L’hiver n’est pas toujours la meilleure période pour randonner – car dans certaines régions, la météo n’est pas forcément très conciliante avec des sorties en plein air.
Pour certaines personnes, hiver ou pas hiver, cela ne change pas grand-chose. Pour d’autres, l’hiver annonce la fin de la saison et une pause de plusieurs mois. Pour d’autres encore, l’hiver est l’occasion de profiter de la neige (quand il y en a) et faire de belles randonnées en raquettes.
Peu importe à quelle catégorie vous appartenez, vous vous doutez sûrement que randonner l’hiver est un peu plus dangereux qu’en période estivale.
Bien évidemment, randonner en hiver ne va pas impliquer les mêmes choses selon les régions, les pays et les terrains. Dans certains endroits, les conditions sont par exemple bien plus hivernales en été que dans d’autres endroits en hiver. En montagne, certains itinéraires de randonnée d’été sont impraticables l’hiver à cause de la neige – ou sont pratiqués sous forme de courses d’alpinisme.
Cependant, avec une bonne préparation et en respectant quelques règles de sécurité, il est tout à fait possible de randonner l’hiver en sécurité et avec plaisir. 😉 En plus, ça permet de profiter de la nature d’une manière différente, avec des paysages et couleurs propres à cette saison et avec moins de monde sur les sentiers.
L’objectif de cet article n’est pas de faire de vous un alpiniste ou un aventurier polaire, mais plutôt de vous donner quelques conseils pour randonner l’hiver.
C’est quelque chose auquel il faut faire attention quand on planifie ses randonnées. On a moins de temps dans une journée, donc pensez-y, à moins que vous n’aimiez finir dans la nuit.
En été, il est facile de prévoir une bonne marge avant la nuit. Par exemple : pour une fin prévue à 16h, ça laisse 5-6h de marge. En hiver, avec une fin prévue à 16h, ça peut laisser seulement 1h de marge.
Encore une bonne raison de ne pas oublier sa lampe frontale.
Ce n’est pas un scoop, les températures sont plus froides en hiver. De plus, le soleil n’est pas si intense qu’en été, il n’est pas aussi haut dans le ciel et les températures peuvent chuter rapidement avec la tombée de la nuit.
Pensez donc à bien vous couvrir et à emporter suffisamment de vêtements avec vous – surtout si vous n’avez pas l’expérience de randonner dans le froid. Pensez toujours à prévoir une marge de sécurité.
En général, tant que vous marchez, vous aurez chaud, mais il faut aussi que vous puissiez rester au chaud si jamais vous êtes immobilisé – si vous vous blessez par exemple. N’oubliez d’ailleurs pas l’utilité de la couverture de survie dans ce cas.
Il y a déjà pas mal de ressources sur le blog au sujet de l’habillement :
N’oubliez pas que le système des 3 couches peut s’adapter ailleurs que sur le haut du corps. Pour le bas, ça peut par exemple être : collants en synthétique, pantalon polaire et pantalon imperméable et respirant. Par grand froid, il est d’ailleurs possible de multiplier les secondes couches, mais attention à ne pas être trop compressé dans vos vêtements, auquel cas vous risqueriez d’avoir froid.
Pensez aussi à bien couvrir vos extrémités. Des chaussures imperméables et respirantes et des chaussettes chaudes sont recommandées ainsi que des gants, un bonnet (très important) et éventuellement une écharpe, un buff ou un cache col.
C’est un conseil que je donne même pendant les autres saisons, mais quand il fait froid c’est encore plus important si l’on ne veut pas « attraper » froid ou risquer l’hypothermie (quand le corps est à température trop basse pour fonctionner correctement). Il y a 2 principales sources d’humidité dont il faut se protéger (si on met de côté les chutes dans les cours d’eau) :
Se protéger de sa transpiration
Pour cela, le mieux est d’utiliser les bons vêtements et dans le bon ordre (voir les ressources du conseil n°2). Il est tout aussi important de bien réguler sa température corporelle et de faire attention à ne pas trop transpirer – en adaptant ses couches de vêtements et en utilisant les aérations de ses vêtements.
