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Les cotations en randonnée pédestre : panorama des différents systèmes

Posté par : François Jourjon 29 juillet 2020 43 commentaires
Facile ou difficile ? Comprendre les cotations en randonnée

La randonnée pédestre a l’avantage d’être un sport particulièrement accessible. En effet, que l’on soit débutant ou que l’on ait une certaine expérience en la matière, il existe des itinéraires adaptés à tous les niveaux.

Pour autant, savoir si telle ou telle randonnée est plutôt considérée comme facile ou difficile n’est pas toujours évident. Et c’est pourtant indispensable pour : savoir si on va pouvoir la finir en toute sécurité, estimer combien de temps on mettra pour la parcourir, savoir si ce sera une promenade digestive ou si on va finir sur les rotules, etc.

D’ailleurs, c’est quoi une randonnée difficile ? Sur quels critères se base-t-on pour déterminer le niveau de complexité d’un itinéraire ? C’est ce que nous allons voir dans cet article. Aujourd’hui, je vous propose un petit tour d’horizon des systèmes de cotation en randonnée pédestre. Méthode de cotation harmonisée de la FFRandonnée, systèmes « maison » de certains guides ou encore cotations utilisées à l’étranger : passons en revue les façons d’estimer la difficulté des randos.

Le système de cotation de la FFRandonnée

Une méthode de cotation basée sur l’effort, la technicité et le risque

Généralités

Chaque année, des milliers de marcheurs, experts ou amateurs, empruntent les sentiers de randonnée. Si les plus expérimentés arrivent généralement assez facilement à savoir quels sont les itinéraires adaptés à leur niveau, c’est un exercice plus compliqué pour les débutants.

Pour éviter aux randonneurs de s’engager sur des sentiers trop ardus pour eux, la FFRandonnée et le Ministère des Sports ont donc travaillé à la mise en place d’un système de cotation harmonisé des randonnées et des GR. Celui-ce se veut à la fois précis et simple à comprendre. Il se base sur trois critères : le degré d’effort, la technicité de la randonnée et le risque en cas de chute. Chacun des critères est divisé en 5 niveaux, du plus facile au plus difficile.

En théorie, pour chaque randonnée, vous pouvez retrouver ces cotations sous forme de petits pictogrammes dans les guides édités par la FFRandonnée.

À noter : ce système d’évaluation des randonnées à été créé en 2015 et mis en place de manière progressive. Aussi, si vos Topoguides® sont trop anciens, vous ne trouverez pas ces pictogrammes.

1. L’effort

Le premier critère pris en compte est l’effort. Autrement dit, la difficulté de la randonnée sur le plan physique. Pour connaître l’indice d’effort de vos randonnées, c’est très simple ! L’agence IBP en partenarait avec la FFRandonnée a créé un outil qui le calcule pour vous à partir de vos traces GPS. 😉

Pour y accéder, il suffit de vous rendre sur la page d’analyse de l’indice d’effort et de charger votre trace dans le champ dédié. La plupart des formats sont acceptés (.PLT .TRK .GPX .TCX .CRS .FIT .KML .KMZ). Théoriquement, vous n’aurez donc pas besoin de convertir votre trace.

Petit aparté : si vous n’êtes pas très à l’aise avec les outils de création de traces GPS, je vous invite à visionner la vidéo que j’ai mise en ligne sur l’utilisation de VisuGPX.

L’outil analyse le fichier et calcule automatiquement le degré de difficulté physique de l’itinéraire en se basant sur sa longueur et le dénivelé positif. Le résultat apparaît sous la forme d’un score qui vous donne le niveau d’effort :

  • 0 à 25 = niveau 1 (facile). La randonnée ne comporte aucune difficulté physique particulière.
  • 25 à 50 = niveau 2 (assez facile). Les difficultés physiques sont présentes mais très limitées.
  • 50 à 75 = niveau 3 (peu difficile). L’engagement physique reste raisonnable, l’effort demandé est modéré.
  • 75 à 100 = niveau 4 (assez difficile). L’effort requis est soutenu et la difficulté physique est plutôt importante.
  • 100 et plus = niveau 5 (difficile). L’effort à fournir est très important. Ces randonnées demandent une réelle préparation physique.

Pour faciliter la lecture des scores, le système de cotation se base également sur un code couleur similaire à celui des pistes de ski.

2. La technicité

L’estimation de la technicité se fait par rapport au terrain et aux obstacles qu’il comporte. Ici, pas d’outil en ligne pour évaluer ce critère. Il s’estime directement sur le terrain en fonction des difficultés présentes sur l’itinéraire.

