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Comment faire face à un orage en randonnée ? Les bons gestes à adopter

Posté par : François Jourjon 18 mai 2023 62 commentaires
La survenue d'un orage en randonnée : un phénomène aussi impressionnant que dangereux.

Comme toutes les activités de pleine nature, la randonnée est un sport particulièrement dépendant de la météo. L’orage est d’ailleurs l’un des phénomènes les plus redoutés par les randonneurs. Pluie, vent, éclairs… Il apporte souvent son lot de dangers. En dix ans, près de 215 personnes auraient été victimes d’un accident causé par la foudre en Europe. Parmi elles, 44 étaient en train de se balader ou de faire un footing et 28 se trouvaient en montagne. Pourtant, d’après Stéphane Schmitt [1], expert auprès de Météorage, 9 événements orageux sur 10 seraient « anticipables ». Alors, comment faire pour se préparer et se protéger en cas d’orage en randonnée ?

Avant : bien préparer sa randonnée pour anticiper les changements météorologiques

Regarder les prévisions météo

Pour chacune de vos randonnées, je vous encourage à regarder les prévisions météo. Vous trouverez notamment sur le site de Météo France la carte de vigilance. Celle-ci est mise à jour quotidiennement à 6 h et à 16 h. Autrement dit, si aucun orage n’était annoncé la veille au soir, il n’est pas impossible que cela ait évolué le lendemain. 

Mon conseil : consultez-la 2-3 jours avant votre départ, la veille et le matin même.

🟢 Tout est au vert : aucun orage n’est à prévoir, mais il faut tout de même rester prudent, notamment en montagne où le temps change très vite.

🟡 Vigilance jaune : des formations orageuses sont possibles, la méfiance est de mise ! Si vous comptez randonner sur un terrain exposé, il serait sage de revoir vos plans.

🟠🔴 Orange ou rouge : ne jouez pas avec votre sécurité et reportez votre sortie.

A noter qu’il existe plusieurs situations météorologiques propices aux orages : orages frontaux, orages de masse d’air, orages orographiques, orages de chaleur. Certaines situations sont plus faciles à prévoir que d’autres. Par exemple, les orages de chaleur sont difficiles à prévoir avec précision car petits en taille, très localisés et peu mobiles.

📌 En complément et pour découvrir d’autres outils de prévisions météorologiques, n’hésitez pas à lire cet article : Comment prévoir efficacement la météo pour sa randonnée : le guide complet.

Emporter les équipements adéquats pour faire face aux orages

Les orages sont accompagnés de phénomènes qui peuvent parfois être très intenses. S’il n’existe pas d’équipements vous permettant de vous prémunir contre la foudre, d’autres peuvent être utiles en cas de bourrasques, de chute brutale des températures ou de précipitations.

Ayez donc avec vous : 

  • des vêtements de pluie (veste imperméable et respirante, voire un surpantalon ou un poncho de randonnée) ;
  • un sursac pour protéger votre sac de randonnée ;
  • le cas échéant, pensez à mettre vos affaires importantes dans des pochettes étanches ;
  • éventuellement une casquette que vous portez sous votre capuche (la visière empêchera la pluie de ruisseler dans vos yeux) ;
  • des habits « chauds », comme une polaire, à enfiler sous vos équipements imperméables.

Bien sûr, comme à chaque fois, je vous encourage aussi à avoir une couverture de survie dans le fond de votre sac. Elle peut être très utile pour vous protéger, et ce dans diverses situations que je détaille dans cet article.

📌 En complément, n’hésitez pas à lire cet article : Comment protéger le contenu de votre sac à dos de la pluie.

Choisir le bon itinéraire

Vous l’avez sans doute remarqué, les orages ont plutôt tendance à survenir en soirée (je vous explique pourquoi un peu plus loin…).

Pour limiter les risques, vous pouvez donc opter pour une randonnée plus courte, que vous terminerez assez tôt dans la journée. Si vous faites un trek, n’hésitez pas à découper vos étapes de manière à arriver au refuge avant la fin de l’après-midi par exemple.