Le but est d’avoir des vêtements secs à même la peau pour éviter la sensation de froid. Ça peut valoir le coup d’avoir une première couche de rechange (même pour les randonnées à la journée) et d’avoir une petite serviette en microfibre pour sécher votre transpiration si jamais vous transpirez beaucoup.
Se protéger des intempéries
Il faut penser à protéger :
Note : Voici un article complémentaire qui pourrait vous intéresser « 6 points clés pour garder les pieds secs lors d’une randonnée »
Plus les températures sont basses, plus le vent a un impact important sur la température ressentie (voici un article sur le facteur vent si vous souhaitez en savoir plus).
C’est pourquoi, il est encore plus important de se protéger du vent en hiver. Pensez donc à avoir des vêtements vous coupant au maximum du vent (une capuche coupe-vent est très importante) et évitez les courants d’air en fermant bien vos vêtements et en utilisant les cordons de serrage.
Pensez aussi à vous abriter du vent pendant les pauses ou aux emplacements de bivouac si vous randonnez plusieurs jours.
Un petit exemple (photo ci-dessus) de mon visage bouffi par le blizzard, le froid et la neige/grêle. Au passage, notez l’excellente visibilité. C’était sur le Tongariro Alpine Crossing en Nouvelle Zélande.
Mais qu’est-ce que ça change en hiver ? Quand il n’y a pas de neige, pas grand-chose, mais quand il y en a, il faut être particulièrement vigilant !
En effet, les cartes topographiques sont des représentations estivales du terrain – c’est-à-dire de ce que l’on peut voir à la surface pendant la période estivale.
Quand de la neige est présente, elle cache une partie du terrain, peut atténuer certains reliefs (cuvettes, petits vallons, etc.) et en créer d’autres (corniches par exemple).
Pour s’orienter, naviguer et préparer ses itinéraires, il faut donc prendre en compte que certains indices sont cachés et se méfier des petits reliefs. Dans ces conditions, l’utilisation de la boussole est généralement un peu plus fréquente qu’en période estivale. Avoir un GPS et savoir bien s’en servir peut également être un plus – surtout en montagne.
Faites attention, même sur des itinéraires que vous connaissez déjà, le paysage est très différent et peut être méconnaissable avec de la neige.
Ça ne concerne bien évidemment que ceux qui risquent de rencontrer de la neige ou de la glace lors de leurs sorties. Cela n’est pas réservé à l’hiver, la neige et les névés sont courants en montagne au printemps et à l’automne.
Certaines sections praticables en été peuvent être dangereuses avec de la neige ou de la glace si on n’a pas le matériel, les connaissances et l’expérience nécessaires. Il ne suffit pas de grand-chose pour rendre un passage dangereux.
On pense naturellement aux avalanches, mais il existe beaucoup de pièges, comme les cours d’eau ou trous recouverts de neige, les corniches, etc. La neige et la glace sont des domaines complexes et difficiles à décrypter, donc méfiez-vous.
Voici par exemple une corniche dans les Vosges (photo de gauche) et un lac gelé en partie recouvert de neige en Nouvelle Zélande (photo de droite).
Que vous soyez à pied ou en raquettes, préparez vos itinéraires en connaissance de cause, formez-vous et n’hésitez pas à faire demi-tour.
J’en profite pour rappeler que le matériel ne fait pas tout. La randonnée dans la neige nécessite dans beaucoup de cas un équipement de sécurité (DVA, pelle et sonde), mais il faut apprendre à s’en servir et ce n’est pas parce que vous avez ce matériel que rien ne peut vous arriver. Il existe également des sortes de crampons et semelles antidérapantes adaptables sur des chaussures de randonnée, mais il est important d’apprendre à se déplacer avec, de savoir ce que l’on peut faire avec et de connaître leurs limitations. Entre parenthèses, quand de la neige et de la glace sont présentes, les bâtons peuvent être d’une grande utilité.