Voici à quoi correspondent les niveaux de technicité utilisés par la FFRandonnée :

  • Niveau 1 : l’itinéraire ne comporte aucun obstacle, le terrain est plat et régulier, la pose du pied est facile.
  • Niveau 2 : l’itinéraire ou l’une de ses portions comporte des obstacles bas (moins de 10 cm), il est assez facile de poser le pied sur des surfaces confortables.
  • Niveau 3 : vous pouvez trouver des obstacles sur le sentier dont la hauteur n’excède pas celle du genou, la pose du pied peut se faire sur des surfaces irrégulières mais il existe des zones comportant une bonne adhérence.
  • Niveau 4 : un ou plusieurs obstacles à hauteur de hanche sont présents, le terrain est irrégulier et l’utilisation de bâtons de randonnée est recommandée.
  • Niveau 5 : l’itinéraire comporte des obstacles relativement hauts et difficiles à franchir, l’utilisation des mains est nécessaire, le terrain est très irrégulier et les bâtons peuvent devenir une gêne à la randonnée.

Il s’agit du niveau de technicité le plus élevé rencontré, pas d’une moyenne. Il suffit donc d’un seul obstacle techniquement difficile pour que le niveau soit élevé.

3. Le risque

Dernier paramètre (et non des moindres) pris en compte dans ce système de cotation de randonnée : le risque en cas de chute. Ici, c’est donc la topographie du terrain qui est analysée. En effet, on comprend bien qu’une chute sur un sentier en forêt ou à flanc de falaise n’aura pas les mêmes conséquences !

Encore une fois, le classement se fait en 5 catégories, de la moins risquée à la plus dangereuse :

  • Niveau 1 : le risque de blessure en cas de chute ou glissade est très faible, voire inexistant (on parle bien du risque supplémentaire lié à la configuration du terrain).
  • Niveau 2 : des blessures « légères » comme des entorses sont possibles en cas de chute.
  • Niveau 3 : certains passages comportent un risque avéré de blessures sérieuses (comme des fractures).
  • Niveau 4 : l’itinéraire comporte une ou plusieurs portions avec des passages dangereux. Le risque de blessures graves ou mortelles est réel.
  • Niveau 5 : randonnée considérée comme très dangereuse. Une chute peut engendrer des blessures fatales.

Malheureusement, il n’y a pas d’outil en ligne pour analyser ce critère de difficulté. Donc, si l’édition de votre guide ne mentionne pas le niveau de dangerosité de la randonnée, il faudra l’estimer à partir de vos observations.

Astuce de randonneur malin 😉 : pour éviter d’être pris au dépourvu lorsque vous partez en randonnée, vous pouvez estimer la technicité et la topographie de votre itinéraire grâce à des prises de vues aériennes (en plus des informations données par les cartes). Certes, cette méthode n’est pas toujours des plus précises, mais elle peut s’avérer très utile dans la préparation de vos randonnées.

Pictogrammes cotation FFRandonnée
Les différents pictogrammes de cotation des randonnées (source FFRandonnée)

Les limites du système de cotation de la FFRandonnée

Bien que ce système de cotation des randonnées soit relativement complet, il n’est pas infaillible pour autant.

Le fait que le degré de technicité et le risque soient principalement évalués à partir d’observations de terrain constitue déjà une limite – pour les itinéraires auxquels aucune cotation n’a encore été attribuée. En effet, si vous choisissez un itinéraire, il est préférable de connaître ces paramètres en amont, et non une fois que vous êtes engagé sur le sentier. C’est pourquoi il est plus que primordial de bien préparer vos randonnées en récoltant autant d’informations que possible sur les chemins que vous allez emprunter. Essayez aussi de déterminer « des itinéraires bis » au cas où certains passages s’avèrent trop techniques ou dangereux pour vous.

Gardez aussi à l’esprit que ces niveaux de difficultés sont déterminés pour des conditions météorologiques favorables. En cas de pluie, de neige, de brouillard ou de vents violents, un sentier considéré comme facile peut vite devenir beaucoup plus difficile ou dangereux.

De plus, le niveau de technicité ne prend en compte que le niveau du passage le plus difficile techniquement. Et il y a une grosse différence – tant d’un point de vue physique que mental – entre :

  • une randonnée de niveau technique 5 avec des passages de niveau 1 et 2 majoritairement et un seul passage de niveau 5 ; et
  • une randonnée de niveau technique 5 avec une multitude de passages de niveau 5 entrecoupés de passages un peu plus faciles.