D’autre part, si vous avez le choix entre un sentier exposé/technique et un autre plus simple : préférez le second. En cas de pluies intenses ou de grosses rafales, vous serez soulagé(e) d’avoir été raisonnable. 😅

Il faut vraiment essayer d’anticiper les passages qui pourraient être problématiques avec de l’orage et s’arranger pour ne pas s’y retrouver au moment où il y a des risques. Par exemple, si on repère un passage de col sur son itinéraire, on s’arrangera pour que celui-ci se fasse bien avant l’heure d’un risque d’orage annoncé. Ça peut être en partant tôt, en modifiant l’itinéraire, en inversant un itinéraire en boucle…

Enfin, avant le départ, pensez à repérer sur votre carte les éventuels points où vous pourriez vous abriter si cela s’avérait nécessaire (bâtiment, bergerie, chapelle…).

Un doute sur la difficulté d’un itinéraire : connaissez-vous les systèmes de cotation de randonnée pédestre ?

Pendant : savoir reconnaître les signes annonciateurs d’un orage en randonnée (et adopter les bons réflexes)

Observer les formations nuageuses et anticiper les dégradations météorologiques

Malgré votre préparation en amont, vous pourriez vous retrouver face à un orage. Ceux-ci sont plus fréquents (et plus violents) en été. Ils ont aussi tendance à éclater le soir. Pourquoi ? Parce que pour se former, ils ont besoin de courants d’air chaud ascendants. 

La chaleur s’accumule au niveau du sol et remonte au fur et à mesure de la journée. En altitude, l’humidité contenue dans ce courant d’air chaud se refroidit et entraîne la création de gouttelettes d’eau. Celles-ci vont permettre la constitution d’un premier nuage : le cumulus. Tant qu’il est alimenté par de l’air chaud, il grossit et s’élève. À l’intérieur, des cristaux de glace se matérialisent et le cumulus devient cumulonimbus [2]. Petit à petit, le nuage s’électrise, provoquant l’arrivée de la foudre. Lorsque les gouttelettes sont suffisamment lourdes, elles retombent sous forme de précipitations (pluie ou grêle) plus ou moins violentes. 

Notez : il peut aussi y avoir des orages « secs ». Dans ce cas, la pluie s’évapore avant même de parvenir au sol.

Ce phénomène ne se produit pas en 5 minutes. Il faut du temps pour que le cumulonimbus se crée. Celui-ci passe d’ailleurs par plusieurs phases de développement (cumulus > cumulus congestus > cumulonimbus).

En observant attentivement l’évolution des formations nuageuses et l’apparition d’autres signes annonciateurs d’orage, on peut donc anticiper ! Si vous constatez les changements météo suivants, la prudence s’impose.

  • Le ciel s’assombrit.
  • De gros nuages menaçants prennent forme. C’est vraiment l’évolution des cumulus en cumulonimbus qu’il faut surveiller. Je vous conseille vivement d’apprendre à reconnaître ces nuages et à reconnaître leur évolution avant un orage (comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessus).
  • Les rafales de vent sont plus intenses.
  • Des éclairs sont visibles au loin, vous entendez également des coups de tonnerre.
  • Parfois, et notamment en altitude, vous pouvez sentir que l’air devient électrique (bourdonnements, bruit de « buzz »). ⚠️ Cela signifie que la foudre n’est pas loin.
  • De manière très exceptionnelle, vous pouvez aussi être témoin d’un phénomène lumineux impressionnant sur les objets élevés (mâts, clochers…) : le feu de Saint-Elme

Prendre ses précautions et s’abriter en cas de doute

Vous avez observé un ou plusieurs des signes annonciateurs d’orage évoqués ci-dessus ? Il faut vous préparer pour éviter de vous retrouver à découvert au moment où les précipitations et la foudre se mettront à tomber.

Si vous êtes à proximité d’une construction, il vaut mieux vous y réfugier et attendre que les conditions redeviennent clémentes. Les orages sont des phénomènes de relativement courte durée, de quelques dizaines de minute pour la plupart à quelques heures pour les plus longs. A noter que des orages peuvent se « régénérer » dans certaines conditions, ce n’est donc pas parce qu’un orage vient de se terminer qu’un autre ne peut pas lui succéder au même endroit.