Pensez aussi que marcher dans la neige (avec ou sans raquettes) est plus fatigant et plus lent que sur un sentier. Adaptez donc vos estimations de temps de marche.
Une randonnée en Australie, vers Mount Feathertop (photo ci-dessus) m’avait par exemple probablement pris environ 25% de temps en plus à cause de la neige.
J’ai déjà écrit un article sur l’hydratation, mais je pense qu’il est important de le repréciser. En effet, la sensation de soif est moins importante quand il fait froid et on peut se déshydrater facilement sans s’en rendre compte. Il faut également savoir que la déshydratation favorise l’hypothermie.
Pensez donc à vous hydrater même si vous n’en avez pas forcément très envie. Si l’eau glacée ne vous tente pas (ce que je comprends), vous pouvez opter pour une boisson chaude dans une bouteille isotherme. Je ne le recommanderais pas forcément pour des randonnées de plusieurs jours à cause du poids de la bouteille isotherme.
Dans le froid, on dépense plus d’énergie et notre corps a besoin de plus d’apports. C’est quelque chose à prendre en compte surtout pour les randonnées de plusieurs jours. Il faudra prévoir plus de nourriture que pour une randonnée estivale.
Pour une randonnée à la journée, c’est moins important – même s’il ne faut pas oublier de s’alimenter au cours de sa randonnée. Au pire, vous vous rattraperez le soir en rentrant chez vous. 😉
J’ai mentionné l’importance de bien s’hydrater, mais encore faut-il faire attention que son eau ne gèle pas. En été, beaucoup de personnes ont une gourde ou une bouteille d’eau sur le côté de leur sac, ou utilise une poche à eau avec pipette. En faisant cela par températures froides, l’eau risque de geler.
Il vaut donc mieux glisser sa gourde, sa bouteille ou sa poche à eau au milieu de son sac pour l’isoler. Il existe même des protections isothermes pour éviter que l’eau ne gèle dans la pipette. Sinon, il est conseillé de souffler dans la pipette après chaque utilisation pour que l’eau retourne dans la poche et ait moins de chances de geler.
Pour les randonnées de plusieurs jours, faites attention là où vous stockez votre eau, pour éviter de devoir tout refaire fondre le matin (ce qui nécessite aussi plus de combustible).
Je vous laisse le plaisir de découvrir par vous-même les chaussures gelées, les lacets rigides, les vêtements gelés, la nourriture gelée, les boutons de montre gelés et autres… 😉
Un bivouac en hiver ne s’improvise pas ! Bien évidemment, ce que cela implique dépend encore une fois fortement des endroits.
D’ailleurs, je ne vous conseille pas de vous lancer dans un bivouac dans la neige ou dans des conditions froides si vous n’avez jamais fait de bivouac en saison estivale.
Qu’il y ait de la neige ou pas, il vous faudra un sac de couchage plus isolant qu’en période estivale ou vous habiller plus chaudement à l’intérieur. Je vous assure que se réveiller toutes les 15 minutes à cause du froid n’est pas très reposant. 😉
Sachez qu’il existe des doublures qui se glissent dans le sac de couchage pour mieux isoler. Vous pouvez également envisager d’utiliser deux sacs de couchage l’un par-dessus l’autre (ce n’est pas vraiment optimal au niveau poids, mais cela permet de faire des économies).
Il est également très important d’avoir un matelas qui isole bien (« valeur-R » ou « R-value » élevée) pour ne pas sentir le froid du sol ou d’en empiler plusieurs. Le choix de l’emplacement est aussi important et il est possible de l’isoler un peu avec des matériaux naturels : branchages sur la neige par exemple (photo ci-dessous, en Australie).
