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Pourquoi je ne recommande pas le partage de zones de bivouac sur le Net ?

Posté par : François Jourjon 9 août 2023 112 commentaires
Partage en ligne des spots de bivouac : une fausse bonne idée ?

Ces derniers temps, j’ai vu germer sur le Web des projets de cartes interactives et d’applications mobiles répertoriant des lieux de bivouac. J’ai parfois le sentiment que ces outils voient le jour pour répondre avant-tout à une opportunité de marché. Mais ce n’est pas ma principale préoccupation. Je suis surtout inquiet quant aux conséquences du partage massif des emplacements de bivouac – que ce soit via des outils spécifiques, mais aussi via les réseaux sociaux.

Par le passé, il m’est également arrivé de dévoiler occasionnellement mes bons plans en matière de zones de bivouac. J’avais même songé à les recenser sur un site communautaire pour que tout le monde puisse y avoir accès, proposer ses spots, etc. J’y voyais une façon d’aider les débutants dans l’organisation de leurs premières randonnées de plusieurs jours. Mon objectif était de rendre le bivouac plus démocratique. Finalement, je n’ai pas concrétisé ce projet, car les premiers exemples de détérioration de lieux naturels du fait des réseaux sociaux (ou au moins très largement amplifiés par ceux-ci) commençaient à faire parler d’eux dans les médias. Ont suivi plus récemment des exemples spécifiques au bivouac en France qui m’ont incité à écrire cet article.

Des répercussions sur l’environnement à la question de la sécurité des pratiquants : voici pourquoi je ne recommande pas le partage en ligne des spots de bivouac.

1. Les conséquences écologiques du bivouac « de masse » sont loin d’être négligeables

Les écosystèmes sont trop fragiles pour accueillir de nombreux bivouacs 

Quand un campement est installé quelque part, cela a des conséquences sur la nature environnante : 

  • les sols sont impactés ;
  • la faune est dérangée ;
  • la flore peut être dégradée ;
  • etc.

Lorsqu’il ne s’agit que d’une ou deux tentes plantées une fois de temps en temps, cela n’a généralement qu’un impact minime (attention : sur certaines zones fragiles comme les zones humides, l’impact peut être important en une seule fois ! ). Généralement, la zone a le temps de « récupérer ». Mais si elle doit accueillir une dizaine de bivouacs plusieurs fois par semaine, c’est une autre histoire ! Il est possible que le sol et la végétation ne soient pas suffisamment résilients et qu’ils soient alors endommagés de manière permanente (à notre échelle). Cela peut aussi être problématique pour les animaux qui ont l’habitude de s’abreuver ou de se nourrir à cet endroit. Ceux-ci se retrouvent alors délogés. 

🔎 Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous invite à consulter l’article « Respecter la faune l’hiver en randonnée : une question de survie pour les animaux ! »

Il est indispensable que chaque personne bivouaque de manière la plus écoresponsable possible. Mais quand l’affluence est importante, même si chacun se comporte de manière parfaite, les impacts peuvent être conséquents.

Malheureusement, lorsque JBRando2000, Ninette_du_52, un influenceur ou un créateur d’application partagent en ligne leur spot de bivouac, il y a peu de chances qu’ils aient bien estimé au préalable la fragilité de l’emplacement et sa capacité de résilience en toute saison et toute condition – surtout pour un passage fréquent. Et c’est normal, car bien le faire demande des connaissances pointues !

D’ailleurs, il est aussi possible qu’ils ne soient pas bien renseignés sur la règlementation en vigueur sur cette zone. Et encore une fois, c’est assez normal, car la règlementation est complexe, changeante (des arrêtés peuvent être pris rapidement et temporairement) et une bonne partie de ce que l’on trouve sur Internet à ce sujet est faux et/ou très incomplet. Il existe de nombreuses aires naturelles protégées :

  • Natura 2000 ;
  • parcs naturels nationaux, régionaux… ;
  • réserves biologiques ;
  • espaces naturels sensibles – ENS ;
  • arrêtés préfectoraux de protection des biotopes –  APPB ;
  • réserves nationales de chasse et de faune sauvage – RNCFS ;
  • etc.

Il serait trop long de tout détailler ici, mais vous trouverez davantage d’informations sur le site du ministère de la Transition écologique si cela vous intéresse. 

Ces mesures ont pour objectif de protéger les écosystèmes les plus fragiles. Il est donc indispensable de les respecter et de vérifier si l’installation d’un bivouac est possible à ces endroits et sous quelles conditions.

En complément, je vous renvoie également vers l’article « Où peut-on faire des bivouacs et du camping sauvage en France ? ». Vous y trouverez de précieuses indications sur le bivouac dans les parcs naturels français et en dehors.

En résumé : partager un spot de bivouac publiquement, c’est prendre le risque d’impacter de manière irréversible ce spot, et que d’autres personne bivouaquent dans un lieu où c’est interdit. Et même si la concentration des nuisances plutôt que leur éparpillement semble être préférable dans de petits espaces naturels avec une forte fréquentation humaine, le choix de ces lieux doit être fait méticuleusement par des professionnels (qui connaissent tous les enjeux écologiques et humains de l’espace naturel en question) – pas par un développeur de site internet, d’application, un influenceur ou n’importe quelle personne lambda.

Le risque de pollution et de dégradation est plus élevé

L’autre danger, lorsque vous publiez sur Internet l’emplacement de votre campement, c’est que vous ne savez pas qui va vous lire. Il peut s’agir de randonneurs déjà sensibilisés à la question environnementale et qui partagent vos valeurs… ou pas. 

Vous pourriez aussi être lu par des pratiquant(e)s bien moins respectueux de la nature ! Entre ceux qui allument des feux de camp à tout-va, n’emportent pas leurs déchets avec eux ou qui prennent le buisson d’à côté pour des toilettes publiques : « votre » emplacement de rêve risque de virer au dépotoir. Cela peut même entraîner l’interdiction du bivouac de manière permanente ou temporaire à certains endroits. Il y a d’ailleurs de plus en plus d’exemples chaque année en période estivale.

Confier les coordonnées de vos spots à vos proches est une chose, mais les partager avec des centaines d’inconnus en est une autre. 

Le non-respect des milieux naturel : un danger du bivouac de masse

2. Les relations entre les randonneurs et les riverains/professionnels risquent de se dégrader

Je vous parlais un peu du risque de non-respect des aires protégées. Mais il existe aussi celui du non-respect des propriétés privées ou des zones de travail.

Il est souvent difficile de connaître le statut d’un terrain (privé, public) et qui en est le propriétaire. Donc partager un lieu de bivouac publiquement, c’est prendre le risque de partager un lieu sur lequel on n’a pas le droit de bivouaquer sans autorisation du propriétaire. Je pense que lorsqu’un propriétaire voit un ou deux campements par saison sur son terrain qui sont faits par erreur, il peut le tolérer. Mais si cet emplacement devient la star du Web et se met à drainer des dizaines de campeurs chaque année, on peut aisément comprendre que cela ne lui plaira pas.

Idem, avec les zones naturelles qui sont aussi des lieux de travail pour certains acteurs (bergers, forestiers, gardiens de refuge, etc.). Partager ce type de spot sur le Net, c’est prendre le risque de donner un lieu qui va gêner le travail d’autres personnes. Une zone peut être tout à fait propice au bivouac à une certaine période (et ne gêner personne), mais pas du tout à une autre.

Il ne faut pas oublier qu’en tant que randonneur, on a souvent uniquement un droit de passage au milieu de terrains qui ne nous appartiennent pas. Et vous l’avez sans doute remarqué, la cohabitation entre les randonneurs et les autres acteurs est parfois compliquée. Donc inutile d’exacerber cette situation !

N’oublions pas non plus que le bivouac n’est pas forcément vu comme une activité économiquement lucrative pour un territoire. Si une municipalité doit choisir entre « autoriser le bivouac sur une zone » ou « l’interdire pour préserver la quiétude de ceux qui y travaillent », le choix sera vite fait !

💡 À nous aussi de ne pas être juste là en tant que « consommateur d’espace naturel » ! 

