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Vêtements de randonnée écoresponsables : comment bien lire les étiquettes ?

Posté par : François Jourjon 31 juillet 2021 23 commentaires
Vêtements de randonnée écoresponsables : apprendre à lire les étiquettes

Comme la plupart des randonneurs, vous êtes certainement un amoureux de la nature. Pour que la pratique de votre activité préférée soit en adéquation avec vos valeurs, vous souhaitez peut-être vous équiper de vêtements de randonnée écoresponsables. Mais comment être certain de choisir les bons articles ? Face à la multiplication des labels et certifications, il y a de quoi se perdre. Je vous propose donc de regarder d’un peu plus près les étiquettes. Quels sont les principaux labels qui s’appliquent aux vêtements écoresponsables ? Faut-il craindre le greenwashing (éco-blanchiment) ? Les certifications écoresponsables créées par les marques outdoor sont-elles fiables ? Voyons cela ensemble…

Mais juste avant, je vous conseille vivement de visualiser cette infographie de l’ADEME qui est très bien conçue et fait un petit tour de l’impact écologique des vêtements, pendant les différentes étapes : production, fabrication, transport, utilisation. Vous y apprendrez probablement quelque chose.

Note : dans cet article, plusieurs marques de vêtements outdoor et différents labels seront cités. Le but n’est pas d’en faire la promotion, et encore moins une critique gratuite. Il s’agit simplement de donner quelques exemples caractéristiques afin que vous ayez toutes les clés en main pour acheter des produits qui correspondent à vos besoins et valeurs. Les équipements de rando dits écoresponsables étant souvent un peu plus coûteux que les articles classiques, je pense qu’il est important que chacun sache si son argent est dépensé « à bon escient ». Je précise également que Randonner Malin est un site indépendant de conseils sur la randonnée et qu’il n’est sponsorisé par aucune marque. 

Lire les étiquettes des vêtements de randonnée écoresponsables : 3 points à vérifier

J’ai volontairement omis ici le critère « matériaux utilisés », car c’est un facteur très difficile à évaluer. C’est d’autant plus difficile à estimer que l’on peut trouver des matières synthétiques fabriquées de façon relativement durable et des fibres naturelles (d’origine végétale ou animale) produites de manière polluante.

De plus, les seules notions de « durable », « polluante », etc. devraient être clairement définies par rapport à des critères. Est-ce qu’on parle d’empreinte carbone, de consommation en eau, de pollution de l’eau, de durabilité des ressources, de déforestation, de pollution des sols, etc. ?

Par exemple : si la fabrication du vêtement en matière A consomme 30% fois plus d’eau, mais a une empreinte carbone 20% moins élevée que la fabrication du vêtement en matière B . Lequel est le « mieux » d’un point de vue écologique ?

Je vous renvoie d’ailleurs à l’infographie de l’ADEME qui explique les problèmes écologiques que l’on peut rencontrer avec les matières courantes : fibres synthétiques, coton, laine, lyocell, viscose…

Ce sont donc plutôt les labels mentionnés un peu plus bas qui vont nous donner une idée du caractère écoresponsable d’un tissu ou vêtement.

Note : toutes les informations indiquées ci-après n’apparaîtront pas nécessairement sur les étiquettes de vos vêtements à proprement parler. 😉 Parfois, un petit tour sur le site internet du fabricant ou du label sera nécessaire…

1. Le pays de fabrication

Où sont produits les vêtements de randonnée que vous achetez ? C’est un réflexe que beaucoup d’entre nous a déjà, et qui est à mon avis important.  

Pour commencer, sur le plan de l’environnement, les vêtements produits de l’autre côté de la planète requièrent davantage d’énergie pour venir jusqu’à nous. Selon le Ministère de la Transition Écologique, 25 % des émissions de CO2 dans le monde sont dues au secteur du transport en 2018. Il est à noter également que l’empreinte carbone de la France liée aux produits d’importation est en constante augmentation (+78 % d’émissions de CO2 entre 1995 et 2018). En 30 ans, les gaz à effet de serre dus au transport international (tous modes confondus) ont augmenté de 50 %.

Cela dit, la distance à laquelle les vêtements sont fabriqués importe généralement peu sur leur bilan carbone, c’est la matière première utilisée qui a le plus gros impact devant le mix énergétique (répartition des différentes sources d’énergie : nucléaire, charbon, pétrole, éolien, etc.) du pays dans lequel le vêtement est transformé.

La France ayant un mix électrique peu basé sur les énergies carbonées, le « fabriqué en France » a donc un intérêt pour minimiser les émissions de CO2. (sources : ADEME1 et ADEME²). Mais attention, on ne parle ici que de l’empreinte carbone.

L’aspect environnemental n’est pas le seul qui dépend du pays de fabrication de vos habits. Dans certains pays dits « low cost », les droits des ouvriers du textile ne sont pas toujours respectés : rémunération modique, journées de travail à rallonge, conditions de sécurité et/ou sanitaires déplorables, voire travail des enfants… Il est parfois difficile de savoir de quelle manière sont fabriqués les vêtements qui nous équipent pendant nos randonnées. Si vous êtes soucieux de l’impact social de vos habits, mieux vaut donc vous tourner vers des articles produits en Union Européenne (ou encore mieux : en France), ou vérifier qu’ils disposent d’un label spécifique (nous verrons lesquels un peu plus loin).

