Voici un second test de sous-vêtements techniques sur le blog (le dernier est ici). Ce n’est pas une passion de ma part pour ce genre de vêtements, mais ce sont des vêtements qui sont très importants car ils sont directement au contact de notre peau – et peuvent favoriser la sensation de froid s’ils sont mal adaptés. D’ailleurs, je vous rappelle que je déconseille très fortement le coton (plus d’informations dans cet article « Le coton tue en randonnée »).
Cette fois, il s’agit de sous-vêtements de la marque canadienne Arc’teryx – qui n’est pas encore extrêmement connue en Europe dans le milieu de la randonnée mais qui l’est un peu plus dans celui de l’escalade. Elle a une réputation de marque de qualité assez chère. Nous allons voir si cela se vérifie avec ces sous-vêtements Arc’teryx Phase AR.
Une petite note par rapport aux marques : même si on trouve une certaine cohérence au sein de certaines marques, on peut rarement dire qu’une marque est bonne. Il est extrêmement rare qu’au sein d’une même marque tous les produits soient équivalents en termes de qualité et rapport qualité/prix. De plus, un produit peut-être très bien pour une personne et beaucoup moins bien pour une autre. Si vous voulez aller un peu plus loin sur ce sujet, je vous conseille la lecture de cet article : « Matériel de randonnée : marques de grande distribution ou marques spécialisées ? »
Ces sous-vêtements longs étant destinés plutôt à des conditions froides, c’est principalement dans ces conditions que je les ai testés. J’ai bien évidemment randonné avec, mais j’ai aussi fait du snowboard et de l’escalade avec. Je m’en suis aussi servi pour avoir un peu plus chaud dans mon sac de couchage pendant certaines nuits en tente.
J’ai même porté ces sous-vêtements techniques plusieurs jours sans lavage entre (pas seulement pour le test, je n’avais pas vraiment le choix ;-)).
Le but de ces sous-vêtements est d’évacuer la transpiration et d’apporter une petite isolation thermique supplémentaire – ils jouent donc le rôle de première couche et un peu celui de seconde couche.
Mis à part pour dormir, j’avais toujours un pantalon par-dessus le collant, mais j’ai essayé le haut seul et avec d’autres vêtements par-dessus (deuxième et troisième couche).
Si vous vous demandez ce qu’est cette histoire de couches, je vous conseille de lire cet article : « Vêtements de randonnée : le système des 3 couches ».
Commençons par les points positifs de ces sous-vêtements techniques Arc’teryx qui sont plus nombreux que les points négatifs (désolé, j’ai un peu gâché le suspens). 😉
La première chose que l’on remarque quand on a ces sous-vêtements entre les mains est leur bonne finition. Les vêtements ont l’air solide (même s’ils sont légers), l’assemblage des pièces et les coutures sont très propres. Le souci du détail va même jusqu’à l’étiquette qui est faite en une matière qui ne démange pas.
Une fois que l’on enfile les sous-vêtements, on se rend compte qu’ils sont très confortables. Ils sont légers, la coupe est simple, près du corps, mais ne serre pas (en tout cas pour ma morphologie). Le tissu est doux et les coutures sont bien placées pour éviter les frottements. En plus, le tissu est élastique et autorise une bonne liberté de mouvements.
J’ai particulièrement apprécié la grande longueur du dos qui évite de se retrouver le dos « à l’air » quand on lève les bras.
L’évacuation de la transpiration est un des rôles premiers de ces sous-vêtements. A ce jeu, ils sont très performants, d’autant plus qu’ils sèchent rapidement. C’est très appréciable quand on alterne entre des périodes d’effort intense et des périodes moins intenses ou de repos. Je n’ai pas vraiment ressenti de sensation de froid quand je m’arrêtais après un effort – même si après un gros effort les sous-vêtements n’étaient pas entièrement secs.
C’est aussi une des fonctions premières de ces sous-vêtements. Que ce soit en statique (pour dormir) ou pendant un effort, ils isolent bien du froid. Je tiens à préciser que c’est une petite isolation et ça les rend assez polyvalents car on peut les utiliser dans pas mal de situations (en combinant d’autres couches).
Là où j’ai été surpris, c’est par temps chaud – qui n’est pas vraiment ce pour quoi ils ont été conçus. Ils régulent plutôt bien la température et j’ai ressenti la même sensation de « rafraichissement » qu’avec des sous-vêtements en laine mérinos.
Pour réguler sa température corporelle, le zip au niveau du col est très pratique. Il y a d’ailleurs du tissu qui empêche le zip d’irriter la peau – un détail important. ;-).
Vous le savez sûrement, un des problèmes des vêtements synthétiques est le développement rapide des mauvaises odeurs. Avec ces sous-vêtements, j’ai trouvé cela très correct – même après plusieurs jours d’utilisation. C’est sans aucun doute dû au traitement antibactérien aux ions d’argent.
Les mauvaises odeurs des vêtements en synthétique empirent généralement avec le temps, mais je n’ai pas constaté d’évolution avec ces sous-vêtements. Peut-être que je ne les ai pas encore assez utilisés.