3. Le partage en ligne des spots de bivouac peut poser des problèmes de sécurité

Quand un randonneur dévoile ses lieux de bivouac sur un réseau social, un site ou une carte interactive, il ne peut pas savoir si les personnes qui consultent sa publication sont suffisamment expérimentées pour s’y rendre

Attirées par les belles photos et les commentaires enthousiastes laissés sur Internet, des personnes novices peuvent choisir de s’y installer, elles aussi. Le problème ? Elles n’ont pas toujours l’expérience nécessaire pour savoir si cet endroit est sûr et dans quelles conditions. 

En juillet 2021 par exemple, un arrêté a été émis pour interdire le bivouac pendant 3 mois aux abords du lac de Gentau. La raison ? Un afflux massif de campeurs qui y plantaient leur tente malgré la présence de troupeaux, entraînant des accidents (coups de sabots, etc.). 

En outre, si ces personnes sont peu expérimentées, il est possible qu’elles ne connaissent pas les règles de base pour passer la nuit dehors de manière sécurisée. De mauvaises pratiques peuvent avoir des conséquences désastreuses pour les alentours (un réchaud mal utilisé qui provoquerait un incendie, par exemple) ou pour les randonneurs eux-mêmes. Ceux-ci peuvent mal monter leur campement et s’exposer dangereusement au vent, au froid et à l’humidité.

Enfin, une zone de bivouac n’est pas un camping disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 : on peut arriver à une supposée zone de bivouac et se rendre compte qu’il y a encore de la neige, que le terrain est détrempé, qu’un troupeau s’est installé dessus, que c’est exposé au vent ou à la foudre, que des blocs rocheux menacent d’y tomber, qu’un tapis de fleurs protégées s’y trouve, qu’une carcasse sur laquelle viennent se nourrir des vautours s’y trouve, etc. Et il faudra dans ce cas être capable de trouver un autre endroit et parfois marcher encore pas mal de temps (idéalement, on aura anticipé des plans B).

En partageant des zones de bivouac en ligne, on n’incite pas les personnes qui débutent à apprendre à préparer leurs randonnées itinérantes, à repérer de potentiels lieux de bivouac et anticiper différentes options – en gros, à être maîtres de leur randonnée et de leur sécurité. C’est sûr que la tendance actuelle est plutôt à tout vouloir en quelques clics, mais en randonnée itinérante, il faut savoir faire face aux imprévus et adapter son parcours en fonctions des aléas. Suivre « aveuglément » une trace GPS jusqu’à un supposé lieu de bivouac sans être capable d’évaluer soi-même les difficultés et durées, des itinéraires de replis, des plans bis, etc. risque de mener un jour ou l’autre à un problème.

⛺️ Vous vous apprêtez à faire votre première randonnée itinérante ? Cet article peut vous intéresser : « Votre première randonnée de plusieurs jours, votre premier bivouac ou votre première nuit en refuge partie 1 et partie 2 ».

4. La recherche de l’emplacement de bivouac fait partie du charme de la randonnée itinérante

Cette dernière raison est plus d’ordre « philosophique » que les autres 🙂 C’est un avis bien plus personnel que les 3 points précédents qui sont eux plus concrets et factuels.  

Pour la plupart des randonneurs, le bivouac c’est l’aventure. Et cette dernière ne débute pas au moment où l’on installe sa tente ou son tarp. En fait, elle commence dès la préparation de l’itinéraire. On :

  • étudie les cartes IGN ;
  • imagine le tracé ;
  • identifie les emplacements où l’on pourrait bien passer la nuit…

Une fois sur le terrain, c’est le suspens ! Le spot qu’on a repéré sur la carte ressemblera-t-il à ce que l’on a imaginé. Sera-t-il adapté au bivouac ? Faudra-t-il en dégoter un autre ou a-t-on réussi à repérer l’endroit parfait ?

Le partage des sites de bivouac sur Internet vient, en quelque sorte, gâcher ce plaisir. Plus besoin de chercher par soi-même : il n’y a qu’à récupérer les coordonnées GPS sur Facebook ou ailleurs. On sait déjà où installer son campement. Si la publication comporte des photos, on a même déjà une idée de la vue que l’on aura. Et si la publication est suivie de commentaires ou de notes, on a même des informations sur la nature du terrain, la pente, etc.

Beaucoup d’entre nous apprécient la randonnée itinérante, car elle est un moment privilégié dans la nature, un retour à des choses simples, loin du quotidien et de la technologie. Elle comporte toujours sa part d’imprévus. Ajouter encore une couche de technologie et d’immédiateté vient selon moi amoindrir l’expérience et nous éloigne de ce que l’on est venu chercher au départ.

Je conçois que l’on puisse ne pas être « fan » de toute la partie de recherche et de réflexion. Dans ce cas, trouver des zones de bivouac sur le Web peut sembler être une bonne solution. Mais imaginez la tête de celles et ceux qui prennent plaisir à identifier eux-mêmes leur spot, et qui à l’arrivée se retrouvent face à une dizaine de tentes déjà installées, parce que cette zone a été dévoilée sur une appli, un site ou un réseau social. Cela peut être très décourageant, voire rageant. 

Rendre le bivouac aussi discret sur le Web que sur le terrain : la solution ?

Je tiens à rappeler que le bivouac est un campement temporaire, éphémère, discret qui permet de passer la nuit entre deux journées de randonnée (ou autre activité de plein air)… Est-ce qu’une fois partagé publiquement, un bivouac remplit vraiment ces critères ? Non, pas vraiment ! 

De plus, en partageant en ligne les emplacements de bivouac, il y a un risque que ceux-ci attirent trop de monde au même endroit et/ou des personnes peu soucieuses de la nature. Les incivilités, le risque d’accident ou la pression qu’exerce l’afflux de randonneurs sur les écosystèmes peut également pousser les autorités à interdire purement et simplement la pratique du bivouac à certains endroits.

Toutefois, je ne pense pas que pointer du doigt les créateurs de sites et applis, les influenceurs ou tout autre personne partageant publiquement des lieux de bivouac soit la solution. Je pense qu’il revient à chacun d’être vigilant sur ses propres pratiques et de tâcher de sensibiliser les autres avec pédagogie et bienveillance. Voici donc quelques idées de ce que l’on peut faire. 👇

1. Être vigilant sur les publications sur les réseaux

Vous l’aurez deviné, ma toute première recommandation serait d’éviter de partager vos spots de bivouac sur Internet. Autrement, vous pouvez le faire uniquement de manière privée, avec quelques proches en qui vous avez confiance.

Vous allez me dire que c’est bien beau, mais que vous avez quand même envie de publier les photos du magnifique lever de soleil que vous avez pu observer depuis votre tente lors de votre dernière rando, et ça se comprend.

Plutôt que de vous abstenir de tout partage, vous pouvez tout simplement éviter de géolocaliser vos publications. Sur les réseaux sociaux comme Instagram, utilisez des localisations vagues (France, Massif Central…) ou fictives. Oui, vous avez bien lu : vous pouvez utiliser un lieu imaginaire, comme « I Protect Nature », créé par la WWF. Comme cela, vous partagez avec votre communauté les clichés de votre coin de paradis, tout en affichant votre engagement pour la protection de l’environnement.

I Protect Nature : la localisation fictive de la WWF pour protéger les sites naturels

Vous pouvez également en profiter pour expliquer pourquoi vous ne localisez pas précisément la photo.

💡 Et pour celles et ceux qui bivouaquent discrètement (ce qui devrait être la norme) notamment pour éviter la pollution visuelle, pourquoi ne pas prolonger cette discrétion sur le Web en ne postant pas de photos de son campement ou en limitant ce genre de photos ?

2. Ne pas utiliser d’outils de partage (sites, applications) de lieux de bivouac et miser sur la sensibilisation

On ne pourra pas empêcher toutes les personnes de partager des lieux de bivouac et de créer des outils de partage – surtout si celles-ci en retirent des bénéfices (notoriété, argent…). Mais, on peut ne pas utiliser ces plateformes et sensibiliser aux soucis que posent de telles pratiques et de tels outils.

Je suis convaincu qu’un message passe plus facilement lorsque l’on prend le temps de donner des explications claires et concrètes à nos interlocuteurs. Dire aux personnes qui utilisent les sites de partage communautaire des zones de bivouac que « c’est mal », ou « qu’il ne faut pas faire ça », n’a pas grand intérêt. 

Je vous conseille plutôt de miser sur la sensibilisation, en reprenant par exemple les arguments développés dans cet article si vous les trouvez pertinents. 