Enfin, ces cotations des randonnées pédestres ne prennent pas en considérations d’autres variables comme votre niveau de préparation (même si IBP Index met a disposition un tableau – voir ci-dessous – pour se faire une idée), votre équipement, le poids de votre sac à dos, etc. Une randonnée qui sera facile pour un randonneur expérimenté avec un sac léger sera beaucoup plus dure pour un marcheur occasionnel qui porte un sac trop lourd !

Tableau comparatif des difficultés en fonction de la préparation physique (source IBP Index)

👉 Pour davantage d’informations sur ce système de cotation de randonnée, vous pouvez télécharger le guide de la FFRandonnée ici.

Les cotations de randonnée pédestre non harmonisées

Vous pensiez que les cotations harmonisées de la FFRandonnée étaient utilisées par tous ? Et bien non… sinon ça serait trop facile, n’est-ce pas ? 😜 Il existe de nombreux autres systèmes de cotation !

Bien qu’ils soient tous différents, ils fonctionnent généralement de la même manière (à quelques exceptions près). Ils sont principalement basés sur le temps de marche et le dénivelé de la randonnée. Ces niveaux de difficulté « maison » sont utilisés par :

  • les voyagistes ;
  • les applications de randonnée ;
  • les guides non édités par la FFRandonnée (comme ceux que l’on peut trouver dans les Offices de Tourisme par exemple) ;
  • etc.

Les niveaux de difficultés peuvent être indiqués en toutes lettres (facile, intermédiaire, difficile, etc.), ou sous forme de chiffres ou de symboles. Il peut s’agir de chaussures, de petites montagnes… tout dépend du niveau de créativité des auteurs.

Si les cotations sont matérialisées par des symboles, consultez la légende pour savoir à quoi cela correspond. Une randonnée cotée « 3/5 » ou « 4 chaussures » ne veut pas dire grand chose si on ne vous donne pas les explications qui vont avec !

Exemples de cotations non harmonisées pour la randonnée
Exemples de cotations de randonnées sur le site du voyagiste Terdav, sur l’application Alltrails et sur Allibert trekking

Bien qu’elles soient de formes très hétéroclites, ces méthodes de cotation ont au moins l’avantage d’exister et d’aider à estimer le niveau de difficulté d’une randonnée. En outre, elles sont « universelles », dans le sens où elles sont valides quelle que soit la zone géographique. Aussi, vous n’aurez pas besoin d’apprendre les systèmes de cotation des autres pays si vous randonnez à l’étranger.

Quand vous utilisez un système de cotation qui est nouveau pour vous, je vous conseille de commencer par un niveau inférieur à ce que vous pensez être votre niveau maximal – si vous n’êtes pas encore capable de vous faire votre propre idée et d’avoir un regard critique sur celle-ci. Ça vous permettra d’avoir un ressenti sans faire les frais d’une mauvaise surprise.

Évaluer la difficulté d’une randonnée : exemples de systèmes de cotation à l’étranger

Comme évoqué plus haut, les méthodes de cotation peuvent aussi varier d’un pays à l’autre.

Voici un petit aperçu de la classification des niveaux de difficulté des randos pour la Suisse, l’Italie et ailleurs.

Suisse

L’un des systèmes de cotation les plus répandus est celui du Club Alpin Suisse (CAS). Les sentiers de randonnée sont divisés en 6 catégories allant de la randonnée simple à la randonnée alpine difficile.

Lorsque les sentiers ont été balisés par la FSTP (Fédération Suisse de Tourisme Pédestre) il est possible d’avoir une idée de la difficulté de la randonnée grâce à la couleur du balisage. Voici les différents niveaux de difficulté et les balisages associés :

  • T1 – Randonnée : balisage jaune ;
  • T2 – Randonnée en montagne : balisage blanc-rouge-blanc ;
  • T3 – Randonnée en montagne exigeante : balisage blanc-rouge-blanc ;
  • T4 – Randonnée alpine : balisage blanc-bleu-blanc ;
  • T5 – Randonnée alpine exigeante : balisage blanc-bleu-blanc ;
  • T6 – Randonnée alpine difficile : pas de balisage spécifique.

Vous pouvez retrouver plus de détails sur les cotations suisses sur le site web du CAS.

Italie

De l’autre côté des Alpes, l’échelle de difficulté des randonnées comporte 3+1 paliers. Voici les informations que l’on peut trouver sur le site internet du Club Alpino Italiano à ce sujet :

  • T (Touristico) : sentier touristique sans difficulté particulière qui peut se faire sans équipement.
  • E (Escursionistico) : sentier de randonnée plutôt simple. Les chemins sont visibles et balisés, il peut y avoir du dénivelé. La randonnée nécessite des chaussures adaptées et un petit peu de préparation.
  • EE (Escursionistico Esperti) : sentier de randonnée difficile. L’itinéraire comporte plusieurs obstacles et requiert une certaine expérience de la marche en environnement alpin.
  • EEA (Escursionistico Esperti con Attrezzatura) : idem que la description ci-dessus, mais un équipement spécifique pour s’assurer en cas de chute est nécessaire (type via ferrata).