Au besoin, n’hésitez pas à faire demi-tour pour pouvoir patienter dans un endroit plus propice. Attention, les abris de fortune, comme les petites cabanes en bois, les surplombs ou les hangars en tôle, ne protègent pas de la foudre. Si possible, préférez un bâtiment « en dur », ou encore votre voiture qui peut faire office de cage de Faraday [3]. 

Adopter les bons gestes pour affronter l’orage en randonnée

Vous n’avez pas pu vous abriter à temps ? Pour votre sécurité, voici les gestes à adopter : 

  • Ne restez pas à proximité d’un point haut (sommet, crête…) ou ne soyez pas le point haut (ex : seul(e) au milieu d’un champ).
  • Ne restez jamais sous ou à proximité d’un arbre isolé. Si vous êtes en forêt, il y a moins de risque que la foudre tombe sur un arbre à proximité de vous, mais faites attention aux possibles chutes d’arbres ou de branches.
  • Éloignez-vous des cours d’eau. D’une part, les fortes pluies peuvent provoquer des crues soudaines qui sont particulièrement imprévisibles. D’autre part, l’eau est un élément conducteur, ce qui ne fait pas bon ménage avec la foudre.
  • Attention à proximité des faces rocheuses, il y a des risques de chute de pierres (avec le vent, l’eau et la foudre).
  • Si vous randonnez en groupe : dispersez-vous au maximum. Cela permet notamment d’éviter que le groupe entier soit foudroyé pour porter assistance aux blessés éventuels.
  • Débarrassez-vous de vos équipements potentiellement conducteurs d’électricité, comme vos bâtons de marche.
  • Ne courez pas (sauf si c’est pour vous mettre en lieu sûr rapidement). 
  • Si possible, isolez-vous du sol (en montant sur votre sac à dos par exemple).
  • Adoptez une position accroupie, les pieds joints et la poitrine regroupée contre les genoux.
  • Enfin, et c’est certainement le plus difficile à faire : restez calme et attendez que l’orage passe. Pensez aux statistiques d’accident si vous êtes cartésien(ne), ça permet de relativiser. 😄

📌 J’avais déjà détaillé ces pratiques dans un autre article : Savez-vous quoi faire pour éviter la foudre en randonnée ?

Nuages menaçants et arc-en-ciel au-dessus de la montagne.

Après : évaluer la situation avant de reprendre sa randonnée

Porter secours aux éventuelles victimes

J’espère de tout cœur que cela ne vous arrivera jamais, mais si l’un de vos compagnons de marche a été foudroyé, prévenez les secours (en Union européenne, appelez le 112) et portez-lui assistance immédiatement !

Il faut savoir qu’il n’y a aucun risque à toucher la victime, car le courant « ne stagne pas » dans le corps, il ne fait que traverser pour rejoindre le sol.

En cas d’arrêt respiratoire, pratiquez un massage cardiaque (si vous êtes formé à ce geste). Si la victime respire mais qu’elle est inconsciente, placez-la en position latérale de sécurité (PLS) en attendant l’intervention des secouristes et surveillez-la constamment.

Voici deux articles que je vous recommande chaudement de lire en complément d’information : 

👉 Randonneuses, randonneurs, êtes-vous formés aux premiers secours ?

👉 Accident en randonnée : les bons réflexes à adopter

Reprendre sa randonnée uniquement si les conditions le permettent

Dans la plupart des cas, un orage ne dure pas très longtemps : quelques dizaines de minutes tout au plus. Les pluies rafraîchissent l’atmosphère et il n’y a plus de courant d’air chaud pour alimenter le nuage. 

Si vous avez passé cet épisode sans encombre, vous pourriez être tenté de reprendre votre randonnée comme si de rien n’était. Mais avant cela, mieux vaut faire un petit état des lieux pour être certain que vous pouvez repartir sans risque. Pour cela, posez-vous les 3 questions suivantes. 

1- D’autres cumulonimbus sont-ils en train de se former ou de s’approcher ? Observez le ciel : si la réponse est oui, il est plus prudent de rester à l’abri ou de faire demi-tour s’il est encore temps. Je vous conseille également de compter le nombre de secondes qui sépare le moment où vous voyez un éclair et le moment où vous l’entendez. 3 secondes équivalent à environ 1 km. Il suffit donc de diviser le nombre de secondes comptées par 3. Par exemple, si vous comptez 12 secondes, l’orage se trouve à environ 4 km. Cela permet d’évaluer si un orage s’éloigne ou se rapproche.
Vous pouvez également utiliser une application météo (si vous avez du réseau mobile) pour suivre le déplacement des orages en direct – avec les impacts de foudre (Météociel et Windy proposent par exemple cette fonctionnalité). A noter que ça n’a un intérêt que pour certains types d’orages (ex : orages frontaux qui se déplacent plutôt en ligne).