Vous pouvez également profiter d’outils comme les réseaux sociaux pour promouvoir la pratique d’un bivouac responsable. Pourquoi ne pas lancer un défi à ceux qui suivent vos publications ? Proposez-leur par exemple de publier des photos du bivouac le plus discret, plutôt que de celui qui a la plus belle vue 😉 

Vous pouvez aussi prendre une photo de l’emplacement avant votre installation et après avoir démonté votre campement. Objectif : montrer comment laisser le moins de traces possible de votre bivouac

Je vous encourage également à profiter des réseaux sociaux pour sensibiliser aux bonnes pratiques. Pas juste en disant « ce bivouac a été fait de manière écoresponsable », mais en donnant de vrais éléments qui pourraient servir aux personnes qui auraient envie de se lancer. Exemples :

  • Je me suis éloigné d’une centaine de mètres d’un lac, pour laisser un accès à l’eau pour la faune et ne pas polluer visuellement si jamais d’autres randonneurs veulent profiter de la beauté du lieu. 
  • Je ne fais jamais ma vaisselle ou ma toilette dans les points d’eau, je m’éloigne systématiquement d’une centaine de mètres.
  • Je ne fais pas de feu pour préserver les sols et éviter les risques d’incendie.
  • Je suis vigilant(e) à être le/la moins bruyant(e) possible.
  • Je ne laisse aucun déchet, même organique (pelures de fruits ou légumes) et ramène systématiquement mon papier toilette usagé dans un petit sachet.
  • Je respecte les horaires de bivouac généralement admis (19 h – 9 h).
  • Etc.

Enfin, n’hésitez pas non plus à sensibiliser un public plus large ! Lors de vos sorties, si vous échangez avec les riverains et les autres acteurs, profitez-en leur expliquer que le bivouac et la randonnée ne sont pas nécessairement des pratiques nuisibles pour eux ou pour la nature. Expliquez ce que vous mettez en place pour que vos bivouacs soient respectueux. Car par définition, on entend et on voit beaucoup plus les personnes qui ne sont pas discrètes par rapport aux personnes qui bivouaquent discrètement.

Quelques pistes de réflexion en guise de conclusion

Quel sera le bivouac de demain ? Avec l’augmentation rapide de cette pratique les dernières années et l’arrivée de nouveaux pratiquants étrangers aux bonnes pratiques, les réglementations se durcissent progressivement de la part des municipalités et espaces naturels qui sont « débordés » par la situation. Dans les zones très fréquentées, peut-être nous dirigeons-nous vers la mise en place de zones de bivouac obligatoires, comme cela existe dans certains endroits (ex : parc national de la Vanoise, le long du GR20, etc.) ? On se rapproche dans ce cas bien plus du camping – ce qui peut être rassurant pour certain(e)s, mais qui enlève totalement le charme du bivouac pour d’autres. Dans les zones peu fréquentées, peut-être qu’un bivouac discret et respectueux aura toujours sa place ?

Maintenant que vous connaissez ma position quant au partage en ligne des spots de bivouac, je suis curieux de connaître la vôtre. N’hésitez pas à me dire cela en commentaires, tout en restant respectueux et sans généraliser à tout-va : vous les jeunes, vous les vieux, vous les écolos, vous les influenceurs, vous les boomers… Cet article exprime mon point de vue, que je sais très partagé, mais je sais aussi que certaines personnes ne sont pas forcément de cet avis, et que d’autres n’ont jamais trop réfléchi à la question. C’est donc l’occasion d’en discuter calmement et avec des arguments.

Merci à Marine, Matthieu, Chris et Périne pour leurs retours qui ont permis d’améliorer l’article. 

Auteur : François Jourjon

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112 commentaires

  • TRUFFIER

    Bonjour François,

    Bravo pour cette analyse dont je partage complètement les conclusions.

    Sportivement
    Philippe

  • Eric

    Bonjour François.
    Merci pour cet article fort intéressant. Je partage ton sentiment de rester discret sur ses lieux de bivouacs et decouvrir des chemins non répertoriés ça fait parti des plaisir de la rando.
    Je suis un passionné de randonnées et quand je vois tous ces déchets en tout genre qui jalonnent les chemins ça me rend malade.
    Merci a toi pour tes articles.
    Une proposition d’article : les panneaux solaires pliables et léger pour la rando.
    cordialement
    « Leave no trace »

    • Rinaldo

      Bonne réflexion que je partage complètement

      • Renault

        Salut François
        Je trouve toujours très pertinent tes articles/conseils/formations, mais là, franchement je te dis BRAVO👍👋.
        Je suis à 100% d’accord avec tes propos. Randonneur depuis plus de 50 ans et adepte du bivouac « discret et secret », je ne peux que te féliciter d’avoir eu une telle démarche qui j’en suis sûr, ne va pas généré que des réactions positives de la part des internautes les plus concernés.
        Les réseaux sociaux apportent, malheureusement, plus de maux que de solutions et je m’en tiens le plus loin possible.
        Bravo pour ta diplomatie à leur égard !
        Cordialement
        Didier

  • Bossan

    Bonjour Francois ,
    Une fois encore , je partage entièrement ton analyse de la situation . Je pense néanmoins que baliser des chemins sans proposer parallèlement des lieux de bivouac , et laisser ainsi le futur randonneur sans solution, c’est nécessairement inciter les moins scrupuleux à chercher la facilité ou pire s’installer et faire n’importe quoi n’importe où. J’aime beaucoup le massif vosgien pour ces nombreuses cabanes ouvertes et ce serait sans doute un exemple à suivre . Un moindre coût pour préserver nos espaces naturels .
    Passons aux travaux pratiques .
    En 2024 je compte remonter le Gr59 puis le GR7 puis le gr145 et enfin le Gr703 . Au total 550 km et malheureusement je ne trouve rien sur carte en terme de cabane ouverte . Dommage . J’improviserai dans le respect total qui s’impose .
    Merci pour tes jolis sujets .
    Je serai particulièrement attentif sur un futur sujet sur les batteries solaires , équipement bien utile pour ne pas partir avec 17 cartes ign dans mon sac .

    • François Jourjon

      Je ne pense pas qu’il faille reporter la responsabilité. Pour moi, c’est comme reporter la responsabilité de déchets par terre sur les personnes qui n’ont pas installé de poubelles.

      De plus, il existe une grande diversité de sentiers, avec tous types d’hébergements (campings, hôtels, refuges, gites…), c’est à chacun(e) de choisir en fonction de ses envies et son expérience. Tout n’a selon moi pas besoin d’être accessible tout le temps et à tout le monde.

      Et pour ce qui est des moins scrupuleux, je pense que peu importe ce qui est fait, ça ne changera pas grand chose.

      • Annie S

        Cet article est parfaitement justifié.
        J’allais de temps en temps me ressourcer dans un lieu à quelques km de chez moi, un lieu en hauteur et donnant un beau point de vue sur la vallée.
        Au début, il y avait un banc de bois qui a disparu car il a été démonté et brûlé.
        La dernière fois que j’y suis allée, quelle ne fut pas ma déception d’y trouver 2 fourgons aménagés et leurs occupants !!!
        Et je me demandais comment des gens qui n’étaient pas du coin pouvaient connaître cet endroit, sur lequel on ne tombe pas par hasard.
        J’ai maintenant la réponse ainsi que la solution.
        Merci François

    • Philippe

      Connais tu le site: https://www.refuges.info/
      Sur les cabanes abris et refuges.
      Il n’est sans doute pas exhaustif mais …

      • Caroline Gauffenic

        Merci pour le site, et les points d’eau 🙂
        Malheureusement les cabanes ouvertes qui étaient des lieux de refuge très accessibles il y a qq dizaines d’années souffrent de graves déprédations ( elles sont même carrément saccagées) actuellement et cela a justifié leur fermeture….
        C’est dire ce qui nous attend si un bivouac sans formation ou conseils préalables s’installe. Je partage l’inquiétude et la colère de ceux qui vivent dans ces sites..Pour ma part j’ai beaucoup appris avec Matthieu et en lisant le livre de Marine Meunier sur l’ecobivouac
        En itinérance demander aux mairies est souvent une bonne idée car elle témoigne localement d’un respect.