Et ailleurs ?…

D’autres pays utilisent des cotations généralistes plutôt orientées montagne. Elles s’appliquent aussi bien à l’alpinisme qu’à la randonnée ou encore à l’escalade. C’est notamment le cas du Yosemite Decimal System que l’on retrouve parfois en Amérique du Nord (États-Unis et Canada).

À noter aussi que de nombreux pays n’ont tout simplement pas de méthode de cotation harmonisée et chaque région, parc naturel ou localité utilise son propre système.

Si vous connaissez des systèmes de cotation pour la randonnée utilisés ailleurs dans monde, n’hésitez pas à l’indiquer dans les commentaires. Je suis vraiment curieux de savoir comment les randonnées sont cotées dans les différents pays.

Système cotations randonnée

Évaluer soi-même la difficulté de ses randonnées

Si vous n’avez pas trop d’expérience en randonnée, les cotations peuvent être un très bon outil pour commencer, mais je vous conseille de rapidement essayer d’évaluer la difficulté de vos randonnées par vous-même (au moins en ce qui concerne l’effort) pour savoir, par exemple, ce que feront 15 km ou 800 m de dénivelé positif à votre corps.

Cela vous permettra d’estimer la difficulté de randonnées pour lesquelles vous ne trouvez pas de cotations et d’avoir un regard critique par rapport à ces cotations. A ce sujet, je vous conseille la lecture de cet article : « 5 étapes pour estimer facilement la difficulté et la durée d’une randonnée ».

Pour les parties « technique » et « risque », les cartes topographiques, photos aériennes et retours d’autres personnes sont de très bons outils – en complément de l’expérience du terrain que vous gagnerez petit à petit.

En attendant, vous savez maintenant à quoi correspondent les différentes cotations et notamment celles de la FFRandonnée (qui sont celles qui font « autorité » en France). J’espère que cela vous aidera à choisir les randos les plus adaptées à votre niveau et à vos envies ! 😉

Auteur : François Jourjon

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43 commentaires

  • Gérard

    Bonjour François.
    Même si je ne suis pas un grand randonneur ça me fait toujours un grand plaisir de lire vos articles.
    Continuez à me faire rêver.

    Gérard

  • DANIELE

    Bonjour François,
    Un article qui remet les pendules à l’heurs !!! Très instructif, j’en apprend. Enormément MERCI pour ce cours tout en finesse.
    Bonne randonnée,
    Daniéle

  • Brigitte

    Bonjour
    Merci pour cet article accessible à une petite randonneuse comme moi mais bien précis
    pour autant.
    BB

  • Alain

    L’IBP sous un aspect « scientifique » est sensé représenter « l’effort » de la rendonnee, mais personne ne connaît la formule magique qui le déterminé, il n’y a pas d’unité, et une fois calculé il faut se référer à un matrice pour savoir si c’est beaucoup ou pas beaucoup pour nous, et d’après les concepteur il tend vers l’infini (alors qu’avec un indice 500 on est déjà dans l’exoit extraordinaire !). Je conseille d’utiliser plutôt la méthode des km équivalent bien plus parlante, très simple et que chacun peut s’approprier.

    • François Jourjon

      Le méthode du kilomètre effort (si c’est ce dont vous parlez) fonctionne plutôt pas mal mais a aussi ses limites (notamment du fait de sa simplicité). L’intérêt de l’IBP est d’essayer d’obtenir un indice plus précis (il dit tenir compte des degrés de pentes), bien que l’on ne connaisse pas les formules utilisées derrière.

      Cela dit, le fait qu’il n’y ait pas d’unité ne pose pas de souci, car au bout de quelques randonnées, on va avoir un ressenti sur ce que représente un indice de 68, 115 ou 140 pour nous (comme avec 1 km effort ou 10 km effort).

      Le fait qu’il tende vers l’infini ne pose pas de souci, la difficulté des itinéraires de randonnée tend aussi vers l’infini (on peut toujours rajouter des kilomètres ou du dénivelé à un itinéraire pour le rendre plus difficile). D’ailleurs les kilomètres effort tendent dans ce cas vers l’infini.

      Par contre, un inconvénient (par rapport au kilomètre effort) est de ne pas pouvoir le calculer rapidement – sur le terrain par exemple.

  • Jean-Pierre

    OK Alain, mais indique nous s’il te plait où trouver cette méthode des Kms équivalents.

