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[Vidéo] Des chaussures basses pour randonner en montagne ?

Posté par : François Jourjon 29 juin 2017 16 commentaires

Vous avez peut-être aussi fait ce constat : de plus en plus de personnes randonnent avec des chaussures basses en montagne (et c’est d’ailleurs souvent mon cas) alors qu’on entend souvent dire que pour la montagne il faut absolument des chaussures hautes.

J’ai donc fait le point là-dessus en vidéo où j’explique les avantages et inconvénients de chaque type de chaussures, si c’est selon moi beaucoup plus risqué en chaussures basses et dans quelles conditions c’est envisageable ou pas.

Transcription texte

Bonjour, et bienvenue ! Ici François de Randonner Malin.

Aujourd’hui, nous allons parler de chaussures basses pour randonner en montagne. Alors ce n’est pas forcément la première chose qui nous vient à l’esprit quand on parle de randonner en montagne ou sur des sentiers qui peuvent être cassants : c’est-à-dire par exemple les sentiers escarpés avec des rochers, avec des cailloux, des branches, des racines, etc.

C’est vrai que les chaussures à tige haute sont souvent celles que l’on recommande. D’ailleurs c’est souvent ce que je recommande par défaut pour ce type de terrain. Mais j’ai aussi beaucoup de questions et de remarques parce qu’il y a des personnes sur les photos que je mets sur Randonner Malin, qui me voient randonner à tige basse pour des randonnées de plusieurs jours et même en montagne. Et il y a de plus en plus d’adeptes de ce type de chaussures.
Notamment les gens qui pratiquent le trail, donc en montagne, la course en montagne ; et même chez les randonneurs.

Alors aujourd’hui on va faire le tour un peu des avantages et inconvénients de chaque type de chaussures. Alors surtout on va parler uniquement de tige basse et tige haute, et éventuellement tige mid, qui se trouve entre-deux. Donc c’est une tige moyenne.

Et on va voir s’il est possible de randonner en toute sécurité avec ce type de chaussures, ou si on augmente les risques.

Chaussures hautes : avantage / inconvénients

Alors historiquement c’est vrai qu’on utilisait surtout ce type de chaussures, principalement parce que la randonnée, ça se faisait surtout en montagne, c’était pas mal associé à l’alpinisme et qu’on voulait des produits durables. Qu’on avait un sac lourd, et qu’historiquement c’était vraiment ce type de chaussures.

Quand je dis ce type, c’est les chaussures à tige haute. Souvent c’était en cuir, des trucs vraiment très solides avec des grosses semelles. Et voilà, historiquement c’est ce qui était utilisé. Il y a toujours beaucoup de personnes qui utilisent ce genre de chaussures.

L’avantage principal et ce pour quoi elles sont vendues et souvent recommandées c’est parce qu’elles permettent un bon maintien du pied qui évite les entorses ou même de se tordre la cheville. Même si c’est tout à fait quand même possible de se faire mal à la cheville avec ce type de chaussures mais voilà, ça permet ça.

Un des gros avantages de ces chaussures, souvent elles sont plus solides et plus durables que les chaussures à tige basse. Elles ont également de meilleures protections, souvent elles ont un meilleur pare-pierre, elles sont plus solides donc on a moins de coups notamment au niveau des malléoles qui ne sont pas du tout protégées sur des chaussures à tige basse.

Et par contre, leur inconvénient c’est surtout leur poids. Un moins bon déroulé du pied. C’est-à-dire que notamment lorsqu’on marche assez rapidement, le pied va avoir un peu tendance à faire un peu comme si on avait des boîtes en carton à la place des pieds. On va marcher moins souplement, le pied va moins bien se dérouler. Et elles sont aussi plus rigides.

Souvent on a quelque chose qui est plus rigide, donc ça met un petit peu de temps pour les faire. Ça évite par contre la fatigue. Donc au niveau du pied, quand on a quelque chose qui est souple, alors surtout quelque chose qui est vraiment souple ; c’est vrai qu’à la longue… Un peu comme celles-là, en plus celles-là elles sont bien usées. Mais c’est vrai qu’à la longue ça peut être un peu fatigant pour les pieds.