  • Pascal

    Bonsoir François
    Bon article avec lequel je suis totalement en accord ,
    Il faut avant tout penser à la nature ,qui nous sommes venus apprécier ,et dont les randonneurs qui suivent , puissent avoir le même émerveillement .
    Un paradis de masse devient vite un enfer …

  • Ponton

    Je partage totalement l’idée qu un bivouac fait partie de la randonnée et ne se partage pas ( sauf bouche à oreille familial! )
    Il est Trouve d abord sur ls carte et ensuite peaufine sur le terrain et correspond au désir de celui qui le cherche !
    Désir qui ne sera pas obligatoirement celui du voisin !
    Et en plus quand on bivouaque on cherche la tranquillité ! Y sera t elle après partagé sur réseau?
    A chacun son bivouac
    Merci pour cet article
    Alain

  • LouLou

    Bravo François pour cet article très éclairant et vraiment intéressant. Je ne bivouaque pas, mais je suis sensible à l’impact des activités des randonneurs. Je respecte la nature et je m’attends (bien naïvement, je l’avoue) à ce que chacun en fasse autant. Merci! Louise

    • François Jourjon

      Une majorité des randonneurs essaie de respecter la nature et de bien faire, mais ne le fait parfois pas par inadvertance ou maladresse. Il ne suffit pas que de « bon-sens », mais aussi de pas mal de connaissances.

  • Thierry

    Merci pour cet article très à propos et très bienveillant … pour vivre heureux vivons cachés pour randonner heureux randonnons discret pour le plus grand bonheur de tous

    • Bruno

      Bravo pour cette prise de position que je partage sans réserve. Et d ailleurs bravo aussi pour tout le travail de vulgarisation de la cartographie et l orientation.
      Mention pour la liste de bonnes pratiques.
      Notre merveilleux pays où l accès a la nature est gratuit et autorisé ne le restera pas longtemps sans prendre conscience que le respect et la préservation des espaces fait partie intégrante de la pratique de la randonnée.

  • Jorge

    Bonjour François,
    Je fais partie de l’actuelle Formation NPPLN. Je suis complètement diaccord avec toi. Je ne pratique pas le bivouac mais la randonnée toute simple et j’ai depuis longtemps la notion et la pratique du respet de la nature. Ton article m’a permis cependant de prendre conscience des dangers d’une pratique « sauvage » d’activités dans la nature que beaucoup de « sportifs » prennent pour différents motifs à la légère.

  • eric festinger

    bonsoir François,
    Je rebondis juste sur « le choix de ces lieux doit être fait méticuleusement par des professionnels » : OK, mais… à ma connaissance, peut-être voire certainement faible, de tels lieux choisis existent-ils vraiment ? Moi je n’en connais pas.

    • François Jourjon

      Oui, dans certains espaces naturels protégés (ex : réserves naturelles, parc nationaux…) il existe des lieux de bivouac obligatoires.

  • Magne

    Bonjour François,
    Je suis tout à fait d’accord avec toi. Pour moi un bivouac c’est un endroit où l’on est seul. J’ai fait mes premiers bivouacs en 1977. Autrement dit j’en ai quelques uns à mon actif.
    En règle générale sur mes raids en itinérance d’un mois par an je ne commence à regarder où je pourrais bivouaquer qu’à 16h00 et je m’arrête au 1er spot qui va bien. Ça peut être 16h05 comme 20h00.
    Une fois quand j’ai eu planté ma tente vers 19h30, j’ai du tout remballer quand un troupeau de vache s’est amené pour boire et s’installer pour la nuit. J’étais déjà couché depuis une bonne heure. Mais bon ça fait partie du métier de randonneur.
    Parfois, pris par la nuit j’ai même dû me poser carrément sur le sentier.
    UN SPOT DE BIVOUAC NE SE PARTAGE PAS. JAMAIS. Même à ses amis sinon ça fini par créér une chaîne.

  • Guerniou

    Bonjour François,
    Cet article est passionnant et je suis entièrement d’accord pour ne pas partager des lieux de bivouacs potentiels.
    D’ailleurs pour ma part, le mot bivouac signifie liberté, aventure, être proche de la nature, être seule pour mieux entendre cette nature vivre, me coucher et me lever avec elle. Partager ces moments avec la faune, la respecter.
    C’est ce côté sauvage qui me plaît ou plaisait puisque cette pratique devient plus populaire et attire la foule, peu habituée parfois à respecter la montagne, le littoral, la nature.
    D’ailleurs est ce que ces pratiquants savent qu’il existe une réglementation, qui parfois accorde une tolérance à bivouaquer dans certaines zones protégées.(parcs, réservés naturelles,..) avec des horaires d’installation.
    Et qui malheureusement risque de se durcir voire interdire.
    Ce genre de bivouac se rapprochera du camping sauvage qui lui est interdit.
    Bivouaquer ainsi ne m’intéresse pas.
    C’est dommage pour les amoureux de la nature, pour ceux qui la respectent et surtout pour la faune et la flore.
    J’ai l’impression que la pratique du bivouac s’est vraiment développée depuis le COVID, les personnes ayant un besoin accrue de liberté, de se rapprocher de la nature.
    Essayons de transmettre aux futures générations le respect d’autrui mais également de la nature.
    Voilà ce que j’en pense.en tant qu’ancienne citadine demeurant en montagne depuis maintenant 23 ans.!
    Sylvie

  • Michel Ruby

    Deux mots : bravo et merci

  • Brison Michel

    Bonsoir. Tout à fait d’accord avec toi : pas de publication, pas de pub. Un souvenir inoubliable: en 1981 (eh oui, il y a des seniors) nous avions préparé sur carte un bivouac avec la carte, qq par dans le Mercantour, à 2600m d’altitude. Arrivé sur place, impossible d’installer la tente : 100% en blocs de rochers, nous avons finalement trouvé chacun un recoin en herbe, juste de quoi se coincer, chacun de son coté (2 personnes) : mini mousse, duvet, couverture de survie. Cela un 11 nov, par env – 10°C. Nous n’avons pas fermé l’œil, non pas par le froid car nous avons passé la nuit à compter les étoiles filantes. Et le réveil, presque face à face à un vieux bouquetin solitaire, pas commode! Inoubliable !!
    Cela ne serai plus possible si de la pub est faite
    De plus cela enlève le charme de la recherche de son parcours, des ses étapes, etc…
    Michel

  • Marchenco

    Bonjour et merci François.
    Superbe article très intéressant et enfin quelqu’un qui ose en parler. Je fais parti de ceux qui , finalement, font de moins en moins de bivouac à cause de ces partages en ligne, où on finit par se retrouver le soir à plusieurs tentes au même endroit. Stop…. Je préfère presque aller en camping ou en gîtes, ne deteriorant pas la nature du coup. Je ne fais du bivouac que si je n ai rien trouvé comme hébergement, et puis ça reste un plaisir quand même de s immerger tout seul en pleine nature. Merci milles fois pour cet article que pas mal devrait prendre le temps de lire. Tu devrais même en faire une vidéo sur YouTube. Bien cordialement.

    • Charlotte

      Bonjour François,

      Merci pour cet article bien complet !
      Je suis tout à fait d’accord avec toi, et même si j’aime partager quelques photos sur les réseaux, je suis une adepte du « vivons heureux, vivons cachés » 😊….
      Et puis le plaisir de chercher, et de découvrir sa rando au fur et à mesure c’est ça la magie de la montagne. Heureusement, il nous reste quantité d’endroits inconnus du « grand public » 😉

  • A. Svertrup

    Bonjour.
    Merci pour cet excellent article. Je partage totalement vos analyses.
    Bien cordialement.
    Alex

  • François

    Communiquer son spot de bivouac, c’est aussi permettre à des personnes très mal intentionnées, si si, ça existe, même en rando, de savoir où faire une razzia de matos quand tous dorment du sommeil du juste.
    l’équipement d’un randonneur, c’est au minimum 500€.

  • Michel Boissier

    Encore un excellent article ! Je pense que tout est dit, et bien dit, avec tact et sans concession. Bravo et merci.
    Michel

  • Novy

    Vous avez tout à fait raison de toutes vos remarques que je partage. En outre n’oublions pas les VTT et les VTT électriques surtout c’est aussi un grand problème de pollution dans la nature et cela dérange faune, flore et les puristes qui respectent la rando-nature en ne laissant aucun déchet. Cordialement.