Pour les bivouacs dans la neige, renseignez-vous un peu au préalable si vous voulez éviter les mauvaises surprises : comment préparer l’emplacement, comment utiliser des corps morts pour tendre son abri, comment éviter que sa tente ne s’écroule sous le poids de la neige, etc.
Je ne rentre pas trop dans les détails ici, car j’aimerais écrire un article entier sur le sujet. 😉
Ci dessus, une petite photo de mon premier bivouac dans la neige, dans les Vosges. Pour une première fois, on avait eu trop chaud pendant la nuit, tellement on avait prévu. On a aussi découvert le problème de la neige qui fond sous son corps avant de regeler pendant la nuit.
Si vous avez l’habitude du confort des refuges d’été gardés, ne vous attendez pas à la même chose en hiver ! Encore une fois, ça dépend des endroits et des refuges, mais beaucoup de refuges d’hiver sont sommaires avec un endroit pour manger et un endroit pour dormir (parfois on dort d’ailleurs sur la table ;-)).
Si vous souhaitez passer une nuit en refuges d’hiver (souvent attenants aux refuges d’été fermés), faites comme si vous étiez en bivouac (avec le matelas et l’abri en moins). Il risque d’y faire froid et vous aurez besoin d’un bon sac de couchage.
Voici par exemple un petit refuge de Nouvelle-Zélande (4 lits) que j’ai partagé avec un couple de chasseurs d’opossums. Arrivé de nuit, j’ai été légèrement surpris quand la première chose que j’ai aperçu étaient des opossums dépecés qui étaient accrochés.
Tout est dans le titre. 😉 Certains combustibles brûlent mal, voire pas par températures froides. C’est notamment le cas du gaz et de l’alcool (c’est encore pire pour l’alcool) pour des températures négatives – même si cela dépend plus ou moins des réchauds.
Il est donc conseillé d’isoler le combustible du froid, une bonne technique consiste à mettre la cartouche ou la bouteille de combustible dans son sac de couchage pour dormir (en étant sûr qu’il n’y ait pas de fuite). Il est d’ailleurs aussi conseillé d’isoler le réchaud à alcool ou la cartouche de gaz du froid du sol pendant l’utilisation.
Pour des températures très froides ou plus de confort, il est sinon possible d’utiliser des réchauds à essence ou des réchauds multi-combustibles qui fonctionnent très bien par temps froid – même s’ils ont d’autres inconvénients.
J’espère que ces conseils vous seront utiles pour vos randonnées en hiver. Ils ne doivent cependant pas remplacer les règles de sécurité classiques, mais s’ajouter à celles-ci (prévenir un proche et lui donner son itinéraire avant de partir, s’informer des conditions météorologiques, etc.).
Vous avez pu entrevoir quelques anecdotes de mes randonnées en hiver. Rassurez-vous, ça ne ressemble pas toujours à ça ! Beaucoup de randonnées hivernales sont plus « tranquilles » et ressemblent à des randonnées estivales. 😉
En attendant de nouvelles publications, je vous souhaite de belles randonnées hivernales ou une bonne préparation de vos randonnées hivernales.
Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager avec vos amis ou vos proches – pour leur plaisir et leur sécurité. 😉
De très bons conseils.
Super. Merci bien
toujours aussi sympa tes articles
même si la plus part des conseils je les connais par coeur, j’adore ces piqures de rappel !
merci encore
Bravo François!
L’expérience parle!
anecdote complémentaire:
Lors d’un bivouac de printemps, dans un trou de neige( igloo sommaire), nous chauffions l’eau du thé sur un rechaud à propane .
Le propane est un peu moins sensible au froid que le butane.
La chaleur du réchaud faisait fondre la neige en surplomb , des gouttes d’eau ruisselaient et tombaient à nos pieds sur un duvet.
Le froid au niveau du sol faisait geler l’eau en pellicule de glace sur le dessus du duvet.
Mais le thé brulant remonte le moral!