2- L’orage qui vient de passer a-t-il rendu le sentier impraticable ? C’est notamment possible s’il y a eu des pluies intenses provoquant un fort ruissellement ou une montée des eaux, ou bien si des arbres sont tombés sur le chemin. Si vous constatez que le terrain est devenu dangereux, n’insistez pas.

3- Mon équipement a-t-il été endommagé ? Vous avez encore de longues heures de marche en perspective, mais vous n’avez plus de vêtements secs ou de quoi vous protéger du froid ? Votre nourriture a pris l’eau, votre matériel est détérioré ou inutilisable ? Encore une fois, il n’est peut-être pas sage de continuer.

Si vous avez répondu non à ces 3 questions, alors vous pouvez vous remettre en marche ! 😊

Avez-vous déjà été confronté à un orage en randonnée ? Si oui, avez-vous eu les bons réflexes ?

Ressources complémentaires : 

[1] Orages : le vrai du faux sur les comportements à adopter en cas de foudre | Le Monde, 19 août 2022.

[2] Qu’est-ce qu’une cage de Faraday ? | GEO

[3] Les cumulonimbus  | Météo France 

[4] Orages : quels dangers et comment s’en protéger ? | Météo France

Auteur : François Jourjon

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62 commentaires

  • Gasparini

    Excellent article très complet

  • Yves

    Bonjour,
    Pour la prévision des orages, il existe un site spécialisé – KERAUNOS (c’est l’observatoire français des tornades et orages) avec des prévisions générales et par commune
    Je m’en sers régulièrement, principalement en été, et les tendances annoncées sont en général assez justes.

    • Jean CÉLESTIN

      Merci pour ce dernier article très intéressant et que chaque randonneur devrait lire puis appliquer scrupuleusement les conseils qui sont donnés. Une remarque toutefois, elle concerne la période d’apparition des orages. Randonnant dans les Alpes-Maritimes et dans les Pyrénées-Orientales. nous constatons que les orages débutent des 14H en montagne, voir avant et des 15H/16H sur le littoral, Nos plus récentes expériences, les 11 mai et 15 mai. Nous avons adapté nos horaires et parcours en fonction de la prévision et de nos observations ; le fameux petit nuage qui apparaît dès 10H/11H et qui 2H plus tard est devenu un énorme cumulonimbus.

      • François Jourjon

        Oui, tout à fait, les orages n’ont pas lieu qu’en fin d’après-midi ou en soirée.
        Il y a deux ans, j’ai même été très surpris par un orage en pleine nuit alors qu’il n’y avait aucun nuage à 23h et rien qui ne présageait sa survenue.

    • François Jourjon

      Merci pour la référence.

  • Teyssier

    Bonjour
    Je ne suis pas une vraie randonneuse( une marche par ci par là) mais vos articles sont très intéressants et me plaisent beaucoup Merci

  • Garnero Jean baptiste

    Très bon documentaire Très instructif et à lire même si on randonné depuis qqs années.
    On apprend tous les jours.
    Bravo.

  • Christian ROLLET

    Bravo pour cet article qui complète bien mon expérience et qui mériterait d’être diffuser à tous les futurs randonneurs.
    cordialement
    Christian

  • GRILLO jean louis

    Bonjour François un nouvel article très bien expliqué .Merci pour toutes ces bonnes informations.Te sarticles sont toujours très intéressants.
    Jean-Louis de Six-Fours les Plages

  • Daniel

    excellent article
    Merci

  • PETRYSZYN

    je pense qu’en cas d’orage et d’impossibilité de trouver un abri sûr comme décrit dans l’article, il faut éventuellement s’abriter sous une cavité rocheuse, en veillant toutefois à ce que d’autres occupants indésirables (type serpent ou autres) y soit déjà installé. C’est ce que j’ai fait une fois avec satisfaction dans les Pyrénées, sous un orage violent (vent -grêle-pluie) qui a duré quant même 2h30..