  • Novy

    Vous avez tout à fait raison de toutes vos remarques que je partage. En outre n’oublions pas les VTT et les VTT électriques surtout c’est aussi un grand problème de pollution dans la nature et cela dérange faune, flore et les puristes qui respectent la rando-nature en ne laissant aucun déchet. Sans parler de la dégradation des d’OL et du réchauffement. Cordialement.

  • Meille Patricia

    Bonsoir François.
    Je suis tout à fait d’accord avec toi. Sur tous les plans. C’est la raison pour laquelle, lorsque je découvre par hasard au cours de mes randonnées, des endroits qui restent encore sauvages.
    Je refuse d’y emmener du monde, et si par hasard je découvre un cairn à cet endroit, je le détruit pour qu’il n’y ai aucune trace et que les gens ne le découvrent pas.
    Je trouve inadmissible que les personnes qui vont faire une pause technique ne récupèrent pas leurs mouchoirs dans un sachet et le mette dans la poche de leur sac à dos ou du pantalon……

    • Monique

      Bonjour,
      Je ne comprends pas que vous détruisiez les cairns qui peuvent être des repères pour des personnes qui randonnent en suivant des parcours balisés, entre autre, par des cairns …
      Cela pourrez éventuellement les mettre en insécurité.
      (arrachez vous les panneaux de signalisation , sur route, indiquant un site touristique? 😉
      Douce et belle rando à vous

  • manu

    merci pour cette article. Je souscris pleinement. Plus généralement, les réseaux sociaux et les applis de partage sont une plaie pour les sites touristiques et font des ravages. C’ est à mon avis un danger majeur pour tous les sentiers. Pour les lieux de bivouac il est évident que ce n’ est surtout pas à partager en public sur internet !

  • André Descoteaux

    BRAVO, BRAVO et encore BRAVO pour cette sensibilisation à l’effort écologique de préserver la nature pour le bien être de tous les randonneurs. MERCI

  • Dupré Marie-Claire

    Vous abordez ce thème avec doigté et intelligence.
    Vous avez un regard aiguisé sur la nature, et comment s’y aventurer sur la pointe des pieds, en faisant le moins de dégât possible.
    Vous pointez ce thème avec rigueur et connaissance.
    Bravo et merci

  • Nicolas

    Prochainement débutant cet article m’a particulièrement interressé.
    Partageant ces valeurs, je me rend compte que je dois envisager mes débuts avec une approche en adéquation avec ses valeurs.
    Je vous remercie pour cela.

  • domdom49

    Le bivouac est par définition, par nature, éphémère. Celui qui bivouaque ne fait que passer et ne doit laisser aucune trace…. même pas numérique. Laisser une trace « seulement » numérique c’est donc abîmer, polluer l’éphémère. C’est remettre en cause la notion de bivouac. Le risque c’est que le législateur toujours prompt à dégainer, limite ou mette fin à cette liberté.

  • Julien

    Bravo pour ces recommandations, c’est du ba ba mais les bases ne sont pas toujours dans l’esprit de nos concitoyens j’espère que les randonneurs et les autres lecteurs découvriront à travers vos recommandations le respect de la nature et des autres ( humains ou pas ) merci

  • Jacques

    Bonjour François
    Je partage ton commentaire et je transmets comme d’habitude à mon groupe rando.
    Merci

  • François

    Bonjour,
    même si, sur le principe je pourrais avoir l’impression d’être en total accord, de lire tant de réponses consensuelles et bien pensantes m’inquiète un peu ! Alors, même si je partage les valeurs « protection de l’environnement » (comment peut-on être contre ?), il existe des raisons qui me semblent tout autant valables pour partager ses points de bivouacs.
    En premier lieu je précise que je ne connais pas le bivouac en montagne (zones protégées ou non). En second lieu que je prends mes responsabilités mais laisse autrui prendre les siennes.
    Jamais je ne me poserai à proximité d’une autre tente / tarp,
    J’inspecte toujours mon bivouac avant de partir ne serait-ce que pour m’assurer de n’avoir rien oublier et, au pire, s’il reste de l’herbe couchée, je sais qu’elle se redressera rapidement.
    Je ne dresse mon bivouac qu’après 20.00 pour éviter le risque de voir l’agriculteur débarquer avec son troupeau de vaches et je choisis – afin de minimiser ce risque – des terrains « ouverts » ou n’offrant guère de possibilité d’y parquer des bêtes (simulacres de clôture qui ne retiendrait aucune vache, cheval, mouton …) au risque de voir débarquer dès poltron minet des animaux vagabondants (si, si : cela m’est déjà arrivé !).
    Je randonne dans des lieux passant à proximité de villages / communes offrant de nombreuses possibilités d’hébergements : les risques de rencontrer des bivouaqueurs sont très faibles.
    Je préfère partager mes points de bivouacs (site public mais peu suivi et réseau social avec une restriction à des « amis sélectionnés » et fais confiance à celles et ceux qui « tombent dessus » plutôt que protéger l’information fournie.
    Bref, de manière générale, je trouve que notre « monde » devient de plus en plus policé par crainte des ‘autres’ et mon idée du partage – ainsi que de la responsabilité d’autrui – ne s’accommode pas de restrictions.
    Dans ma pratique, j’estime ne pas prendre de risque.

    • François Jourjon

      Je comprends votre point de vue, mais si j’ai écrit cet article, c’est que l’on a déjà des exemples concrets de « quand ça se passe mal ».

      Pour vous donner une idée, dans les cas les plus marquants, il s’agit d’une cinquantaine à une centaine de tentes sur une zone assez restreinte le même soir.

  • Annie

    Bravo pour cet article !
    A mon humble avis les réseaux sociaux sont une plaie pour la nature quand ils visent à faire connaître les coins ”secrets”… nous sommes quelques uns à éviter ces ”nouveaux spots ” au moment de leur publication si on veut éviter l”affluence de la nouveauté…
    Merci François

  • Chouette 25

    Bravo pour cet excellent article

  • Mireille

    Bravo ! Enfin quelqu’un d’intelligent et de responsable ! Tous vos arguments font mouche et sont imparables ! Je dois dire que j’aime particulièrement le fait que chercher son site de bivouac éphémère fait partie du plaisir du treck. J’ajoute que mes critères de sélection du site ne sont pas forcément ceux du voisin….
    Mais, malheureusement, je ne me fais pas trop d’illusions sur les réseaux sociaux et l’avenir de la nature humaine, randonneurs y compris…..
    Merci quand même. Vous êtes un homme bien !

  • Jlb

    Bravo et merci pour ce point de vue éclairant , enrichissant et sensibilisant.
    Bonne continuation

  • Michèle

    Très pertinente et intéressante analyse, merci!

  • Rocher

    Bonjour François, je partage totalement ton point.de vue et les arguments avancés. Comme toi j’espère pouvoir encre bivouacquer longtemps et en toute tranquillité. J’ai de la peine à comprendre tous ces partages à outrance qui comme tu le dis cassent le charme du bivouac.
    Encre merci pour tous tes articles toujours très intéressants.
    Philippe

  • CARDELLI Gerard

    Bonjour François et merci pour cet excellent article.

  • Alain

    Merci François pour cet article. J’espère qu’il fera prendre conscience à certains que la nature est fragile et doit donc être respectée .

  • Mathieu

    Hello, tout à fait d’accord. Je ne partage mes lieux de bivouac qu’avec des connaissances proches et leur stipulant que je ne veux aucune publication sur les réseaux sociaux. Il en est de même pour mes randos, je renseigne la région mais sans plus. La découverte reste l’abc de la randonnée. Chercher son chemin et son lieu de bivouac doit rester une découverte, une expérience.

  • Dion D.

    Bonjour à tous,
    Le pêcheur ou le ramasseur de champignon donne t’il ses spots cachés?
    pour le bivouac c’est la même chose.
    et un principe simple, se retourner avant de repartir après un arrêt: il ne doit pas y avoir pas de trace.
    Bonnes journées, Domi. D

  • blanchard bernard

    Bonjour;

    Tout a fait daccord avec votre article.Arrétons l’assistanat qui envahit toute notre vie.

    Bernard

  • Pitchoune

    Bonjour,
    Je partage pleinement ce point de vue !