    Jean-Pierre de l’UATL Angers

  • Yves

    Bonjour François

    Si l’on randonne très souvent, ce qui est mon cas, la simple vue du dénivelée et de la distance me permettent de savoir si la randonnée est à ma portée.
    Par contre je cherche plutôt à connaître la difficulté technique, s’il y a des passages exposés, de l’escalade même modeste, des passages sur névé ou glacier, des passages d’éboulis difficiles etc.
    La cotation dans beaucoup de cas mélange un peu tout et va souvent coter difficile une randonnée longue avec beaucoup de dénivelée alors que le chemin ne présente pas de difficulté technique ou d’exposition particulière au risque.
    Je pense qu’on devrait coter d’une part la difficulté physique et de l’autre de la difficulté technique pour avoir une idée plus précise de la randonnée
    Comme tu le dis dans ton article, il est important de se faire une idée à partir des comptes rendu d’autres randonneurs sur les sites dédiés et des vues aériennes ou cartographiques

    • François Jourjon

      Oui, effectivement, quand on a de l’expérience, c’est comme si on avait son propre système de cotation en tête (en tout cas pour la partie « effort »).

      Et, je suis d’accord avec toi, quand on a un système de cotation basique (5 niveaux, 5 couleurs…), on ne sait pas forcément si une randonnée difficile l’est de part sa technicité ou son effort ou les deux. C’est pour cela que le système de cotation de la FFRandonnée est à mon avis plutôt bien fait.

  • Philippe

    Merci pour vos documents je me promène tous les jours et ma forme fait partie de mes critères. J’apprécie énormément toutes ces informations. C’est tellement balot de se trouver devant un pictogrammes de randonné sur une carte ou une affichette accroché à un arbre poteau etc. Et de rester dubitatif quant à sa signification

  • pierre

    bonjour François
    je randonne beaucoup ,mais je me laisse guider ,avec tes commentaires je commence a m’en sortir tout seul un grand merci et surtout continu pierre

  • Elisabeth

    Bonjour François

    Merci pour cet article très intéressant qui vient en complément de la formation NPPLN. Mais peut-être vas-tu aborder cette notion de cotation dans une prochaine video
    Encore merci de tout ce que tu apportes!

  • Line

    Très intéressant et clair ! Merci beaucoup de ces informations.
    Je rejoins un groupe de bons marcheurs dans le Queyras pour 8 jours cet été… J’espère ne pas me « griller » trop !

  • Catherine

    J’ai découvert cette cotation, je viens de me faire une frayeur avec mon projet de trek pour septembre: il cote à 1718… (notamment parce qu’il y a des échelles avec donc une pente très verticale, parce qu’il y a 18000 de D+ et D- au total). Par comparaison, mon dernier trek Népal via Gokyo- Gokyo Ri/ Cho La/ Camp de base Everest/ Kala Pattar cote à 1500. Finalement, cela correspond à la difficulté qu j’avais évaluée en préparant ma trace de trek.
    Par contre, c’est intéressant d’avoir aussi la séquence des pentes, % et longueurs, c’est plus parlant que la simple visualisation sur les courbes altimétriques.
    Et merci pour votre blog et toutes ces informations si précieuses.
    Voici le projet si cela peut donner quelques idées:
    https://www.visugpx.com/3CayHjgI7K?iframe » allowfullscreen style=

  • Mary-Anne

    Merci pour toutes ces informations précieuses, claires et intéressantes.
    Toujours un plaisir de te lire.

  • Maryvonne

    bonjour François,
    Merci pour toutes ces informations qui sont bien utiles.
    C’est toujours avec grand plaisir que je lis tes articles.

  • Michel

    J’ai d’abord trouvé un peu techno que l’on instaure des cotations combinées pour décrire des randonnées. Je me suis dit que la rando devenait une affaire de techniciens alors que dans mon esprit la rando c’est d’abord la liberté des longs itinéraires. Mais une nouvelle fois j’ai trouvé que tu nous apportais cela simplement et clairement, alors j’ai lu. Et cela m’a intéressé ! Pas au point de passer mes projets au crible des cotations mais afin de comprendre un peu mieux toutes cette technicité grandissante de la rando.
    Tout cela est très bien et l’anticipation c’est précieux. Mais c’est bien aussi de conserver une part d’imprévu, de découverte du parcours en temps réel ; et de vivre le plaisir (parfois on en bave aussi) de s’adapter en permanence.
    Belles randos…techniques, familiales ou itinérantes.