Merci pour cette anecdote Jean-Pierre. 😉
Bonjour François,
Un vrai professeur et pédagogue en plus! Que ne t’ai-je connu plus tôt ! tes conseils m’auraient certainement mieux servis…Pas de regret, j’espère toujours profiter de tes conseils.
Encore merci.
Jacqueline
En effet, il vaut mieux garder ces conseils en tête que de finir tout bleu!!
En revanche, je trouve que randonner l’hiver décuple la sensation d’immensité, de force de la nature et des éléments, ce à quoi aime souvent se frotter le randonneur, enfin moi j’aime bien en tout cas!!
Un article qui arrive à point nommé… je pars de ce pas dans les alpes pour un week – end randonnée raquettes!
Merci François
j ai bien aimé , je vais faires qq copies pour mes randonneurs , j aime bien tous tes conseils sachant que l experience des autres et toujours utile ,nous faisons tous les ans 2 we raquettes dans le Mercantour et le Queyras tes articles seront utiles
a bientôt amicalement ….Loulou
c est toujours avec bonheur que je te lis ce week end raquettes aux saisies genial
Salut,
Pendant l’effort, il vos mieux retirer des couches vêtements et les mettre après effort, quand c’est possible retirer le linge de corps dans le quel on a transpiré, et tous particulièrement les chaussettes.
Bonjour François,
ton article est très bien et complet, comme d’habitude. C’est l’expérience qui parle, pas la théorie.
Tu as bien fait de parler du temps qui se calcule différemment en hiver, tant pour la lumière du jour que pour les distances à parcourir.
Et si « En montagne, certains itinéraires de randonnée d’été sont impraticables l’hiver », l’inverse est vrai également, certains coins ne se découvrent que l’hiver, parce que coupés par des marais, marécages, pierriers, ruisseaux et il faut en profiter.
Bonnes sorties à tous!
Pour Jean-Pierre: creuser une rigole au bas des « murs » de l’igloo empêche le ruissellement sur le matos.
Bonjour Teacher,
Merci pour cette précision. Je ne suis pas tellement habitué à l’inverse mais dans certains coins du monde c’est effectivement le cas. 😉
A bientôt,
François
Salut François,
Très bon article concernant la rando en hiver. Complet et avisé.
Je suis du QUÉBEC et nous somme présentement dans la neige et le froid depuis 11/2 mois.
Tout ce que tu as dit est exact. De plus, on fait souvent ici des Quinzees dans la neige pour dormir.
On n’entend pas les bruits de la forêt et des animaux. C’est un peu plus chaud.
Je te lis souvent et j’adore. L’été passé, j’étais dans les Alpes et les Hautes Pyrennées pour 38 jours.
C’est tout un paysage et du nouveau à tous les jours. J’ai reçu de l’aide partout ou j’étais. Beaucoup de monde dans les refuges. J’étais pas habitué à ça, pas plus que les orages à répétitions dans les montagnes. Toute une expérience.
Au plaisir
Bonjour Daniel,
J’imagine que ça a du te changer du Québec ! L’important est que ça t’ait plu. 😉
A bientôt,
François
Merci pour cet article que j’ai lu avec plaisir. L’orientation est effectivement parfois difficile lorsqu’on ne reconnait plus les paysages, que les balisages ont disparu sous la neige…. et savoir lire une carte et utiliser une boussole est alors indispensable ! J’ajouterais que l’hiver peut arriver plus vite que prévu : il m’est arrivée de me réveiller avec 10 cm de neige sur la tente (et dans les chaussures !) alors que je bivouaquais dans les Pyrénées : c’était un 30 aout !
Merci Babeth de le rappeler : ce n’est pas parce que ce n’est pas l’hiver que l’on ne va pas rencontrer des conditions hivernales ( surtout en montagne).
A bientôt,
François
extra l’article et féliictations
Alain Metzler
responsable du groupe « R » randonneurs, retraités, rêveurs …
Super article comme toujours. Avec en plus de belles photos des Vosges, le paradis pour les fans de raquettes.