    • François Jourjon

      Ça ne protège pas forcément bien de la foudre (surtout si de l’eau ruisselle), mais ça permet effectivement de s’abriter de la pluie – ce qui est déjà pas mal.

    • RedfishTheCat

      Les surplombs rocheux sont au contraire à éviter.
      Même si vous ne touchez pas le plafond, vous êtes un passage plus facile pour le courant que suivre la courbe de la roche…
      😉

  • Viviane

    Merci beaucoup pour toutes ces informations précieuses

  • jan

    merci de vos bons conseils .. et de votre travail constant.

  • Claude

    merci de ces conseils, mais, contrairement à l’avis du commentaire de Petryszyn, je renforce le risque du faux abri, voire accentuant au contraire le danger, tout en se croyant protégé, la cavité rocheuse est à fuir …si l’on ne peut se tenir éloigné des 3 parois et du plafond rocheux de celle-ci. Je connais une telle cavité en Pyrénées sur le trajet Brèche de Roland (>2850m/ le Taillon (3145m), près du « doigt » du pic Bazillac -( genre de falaise verticale isolée très reconnaissable à la montée comme à la descente,, (et même bien avant la brèche de Roland ), lors du franchissement du torrent de fonte du glacier précédant le refuge des Sarradets, dénommé « la fausse brèche » sur les cartes – dans laquelle est fixée une plaque rappelant le souvenir d’un randonneur allemand atteint par la foudre en ce lieu.. Comme le dit François une cavité protège de la pluie mais pas plus. Il vaut mieux descendre au plus vite que de s’y arrêter.
    Par ailleurs concernant le « fond de sac » je pense que François parle des objets à mettre ABSOLUMENT – le sifflet, une petite trousse de soins, une frontale à Led à feux blanc/rouge, et la COUVERTURE DE SURVIE, je déconseille de les loger en « fond de sac », il faut au contraire les avoir à disposition très rapide si nécessité, de manière à ne pas avoir à tout vider et la rechercher sous la pluie ou dans un lieu étroit. Donc mettre tous ces éléments dans une poche étanche et le tout dans un logement latéral du sac à dos aisément accessible, quand le recours y est nécessaire c’est généralement dans l’urgence

    • François Jourjon

      Oui, le terme « fond de sac » est un terme utilisé pour désigner le matériel de sécurité indispensable qui reste toujours dans le sac d’une sortie à une autre.

      • Lérins

        :))))) effectivement, le fond de sac n’est pas forcément « au fond du sac » mais constitue le matériel et les effets à posséder quelle que soit la sortie : un lacet de rechange, un vêtement de pluie, etc….il n’y a pas non plus d’urgence à les sortir du sac :)))))

  • Vincent

    Bonjour,
    Est-ce qu’une voiture est immunisée contre la foudre?
    Merci

  • René PASTANT

    Cher François, toujours un réel plaisir de recevoir vos conseils sur le sujet proposé ,ici  » les bons gestes à adopter ppur faire face à un orage  » pendant une randonnée.  »
    Tout simplement vous dire merci !
    Bonne fin de journée
    Amicalement,

    René de Gap ( Hautes-Alpes )

  • LEROUX JP

    Bonsoir, j’ai déjà été confronté à des orages en montagne, malgré une météo qui n’en annonçait pas. J’ajoute à votre liste des endroits qu’il faut fuir, les zones pierreuses, d’éboulis même enherbées, une fois j’ai attendu 1h accroupi sous mon poncho, les bâtons jetés à distance, que l’orage veuille bien cesser. Prudence pour revenir à mon point de départ de cette rando, les sentiers de descente très glissants étaient transformés en torrent de boue.