    • François Jourjon

      Oui, je trouve aussi que c’est bien de laisser place à une part d’imprévu, mais je pense que c’est faisable (en sécurité) seulement quand on a un minimum d’expérience. Quand on est novice complet, l’imprévu a plutôt tendance à prendre plus de place que ce qu’on aurait aimé lui laisser. 😉

  • Jean-Christophe

    Je crois me souvenir de la cotation utilisée en Suisse il y a quelques années. Ce système ne prenait en compte que la distance et le dénivelé sans considération pour la surface, les obstacles, les risques, le poids du sac, le niveau de préparation, l’âge du capitaine, etc. Le voici :
    Distance : jusqu’à 10 km : facile ; de 10 à 15 km : moyen ; au-delà de 15 km : difficile ;
    Dénivelé : jusqu’à 300 m : facile ; de 300 à 800 m : moyen ; au-delà de 800m : difficile.
    C’est la combinaison de ces deux critères qui déterminait le niveau de difficulté.
    Pardonnez-moi de citer une méthode aussi basique mais elle peut intéresser les grands débutants.

  • Roger

    Bonsoir François,
    merci de votre article sur un sujet qui est avant tout une question d’appréciation personnelle.

    Mais les systèmes d’évaluation que vous citez, et d’autres, permettent à chacun de se faire sa propre idée. Parmi les autres, il y a le MIDE aragonais qui se présente comme étant non seulement une méthode d’information mais aussi un outils de prévention des accidents en montagne.

    Si vous voulez en savoir plus, il faut regarder ici : pour une description générale et ici pour une explication détaillée de la méthode : Tout cela est en espagnol.

    P.S. Vos deux photos « glissées dans l’article  » sont magnifiques. Dommage de la pas avoir de légende pour pouvoir savoir où c’est.

    • François Jourjon

      Je vais jeter un œil au MIDE que je ne connais pas. Merci pour l’info. Pour les photos :
      1 – En direction du lac Saint-Anne dans le Queyas.
      2 – En direction du col Tronchet (Ubaye)

  • Roger

    Mystère et boule de gomme,
    les liens n’ont pas suivi
    https://montanasegura.com/el-mide/ pour une description générale
    http://www.montanasegura.com/MIDE/manualMIDE.pdf explication détaillée de la méthode

  • Abel

    Bonjour, Je pense effectivement que le type de cotation promu par la FFRP est intéressant mais ne pas perdre de vue la technicité du parcours (j’ai trouvé pertinent le message de Yves). Exemple: la cotation même élevée ne nous indique les passages très techniques des Calanques!

    • François Jourjon

      La cotation de la FFRandonnée est intéressante pour cela, car elle sépare l’effort, la technicité et le risque.
      Avec une cotation globale qui regroupe ces 3 critères, ce n’est effectivement pas toujours facile de savoir ce qui rend la randonnée difficile.

  • Jacques

    Bonjour François, ça fait longtemps que je voulais diffuser notre système de cotation. Voila c’est fait.
    A+ Jacques

    Groupe Rando Montagne

    Système de Cotation des difficultés des sorties utilisé par notre Groupe.

    Situé dans la Drome toutes nos sorties sont effectuées uniquement en montagne, (Vercors, Chartreuse, Belledonne, Diois, Ardèche, Taillefer, Mathéysine, etc..) ceci pour dire que notre système de cotation ne tient pas compte des distances kilométriques mais principalement des D+.
    Sur les propositions de nos programmes est indiquée une cotation par un nombre.
    Plus ce nombre est important, plus la randonnée est difficile.
    Cette cotation est basée sur plusieurs critères :
    Le dénivelé Positif, la technicité, la durée, l’altitude, etc.…
    (Une fiche détaillée du mode de calcul est disponible en fin de texte)
    Sa valeur est donc proportionnelle à la difficulté.
    Chacun pourra donc juger, jusqu’à quelle cotation il est capable d’aller, sachant que tout le monde s’accorde à dire que les cotations inférieures à 13 sont très faisables.
    IMPORTANT : Bien utiliser ce système afin de connaître son niveau, mais toujours essayer le niveau immédiatement supérieur pour tester sa limite pour les sorties futures.
    Ce système peut être récupérer ou adapter pour se faire sa propre cotation.