  • Dehais Brigitte

    Bonjour François,
    Merci beaucoup pour cet article très complet dont je partage entièrement les arguments.
    Je rentre de 6 jours de rando autour du Viso avec nuits en refuge. Je trouve cette formule très intéressante (à condition de ne pas détester la promiscuité) car elle fait vivre les locaux souvent très accueillants et qui essaient de partager leur cuisine et autres produits.
    Bien sûr cela n’a rien à voir avec le bivouac que j’ai adoré dans mes jeunes années mais c’est une formule conviviale et respectueuse de la nature (ou presque).
    Une petite coquille semble s’être glissée dans votre article, au point 4 : Selon moins amoindrir l’expérience 😉
    Merci encore et tous mes encouragements pour les futurs conseils que vous savez si bien nous fournir.
    Brigitte

  • bernard RANSINAN

    Merci François, je partage tout à fait ton point de vue

  • Eric Baudry

    Bonjour à toutes et tous,
    Merci pour ton article. Il permet bien de resituer l’impact du bivouac sur le milieu et le contexte règlementaire complexe. J’en partage les conclusions.
    Pour moi, la responsabilité de celui ou celle qui informe du lieu de bivouac est pleinement engagée. En effet, si la personne connait la règlementation et l’impact du bivouac, elle sera parcimonieuse dans la diffusion de l’info et sélectionnera certainement les personnes à qui elle les transmettra, consciente des enjeux. La difficulté concerne les personnes qui ne conscientisent pas ces enjeux et peuvent tomber dans la surenchère, la suroccupation etc. Une solution, la sensibilisation et l’éducation à l’environnement, dès lors que les personnes sont réceptives.
    Eric

  • massigoge

    Bonjour, je croyais et je crois toujours, que lorsque l’on bivouaque, cela se faisait sans tente juste avec un sac de couchage et une couverture de survie. Me serais-je trompé sur la signification du terme « bivouac »? Je pense que si l’on précisait cela, il y aurait beaucoup moins de candidats à stationner sur un même endroit avec des tentes et matériel de camping et donc, à préserver la nature.
    Cordialement YM

    • François Jourjon

      Généralement, une tente de petites dimensions et discrète est admise. Il existe cependant parfois certaines restrictions dans des espaces naturels protégés. Ex : tente ou tarp interdits, et dans ce cas, c’est nuit à la belle étoile uniquement.

      • Philippe

        Je partage ton avis. J’ai pratiqué des bivouacs où c’était sac de couchage, sac poubelle 240 litres et poncho de cycliste, le tout fermé à la taille par un Sandow ou une corde.
        Mais c’était une autre époque…

  • B.Cottin

    Merci pour cet article absolument fondamental ! Nous vivons un changement de perspective actuellement : il ne faut à tout prix empêcher l’humain de mettre le pied partout. En Forêt Noire et dans les Vosges, on commence à fermer des chemins de randonnée pour assurer le repos de la faune.

  • DURAND

    Merci pour cet article complet et parfaitement argumenté ! Puisse le plus grand nombre le lire et comprendre ! Je partage complètement votre point de vue !

  • dupin

    Bonjour Francois,
    Votre message est très clair et très bien expliqué.
    Je suis d’accord avec vous.
    Bien cordialement
    Armelle

  • Durisp

    Je suis tout à fait d’accord avec le contenu de ton article. Comme toujours, il faut saluer tes talents de pédagogue soucieux de partage. Dans ce domaine comme dans bien d’autres, la clé semble se situer dans l’éducation. Tu y participes de façon exemplaire et l’on peut regretter que les pouvoirs publics réduisent toujours plus leur action dans ce sens ( Par ex : diminution des effectifs des gardes-moniteurs dans les Parcs, eux qui ont dans leur mission officielle l’information et la sensibilisation des visiteurs). Notre société, de plus en plus aseptisée, moutonnière, aurait grand besoin de l’inverse.

  • Xavier

    Entièrement d’accord François,

    Une couche de technologie supplémentaire enlève beaucoup de charme à la rando itinérante.
    Autant rester chez soi, ou payer un accompagnateur qui connait tout.
    Il vaut mieux observer le terrain quand on est sur le point de chercher le lieu de la halte.

    L’art le plus complet est celui de construire (Paul Valéry)

    rievaX

  • CORDIER Jacques

    Bonjour,
    Les sujets que vous abordez font toujours preuve de beaucoup de recherches et d’une sensibilité à l’environnement qui nous entoure lors de nos randonnées.
    Je partage à 100% vos commentaires sur l’usage d’un bivouac qui doit rester léger, respectueux du lieu et peu fréquenté, ce qui va à l’encontre des sites de partage d’emplacements.
    Merci à vous
    Bien cordialement
    Jacques

  • Philippe

    Bonjour François.
    Effectivement un bon bivouac est un bivouac où quand on part, personne ne doit soupçonner que quelqu’un a dormi ou simplement manger à cet endroit y compris pour les besoins naturels.
    J’ai d’ailleurs  » investit » dans l’excellent ouvrage « Comment chier dans les bois  » sur les conseils avisés d’un certain François J…

    Pour ce qui est d’internet,
    Cherchons plutôt les applis officielles des communes ou agglomérations du coin qui donnent des tas d’informations utiles.
    Ainsi par exemple l’on sait que les bivouacs sont soit interdits, soit ils sont autorisés mais on doit les déclarer sur l’appli.
    J’en prend pour exemple celle de « Chamonix ».
    On est également informé qu’il est dorénavant interdit de se baigner au Lac Blanc et aux lacs des chesery. La faute aux crèmes solaires qui détruisent l’écosystème aquatique alors que l’on pouvait encore se baigner il y a 3 ans.
    C’est vraiment un des cas où Internet est réellement pratique pour qui veut faire des Randonnées responsables.
    Bien évidemment rien ne valant le contact humain, rendre visite aux offices de tourismes ou bureaux des guides est aussi une bonne solution.

  • DURAND M.

    Bonjour,
    La nature, les sites merveilleux…..sont comme les coins à champignons, on les garde pour nous sinon la masse va tout gâcher. Dommage d’être obligé de raisonner de la sorte, mais je ne compte plus les jolis coins que la foule a détruit. Combien de tonnes de détritus ont été ramassés sur le Mont Blanc ?
    Ceci dit merci pour votre article.

  • Guilhot Meheux

    Parfait. C est une lumineuse idée que d avoir partagé vos reflexions si judicieuses.
    Annr

  • Le Couster Patricia

    Tout à fait d’accord .
    C’est valable pour pas mal de sites « intimistes » D’expérience dans les calanques de Marseille, certains sites sont dévoilés à grande échelle … mais heureusement, comme l’accès n’est pas indiqué, non balisé et assez sauvage, on n’y rencontre pas encore grand monde (heureusement car l’espace y est TRES limité)
    Je privilégie le bouche à oreille avec des gens motivés et de confiance .
    .

  • Lérins

    Bonjour, c’est marrant comme les forums peuvent être remplis de gens vertueux mais une fois sur le terrain, le constat est alarmant, entre incivisme, dégradations, égoïsme, individualisme…je ne dois pas suivre les bons itinéraires !

    • François

      Ce ne sont sûrement pas les mêmes personnes. Là, il faut quand même prendre le temps de lire un article sur le sujet puis commenter. On n’a donc pas un échantillon représentatif des gens que l’on croise sur les sentiers.

      • Lérins

        Votre réponse confirme que ce sont toujours les autres !..d’ailleurs il n’y a pas que la pollution visuelle, mais aussi sonore mais c’est un autre sujet…valider votre article n’exonere pas le lectorat de certaines responsabilités. J’ai déjà croisé des randonneurs d’un certain âge, « bien sous tout rapport », à qui on donnerait le bon dieu sans confession, se comporter comme des « saligauds » sur le terrain…c’est une réalité qu’il faut accepter. C’est la raison pour laquelle la lecture de tous ces témoignages me fait…sourire.

        • François

          Bien sûr que valider l’article n’exonère pas de bivouaquer de manière responsable et je n’en attends pas moins des personnes qui valident l’article que de celles qui ne l’ont pas lu.

          Je disais juste que les nombreux témoignages de validation ne sont pas représentatifs de l’avis et des pratiques de toutes les personnes qui bivouaquent, car les personnes qui ont lu l’article ne sont pas tombées dessus par hasard et sont déjà en partie sensibilisées.