  • basile

    En ces temps de réchauffement voilà un article des plus utiles (quoique les précédents l’étaient aussi sur d’autres sujets). Que de souvenirs ! Oui éjecter au loin. tout ce qui est en ferraille. Quand à l’abri sous roche… oui si vous ne touchez pas les parois et vous vous isolez sur une corde enroulée sous vous.Sinon selon les ainés à éviter. Pas de panique? pensez à tout ce qui fut heureux avant. Comptez et ecoutez le tonnerre. S’il titille l’oreille droite puis plus tard l’oreille gauche alors c’est bon il s’éloigne! Reste à controler les tremblements et ça j’ai pas de remarque à faire: j’ai jamais pu! Un de mes compagnons philosophe et imperturbable concluait: « Bof mourir ici ou ailleurs c’est pareil » Grand merci pour cet article indispensable.
    Basile

  • ALAIN VIRENQUE

    Merci pour ces rappels très utiles

  • Jean-Pierre

    Bonjour
    Avez vous été confronté à un orage : oui.
    Il y a près de 25 ans, (donc pas de smartphone à l’époque) sur le plateau de l’Aubrac.
    Nous avions garé le camping-car,. Temps au beau fixe toute la matinée. .
    Repas , puis départ avec nos 3 enfants et le chien, pour une rando de 5 km sur des pistes qui servent aussi bien pour les VTT que le ski de fond. Avec passage en forêt.
    Pas un nuage à l’horizon. Aussi loin que portait le regard ciel bleu.
    Alors que nous avions déjà parcouru 1,5 km, au loin le tonnerre => demi tour.
    En 15 mn l’orage était sur nous .
    Ce fut un déluge d’eau et d’éclairs qui au bruit ne tombaient pas très loin … plus du km quand même.
    Marche normale voir rapide, espacés les uns des autres sur cette large piste. Pas d’abris.
    Je rassurai la troupe, mais au fond je n’en menais pas large.
    Arrivé sain et sauf au véhicule , nous coulions d’eau comme si nous étions sortis d’une rivière. .
    Séchage, changement de vêtements et chocolat chaud.
    Je ne sais si j’ai eu les bons réflexes, mais à part rester sur place ou avancer : je crois que je n’avais pas trop le choix. Je n’avais qu’une envie : m’éloigner des arbres.
    Je n’avais jamais vu un orage arriver si vite.

  • BERNARD

    Bonjour,
    Surtout ne pas utiliser une couverture de survie en plein orage !!!!
    Le polyester métallisé attire la foudre. Un jeunes couple est morts foudroyé sur les hauteurs des gorges du Verdon, il y a quelques années , alors qu’ils s’étaient protégés avec leur couverture. Le père de la jeune fille a d’ailleurs fondé une association pour attirer l’attention du danger.

    • François Jourjon

      Difficile de savoir quel impact réel le matériau peut avoir (notamment par rapport à l’effet de pointe), mais par principe de précaution, il est conseillé de ne pas s’en servir quand il y a un risque de foudre.

  • Santos

    Bonsoir François et merci pour vos bons conseils.
    Cdt
    Philippe

  • May Hazaz

    Très intéressant et instructif pour toute personne qui fait de la randonnée ou qui aime fort la nature…Merci beaucoup pour ce partage édifiant
    May

  • PHILIPPE MORLIERE

    Merci pour ces informations primordiales. Mais lors d’une rando avec bivouac, est-on en sécurité si on monte sa tente en urgence pour s’y réfugier durant l’orage?

    • patrick

      En 1978, camp scout sur le causse Méjean, nous étions dans le marabout « fait maison », toile coton et poteaux en bois, plus sol fait maison, en bois. La foudre est tombée sur la tente de notre patrouille, mat métallique, toile nylon, il ne restait que un amas de nylon fondu…. une tente ne protège pas de la foudre, heureusement pour nous, le marabout/tente popote était éloigné de 50 m des tentes de patrouille

    • François Jourjon

      Ça ne protège pas de la foudre, non.

  • Manon

    Merci pour vos conseils! Javais lu aussi le conseil de ne pas porter de bijou qui aggrave les blessures en cas d’impact.

