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[Vidéo] Etude de cas de Philip, membre de la formation Ne Perdez Plus le Nord

Posté par : François Jourjon 21 mai 2015 Aucun commentaire

Comme je l’avais fait avec Sylvain et Nicolas à la fin de l’année dernière, je viens de réaliser une étude de cas avec Philip, un membre de la quatrième  « promo » de ma formation « Ne Perdez Plus le Nord » – une formation pour maîtriser l’orientation à la carte et à la boussole.

Philip nous parle de son parcours, de ce qui l’a poussé à vouloir apprendre à s’orienter et à s’inscrire à la formation et de ses nouveaux « pouvoirs » maintenant qu’il a progressé en orientation – même s’il n’a pas encore terminé la formation. Tout au long de la vidéo, vous verrez également comment apprendre à s’orienter a doublé voire même triplé son plaisir en randonnée.

C’est le genre de retours qui me font extrêmement plaisir en tant que « formateur » et je tenais surtout à partager cette vidéo avec vous pour vous donner envie de maîtriser l’orientation – une chose que tout le monde peut faire, j’en suis convaincu. 😉

J’en profite également pour annoncer que je vais bientôt rouvrir les portes de la formation et qu’à cette occasion, je vais vous dévoiler une série de 4 vidéos pour vous aider en orientation et à l’issue desquelles il sera possible d’intégrer la formation. En attendant, place à Philip. 😉

Note : les qualités audio et vidéo sont assez médiocres, j’en suis désolé, mais les sous-titres devraient compenser. 😉

Transcription texte de la vidéo

François : Bonjour à tous et bienvenue sur Randonner Malin. Je suis aujourd’hui avec Philippe, un des membres de la dernière promo de la formation « Ne perdez plus le Nord ».

Bonjour Philippe. Pour commencer, peux-tu te présenter et présenter ton parcours en randonnée, vu que je sais que tu es un randonneur ? Qu’est-ce qui t’a amené à la randonnée ? Quel type de randonnée fais-tu maintenant ?

Philippe : Je me présente, Philippe. Je suis un jeune retraité de 62 ans. C’est important pour mon parcours rando, puisque je travaillais en région parisienne à l’époque, je faisais de la rando très occasionnellement pendant les vacances. Puis, pour des raisons professionnelles, je suis venu dans la région de Nice en 2005. Cela a changé ma vie de ce point de vue là puisqu’on s’est mis à randonner avec mon épouse sur une base hebdomadaire. Elle est rentrée dans un club de rando tout de suite. On faisait 20 à 25 randos par an à peu près, des randos d’une journée.

Depuis début 2013, je suis à la retraite et là on a augmenté un peu le rythme, donc on fait entre 50 et 80 randos par an. Toujours d’une journée, avec quelques extras : le club de rando fait des séjours de 3-4 jours dans une région donnée, une fois par an. Une sorte de mini trek. Et puis, ensuite on a commencé à faire des treks depuis 2-3 ans aussi, on a fait les Lofoten et le Toubkal l’année dernière.

On est surtout en montagne ici. La région niçoise permet de randonner toute l’année. L’été, on est dans le Mercantour jusqu’à 2000-3000 m, à la mi-saison dans l’arrière-pays et l’hiver, on est dans l’Esterel et sur la côte. On randonne tout le temps.

François : D’accord, très bien et comment en es-tu venu à te dire qu’il fallait que tu t’améliores en orientation ? Est-ce qu’il y a eu un événement déclencheur ou pas ?

Philippe : Il y a eu un élément déclencheur. En fait, depuis qu’on en faisant un petit peu plus, je m’apercevais que j’avais des lacunes et que j’avais envie de progresser. J’avais envie de progresser parce que je commençais à avoir envie de randonner ailleurs que sur des randos toutes faites, des sentiers, mais aussi parce que dans notre club rando, on avait eu quelques petites aventures qui m’ont incité à chercher un peu plus de sécurité.

Entre autre, au mois de septembre, je crois que ça a été ça le facteur déclenchant. Dans le club de rando où nous sommes, il y a des gens assez âgés, qui randonnent très bien mais qui n’ont pas les capacités physiques que l’on peut avoir plus jeune. Et on s’est retrouvé dans un cas où il y avait une différence entre la carte et le terrain. On avait la carte, moi j’avais IphiGéNie, donc c’est la même chose et le sentier n’était plus à l’endroit indiqué sur la carte. On a fait aveuglément confiance à la carte, on est parti à l’endroit où il y avait une trace de sentier, mais il n’y avait plus de balises, plus rien et on s’est perdu au bout d’un moment. On a su après que le sentier avait été déplacé et que la carte n’était plus à jour.