Salut François,
je suis tombée complètement par hasard sur ce blog très bien fait a la recherche de conseils pour laver mon duvet… quelle surprise d en découvrir l auteur!
Bravo pour ton super site en tout cas, j espere que tu vas bien et serai contente d avoir des nouvelles. A bientot peut etre! raphaelle de descartes
Salut Raph,
C’est marrant de te trouver là. Je t’envoie un email. 😉
A bientôt,
François
Bonjour François,
Super article, comme tous les autres d’ailleurs ! Même si j’ai un peu d’expérience et déjà quelques notions, cela fait du bien de lire tes fiches si claires, si synthétiques, si complètes et qui me permettent de progresser encore. Vraiment, je suis fan …
Justement, je pars dans les Vosges début février… en raquettes, si la neige est au RDV.
Bien cordialement et merci encore de nous faire profiter de tes conseils avisés!
@nnette
PS : les articles restent-ils en ligne ? Sinon, y-a-t-il un moyen simple de les télécharger ?
Bonjour Annette,
Oui les articles restent en ligne, donc aucun problème. 😉
A bientôt,
François
Bonjour,
Comme d’habitude un article bien didactique. Peut-être pourrait-on ajouter deux petits points.
Le premier sur le risque d’avalanche. Alors qu’en ski alpinisme on est bien conscient du problème, les randonneurs en raquettes semblent l’ignorer totalement. Certes souvent le randonneur se trouve sur des pentes inférieurs à 30º, mais il traverse régulièrement des couloirs d’avalanches sans le savoir, et souvent bien trop tard dans la journée. Il me parait donc essentiel de sensibiliser les gens à toujours se munir du trio DVA-pelle-sonde (et savoir s’en servir) et prendre connaissance du BRA, soit pour ses propres secours, soit pour pouvoir intervenir s’il est témoin d’un accident. Cette année particulièrement avec les accumulations que nous avons sous régimes venteux.
Le second point, peut-être un peu plus spécifique, concerne l’état de la neige. Lorsqu’on prévoit un itinéraire pédestre en zone enneigée et pentue, il faut tenir compte de l’orientation des pentes et retenir que si une pente est en plein soleil pendant quelques heures et est parfaitement transformée, elle pourrait très bien être complètement glacées après quelques heures à l’ombre. Ceci est particulièrement vrai ici dans les Alpes du Sud où le soleil est chaud et où chaque année des randonneurs sont bloqués car les pentes E à SE ont tendance à verglacer en fin de journée.
Merci pour test posts!
Damien
Bonjoru Damien,
Content de te retrouver ici. 😉 Merci pour tes précisions neige/glace.
Je suis tout à fait d’accord avec tes 2 points et notamment avec le fait qu’il y a un grand manque de sensibilisation chez les pratiquants de raquettes. C’est comme si les avalanches ne concernaient que les skieurs ! Je devrais d’ailleurs écrire un article sur le sujet.
A bientôt,
François
Pas très sympa pour les pratiquants de raquette … Je pense qu’il y a des inconscient partout et même chez les skieurs.
Julien,
Il n’y avait de jugement de valeur (je fais aussi de la raquette), simplement l’envie de faire passer l’idée que ce risque est souvent peu perçu à pieds ou en raquettes alors qu’il existe pour tous, comme l’accident de ce dimanche au col perdu nous l’a encore rappelé tragiquement.
Cordialement,
Damien
Bonjour Julien,
Je suis aussi pratiquant de raquettes. Peut-être que mon commentaire était maladroit, il y a beaucoup de skieurs inconscients et il y a des pratiquants de raquettes qui sont vraiment au point sur la sécurité.
Seulement, dans le milieu de la randonnée, j’ai vraiment l’impression que les gens parlent beaucoup moins de ces risques. Je pense que la raison est que beaucoup de pratiquants viennent de la randonnée estivale et non pas de la montagne.