  • patrick

    Souvenir d un monstre, été 1995, déjà 25 ans de rando engagée ou pas derrière nous (scoutisme, spéléo, montagne). Le site, le Margeriaz dans les Bauges, l’orage s’est développé en rien de temps, alors que les signes avant coureur nous disaient de redescendre sans s affoler, ma compagne, ma fille de trois ans dans le porte bébé et moi, un gros sac à dos, trop tard pour redescendre, trop tard même pour rejoindre la bergerie à seulement 800 m mais à travers les lapiaz, alors direction une grotte, des branches de sapin vite coupées et posée au sol, puis le sac à dos et un karrimat, pour être complétement isolé du sol, assis en boule, un déluge est arrivé, un arbre foudroyé à 15 m, impressionnante odeur d’ ozone, joli spectacle finalement à travers le porche de la grotte. Mais attention, sous terre on n est pas nécessairement à l abri, à plus de 100 m sous terre, un speleo a vu sa botte percée par la foudre qui était tombé à l’entrée du gouffre, donc s isoler du sol. Après l’orage, direction la bergerie, des crêpes au lait de chèvre avec le pote berger, et finalement, la nuit dans la réserve de foin de la bergerie.

  • Martine

    L’article est très intéressant et plein de bon sens . Les renseignements sur la couverture de survie sont toujours les bienvenus car souvent ,la qualité de celle-ci laisse un peu à désirer lorsqu’on randonne souvent …par négligence le plus souvent. Merci pour tous ces rappels

  • Jacques

    Merci François, une piqure de rappel est toujours intéressante.
    Parmi tous les objets métalliques outre les bâtons, penser aussi au piolets et mousquetons. Si on reste assis sous la pluie les mettre à bonne distance.
    Je transmets ton mèl à mon groupe.

  • robert

    on apprend tous les jours même lorsqu’on croit être au top;;!

  • MORAÏES MJ

    Cet article est très intéressant. Merci !

  • ARMAND

    J’ai subis la foudre il y a très longtemps. Nous étions « planqués » dans rhodos au sommet d’un couloir susceptible d’être le cheminement de chamois. Le temps était calme mais gris. Un petit grésil a commencé à tomber quand j’ai senti comme un colossal coup de pied au derrière qui m’aurait été donné à travers un coussin. J’ai été projeté à plusieurs mètre et ai vraisemblablement perdu connaissance quelques instants. Mon père s’est précipité vers moi pour me ranimer ou me faire reprendre mes esprits. Le plus long fut de retrouver mon fusil ce chasse qui avait valdingué à une dizaine de mètre de nous.
    Il est dit que la foudre ne tombe pas deux fois au même endroit :à la suite je n’ai jamais eu de problème avec la foudre : vrai ?
    Faites attention à vous, elle ne prévient pas toujours.
    PS : si vous marchez ou courrez : faire de TOUS PETITE PAS pour éviter le « courant de pas » du à la différence de potentiel entre les deux points d’appui.

    • François Jourjon

      Merci pour le témoignage. Pour ce qui est de « la foudre ne tombe pas deux fois au même endroit » ce n’est pas vrai, il y a pas mal de contre-exemples : sommets, gratte-ciel…

  • Frédéric M

    Bon article. Il faut en parler et en reparler tant il est vrai que la prévention est primordiale dans ce domaine. Le mieux c’est encore de les éviter. Lors de nôtre GR20 en 2014 , ils étaient au menu tous les jours vers 13-14h, de sorte qu’on partait au lever du jour pour essayer d’avoir fini l’étape et monté la tente avant les hostilités mais ça n’a pas raté on s’en est quand même pris un bien gros sur les crêtes à 10h30 un matin. On s’est dépêché de quitter la crête, on a éloigné les bâtons et on s’est accroupis au sol sous le poncho de ma compagne en attendant que ça passe. C’est aussi là qu’on s’aperçoit que les petites rigoles peuvent accueillir un débit impressionnant d’eau sur les pentes raides.
    Il faut se méfier aussi des cumulus qui se dégonflent, ils font parfois le yoyo 2 ou 3 fois avant de se transformer en cumulonimbus. Après il faut aussi un peu de chance, il y a des fois où ne les voit pas arriver.

  • Sottejeau Marie

    Super intéressant et surtout très bon à savoir
    Merci beaucoup pour toutes cette foule d’informations.
    On est jamais trop prudent.
    Un grand MERCI
    Marie

  • David

    Un article remarquablement bien construit, sans lourdeur et qu’on a envie de lire jusqu’au bout.
    Merci François

  • Lérins

    Concernant les signes annonciateurs, on peut aussi citer, en montagne comme en plaine, la baisse soudaine de la température extérieure et la sensation d’humidité.
    Concernant le choix de l’itinéraire, malheureusement la localisation d’une zone orageuse n’est pas une science exacte : une zone suspectée comme étant potentiellement susceptible d’être touchée par un orage peut être épargnée, l’orage frappant 5km plus au Nord ou à l’ouest….c’est du vécu lundi dernier dans le massif des Calanques !

