le retour du loup en France (1992).

      Pour ce qui est de la peur du feu des serpents, je t’avoue que je ne sais pas vraiment. Mais les serpents n’ont aucune raison de s’approcher volontairement, ce sont des animaux qui fuient en présence de l’homme.

      Que ce soient les loups ou les serpents, les risques d’avoir un problème en bivouac avec un de ces animaux est extrêmement extrêmement faible en France, mieux vaut se préoccuper des risques qui sont plus probables. Par exemple, les guêpes, abeilles, frelons, tiques ou chiens si on veut rester dans les risques liés aux animaux. Et ensuite, tous les risques naturels : orage, écoulements d’eau…

      Tout ça pour dire que selon moi, ça n’a pas d’intérêt de faire un feu de camp pour éloigner d’éventuels animaux en France métropolitaine ou dans les pays limitrophes – mais je ne m’avance pas sur d’autres pays.

  • Gelé

    Bravo pour l’article, j’ai passé 24 ans à l’ONF à Fontainebleau et je passais avec mes collègues une dizaine de nuits par an en été à traquer les feux de bivouac sur les 20000 ha du massif. 9 départs de feu sur 10 sont dûs à des feux de camp mal éteints.
    Outre les dommages au milieu, la lutte contre les feux de végétaux consomme d’énormes quantités d’eau potable.

  • RABASSE FREDDY

    Salut.
    Vous exagérez très largement l’impact des feux de camp dans la nature . De plus , les incendies sont à très grande majorité provoqués par des voyous incendiaires et non pas ces petites flammes encadrées que vous méprisez.
    Les organismes tels que l’onf et l’ofb se sont appropriés nos espaces naturels et passent leur temps à emmerder le monde.
    Je crois que le mieux et de ne rien faire . Ne pas marcher car vous écrasez des insectes ; ne pas planter sa tente , ne pas pêcher , ne pas respirer , ne pas photographier , ne pas manger ou boire pour ne pas chier ou pisser, Ne pas promener son chien , ne pas chasser , ne rien acheter . Ne pas parler , chanter ou crier pour ne pas faire de bruit. Ne pas respirer ;Et surtout ne pas rêver! Aussi, à quand l’élimination des vaches et moutons « méthaniers »?
    Attaquez vous aux éoliennes et parcs solaires plutôt que d’inventer des chinoiseries.
    Enfin je vous invite à consulter le site ouillade.eu en tapant dans le moteur de recherche freddy RABASSE , A travers mes articles , vous pourrez vous apercevoir comment j’aime la nature sans complexité
    Mon dernier article sans restriction / https://ouillade.eu/agenda/villelongue-dels-monts-zoom-cachee-dans-les-alberes-leternelle-et-discrete-cytinelle/317136
    Sans rancune . Mais marre de ses sempiternelles interdictions. JE VOUS SOUHAITE BONNE CONTINUATION NATURELLE DANS UN ESPRIT SEREIN ;

    • François Jourjon

      « Vous exagérez très largement l’impact des feux de camp dans la nature. » A quels impacts faites-vous allusion ? car j’en détaille de plusieurs types.

      « De plus , les incendies sont à très grande majorité provoqués par des voyous incendiaires ». Ce n’est pas du tout ce qui ressort des chiffres. Les chiffres varient en fonction des organismes (gendarmerie, ONF, pompiers…) mais il ressort en moyenne qu’environ 10 à 30% des feux est criminelle – avec une réelle volonté de faire brûler une forêt.

      « Les organismes tels que l’onf et l’ofb se sont appropriés nos espaces naturels et passent leur temps à emmerder le monde. » Pour info, ces organismes ne « s’approprient » pas la nature, ils en sont les gestionnaires pour le compte de l’État ou des collectivités. Je sais que c’est un peu à la mode de « taper » sur ces organismes, mais je suis curieux de savoir comment vous considérez qu’ils « emmerdent » les randonneurs. Surtout que certains espaces que l’on considère « naturels » actuellement ne le seraient sûrement pas sans ces organismes ou seraient bien différents.

      « Je crois que le mieux et de ne rien faire . » Cet argument ironique est très pratique, il fonctionne pour tout et n’importe quoi et permet de ne jamais remettre en question ce que l’on fait.

      « Attaquez vous aux éoliennes et parcs solaires plutôt que d’inventer des chinoiseries. » Quel rapport ? Et rien n’empêche de « s’attaquer » à différents sujets en parallèle.

      Je comprends que vous voulez un maximum de liberté et un minimum d’interdictions. Mais comment est-ce que cela est compatible avec les libertés de tout le monde et une vie en société ? Si vous voulez la liberté de faire des feux partout où vous le souhaitez, qu’une autre personne veut la liberté d’avoir une nature sans reste de foyers de feux et une autre la liberté de ne pas voir des forêts brûler ; comment fait-on pour que chacun y trouve son compte sans un compromis en mettant des règles ?

  • Obiwan

    Bonjour à tous et toutes,

    Cela fait plusieures décenies que j’emploie exclusivement des hobo-stoves pour cuisiner et me réchauffer en randonnées, même de longue durée, dont principalement le Kelly Kettle (hyper génial).