Mais, sur le coup, il y a eu une grosse discussion, des gens qui voulaient faire demi-tour, des gens qui voulaient continuer et finalement on a continué. On a réussi à se récupérer, mais il a fallu passer par un endroit qui était au-dessus des capacités de certains, il a fallu traverser un torrent, mettre des cordes pour passer. Ça a été un peu compliqué. Je crois que ça a été ça le facteur déclenchant.

Dans le groupe, je ne suis pas responsable du groupe. La personne qui en est responsable est dans les plus âgés, elle est plutôt à l’arrière du groupe en sécurité. Moi, j’aime bien être devant, mener un peu le groupe et me repérer. Je me disais que ça pourrait être intéressant de gagner en sécurité par rapport à ça.

François : D’accord, et tu fais uniquement des randonnées en club avec un groupe, ou est-ce que tu fais aussi des randonnées seul ou avec ta compagne ?

Philippe : Moi personnellement, c’est 2/3 avec ma compagne et 1/3 dans le club et mon épouse, c’est moitié-moitié à peu près.

François : D’accord et tu en faisais aussi avant, ou avant tu en faisais uniquement en club ?

Philippe : Oui, on en faisait avant, surtout depuis qu’on est dans la région.

François : D’accord, et du coup, où est-ce que tu en étais avant la formation ? Est-ce que tu avais déjà des acquis ? Est-ce que tu considérais que tu avais déjà un bon sens de l’orientation ? Quel type de difficultés avais-tu ?

Philippe : Ce que tu dis au début, qu’il ne faut pas se fier à son sixième sens, j’en étais déjà conscient. Il me semble que j’avais déjà à peu près le sens de l’orientation, mais plus géographique que par rapport aux points cardinaux. Ce que j’avais surtout, c’est le goût pour les cartes. J’aime bien les cartes, me repérer dans l’espace, tout ça.

François : Et du coup, est-ce que tu avais aussi des notions d’utilisation de la boussole ou pas du tout ?

Philippe : Non, j’avais des notions très vagues. Je l’utilisais très peu. On en reparlera peut-être, mais c’est le plus gros acquis de la formation, c’est sûr. J’avais acheté une jolie boussole, mais elle ne me servait pas tellement à part pour savoir où était le Nord. Je l’ai utilisée au fur et à mesure des vidéos de la formation et j’ai découvert des choses : tout un nouveau monde ! Et entre autres, le fait de toujours savoir où on est, qui est un réflexe tout bête, mais se dire à tout moment que l’on est capable de se situer et de savoir où on est. Si par hasard ce n’est pas évident, on a les outils pour se retrouver.

Juste comme exemple, j’ai pris l’habitude quand on démarre une rando – alors déjà j’ai abandonné, pas abandonné, mais j’ai mis dans la poche le GPS – et j’ai la carte. En général, je commence une rando en choisissant un des repère visuels –comme on est en montagne ça ne manque pas. Un bien évident et que tout le monde connaît. Comme ça, je le situe sur la carte, je l’azimute, et ensuite je m’assure qu’on le verra pour une bonne partie de la rando et puis après je m’en sers de repère tout au long de la randonnée. Et donc, entre le sentier – puisqu’on randonne principalement sur des sentiers – et la direction du repère, en général ça aide à confirmer l’endroit où on se trouve.

François : Oui c’est vrai que la boussole, ça ajoute plein d’indices supplémentaires. C’est quelque chose de très important et qui n’est pas toujours très facile à faire notamment quand on commence – c’est de repérer tous les indices qui nous sont disponibles, car souvent il y en a beaucoup et beaucoup plus qu’on ne le pense. Et ensuite réussir à les trier et à prendre uniquement ceux qui sont vraiment intéressants.

Philippe : Effectivement, quand j’ai commencé la rando, mon indice était le plan, on suivait le plan et on se repérait sur le plan. Mais, je n’avais pas la notion des types de repères et de leur diversité.

François : Oui c’est sûr que quand on débute, ça ne nous vient pas toujours à l’esprit quand on arrive à un croisement de deux sentiers dont un qui n’est pas sur la carte (une patte d’oie par exemple), de sortir sa boussole, prendre un azimut pour savoir quel est le bon sentier. Alors qu’une fois que l’on a l’habitude, c’est vraiment quelque chose que l’on fait assez couramment.

Philippe : Ah ben oui, ça ne me serait jamais venu à l’idée de m’en sortir comme cela avant. Les repères linéaires aussi, la notion de repères linéaires et leur utilisation est aussi quelque chose où j’ai progressé beaucoup.