    • François Jourjon

      Pour le choix de l’itinéraire, je pensais plutôt à préférer un sentier passant dans un vallon que sur des crêtes, à un sentier en forêt plutôt que sur un plateau dénudé, etc.

  • JB

    Superbes conseils, à suivre bien évidemment. Même les embouts des bâtons en caoutchoucs ne protègent pas de la foudre !!!

  • rossi leost

    Bonsoir François,
    J’ai en effet été confrontée à un orage assez violent sur un GR en pleine foret .
    J’ai trouvé à m’abriter , de façon inespérée dans un vieux camion rouillé et abandonné en bord de chemin …
    L’orage a duré une heure et j’ai repris ma randonnée itinérante après , dans le sentier devenu un petit ruisseau .
    Je me suis souvenue cette histoire de cage de faraday … en priant que cela soit vrai .
    bonne soirée
    Anne

    • RedfishTheCat

      A noter que celà ne marche que si tu n’es pas en contact avec le métal de la carcasse.
      Donc, si dans ce vieux camion, tu étais sur un siège ou sur une plateforme en bois, pas de soucis.
      Si par contre, tout était abimé de longue date et que tu étais sur le métal… pas de protection.

  • Marie-Christine Ung

    Merci pour cet article comme toujours documenté, référencé, pédagogique, superbement illustré sans oublier les clins d’oeil humoristiques. Toujours un plaisir.
    Dans les Préalpes d’Azur, dans l’arrière pays grassois, les orages se forment à des vitesses vertigineuses. Jamais nous ne nous séparons des équipements de protection listés et n’oublions pas d’appliquer les consignes de prévention.
    Une seule fois nous nous sommes fait prendre aux 3 croix de Roquebrune/Argens, ciel immaculé, où l’orage vraiment très loin à l’horizon sur les reliefs est arrivé en moins de 20mn, en changeant brutalement de direction. Juste le temps de redescendre les passages très scabreux équipés d’ancrages et filins métalliques et de se blottir plus bas sous le seul abri disponible dans la forêt : un renfoncement dans un amas de quelques rochers où se pelotonner accroupis. Nous n’avons pas continué à découvert, car la foudre tombait partout, les glacis glissaient et ruisselaient. Pas de panique : on est cartésiens !! On a mis au loin les bâtons et les téléphones aussi.

    Un petit mot François sur les téléphones ? On a lu je ne sais où que c’était dangereux comme les bâtons ??

    On les éteint en tout cas, donc pas de photos du spectacle dantesque de la foudre qui tombait de tous les côtés, ça a duré une bonne heure. Des ruissellements impressionnants se sont formés partout. En bas la route s’est inondée, comme très souvent à cet endroit.

  • BOSCH

    Merci pour toutes ces informations, Il serait idéal que nos enfants soient informés dés le plus jeune age de tous ces risques….

  • ZEPPILLI Béatrice

    Article intéressant et instructif!
    Ce n’est jamais superflu de remettre les « pendules à l’heure » quand il s’agit de l’orage en randonnée!
    Merci François de vos articles, toujours passionnants et instructifs!
    Béatrice

  • Dany

    Excellent article bien fait, ordonné et quasi complet.
    Bravo, j’espère que beaucoup s’en inspireront pour randonner dans de bonnes conditions et en sécurité.

  • hartmann

    Superbe information. Je crains les orages et surtout en montagne. Votre article m’a conforté . Je vais le relire pour bien me souvenir de toutes vos recommandations. Et surtout ne pas partir en période d’annonce orages. Merciiiii

  • Philippe

    Bonjour,

    un bon outil prévisionnel temps réel en montagne est l’altimètre barométrique (complément indispensable à la carte+boussole en montagne).
    Si l’altitude lue devient plus importante que l’altitude réelle (mesure à un point côté par ex), cela veut dire que la pression chute (ça peut être brutal) et que le mauvais temps arrive.
    Alors pas forcément un orage mais ça peut permettre d’anticiper et de redescendre ou chercher un abri.