Donc ça c’est vrai que c’est un avantage de la rigidité notamment de la semelle. Mais là où c’est un peu plus problématique, c’est surtout pour les sensations. On a tendance à moins bien sentir ce qu’on a sous les pieds, et c’est vrai que ça, ce n’est pas forcément très génial.

Alors attention avec ce type de chaussures, le fait que ça maintienne bien la cheville, ça peut décaler le problème au genou. En fait si on a le pied qui part par exemple comme ça, si la cheville est bien maintenue, le problème peut se situer au niveau des genoux. On peut se blesser au niveau des genoux, un peu comme avec des chaussures de ski. Même si bien évidemment des chaussures à tige haute de ce type tiennent quand même beaucoup moins bien la cheville qu’avec des chaussures de ski.

Chaussures basses : avantages / inconvénients

Si on passe maintenant aux tiges basses. Donc l’avantage c’est souvent la légèreté. On a rarement des chaussures à tiges hautes qui sont plus légères que les chaussures à tiges basses. Donc la légèreté, ça permet déjà d’être moins déstabilisé quand on fait des pas et quand on se déplace. Ça permet également de moins se fatiguer.

Alors par contre c’est des chaussures souvent qui sont plus souples, et du coup ça fatigue aussi le pied, surtout à la longue. Donc voilà, ça c’est un avantage. On va dire avec ces chaussures ce qui fatigue c’est la lourdeur, avec ces chaussures ce qui fatigue c’est plus le fait qu’il vaut mieux avoir les pieds musclés. Et par contre ça les pieds moins musclés, c’est moins gênant. Et ça c’est plus léger, et donc ça c’est un avantage pour les tiges basses.

Ensuite un gros avantage en plus de la légèreté, c’est le déroulé du pied. Là avec la souplesse, souvent en fait ça nous permet de marcher plus rapidement. Et c’est vrai qu’on est moins gêné qu’avec des chaussures qui sont beaucoup plus rigides et sur lesquelles on peut même se blesser un petit peu. Alors souvent ça va être plutôt du type tendinite, des blessures d’usure, quand on essaye de marcher rapidement avec des chaussures qui ne déroulent pas tellement bien. Donc ça c’est un gros avantage.

Et un autre avantage c’est les sensations où on a beaucoup plus de sensations avec ce genre de chaussures. Mais comme je l’ai dit tout à l’heure, avec la sensation vient aussi la fatigue. Donc un inconvénient.

Les autres inconvénients, évidemment il y a un moins bon maintien. On peut plus facilement se tordre la cheville avec ce genre de chaussures. Et les coups peuvent être assez douloureux surtout au niveau des malléoles. Et souvent on est quand même moins bien protégé sur les côtés, bon après ça dépend bien évidemment du type de chaussures.

Et aussi une dernière chose, un dernier inconvénient de ces chaussures à comparaison égale, c’est-à-dire si on prend des chaussures imperméables, l’eau va rentrer plus facilement par le col de la chaussure. Et toutes les saletés, les brindilles, les petits cailloux aussi. Même si on peut utiliser par exemple des guêtres pour prévenir cela.

Chaussures basses en montagne

On a vu un peu les avantages et inconvénients des tiges basses et des tiges hautes, et on va passer maintenant à leur utilisation en montagne.

Quand je dis montagne c’est aussi valable sur des terrains qui sont escarpés ou qui sont cassants. Donc à l’inverse de roulant, on dit un terrain roulant c’est quand on peut dérouler le pied facilement, que c’est relativement plat, qu’il n’y a pas des obstacles où on est obligé… qui ont tendance à nous faire tordre les chevilles.

Donc je conseillerais éventuellement ce type de chaussures dans plusieurs cas.