    Pour nous ce qui compte le plus c’est le D+. C’est lui qui donne la durée.
    Nous avons adopté un D+ moyen du groupe de 300 m/ h.
    Le D- est de 400 m / h mais il n’a pas été intégré dans la formule de calcul. Il peu servir quand même pour le temps de retour si on veut.
    Il compte tellement ce D+ qu’au fil des années et de l’expérience, (45 à 50 sorties par an) nous lui avons affecté un coefficient multiplicateur. Nous le verrons dans la formule de calcul.
    Ensuite viennent les éléments de technicité, (Besoin des mains, Nuit Dehors ou en refuge, Sorties Raquettes, VTT, Haute Montagne et bien sur une cotation Spéciale à l’appréciation, au retour, de certaines difficultés. Un nombre se rajoute aussi c’est celui des VIA F errata à qui on a affecté une valeur à la cote officielle des F, PD, AD, etc.
    FORMULE DE CALCUL & Barème
    COTATION =((HEURE(Durée)+MINUTE(Durée)/60))+(Nuit dehors 2+H.montagne 6+Bes.mains1 à 3 +Raquettes 4+VTT 6+Cot Spéciale+((Deniv/100)*1,4)+(Alti.Maxi/1000))
    Pour les Via F=2 PD=3 AD=4 AD+=5 D=6 D+=8 TD=10 ED=12

    Exemple : Rando Grotte des Piaroux Durée Totale AR 2h30 – D+ 353 m – Besoins des mains 2 Cotation spéciale 2 (circuit légèrement accidenté) Altitude maxi 1003m

    Calcul : D+ = 353/100*1.4 = 4.94 points
    Durée 2 : 30 en hexadécimale devient 2.5 en centésimale (2 + .30/60= 05.) soit 2.5 points
    Besoins des mains 2 soit 2 points
    Cotation Spéciale 2 soit 2 points
    Altitude maxi 1003/1000 – 1.00
    Total général Cotation 4.94+2.5+2+2 +1= 12.44 arrondi à 13

    Avantage cette cotation progresse de 1 point (12-13-14,…) et donc assez précise.

    Cette formule peut être intégrée dans une base de données ou tout simplement sur un tableur Excel.
    Voila ce qu’on utilise mais le but est d’avoir un point de repère pour chacun et chacune.
    Bonnes randos

  • Roland

    Bonjour Jacques et François,

    Cette cotation est intéressante car elle prend 3 critères pour le calcul avec une pondération sur le D+ (les critères : D+, LE TEMPS, SPECIFICATIONS TECHNIQUES ( VTT, VIA FERRATA, HAUTE MONTAGNE, RAQUETTE, NUIT DEHORS OU EN REFUGE,BESOIN DES MAINS, RAQUETTE.)

    Je fais parti de ce groupe RANDO MONTAGNE et les personnes qui participent aux sorties regardent à chaque sortie la cotation avant de s’engager pour la rando.

    Ce système convient à l’ensemble des membres de notre groupe et il est utilisé depuis plusieurs années.
    Bonnes randos. Roland

  • Jean-Luc

    Bonjour,
    a chacun sa cotation. Pour préparer mes sorties, j’utilise parfois la cotation FFrandonnée (système un peu trop technique à mon sens) ou souvent la cotation de la fédération Club Vosgien (parce que plus pragmatique). Les résultat sont équivalents mais l’ usage de la cotations CV plus facile et plus rapide.
    Avec un groupe, le gros plus c’est la connaissance du terrain.
    Bonnes randonnées à tous

    • Lérins

      « A chacun sa cotation », me laisse pantois. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !
      De Gaulle disait « comment voulez vous gouverner un pays qui a trois cents fromages ! » (ou un truc similaire). C’est bien vrai.

  • Lejay Arielle

    Bonjour François,

    Et bonne route.
    Pas fâché d’être venu … randonner par ici.

    Prenez bien soin de vous, avec vos équipées.

  • Eric B

    Bonjour,
    Je suis assez sceptique sur les systèmes de cotation avec l’analyse des traces gps, que ce soit l’index IBP, open runner ou autre. Pour moi, c’est utile pour avoir une idée de la difficulté (% des pentes, longueur, durées etc) mais certainement pas à prendre au pied de la lettre comme une « vérité absolue ».
    En effet, j’ai effectué une randonnée dont j’ai enregistré la trace en .gpx avec iphigénie.
    Les informations d’iphigénie : distance : 18,61 km, dénivelé + : 1649 m / D – : 1645 m.
    En chargeant la même trace sur IBP index, j’ai les informations suivantes :distance : 18,31 km, dénivelé + : 1588 m/ D- : 1618m.
    La même trace sur openrunner : distance : 18;62 km, dénivelé + : 1317 m/ D- : 1318 m