A bientôt,
François
Bonjour a vous deux,
J’aime bien quand vous relativisé… 🙂 En montagne on doit avant tout ce renseigner sur les conditions sur lesquels on va être confronté. Même si on est pas montagnard, on peut toujours appeler un bureau des guides ou demander aux locaux, ça ne coûte rien. Ça relève du bon sens …
Le comité régional de Bourgogne Franche Conté de FFRP organise chaque année début Mars un bivouac dans la neige pour ses licenciés.Cela permet une approche accompagnée pour les novices. Pour ma part,
j’ai participé à un de ces stages , et par une belle nuit de pleine lune , nous avons eu moins 18°. C’est une belle expérience pour une frileuse! Marie-Claude
Ca donne envie de mettre ses raquettes ! Merci.
Bonjour,
Merci pour tous ces articles, j’en ai lu au moins une bonne dizaine depuis la semaine dernière 🙂 Très instructifs !
Je cherche à faire un trek en autonomie mi novembre et aimerait camper dans la neige mais avoir la possibilité de marcher sans raquettes… donc peut-être pas trop en altitude et pas trop de neige ?
Avez-vous un itinéraire à conseiller ? Je m’intéressais au Vercors…
http://www.visorando.com/randonnee-traversee-du-plateau-du-vercors/
Je cherche un paysage montagneux sur 3/4j en totale autonomie, 4/6h de marche par jour…
Merci 🙂
Très bien, mais vous ne parlez pas du matériel de sécurité complètement obligatoire en raquette à neige en montagne, DVA pelle et sonde qui ne sont pas seulement réservés au ski de randonnée, mais également à la pratique de la raquette en montagne…
Très bon point, ça me paraît tellement évident que j’ai oublié de le mentionner. Du coup, j’ai rajouté une petite phrase dessus. 😉
A bientôt,
François
Oui enfin la petite phrase ne suffit pas !
Obligatoire… hum.
Je doute de l’utilité quand on randonne en solo, loin des circuits fréquentés.
^^
Une question aux habités de sorties en hiver.
Lorsque vous faites des efforts forcément vous respirez fort et beaucoup d’air glacé va rapidement dans vos poumons, comment faites vous pour ne pas vous geler la gorge et avoir mal à force de respirer fort de l’air très froid?
Bonne question! Je ne me l’était jamais posée comme ça. En hiver comme toutes les autres sorties, j’inspire avec le nez et expire avec la bouche. Jamais eu de problème, testé et approuvé jusqu’à -27.
Quand il fait froid le buff couvre cou, bouche et nez. De temps en temps il gèle un peu 🙂
Je fais comme Damien, j’inspire par le nez plutôt que par la bouche ça permet de réchauffer un peu l’air avant qu’il n’arrive dans les poumons.
Cela dit, quand il fait bien froid, respirer à travers un buff ou une écharpe est pas mal – même si ça humidifie le vêtement qui gèle par la suite.
Moi je respire par la bouche avec la respiration ventrale et jamais aucun soucis !
Bon article mais je connaissais déjà tout car je pratique la randonnée en hiver !
Une question : qu’entendez vous par « il est possible de multiplier les secondes couches »?
Franchement je suis sceptique car j’utilise les trois couches toutes l’année et ça suffit ! Certains qui m’accompagnent parfois avec 4 ou 5 couches ont trop chaud ou trop froid car couches trop larges…
Enfin, il serait prêt quand votre article sur le bivouac en hiver ?
On peut mettre plusieurs secondes couches les unes par dessus les autres, pourvues qu’elles ne soient pas trop compressées. Par exemple : une polaire par dessus une micropolaire.
Salut François et merci pour l’article, une question subsiste: comment faire lorsque du givre se forme à l’intérieur de la tente (même avec la porte ouverte)?
Pas grand chose à faire pour éviter sa formation quand il fait froid et humide. Cela dit, ce n’est pas vraiment un souci, le tout est d’éviter qu’il ne mouille des vêtements ou sac de couchage.