Alors les gens déjà qui n’ont pas de problèmes de chevilles. Si vous avez des problèmes de chevilles, peu importe où vous randonnez, je vous conseille plutôt ce genre de chaussures donc à tiges hautes, jusqu’à ce que vos problèmes de chevilles soient totalement réglés. Donc ça, c’est vraiment important : pas de problèmes de chevilles.

Faire attention aussi avec un sac lourd. Quand vous avez un sac lourd, je vous déconseillerais d’utiliser ce genre de chaussures, parce que quand on a un sac lourd on a tendance à être déstabilisé plus facilement et donc se tordre les chevilles plus facilement, et donc se blesser plus facilement. Donc ça, c’est le second point. On peut par contre pallier à ça, donc si on a un sac lourd, à l’aide de bâtons de randonnée histoire de s’équilibrer un petit peu. Donc ça, c’était le deuxième point.

Le troisième point qui est peut-être un des plus importants, même si ne pas avoir de problèmes de chevilles c’est très important : c’est d’être habitué à la montagne, d’être habitué à marcher sur des terrains qui sont escarpés, qui sont encombrés. Ça, c’est très important parce qu’en fait vous connaissez peut-être quelque chose qui s’appelle la proprioception. En gros c’est les réflexes, que le corps connait la position qu’il a et est capable de rattraper sans se blesser.

Quand on n’a pas l’habitude, la cheville va partir, le corps va équilibrer dans l’autre sens et on va se blesser. Et c’est vrai qu’avec l’habitude de marcher en montagne, notamment ce qu’on peut appeler ou ce qu’on appelait avant : « avoir le pied montagnard » ça permet en fait de se rééquilibrer. Donc c’est un peu ce qu’on appelle la proprioception. Donc ça c’est important d’avoir énormément l’habitude de marcher avec ce genre de chaussures avant de se lancer sur des longues randonnées, avant d’aller en montagne. Et même d’acquérir, on va dire de bons réflexes et le pied montagnard avec des chaussures à tiges hautes, avant de passer à des chaussures à tiges basses.

En plus ça vous permettra de vous muscler tout ce qui est bas du corps, parce que ces chaussures sont souvent plus fatigantes à la longue, même si elles sont plus légères. Il faut avoir le pied un peu plus musclé, et notamment sur plusieurs jours ou avec de la fatigue : on a des moins bons réflexes, on a une proprioception qui est moins bonne et on a plus de chances de se blesser.

Donc je récapitule :

En gros ces chaussures là en montagne je pourrais les conseiller pour quelqu’un qui n’a pas de problèmes de chevilles, quelqu’un qui ne porte un sac trop lourd ou alors quelqu’un qui a des bâtons. Même les deux, un sac léger et des bâtons, ça marche. Et quelqu’un qui a l’habitude et qui est musclé, et éventuellement aussi il faut supporter un petit peu les coups aux malléoles ou ne pas marcher comme une brute parce que c’est vrai qu’on peut prendre des coups plus facilement. Et ça peut décourager certaines personnes, ce que je comprends tout à fait.

Une autre dernière chose que j’aimerais ajouter c’est que si vous avez l’habitude de randonner avec des chaussures à tiges hautes et que vous passez avec des chaussures à tiges basses, c’est ce qu’il peut se passer… Alors surtout avec des modèles de trail un peu comme celui-là, en fait ce qu’il peut se passer c’est qu’il faut faire attention parce qu’il y a des talons souvent plus importants entre ici qui est surélevé par rapport à l’avant de la chaussure. Et ça l’est souvent moins sur des chaussures de trail, et en fait quand vous passez de l’un à l’autre vous pouvez avoir des problèmes de tendons d’Achille parce que ça va étirer votre tendon d’Achille en rabaissant le talon sur ce type de chaussures.

Donc comme pour tout, il faut y aller progressivement. Il faut tester, ne vous lancez pas sur une randonnée d’une semaine si vous n’avez porté ce genre de chaussures que pendant un jour auparavant.