François : Oui, c’est sûr, les repères linéaires, on s’en sert très souvent. D’ailleurs, il y a beaucoup de personnes qui s’en servent même sans s’en rendre compte – même des gens qui débutent en orientation. Après, ce qui est intéressant, c’est d’avoir un cadre dans tout cela et de vraiment comprendre dans quelle mesure utiliser les repères linéaires ou pas, notamment ce que j’appelle les rampes et les points d’aiguillage, parce que c’est vraiment utile.

Philippe : Oui, ça me fait penser à quelque chose qui est dit au début de la formation sur les cartes mentales. Il y a un certain nombre de choses comme ça que l’on fait. Les cartes mentales, je me suis aperçu que je fonctionnais déjà comme ça déjà avant, mais c’est tout un nombre d’éléments par rapport auxquels on est souvent passif, on ne les prend pas en compte dans un ensemble. Je trouve qu’un des intérêts de la formation est de tout resituer, de donner une stratégie adaptée à chaque situation, de prendre en compte les éléments en les connaissant bien et en les ordonnant un petit peu. On peut être sauvé par les cartes mentales ou par un azimut, mais il y a une différence entre préparer une rando, la suivre tout au long et se sentir en sécurité parce que l’on sait que l’on saura se repérer. C’est totalement différent.

François : Oui tout à fait, la sécurité est vraiment quelque chose qui revient très souvent. Il y a énormément de personnes qui aimeraient s’améliorer en orientation juste pour être plus en sécurité, ce que je comprends tout à fait. Ça apporte vraiment un gros plus. En fait, c’est surtout le contraire : ne pas savoir s’orienter compromet vraiment la sécurité.

Si tu devais donner la plus grosse différence entre avant et après la formation – ce qu’elle t’a vraiment apporté – qu’est-ce que ça serait ?

Philippe : C’est l’orientation générale, l’utilisation de la boussole et de tous les types de repérages – ça c’est le plus gros. Mais, en fait il y a une foule de choses. Je vais essayer de récapituler un petit peu. C’est en fait énorme, ne serait-ce que sur le contenu des cartes. Je me suis aperçu que j’avais les cartes, mais que je ne connaissais pas tout ce que l’on peut en tirer. Ne serait-ce que, ça revient à ce que je disais avant. Je sais que le vert, c’est les forêts, je sais que le bleu, c’est les cours d’eau, je sais qu’il y a des courbes de niveau, mais de l’avoir organisé et de l’avoir dans une stratégie pour se repérer, ça permet de voir les cartes autrement, de les voir en termes d’investigation pour savoir où on est.

Ce n’est plus du tout la même chose que de la regarder d’un air passif, en se disant, tiens je pense que je suis là. Et, ne pas s’en servir comme un outil, alors que maintenant, je m’en sers vraiment comme un outil – c’est unique même. C’est beaucoup plus agréable, je découvre des choses dans les cartes. Pareil sur les courbes de niveau, le relief, j’étais passif par rapport à cela. Maintenant, la découverte des V qui montent et des V qui descendent, ça a été un gros choc, mais c’est d’une redoutable efficacité. Maintenant, je commence à voir un petit peu les cartes en relief.

Au début, j’allais sur Géoportail pour voir les cartes en relief, c’était magnifique la 3D, mais d’une part mon ordi tous les 15 jours ne voulait plus marcher donc il fallait que j’enlève les verrous à chaque fois. Mais maintenant, je n’en ai plus besoin, parce que je commence à appréhender les choses à partir de la carte.

En fait, le GPS est très inconfortable, parce que s’il y a un problème, un nuage, un problème de batterie, on est complètement largué. Je mets maintenant le GPS en sécurité dans ma poche, mais je ne l’utilise plus beaucoup. J’ai la carte dans les mains et je ne me sers que de la carte. Et c’est beaucoup plus amusant. Pareil, pour repérer les montagnes autour, il y a des sites d’application sur les smartphones, qui décrivent ce que tu vois à n’importe quel endroit, en disant quels sont les pics. C’est intéressant, mais c’est tellement mieux d’avoir la carte et de les trouver soi-même. C’est quand même beaucoup plus intéressant.