          C’est d’ailleurs un des soucis de la sensibilisation : on sensibilise souvent des personnes déjà sensibilisées et il est parfois difficile d’atteindre d’autres personnes, là où le message aurait le plus d’impact.

  • Jean jacques challiol

    Merci. Très pédagogique, plein de bon sens et de vérités.
    Il y a encore trop d’inconscients.
    Exemple aujourd’hui en Savoie. 2h40 pour atteindre un but (sur les panneaux d’orientation) et des gens, à 2100 m d’altitude, qui partent vers le sommet en sandale et T shirt à 15h ! Quand nous on redescendait….

  • Julie

    Merci pour cet article. Je suis 100% d’accord! J’habite en Australie et je fais chaque année une randonnée de 11 jours hors piste dans la région du Kimberley (il n’y a pas de sentiers dans cette région d’où le hors piste). Cette année est la première année où nous avons rencontré plein d’évidences d’autres randonneurs. Déchets, feux pas démantelés et même parfois encore chaud, emplacement de bivouac visible – Pierres déplacées, endroits ‘aménagés’ pour être bien plat, branches arrachées pour faire un ‘matelas’ plus confortable sous leurs matelas, papier toilette pas enterré, nourriture dans la rivière,… On avait déjà remarqué ce genre de comportement dans des endroits plus accessibles (circuit d’une ou deux nuits) mais ici c’est à 5, 6 jours de marche des points d’accès donc des personnes supposées être expérimentées! C’est décevant. Plus d’éducation, de discrétion, de respect, … Continue dans cette voie François!

  • THEVIOT

    Merci
    J’espère que vous serez largement lu et écoute

  • BONNIS Michel

    Je ne vois ce que je pourrai ajouter de plus…
    Certes cela n’empêchera certains de souiller la nature mais ce tour d’horizon est plus que jamais utile.
    Merci pour ce travail.

  • claude ROUILLE

    Bonjour,
    Revenant de la vallée de la Clarée , j’ai vu des bivouacs à 3m du bord de l’eau 4à5 tentes installées;
    je n’ai pas fait la photo que j’aurais voulu faire , des chiens qui aboient ( ceux des bivouaceurs).
    Et effectivement les questions que tu souléves, je me les suis posées. merci pour cet article.
    Claude.

  • Lérins

    Le grand responsable : internet, et ses effets pervers. L’abrutissement des masses.

  • MME DANIELE MASSANO

    Plus de 70 ans, mais toujours envie de s’émerveiller des beautés de la montagne. plus de bivouac , nuits dans des refuges , respect des chemins balisés , et bien voilà comment laisser le moins d’empreintes possible et continuer à randonner.

  • Sinay Irène

    merci pour cet article. Comme la plupart de tes articles, tu abordes des évidences mais elles sont importantes à exprimer du fait du nombre croissant de randonneurs. Et donc, beaucoup qui consomment de la montagne mais oublient ou ignorent ce que cela représente vraiment.
    ce serait bien qu’il y ait ce genre de réflexion concernant la pratique du ski, même du ski de piste. Là peut-être pas au sujet du respect de la nature mais du respect des autres skieurs que soit même et de la conscience du milieu.

    Bonne journée.

  • Sophie

    Je pense que les refuges de moins en moins enclin à permettre le bivouac à leurs abords sont de véritables pousses aux crimes. En effet, nous sommes de plus en plus nombreux. Donc l’impact sur la montagne est bien moindre si on bivouac autour d’un reguge ou dans un village. Le véritable bivouac doit être l’exception : pb météo, difficultés à aller au bout de l’étape… mais pas prévu.

  • La rurale

    Très franchement… Avec ou sans géolocalisation, poster à tout bout de champ des photos des lieux où l’on va, n’est-ce pas de la vanité pure et simple ? Mais avec géolocalisation, c’est pire, on est bien d’accord ^_^

  • Eric

    Tout à fait d’accord avec ton analyse.
    Le tourisme de masse et aujourd’hui la rado de masse sont un réel problème qui aura des conséquences à l’avenir sur notre liberté de dormir en pleine nature.
    A chacun de respecter le territoire qui ne nous appartient pas

  • Laurence Jeanselme

    Je suis bien d’accord avec cet article, les lieux de bivouac doivent restés secrets et surtout propres ! Je crains le pire dans le futur proche à ce sujet. L’affluence grandissante du public de masse en montagne provoque la colère des paysans, et des locaux tant les dommages sont considérables en matière de pollution (détritus en tout genre et matières fécales)… Les municipalités agissent mais c’est dommages / Des sites se multiplient de fait avec des entrées de parking avec nbres limitées et payantes !)

  • Pierre

    Bonjour, je trouve ce point de vue juste égoïste. Tu n’est pas obligé de partager tous tes spots, mais certains peuvent inciter des gens à se lancer dans l’expérience du bivouac… C’est d’ailleurs le but de ce site non ? Si ne vous voulez personne en randonnée, à par votre petite personne, fermez vite ce site et interdisez la rando.

    • François

      Est-ce que vous avez bien lu l’article ? Il ne s’agit pas de ne pas inciter d’autres personnes à randonner ou bivouaquer. D’ailleurs, j’ai écrit pas mal d’articles pour aider les personnes à se lancer.

      Et si j’ai écrit cet article, c’est que l’on a des exemples concrets de ce que ça peut donner quand il y a une diffusion massive de lieux – que ce soit pour des emplacements de bivouac, des emplacements pour vans et camping cars ou des lieux naturels.

      Et honnêtement, pour l’avenir du bivouac, je pense vraiment que l’on a intérêt à rendre le bivouac discret en ligne. Est-ce que ça ne serait du coup pas égoïste de partager des lieux de bivouac en ligne ? sachant que c’est rarement à 100% altruiste : certaines personnes y trouvent un boost d’ego, un peu de notoriété, un peu de validation sociale, des biens matériels, etc.

  • Hugon

    Bonjour,
    Tout à fait en accord avec cette analyse !!! je rentre de rando en bivouac et je suis outrée par tous les déchets visuels sur nos chemins de rando….
    Marithé

  • Anita Bastrenta

    Merci beaucoup pour cet article dont je partage totalement le fond ! Le bivouac doit resté discret, responsable et raisonnable.

  • XTEUF

    Bonjour,
    100% d’accord avec votre analyse. Il est évident et j’ai pu le voir dans mes nombreuses rando, plus tu concentres et plus tu auras dechet et dégât. Y a qu’à voir quand il y a un papier toilette qui traîne à un endroit cela devient les chiottes. Certaines populations ont besoin que cela leur arrive tout cuit..la rando, le bivouac…le bar, etc….

  • Larrieu Lucette

    Bravo François ! Nous sommes de plus en plus nombreux sur Terre et, par conséquent, plus nombreux à arpenter la montagne, à bivouaquer…et trop nombreux à publier sur les réseaux sociaux , participant ainsi à une sorte de compétition en vantant nos performances….et en mettant à nue cette belle nature qui nous accueille…
    Je déplore comme vous cette attitude et encourage les jeunes générations à être vigilantes à ces effets de masse. Je bivouaque depuis l’âge de 20 ans et je constate que les sentiers se creusent, s’effondrent et se dedoublent à force de passage, que les lacs deviennent mouillères puis s’assèchent, que les animaux se lassent de nous voir passer et modifient leur comportement ou changent d’habitat, que les insectes et papillons meurent écrasés sous nos piétinements…sans évoquer la flore qui subit notre agression avec nos pulsions de collectionneurs éphémères et négligents….ou celle de nos déchets (un mouchoir en papier jeté au sol met plus de 3 mois à disparaître)… et une canette???
    Chaque être humain, chaque promeneurs, randonneurs ou treckeurs devrait se sentir responsable et surtout discret dans ses projets..
    Merci pour votre partage et restons humbles et vigilants devant Mère Nature…

  • Anne

    Bonjour François,
    Je te rejoins dans ton analyse……..
    Je suis adepte du bivouac et de la randonnée itinérante et je ne communique pas ou rarement mes lieux de bivouac .
    Et le non respect de certains « congénères » m’ horripile fortement………
    Il est si simple de remporter ses déchets, enterrer ses excréments et ne pas laisser de papier toilette ……etc ….
    Tu as raison de souhaiter le partage des bonnes pratiques plutôt que des lieux de bivouac ……….je suis dans le partage et la bienveillance mais pas pour mes lieux de bivouac, là je suis plutôt pingre et individualiste 😀
    Je pense malheureusement qu’une partie des amateurs de ce genre de liberté, sont sourds et imperméables à tous ces arguments de bon sens ( je ne suis pas pessimiste plutôt pragmatique) et pénalisent les autres pratiquants respectueux.
    Un vrai combat à mener …..
    Et pour moi aussi la recherche d’un lieu de bivouac est un moment de pur bonheur, d’imprévus et de satisfaction quand enfin le spot est trouvé même si quelquefois ce n’est pas un lieu à faire rêver.
    Merci pour tout tes conseils et ton implication qui m’ont bien aidée dans mes débuts de randonneuse « bivouaqueuse ».