Alors ici j’ai parlé que de tiges hautes et de tiges basses, mais voilà il y a plein de critères. Le critère tiges hautes / tiges basses est très important, c’est celui qu’on se pose en premier. À savoir qu’il y a aussi des tiges mid, donc entre les deux. Donc c’est un compromis entre les deux.

Par contre j’ai dû faire des généralités dans la vidéo, on trouve des chaussures à tiges hautes qui sont très solides, qui sont toutes en cuir, qui sont extrêmement rigides, on trouve aussi des chaussures hautes qui sont plutôt typées trail, assez légères, qui ont un très bon déroulé du pied. Et de la même manière on trouve des chaussures à tiges basses extrêmement légères, très souples et des chaussures qui sont un peu plus rigides, pas forcément celles-là, mais plutôt celle-là qui vont être un petit peu plus rigide. Et même des tout cuir, entièrement en cuir qui vont être assez solides. Donc il y a tous les intermédiaires qui existent, ce n’est pas juste deux types de chaussures. J’ai dû faire un peu des généralités pour que la vidéo soit plus compréhensible.

Voilà, pour finir c’est vraiment aussi un choix personnel, c’est à vous de choisir ce que vous préférez. Si jamais vous avez un doute, je vous conseillerais de commencer par ce type de chaussures. Notamment pour vous placer du côté de la sécurité, vous pourrez toujours vous pencher vers les tiges basses si jamais vous pensez que ça pourrait vous convenir. Mais voilà, je conseille par défaut les tiges hautes pour la montagne. Après, si vous répondez à tout ce que j’ai évoqué plus tôt c’est-à-dire : pas de problèmes de chevilles, sac léger ou des bâtons, et une bonne habitude et une bonne pratique donc avoir des jambes et des pieds assez musclés et une bonne proprioception, pourquoi pas les tiges basses en montagne.

Honnêtement je ne pense pas que ça augmente le risque quand on a vraiment l’habitude, par contre je n’ai absolument pas de statistique là-dessus, donc c’est plus un ressenti personnel à prendre avec des pincettes. Mais en tout cas, quand vous prenez des tiges hautes vous n’augmentez pas le risque d’avoir des problèmes aux chevilles. Mais par contre je tiens à préciser que ça n’annule pas totalement le risque, il est possible de se faire mal à la cheville avec ce type de chaussures.

Voilà, ici on a parlé que de la hauteur de la tige, c’est un des critères pour le choix des chaussures de randonnée. Je ne vais pas parler dans cette vidéo des autres, mais je voulais vraiment parler de ce sujet parce qu’on me faisait souvent la remarque, ou même posé la question « François, qu’est-ce que tu penses de la randonnée en montagne avec des chaussures à tiges basses ? »

Voilà c’est la fin de cette vidéo, n’hésitez pas à mettre un petit pouce en l’air si vous l’avez aimée, et à la partager. À télécharger vos guides pour randonner malin si ce n’est pas déjà fait. Et à vous abonner à la chaîne pour être tenu au courant des prochaines vidéos.

D’ici là je vous dis merci d’avoir suivi la vidéo, à bientôt et bonnes randos !