    En chargeant une autre trace d’une autre rando que j’ai faite, iphigénie m’indique distance : 24,4 km, D+ : 1799 m/ D- : 1786 m.
    Openrunner m’indique : distance 24,4 km, D+ : 1617 m/D- : 1630 m
    Et IBP index m’indique : Distance : 25,12 km, D+ : 2214 m/ D- : 2273 m. Là on flirte avec le 50 km effort ;))
    Dans ce second cas seul iphigénie me donne la bonne altitude du point le plus haut (2876m : le mont Bégo) alors qu’openrunner et IBP index l’indiquent à 1799 m. Mais iphigénie se plante de 160 m en plus sur le dénivelé total. 10 % quand même :/. Quand à IBP index…Y a du surcotage de rando dans l’air =)
    Open runner est le plus près de la réalité, cette fois ci ;).
    Donc tout ça pour dire que ces applications sont un bon outil pour avoir une idée de la rando, mais les modélisations (ou algorithmes ??) ne sont pas toujours très « réalistes ».
    A bientôt et bonnes randos :))

    • François

      Bonne idée de soulever ce point. Pour que les données d’IBP Index soient assez fiables, il faut que les données de base soient fiables. Il faut notamment que la trace soit assez propre (ni trop de points, ni pas assez) et avec des données d’altitude fiables.

      Avec une application sur smartphone, on a souvent des données d’altitude enregistrées peu fiables (à moins d’avoir un capteur de pression sur son appareil) et il vaut mieux les remplacer avec des altitudes venant d’un fichier d’altitude (il y a par exemple une fonction dans iPhiGéNie).

      Et en plus de ça, pour comparer entre une sortie et une autre, il faut que l’enregistrement de trace ait été fait dans des conditions similaires et que le traitement du fichier après sortie soit similaire (ex : filtre du nombre de points, etc.). Si on a une trace avec un point tous les 20 m en moyenne et une autre avec un point tous les 50 cm environ, la comparaison risque de ne pas être géniale.

      Après, IPB Index a très probablement son propre algorithme pour essayer de « nettoyer » la trace d’origine.

  • Eric B

    Merci pour ton retour.
    En effet, un smartphone peut faire plein de choses, approximativement, mais ne vaudra jamais un appareil dédié. Par chance mon téléphone (je n’y pensais pas qd j’ai acheté ce tél) a un capteur barométrique. Mais sur la durée de la rando, toutes les variations de pression atmosphérique liés au montées/descentes et au changement de temps au fur et à mesure de la journée il est certain que l’influence sur les mesures sera non négligeable. Le bon point c’est que sur les distances ça fonctionne plutôt bien.

  • Maria

    Très bon article !
    …. surtout après ces mois de 1KM/1H, on commence -au moins sur le papier- à préparer la suite (bon je ne me plains pas, j’habite en pleine montagne).

    Je randonne depuis de nombreuses années, mais très souvent seule : il me faut des randos de niveau effort et technique de niveau 4 à 5 (entre début et fin de saison, il faut que je me « chauffe » à mon âge !), mais de niveau danger plus bas car seule…. et que je tiens à rentrer entière !
    Cette nouvelle cotation est donc au top.

    Personnellement, le gros critère de pénibilité, c’est la météo : la chaleur me met des « +++++++ » dans la difficulté bien plus que le reste finalement !!

  • Françoise

    Très intéressantes vos rubriques RANDO que je découvre !

  • Guy

    Une piqure de rappel est toujours bénéfique et ramène le petit détail oublié, que l’on croyait acquis par notre « grande expérience », à un niveau que l’on croyait avoir franchi. Merci !

  • PIQUET

    Bonsoir François

    Préparant une randonnée pour des personnes d’un certain âge (> 63 ans), j’ai procédé à l’examen de l’IBP
    qui, avec les traces constituées, fait apparaitre des chiffres de 33 et 45 loin de refléter la réalité sur le terrain qui révèle un sol très rocailleux et des passages d’escalades aménagé de cordes alors que les KMS et les niveaux de dénivelés sont modestes. : 9 et 12.7 kms – 200 m et 390 m.

    Y a t-il des correctifs parlant pour relativiser les chiffres obtenus avec le calcul IBP.

    Ensuite, les exposés des différents randonneurs mériteraient d’être un peu plus nuancés en précisant notamment la qualité du sol, ce qui est rarement le cas.

    Merci à l’avance des réponses que vous pourrez apporter.

    • François Jourjon

      L’IBP index n’est qu’un indicateur de la difficulté physique, il ne prend pas en compte la difficulté technique (qui peut d’ailleurs rajouter à l’effort à fournir).

      C’est ensuite à la personne qui prépare la randonnée d’évaluer les difficultés techniques, et l’impact que cela aura sur son groupe et sa progression.

      Des correctifs seraient trop approximatifs, car dépendraient du groupe, des individus, des passages techniques, du terrain, de la météo…

      C’est à la personne qui prépare la randonnée d’évaluer cela avec son expérience, sa connaissance du terrain et éventuellement du groupe.

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