François : Oui, ça c’est sûr, surtout quand on aime. Après , il y a beaucoup de gens qui n’aiment pas beaucoup les cartes à la base ou qui n’y trouvent pas vraiment d’intérêt. A partir du moment où on commence à voir tous les petits détails, tous les petits trucs que l’on peut voir dessus, c’est vrai que ça commence. Il y a beaucoup de gens qui se prennent au jeu parce que ça devient un peu comme une découverte, un peu comme une petite chasse au trésor ou quelque chose comme ça. Il y a beaucoup de gens qui se prennent au jeu même si à la base, ils n’avaient pas vraiment d’affinités avec les cartes. En même temps, souvent les gens n’ont pas d’affinités parce qu’à la base ils ont du mal à les comprendre ou ils n’arrivent pas à s’en servir, souvent c’est un peu lié. Mais, à partir du moment où les gens commencent à savoir s’en servir, ils y prennent goût.

Philippe : Et, aussi le fait de pouvoir se repérer en sécurité permet aussi d’envisager de sortir des sentiers aussi. C’est une envie que j’ai et que je pense qui maintenant est possible alors qu’avant, le hors-sentier c’est quand tu es perdu, c’est uniquement ça. C’est la panique quand on est hors-sentiers.

Je vois que je vais pouvoir aller faire des randos un petit peu plus originales, que l’on va pouvoir s’écarter. J’ai vu la vidéo 37 ce matin sur comment construire une rando hors sentiers et c’est vrai que je vois la carte autrement. Je me souviens une fois on avait eu d’une discussion lors d’un coaching par rapport à une zone de rochers et je disais que la représentation des rochers sur la carte me gêne parce que du coup je ne vois pas bien les courbes de niveau et qu’on n’avait pas trouvé le passage. En fait maintenant, je me dis que c’est très bien que les rochers soient là parce qu’à cet endroit-là il ne faut pas y aller. Ca ne sert à rien de voir les courbes, il faut donc trouver le passage entre des zones de rochers. C’est beaucoup plus intéressant.

François : Oui, après la carte ce n’est pas parfait non plus. C’est vrai que l’on ne peut pas avoir tous les détails du terrain. C’est un choix qui a été fait par les cartographes. Une des difficultés de bien lire les cartes, c’est aussi de réussir à savoir que tout n’a pas été représenté et qu’il peut y avoir des choses qui sont sur le terrain et qui ne sont pas forcément sur la carte et inversement. Avec l’habitude, on se rend compte de certaines choses et on comprend que le cartographe a dû faire un choix qui paraît logique. Certaines fois, on peut avoir des difficultés à comprendre pourquoi le choix a été fait de cette manière, mais c’est vrai que souvent on a suffisamment d’indices. C’est rare qu’on soit tellement à court d’indices qu’on ait à servir d’indices qui soient vraiment très peu fiables.

Philippe : Maintenant, ça n’est pas arrivé très souvent depuis que je les regarde sérieusement.

François : Notamment, quand on sait qu’on peut se servir d’une boussole, ça ajoute quand même de gros indices supplémentaires – surtout pour le hors sentiers. Rien que fait de savoir que l’on peut retourner par exemple à un endroit, sur un repère linéaire qui n’est pas loin, cela donne vraiment un sentiment de sécurité. Même si on est dans la forêt et que tout est pareil autour de nous, on sait que l’on est à peu près dans une certaine zone même si on ne sait pas exactement au mètre près où on est et que l’on peut à tout moment retrouver un autre endroit sans problème et que l’on n’est pas perdu.

Philippe : Si on voit que des arbres, on sait qu’on est dans la forêt, mais avec la carte on sait ce qu’il y a autour.

François : Ca peut paraître impressionnant sur le terrain parce qu’on peut avoir l’impression que l’on est vraiment au milieu de nulle part, mais des fois il suffit de pas grand-chose, une route peut ne pas être loin.

Ça m’est arrivé en course d’orientation de nuit, je cherchais une route – ce n’était pas une route goudronnée, c’était une route en gravier. Et, je la cherchais et je me disais qu’elle n’était vraiment pas loin. Et je l’ai longée pendant peut-être cinq minutes et en fait il s’est avéré qu’elle était à 5 mètres de moi et que je ne la voyais pas. C’est marrant, parce que tu as l’impression d’être perdu et en fait, ça fait cinq minutes que tu longes la route et elle est à 5 m de toi, mais tu ne la voyais pas. Des fois, on peut avoir l’impression d’être perdu, d’être au milieu de nulle part et en fait quand on regarde la carte, quand on sait à peu près où on est, on sait que l’on n’est pas perdu et que l’on a toujours un moyen de s’en sortir.

Philippe : Il y a les distances aussi, j’aime bien l’évaluation des distances, aussi bien les distances parcourues que la distance des repères visuels. Ce sont des choses qui m’étaient totalement inconnues et qui changent aussi totalement la perception que l’on a d’où on est, la perception des distances, de si c’est jouable ou pas. Ne serait-ce que de faire la relation entre le temps que l’on passe et la distance apparente que l’on voit sur la carte, c’est très surprenant.