Auteur : François Jourjon

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16 commentaires

  • Claude06

    Bonjour François,
    J’ai visionné ta vidéo et je suis en tous points d’accord avec ton analyse sur cette problématique du choix des chaussures et leurs avantages/inconvénients en fonction de la pratique, même si rien n’est définitivement gravé dans le marbre. Le choix d’une paire de chaussures de rando est devenu un vrai casse-tête devant l’étendue de l’équipement proposé dans les grandes enseignes . Certaines proposent même des « sous-catégories » du genre : dans la chaussure mid, on distingue la rando montagne et la rando nature (!)…bref, pour choisir des chaussures il faut faire désormais véritablement une introspection sur sa propre pratique et sa propre philosophie de la rando ! Selon que l’on est un randonneur tranquille et contemplatif ou un randonneur sportif « nez dans le guidon » (trail, fast-hiking), ou un randonneur d’altitude, de moyenne montagne, d’arrière-pays proche, de littoral, occasionnel ou intensif, il y a une paire pour chaque usage ! Je me mets à la place du débutant, difficile de s’y retrouver. Perso, j’utilisais encore récemment des chaussures basses et légères pour passer ensuite (très facilement) à la chaussure montante bien enveloppante. Il me serait maintenant impossible de faire l’inverse pour revenir à la chaussure légère: crainte de l’entorse, des traumatismes des chocs contre les pierres, sensibilité accrue de la plante des pieds (pierres pointues).J’ai opté pour le confort et la sécurité (shoes montantes) plutôt que le « rendement », le calcul du rapport efficacité/légèreté (shoes basses).En outre, je crois que l’organisme s’adapte et acquiert une sensibilité selon le type de pratique et de matériel utilisé, il est donc long et fastidieux de passer d’une catégorie de chaussures à l’autre sans désagréments, bobos, douleurs voire modification de la morphologie du pratiquant.En conclusion, je laisse désormais les chaussures typées performance aux plus jeunes (vivacité du déplacement, agilité, souplesse, capacité à la résistance aux chocs) pour privilégier avec l’âge le confort, le maintien de la cheville , la protection aux chocs, etc), l’idéal étant de trouver la chaussure parfaite qui allie rigidité et légèreté….il faut alors monter haut en gamme avec des chaussures qui frisent parfois les 300 euros ! Bien entendu, ces considérations n’engagent que moi et mon expérience. Sur le sujet, il y a sans doute autant d’avis que de manières de pratiquer la randonnée pédestre. Problématique éminemment intéressante car nous y sommes tous confrontés !

    • François Jourjon

      Bonjour Claude,

      Je suis bien d’accord avec toi. Avec le nombre incroyable de modèles, un débutant pense souvent qu’il faut absolument trouver LE modèle bien adapté ou qu’il faut un modèle pour chaque pratique.

      C’est possible, mais il ne faut pas oublier que l’on peut s’en sortir sans souci avec une ou deux paires de chaussures et que beaucoup de modèles n’ont pas de grandes différences – même dans des catégories différentes. Il y a clairement une hyper-spécialisation du matériel qui ne rend pas le choix facile.

      A bientôt,
      François

  • Claude06

    En effet et on ne peut totalement exclure que, y compris dans le secteur de la randonnée, les concepteurs multiplient les modèles pour « créer le besoin »….j’ai découvert hier qu’il existait aussi des chaussures pour la marchee nordique !!! (à ajouter aux gammes de chaussures de running, de trail, de rando basses, mid, hautes, alpi, etc etc, la liste est longue !).

  • thierry

    Merci pour ces très bons conseils. Mon expérience est la suivante : j’ai toujours les pieds qui chauffent avec mes chaussures tiges hautes pourtant vendues comme très ventilées grâce aux parties en tissu. Les fins de journée de rando sont toujours désagréables car je ne supporte plus mes chaussures. A Pâque j’ai remonté le Verdon sur une semaine dans une alternance de chemins roulants et de gorges escarpées avec sac 5kg et j’ai eu l’idée d’utiliser mes vieilles chaussures de trail non étanches (important), et oh miracle! j’ai été capable de randonner la journée entière sans penser à mes pieds, sans les retirer le midi et en oubliant de les retirer le soir! Fini les problèmes de chauffe! A noter que mes trails ont une très bonne tenue latérale. C’est vrai, on prend plus de choc sur les malléoles mais on apprend vite à éviter les cailloux et dans les parties technique en descente il faut veiller à bien poser le pied. Le manque d’étanchéité est compensé par un séchage rapide des chaussures, mais ceci est valable si il ne fait pas trop froid. D’après un conseil vendeur je perdrais la très bonne ventilation en prenant des tiges basses étanches…
    Bonnes randos!
    Thierry

    • B. Cottin

      Mes pieds ne chauffent plus du tout (et n’ont plus du tout froid) depuis que j’utilise exclusivement des chaussures en cuir et des chaussettes en laine. Ces deux matériaux sont absolument thermorégulateurs. Mais « vieux jeu »…