Note : Il est d’ailleurs possible d’utiliser du vinaigre blanc pour remédier aux mauvaises odeurs récurrentes (par exemple, si vos vêtements sentent mauvais même après un lavage). Faites quand même attention avec les tissus délicats – je ne suis pas sûr que ce soit très recommandé. 😉
Pour ce qui est de la durabilité, rien à redire pour l’instant – ils sont toujours comme neufs. Bien évidemment, le test n’a duré que quelques mois, donc difficile de savoir ce qu’il en sera dans quelques années.
Je n’ai pas tellement testé la résistance, hormis une utilisation normale (frottements du sac et des autres vêtements), mais je ne les recommanderais pas pour « faire le sanglier » dans le maquis ou la garrigue. De toute manière, ils sont plutôt destinés à être portés sous d’autres vêtements.
Passons maintenant aux quelques petits points négatifs. En ce qui me concerne, j’ai trouvé la ceinture élastique du collant un peu lâche – mais ça reste un détail.
Je ne mets généralement pas le prix dans les points négatifs (ou positifs), car c’est très subjectif, mais je trouve quand même que le prix est élevé. Evidemment, la qualité a un prix, mais c’est vrai que ça représente un certain investissement – surtout pour des sous-vêtements techniques.
Cela dit, le rapport qualité/prix me semble bon car la qualité est très bonne. Mais on est ici plutôt dans le haut de gamme des sous-vêtements techniques.
Ce sont des sous-vêtements que je recommande tout particulièrement pour les activités assez intenses par temps frais ou froid. Ils sont assez polyvalents car leur isolation thermique est « légère » et vous pouvez donc « jouer » sur la seconde couche en fonction des conditions.
Je trouve cela plus polyvalent qu’avoir une première couche très isolante que vous ne pouvez pas vraiment moduler s’il fait un peu chaud (même si la première couche très isolante est une bonne option quand on est sûr qu’il fera vraiment froid).
Bien évidemment, il est tout à fait possible de les utiliser indépendamment – j’utilise par exemple plus souvent le haut que le bas.
Par temps chaud, il est selon moi préférable d’utiliser un tee-shirt respirant (ou quelque chose de similaire) et d’avoir au cas où une seconde couche (polaire, doudoune, etc.) et troisième couche (veste de pluie, poncho, etc.) – même si les sous-vêtements testés régulent bien la température.
Je les recommande également pour gagner un peu de chaleur dans son sac de couchage en fonction de la température des nuits, car ils sont très confortables et ne dérangent pas pour dormir. C’est une option que je prends généralement, car je la trouve plus polyvalente et ça me permet d’avoir un sac de couchage plus léger. En plus, j’utilise dans ce cas les sous-vêtements comme vêtements une fois arrivé au bivouac.
Pour résumer, j’apprécie fortement ces sous-vêtements qui sont d’une excellente qualité, qui sont très confortables et très performants. Quand j’ai besoin d’utiliser des sous-vêtements pour une activité de plein air, j’avoue que mon choix se tourne maintenant souvent vers ceux-ci.
Si vous voulez vous procurer ces sous-vêtements, vous pouvez le faire ici.
A savoir qu’il existe d’autres « versions » dans cette gamme :
Si jamais vous avez des questions ou des remarques, n’hésitez pas à laisser un commentaire juste en dessous.
J’adore cette marque, merci pour ton article.
Tu es dans quel pays sur tes photos ?
On dirai le Maroc ?!…
Bingo. 😉
Bonjour,
J’ai plusieurs questions a te poser, je ne savais pas trop ou écrire donc je me permet de commenter cet article.
On part dans 3 semaines faire le GR nord- sud.
– Tu nous conseil de réserver sur PNRC notre bivouac ou si on arrive assez tôt au refuge c’est bon ? Mais un peu « la flemme » d’avoir un timming a respecter, si tu peux nous dire ce que tu en penses…
– Tes céréales de fabrication maison, tu peux les faire à l’avance, ça se garde bien ?
– Certains dise qu’on peut trouver du fromage dans les bergerie sur la route as tu déjà testé ?
– Peut-on se servir en eau potable dans les refuges le matin ?
– Les 6euros/per/nuit comprenne l’utilisation de la douche froide (oulalala ça va être dure) ou alors est ce que c’est en supplément ?
– Est il possible dans les refuges de mettre a recharger notre app photo par exemple ?
Bon voila je vais arrêter de t’assommer avec toutes mes questions.
Merci beaucoup d’avance, et 1000 merci pour ton site qui est d’une aide très précieuse pour la préparation de cette rando
Bonjour Alice,
– Pour la réservation, je ne suis pas sûr qu’elle te garantisse une place – ce sont les premiers arrivés, les premiers servis. Normalement, ça ne devrait pas être un problème je pense, mais je n’ai pas été sur le GR20 en pleine saison, donc je ne suis pas sûr.
– Le granola, ça se garde plutôt bien oui, du moment que ça reste au sec.
– Non je n’ai pas testé les bergeries, en Octobre il n’y avait personne.
– Oui, il y a de l’eau potable à chaque refuge.
– Pour la douche, aucune idée, je ne crois pas qu’il y en ait à tous les refuges.
– Pour l’électricité, aucune idée non plus, désolé.
A bientôt,
François