François : Après, c’est vrai que c’est quelque chose que l’on utilise… Sur des randonnées par exemple, j’utilise beaucoup moins fréquemment l’utilisation de la distance parcourue. Ou alors, vraiment une estimation par le temps, avec la montre juste pour faire quelques vérifications. Par contre, hors sentier, ça devient un élément vraiment important. Et en courses d’orientation, après ça dépend du type de course d’orientation mais pour celles qui se passent hors sentiers, tu es tout le temps en train de te baser sur la distance parcourue parce que les repères peuvent être assez difficiles, les balises petites. Au moins pour savoir si tu n’as pas dépassé une balise ou combien de temps il te reste pour l’atteindre.

Philippe : Oui, c’est surtout pour ça que moi je l’ai utilisée. On utilise effectivement plus les temps de marche. Alors, c’est intéressant les temps de marche, parce que quand on randonne à deux avec mon épouse et que l’on randonne avec le club rando, on n’a pas du tout les mêmes temps. J’ai mesuré les deux et je sais que l’on n’a pas les mêmes temps de référence, donc la distance apparente est pas la même on plus. Marcher une heure avec quelqu’un ce n’est pas comme marcher une heure avec une autre personne. Il y a toujours une personne plus lente qui fait la base du groupe.

Il y a aussi les temps de pause. Suivant le type de randonneurs, il y a des gens qui s’arrêtent, d’autres qui ne s’arrêtent pas. Il faut donc aussi tenir compte dans les temps de rando, des distances d’après les temps de marche et aussi des temps de pause qui peuvent être plus ou moins importants dans un groupe.

François : Oui ça c’est sûr. D’accord, et bien merci déjà pour toutes ces infos. Est-ce que tu as une prochaine sortie prévue où tu vas vraiment te servir de ce que tu as appris dans la formation ?

Philippe : Comme je te disais « hors-antenne », on est un peu à l’arrêt depuis un mois et demi, donc on a hâte de reprendre d’arrache-pied parce que c’est la belle saison qui commence. On avait un projet de trek dans l’Annapurna, mais on va peut-être aller ailleurs, ça nous a un peu refroidit, on a le Pérou, il y a pas mal de choses possibles. Et là on a un petit séjour randonnée avec le club dans le Piémont italien début juillet.

François : D’accord, d’accord, et bien merci c’était très intéressant. Ça va peut-être motiver quelques auditeurs et lecteurs du blog à se mettre à l’orientation. Je sais qu’il y a beaucoup de gens qui ont envie, mais c’est forcément un effort, ce n’est pas quelque chose qui se fait en quelques heures, il faut aller sur le terrain et mettre en application. Mais j’espère en tout cas que ça va leur donner la motivation pour s’y mettre et pour s’épanouir un peu plus dans ses randonnées. Ca ajoute surtout le côté sécurité, c’est ce qui revient souvent.

Philippe : Il y a une chose que je voulais dire. Parce qu’au début de la formation quand j’ai vu qu’il y avait beaucoup de vidéos, je me suis dit ça va peut-être faire des choses à apprendre ou des choses à gérer. Et en fait, ce que je me rends compte maintenant, c’est que la part de sécurité que ça apporte, et bien ça double le plaisir, voire le triple. Le doubler simplement, car on est plus tranquille et on profite beaucoup mieux de la rando. Et si en plus, on aime certains éléments qui peuvent devenir ludiques, comme les cartes, l’orientation, la boussole, ça fait plus que doubler, le tripler. Je sais que je prends beaucoup plus de plaisir maintenant qu’avant.

François : D’accord, parce que tu te sens beaucoup plus en sécurité ?

Philippe : Oui. Je m’intéresse bien sûr paysages magnifiques, mais je m’intéresse aussi à tout un tas d’autres choses sur l’orientation, les temps de marche, c’est choses-là, il y a plein de trucs qui peuvent être amusants pour certains. En tout cas, la sécurité augmente le plaisir. Ça permet de mieux en profiter.

François : C’est bien, c’est intéressant de voir ça. Merci, est-ce que tu as quelque chose à ajouter pour les lecteurs du blog ou les gens qui regardent la vidéo ?

Philippe : Il y aurait plein de choses à ajouter, mais ce je pourrais dire, c’est qu’en dehors de la formation que je recommande personnellement, il y a aussi sur Randonner Malin des tas d’articles qui sont super intéressants.

François : Merci en tout cas Philippe et à une prochaine.

Philippe : A une prochaine. Merci, au revoir.

François : Au revoir.

Auteur : François Jourjon

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