  • Tom

    Bonjour,

    De mon point de vue, dès qu’il s’agit de montagne, je recommande (pour les néophytes en tout cas) d’office des chaussures hautes.
    Moi-même je préfère, au moins pour le maintien de la cheville, surtout au retour quand, avec la fatigue on commence à manquer un peu de vigilance. Je ne compte pas le nombre de fois que mon pied à tourné parce que j’avais mal apprécié le terrain, me faisant perdre un peu d’équilibre et que j’ai pu rattraper avec mes bâtons.
    Avec des chaussures basses, je suis persuadé que ça donnait une entorse 8 fois sur 10.

    Sans oublier que le fait qu’elles soient montantes, ça évite (enfin, ça diminue) le risque d’écraser les orteils au fond des chaussures car elles sont plus rigides et les pied sont « retenus » par les « montants » de ces dernières.

    Quant aux traileurs et aux randonnées en plaines, avec peu ou pas de dénivelé, les basses ont ma préférence. Sur ce point, je fais attention à l’amorti au niveau du talon, qui peut vite devenir un cauchemar quand on dépasse les 3 ou 4 heures de marche (tout dépend des chaussures), j’en fais déjà les frais avec mes montantes actuelles.

    Mais avant tout, je crois que le plus important, c’est de ne pas partir sur une randonnée avec des chaussures neuves ! Je pense qu’il est important de marcher un peu autour de chez soi avec, dans son jardin, dans le parc du village etc, pour qu’elles prennent un peu la forme du pied.

    Tom

  • Bonjour François !

    Tu dis que l’on peut utiliser des guêtre sur les chaussures basses pour prévenir l’intrusion des saletés brindilles etc. J’avoue que je n’avais jamais vu de guêtres sur chaussures basses, tu les utilises aussi en été ?

    C’est pour moi un des gros avantages également des chaussures à tige haute : l’intemporalité de leur utilisation ! Que ce soit en hiver ou en été les chaussures hautes seront toujours adaptées et plus chaude que les basses. De même si l’on veut faire des raquettes, à mon sens ça devient compliqué avec des chaussures basses.

    Je n’utilise des basses que pour le trail et donc pour des durées assez courte et privilégie les haute pour tout les autres types de rando. Surtout que lorsqu’on monte un peu en altitude, les pierriers sont plus nombreux et les chaussures hautes sont selon moi nécessaires dans ce genre d’environnement. Il faut dire que je n’ai pas des chevilles très solides

    Merci en tout cas pour ta vidéo !

  • MICHEL

    C’est le dilemne ! comme hier en montant au Mounier version longue mois avec mes chaussures millet bouthan je monte biensûr moins vite que tous mes collègue avec chaussures light et arrive le dernier mais peu importe ……..
    Mais quand on a 59 ans et une cheville flex déjà foulée (ça garde la mémoire,c’est comme un coup de soleil sur la peau !) ça veut dire que malgrès le nombres fréquent de une à deux randonnées semaines en hautes montagne et voire beaucoup plus cet été aux USA je reste avec mes chaussures hautes pour cause de cheville fragile et voûte plantaire cambrée qui m’oblige à porter des semelles orthopédiques à mes pieds pour ne pas souffrir .Je pense donc que des chaussures basses pour de longues randonnées éprouvantes ne seraient pas adaptées à ma mophologie.
    Après il y a aussi les phénomènes de mode et on ne parle jamais des gens blessés c’est plutôt caché !
    Mais un jour un collègue devant moi avec chaussures basses c’est tordu le pieds avec oedême et oeuf de pigeons dans la foulé car pas voulu m’ecouter pour aller tremper le pieds dans la riviere du coup redescendu en hélicoptère ,pourtant une personne adapte depuis de nombreuses années de Marathon,100 bornes etc etc ……..ce qui voulait dire qu’il avait les pieds en béton mais qui en réalité ne l’était pas ! Depuis il marche avec des tiges hautes ……..
    Comme quoi faut écouter son corps et surtout pas se laisser aller aux mirages de la mode et regarder les autres…………la montagne ça reste un endroit quand même à risque voire dangereux dans certain secteurs .