  • Barro

    Bonjour François.
    Très bel article, je partage totalement ces arguments.
    Étant d’un certain âge. Je ne comprends pas cette envie systématique de  » partager » sur les réseaux.
    Sur les réseaux on ne partage pas . On porte à la connaissance du plus grand nombre .
    Pour moi ce serait bien mieux de  » partager de vive voix » avec les amis , autour d’ un verre, d’un repas.
    Cordialement.
    Jean-Louis .

  • Bernard

    Bravo et merci pour ces commentaires pleins de bon sens. Hélas, dans la réalité il est courant de constater que certains (beaucoup) font peu de cas de ces observations.
    Cordialement.

  • Gerard Paul

    D’accord à 100% ! C’est le même problème avec les véhicules 4×4 qui peuvent encore circuler gentiment et proprement sur des routes forestières mais il suffit que cela se sache et que cela devienne l’autoroute et c’est l’arrêté municipal à tous les coups (au mieux!) En un mot : respect des autres,discrétion et tout ira bien! Bonne balade à tous et merci à François pour son bon sens !

  • Dominique DUPEYRÉ

    Bonjour à tous,
    J’ai bien lu ton article ainsi que tous les commentaires. J’approuve. Et en tant que radin notoire, je ne communique pas mes lieux de bivouac, ni d’itinéraires hors piste (Vercors essentiellement). Sauf à quelques copains très sûr. Et encore… il n’y en a pas beaucoup. Toujours un pour en causer à celui qui ne faut pas.
    Et le bouquin: « comment chier dans les bois » devrait être obligatoire à l’école.
    Bonne balades à tous.
    Dominique.

    • Lérins

      Bonjour
      Totalement d’accord avec vous. Sans doute la mise en place du ramassage des encombrants qui porte ses fruits ?…cela dit, il m’est arrivé de voir quelques fois des épaves de bagnole dans des coins de forêt (Alpes-Maritimes) totalement improbables où rien ne permet de les acheminer, en forêt, dans la pente en contrebas d’un sentier de rando, c’est un mystère !

  • Jacques

    Entièrement d’accord avec toi. J’ai eu très rarement l’obligation de bivouaquer en rando, car je n’ai pour l’instant fait presque que des itinéraires à la journée en rayonnant autour d’un camping ou d’un gîte pendant quelques jours à une semaine, mais ce que je vois souvent sur les sentiers et alentour me désespère un peu de la part des « amoureux de la nature » pas foutus d’apprendre à leurs gosses de ne pas jeter le papier du carambar sur le sentier…( et c’est un exemple soft!). Heureusement on voit moins de vieilles machines à laver, éviers, épaves de bagnoles et d’attelages agricoles qu’il y a quarante ans échoués dans un fossé à côté de la piste ou du chemin…

    • Lérins

      Désolé, c’est à Jacques que je voulais répondre !

      Bonjour
      Totalement d’accord avec vous. Sans doute la mise en place du ramassage des encombrants qui porte ses fruits ?…cela dit, il m’est arrivé de voir quelques fois des épaves de bagnole dans des coins de forêt (Alpes-Maritimes) totalement improbables où rien ne permet de les acheminer, en forêt, dans la pente en contrebas d’un sentier de rando, c’est un mystère !

  • NICOLEAU Nicoleau

    Bravo pour ton article, entièrement d’accord. Je suis randonneuse et adepte du bivouac depuis de nombreuses années. « Discrétion et tranquillité »

  • pascal gautier

    En fait en lisant cet article sur le bivouac et les réseaux sociaux, il me vient une réflexion on touche un problème beaucoup plus vaste que le bivouac lui même. A bien des égards c’est la pratique de masse de la randonnée par des personnes qui n’ont pas la formation adéquate quant à cette activité
    Là est le sujet comment former de façon pertinente cette immensité, en cela bien des déconvenues seraient évitées.

  • Fay

    Je suis entièrement d’accord avec vous.

  • Coulomb

    Je suis entièrement d’accord avec vous.

  • Gwen

    Hum pas mal mais j’avoue que je continuerais à poster mes bivouacs car cela aide les débutants. Grâce aux réseaux j’ai pu aussi en découvrir de sympa et préparer sereinement en amont ma randonnée. L’impro c’est bien mais avoir quelques lieux d’avances c’est mieux. Il ne faut pas être jusqu’au boutiste…

  • Yvon Leydier

    Bonjour François
    Vous avez raison de parler de ce sujet à notre époque ou même la montagne est de plus en plus médiatisée. Votre article très complet fait bien le tour de la question et je partage complètement votre avis. Aujourd’hui nous sommes envahi de publications, d’expériences partagées de randos sur le net avec les conséquences sur la sur fréquentation de certains lieux et la dégradation de l’environnement. La montagne n’y échappe pas malheureusement. Il y a 2 points qui me paraissent les plus impactant sur le « plaisir de randonner ». Le premier c’est la préparation personnelle de son itinéraire sur une carte ou avec des livres qui préservent sans trop donner de détail une part de mystère et de surprise, d’inquiétude parfois qui est le propre de la randonnée en montagne. Le deuxième complète le premier. C’est la découverte de l’inattendu, du regard qu’on aura au débouché d’un col, tout le mystère de la découverte qu’il faut préserver, gâché souvent par une vidéo trop détaillée pas à pas. Chacun doit se créer sa propre petite « aventure ». La montagne reste encore le seul espace restant pour s’échapper, rêver et se fondre un peu dans la nature. Merci.
    Yvon Leydier

  • LE BRAS

    Bivouacs pour citadins consommateurs avec leur GPS à la main et leur chrono, leurs blancs mouchoirs en papier pour les petits pipis et leurs gros cacas au milieu des chemins. J’aime et je partage votre appel à moins de conn… et à plus de connaissance et de respect du milieu naturel.
    Une pensée pour mes complices hamac et tarp

  • Alain Bussières

    Bonjour de Québec.
    J’ai lu votre article et je suis parfaitement d’accord à votre analyse.
    Je me prépare pour aller randonnée la Grande Traversée des Alpes Françaises du 17 juin au 05 août.
    Se sera mon deuxième trek dans les Alpes.
    J’avais conservé votre liste de matériel pour la randonnée.
    Vos articles me sont très utiles.
    Merci.

  • L’ANTON

    Bonjour Francois.
    T’es messages tombaient dans mes spams et j’avais (presque) oublié ta communauté.
    Oh combien je suis en accord avec toi !
    J’ai effectivement l’impression que la rando de masse et le bivouac de masse sont arrivés. Tant mieux ? Que reste t il du vagabondage nature quand tout est réseauté ? Quand tout est massifié ? Les chemins de traverse (ou noirs dirait certain) sont de plus en plus rares. Ce qui accroît encore notre envie de les découvrir…
    Bref, je crains d’être un peu à contre courant… et toi aussi.
    Mais le raisonnement que tu tiens à l’égard du bivouac pourrait se tenir pour plein d’autres domaines : le tourisme (hôtels, restaus, sites, …), les infos, la vie intime…
    L’usage des réseaux sociaux consiste à se tirer des balles dans le pied.
    Aussi, quand je pars en longue rando, c’est smartphone éteint (sauf une vacation de 5’ chaque matin et chaque soir avec mon épouse, pour raison affective et de sécurité). C’est dans cette anticipation que j’avais « suivi » des cours d’orientation à la carte, il y a quelques années (merci encore à toi !).
    Bonne continuation sur ton chemin.
    Michel