Hello François,
Merci pour ce blog, sacrément efficace et utile… Chaque fois que je tente une nouvelle expérience, je viens ici car tu l’as systématiquement tentée avant moi 😉
Je voulais aller randonnée en Vercors ce week-end, et le temps est peu clément : un peu de neige annoncée vendredi, des températures basses (10-12°C) en journée et négatives (-3°C) la nuit.
J’ai toujours randonné et bivouaqué dans des conditions bien plus clémentes…
Je ressens une certaine appréhension à sauter le pas et aller planter la tente dans la boue, dormir dans le froid malgré mon duvet « confort -9°C »…
Te souviens-tu de ta première expérience dans ces conditions ? As-tu eu du mal à te jeter à l’eau ?
A plus !
Pierre
Bonjour Pierre,
Il y avait forcément un peu d’appréhension, mais j’étais plutôt bien équipé et avais confiance dans le matériel (car l’avais testé précédemment).
Je te conseille de te placer du côté de la sécurité, même si ça doit peser un peu plus lourd, le temps que tu arrives à mieux évaluer ce que donne une nuit dans ces conditions.
A bientôt,
François
bonjour François, je randonne (en été..) depuis 2 ans maintenant que je suis retraitée….ces explications hivernales sont bien détaillées mais cela me fait un peu peur….donc, je ne vais pas m’aventurer sur plusieurs jours en (moyenne) montagne ; des randos à la journée pour commencer et peut-être dans les Vosges ou le Jura que j’aimerais bien découvrir.
Par contre, ici en 77 quand il fait froid, les « couches » sont différentes mais je prends acte.
La partie vestimentaire, la partie vaisselle et alimentaire sont également importantes pour moi ; j’emmène toujours trop de choses et mes co-randonneurs me taquinent….j’essaie de faire bien mais il me manque de la pratique pour « monter » mon sac à dos,
en attendant, continuez comme çà, je suis…de loin mais je suis !
Anna
merci infiniment on est sur le point de partir à Toubkal au maroc où il a neigé ces derniers jours. Vos conseils m’ont été d’une grande utilité.
merci
Bonjour François .
Cet article tombe bien je pars ce matin faire le tour d un lac qui je pense seras en neigé ou plus mais glacé sur.Cet avec grande attention que je prend note de tout ces conseils pratique on en sait jamais assez et les sortie sont toute différente même si on connait l endroit.
Merci infiniment (:-)
Michel
je cherche a faire une randonnée moyenne montagne sur 8 jours en autonomie totale avec pulka merci de vos reponses sur lesdifférents lieux ….en decembre 2018
Bonjour Gilles,
Avez-vous trouvé votre itinéraire pour le décembre 2018 ?
bonsoir
tes conseils sont toujours tres adaptes et sources d analyses
merci
jacotte
Bonsoir,
Avoir TOUJOURs une paire de gants de rechange! Un bonnet de rechange ou quelque chose d’équivalent. Une paire de lunette de vue de rechange si nécessaire et idem pour les lunettes de soleil!
Savoir transformer une couverture de survie en tarp!
Cordialement
Merci François pour tout ces bons conseils que l’on a parfois tendance à oublier.
Bonsoir, 3 remarques:
1/ Gants: prévoir une paire de gants de rechange quant la première paire devient mouillée. Une une solution, prévoir une paire de sur-gants, c’est léger, imperméable.
2/ Prévoir une paire de lunette de rechange. On peut perdre des lunettes après une chute dans le neige.
3/ Ski de fond et neige glacée: avoir dans son sac 2 morceaux de cordelette de 5mm et de 3m. On « saucissonne les skis avec la cordelette, cela joue un rôle de « frein ». L’utilisation de crampon empêche de glisser mais le pied peut traverser la couche de glace et s’enfoncer sur 50 cm. Avec la cordelette on conserve la portance des skis.
Cordialement