  • buzy

    attention au « bon sens » ici : un maintien de la cheville par une tige haute est-il une garantie anti entorse ? le « bon sens » laisse penser que oui, mais en fait l’avis opposé existe qui pointe la « passivité » de la cheville maintenue et son absence de sollicitation qui présente un risque en cas de torsion. Au contraire la tige basse sollicite constamment la cheville et celle-ci réagit mieux et … évite l’entorse : https://www.montania-sport.fr/utiliser-des-chaussures-basses-en-randonnee/
    Si vous craignez l’entorse, pensez plutôt aux bâtons qu’à la hauteur de la chaussure !
    Bref, on lit tout et son contraire et toujours aucune étude pour argumenter ; l’expérience personnelle est souvent avancée, mais n’a bien sûr aucune valeur

    Attention enfin aux discours marketteux qui poussent à la consommation, tendance lourde ici !

    • François Jourjon

      Bonjour,

      Je ne sais pas si votre commentaire s’adresse à moi directement. Le sujet n’est effectivement pas simple et ne se résume pas à :

      – tige haute -> moins de risques d’entorse de la cheville.
      – tige basse -> plus de risques d’entorse de la cheville.

      Cela dépend des fragilités déjà présentes, de la musculature existante, de l’expérience, etc. Et cela dépend de si on regarde à court ou long terme.

      Le but de la vidéo était surtout de présenter quelques avantages et inconvénients de l’un et de l’autre et parce que l’on entendait souvent : montagne = chaussures hautes.

      Pour ce qui est de la tendance marketing qui pousse à la consommation, je suis curieux de savoir à quoi vous faites référence, car c’est très loin de ce je fais dans ma vie personnelle et de ce que je cherche à véhiculer ici.

      Bonne jouréne,
      François

  • Bruno

    Bonjour
    Pour ma part j’utilise les 3 modèles.
    Basses pour des balades en ville et en temps sec.
    Mid, imperméable, pour les périodes pluvieuses et sur une marche jusque 20km et sur chemin.
    Haute, imperméable j’utilise au dessus de 20km et sur Rando de plusieurs jours.
    J’ai fait le choix d’avoir les 3 modèles est de les faire tourner.
    Je pense que les mid sont les plus polyvalentes.

  • Redfish

    Dans la catégorie basses et rigides, on a les chaussures d’approches…
    😉

  • Sebastien

    A quand un article sur les sandales? Peut-etre pas pour la haute montagne mais pour a peu pres tous les autres terrains.
    J’ai l’impression que la rando en sandale se developpe tres fortement outre-atlantique.
    En Asie, ca a toujours ete le cas. Mais en France (en Europe?) le phenomene me parait quasi-inexistant.
    Les sandales de randonnees ont pourtant beaucoup de points positifs elles aussi…

  • patrick

    Première rando vers 6 ans, il y a 54 ans, scout, spéléo, montagne, des portages lourds, voire très lourds pour des camps spéléo (30 35 kg et pire), tout essayé, pataugas, ranger, basket, chaussure type super guide, vibram et cuir, puis en matériaux de synthèse, quelques gamelles, dont une magnifique, due au manque de sensation avec des Vibram, sur une vire, des petit gravier rond, une déchirure musculaire maousse, pas de téléphone à l’époque, résultat redescente boiteuse sur 800 m de dénivelé entre Pramecou et Tignes Val Claret…
    Ayant les genoux esquintés, je privilégie les chaussure de trail, je préfère me « faire » une cheville, plutôt que avoir un genou déboité (j’ai testé, ça pique!!!) bon ceci dit, maintenant la rando c’est plus les hauts plateaux du Vercors ou le massif du Tanargue que les sangles de Chartreuse ou des pierriers scabreux en Vanoise