    Les hobo-stoves coûtent de +- 25 € à près de 200 € suivant les modèles (suivant grandeur, matériaux, sophistication de déployment, accessoires, etc …).

    Aucun danger d’incendies, avec un minimum de bon sens !
    J’ai toujours été accepté partout où j’allais et demandais l’autorisation de l’employer.
    Je n’ai jamais eu de problème lors de controles « d’officiels » !

    Je ne comprends pas que l’on continue à faire des feux n’importe ou, alors qu’il existe tant de matériel adéquat et sécurisé !

    Bonne randos à toutes et tous, et un grand merci à François pour tous ses articles du plus grand intérèt.

    • François Jourjon

      Une petite précision pour les réchauds de ce type : la réglementation est parfois floue les concernant (car les législateurs n’ont pas forcément pensé à ces outils en la créant) et ils pourraient être considérés comme des « barbecues portatifs » qui sont souvent eux mentionnés. Donc ça vaut le coup de jeter un œil aux termes utilisés dans les arrêtés.

  • ; Rabasse

    Vous avez raison ,/ plus de normes , plus de contraintes , plus d’interdictions , plus de soumissions , le tout géré par des fonctionnaires miteux ; que je connais d’ailleurs (en même temps que les services préfectoraux °) pour les subir à travers mon travail . Ils n’hésitent pas à vous amender pour 10mètres carré de joncs coupés en trop , repoussant dans le mois qui suit . Vous ne connaissez pas ces caporaux , avides de cruautés écologiques …

    • François Jourjon

      Je n’ai jamais écrit ça. D’ailleurs, l’article invite surtout les randonneurs à réfléchir à leur pratique sans attendre une éventuelle réglementation.

    • Léonard

      Il semble que vous ayez plus une relation tendue avec la hiérarchie ou le pouvoir que sur la question ici du feu

  • Claude Duval

    Bonjour,
    Bel article et je suis entièrement de votre avis.
    Mais il y a encore beaucoup de chemin à faire pour que tout le monde respecte la réglementation.
    Pour donner un exemple, dans ma commune des Hautes Vosges qui fait partie du parc régional des Ballons, le bivouac est toléré et les feux de camp sont rigoureusement interdits. Le camping sauvage est interdit aux abords des lacs de montagne. Hors , le jeudi 01/05 au soir, il y avait autour du lac de Blanchemer (qui est un très beau site en contrebas des crêtes) 20 tentes et quelques feux ( la forêt étant à 10 mètres) avec les voitures sur le parking. Ce n’étaient donc même pas des randonneurs. La police municipale et la gendarmerie ont donc gentiment tout fait démonter.
    Et je pourrais encore donner bien d’autres exemples. Etant bénévole au Club Vosgien pour l’ entretien et le balisage des sentiers, je suis en colère lorsque je vois ces comportements.
    C’est bien de parler de ces problèmes.
    Bonnes randos.
    Bonne soirée François ainsi qu’à tous ceux qui me liront.

    Claude

  • Alain p

    Quand vous êtes refroidi par la météo ou dans des saison automne hiver, un bon feu est bienvenu!
    Je conseillle de découper l’herbe en carré là où sera votre foyer ( sur 4/5 cm de profondeur) et le matin enlever les braises
    Et les cendres et replacer vos carrés d’herbe dessus!
    La cendre sert d’engrais et l’herbe va repousser rapidement ! Effaçant les traces d’un foyer ! Car il est vrai que les foyers servent souvent de poubelles!

    • François Jourjon

      Ça limite effectivement la pollution visuelle, mais n’empêche pas le foyer de stériliser le sol en dessous – avec plus ou moins d’impacts en fonction du sol, de l’intensité du foyer et sa durée.

  • Léonard

    Hello !
    Je me suis fais avoir une fois en Bretagne, Après une randonnée à la journée, retour voiture pour y passer la nuit. Je ne faisais déjà plus de feu « nu », j’avais prévu un petit barbecue portatif. Passages des gendarmes et amendes. Tout ce qui brule, petit ou gros, contact ou pas avec le sol: interdit. Peut être qu’un jour il ne sera plus possible de chauffer son café avec son mini camping gaz ? Du coup j’ai arrêté, et suis 100% d’accord avec ton passage « créer un moment convivial »

    • François Jourjon

      « Peut être qu’un jour il ne sera plus possible de chauffer son café avec son mini camping gaz ? ».
      Dans certains zones et notamment dans les massifs forestiers, c’est le cas depuis longtemps – toute flamme nue est interdite. Rien que l’utilisation d’un briquet est interdite.

      Dans d’autres zones, les feux de camp sont interdits, mais réchauds autorisés. Il subsiste par contre souvent un flou par rapport aux réchauds à bois, car les arrêtés n’ont pas forcément été pris en pensant à ces types de réchauds et que les modèles diffèrent (avec ou sans fond par exemple). Ça vaut le coup de bien lire les spécificités des arrêtés.