2. La garantie et/ou la réparabilité

Les vêtements sont susceptibles de polluer à toutes les étapes de leur « vie » (de la fabrication des matières premières jusqu’à leur mise au rebut). Pour éviter qu’ils ne viennent s’ajouter à la quantité de déchets que nous produisons, certaines marques ont décidé d’étendre leur responsabilité sur toute la durée de vie de leurs produits. Aussi, celles-ci garantissent leurs articles pendant de nombreuses années. En plus de la garantie, quelques fabricants s’engagent en termes de réparabilité. Si votre vêtement se déchire ou qu’une fermeture Éclair casse, vous pouvez bénéficier gratuitement (ou en payant) de réparations.

À titre d’exemple, Lagoped garantit ses vêtements techniques pendant 5 ans et dispose d’un service dédié aux réparations. Idem chez Patagonia qui dispose d’une garantie et d’un service de réparation gratuit (hors frais d’envoi).

Enfin, de plus en plus de marques vous proposent de récupérer vos vieux vêtements de randonnée afin de les valoriser (revente d’occasion, don ou recyclage). Cotopaxi, par exemple, échange les articles abîmés contre des bons d’achats.

À noter : certains fabricants, comme le français Picture, travaillent à implémenter des solutions de recyclage permettant d’extraire le polyester de vêtements usagés pour en produire de nouveaux. 

3. Les labels écoresponsables

Pour attester du caractère écoresponsable des produits, il existe des labels qui répondent à différents critères. On retrouve des labels indépendants, et d’autre qui correspondent plutôt à des référentiels « maison » mis en place par les marques sur leurs gammes de vêtements. 

Il faut savoir que les labels, qu’ils soient indépendants ou non, ne s’appliquent pas toujours à la totalité du vêtement. Il arrive qu’ils ne concernent que l’un des tissus qui le composent. Cela peut par exemple être le cas avec les vestes softshell qui consistent en une superposition de plusieurs tissus différents. 

Tour d’horizon des principaux labels indépendants

Il existe tellement de labels écoresponsables qui s’appliquent à l’industrie textile qu’il est très difficile de tous les citer. Tous les labels indépendants n’ont pas les mêmes exigences. Certains ont un cahier des charges très strict et procèdent à des contrôles réguliers, et d’autres non. À titre d’exemple, la Better Cotton Initiative est assez décriée pour sa facilité d’obtention et son manque de traçabilité. Pourtant, de grandes marques de vêtements de sport sont partenaires de ce label.

Je vais donc détailler ici ceux que vous êtes le plus susceptible de rencontrer pour les vêtements de randonnée. Il s’agit de certifications reconnues par les associations de consommateurs pour leur sérieux et leur fiabilité. Si votre équipement est estampillé par l’un de ces labels, c’est un bon signe sur le plan de l’écoresponsabilité. 😉

Si jamais vos équipements sont certifiés par un autre label, vous pouvez vérifier sa fiabilité en vous renseignant sur certains critères comme :

  • le type de produits qu’il certifie (fibres, produit semi-fini, produit fini, composants chimiques…) ;
  • comment sont contrôlés les produits et par qui ;
  • la nature et la fréquence des contrôles.

Labels portant principalement sur les critères environnementaux

Bluesign : garantit des tissus produits de manière juste et durable

Il s’agit d’un label international qui se concentre sur 3 axes :

  • le respect du droit du travail international ;
  • l’environnement ;
  • une utilisation raisonnée des ressources.

Vous pouvez trouver deux types d’étiquettes Bluesignsur vos vêtements de rando :

  • BluesignAPPROVED : si au moins un des composants utilisés répond aux critères du label ;
  • BluesignPRODUCT : lorsque tous les composants sont validés et proviennent de fabricants certifiés BluesignSYSTEM PARTNER.

Pour auditer ses partenaires et les fabricants qui souhaitent apposer le label sur leurs produits, Bluesign fait appel à SGS. Il s’agit d’une société indépendante spécialisée dans l’inspection, le contrôle et la certification. 

🔎 Consulter les critères Bluesign

OEKO-TEX (et toutes ses déclinaisons)

OEKO-TEX a pour objectif de mettre en avant les produits confectionnés avec des textiles ou des cuirs ne contenant pas de produits chimiques dangereux. Il existe plusieurs labels OEKO-TEX, chacun appliquant des normes très strictes. Les produits labellisés OEKO-TEX ne doivent pas contenir de produits nocifs pour le consommateur (bisphénol A, métaux lourds…).

OEKO-TEX procède aux contrôles des textiles et aux audits des fabricants via ses 18 instituts indépendants.

  1. OEKO-TEX Eco Passeport : certifie les produits chimiques et colorants non dangereux utilisés dans l’industrie textile.
  2. OEKO-TEX STeP : certifie les usines et ateliers qui produisent les cuirs et textiles de manière durable.
  3. OEKO-TEX Standard 100 : certifie que les matières textiles ont été contrôlées et sont exemptes de produits nocifs.
  4. OEKO-TEX Leather Standard : idem que pour la certification précédente, mais pour les articles à base de cuir.
  5. OEKO-TEX Made in Green : certifie les articles composés de textiles ou de cuirs exempts de produits nocifs et confectionnés selon des normes sociales et environnementales strictes.

Il existe d’autres certifications OEKO-TEX, mais qui sont davantage à destination des fabricants et des intermédiaires plutôt que des consommateurs. Si vous achetez un vêtement de randonnée avec une étiquette OEKO-TEX, vous pouvez vérifier la validité de la certification ici.

GOTS (Global Organic Textile Standard)

La certification GOTS atteste de plusieurs choses :

  • le vêtement que vous portez est composé de textiles comprenant au minimum 70 % de fibres biologiques ;
  • aucun produit chimique nocif n’est utilisé lors de sa confection ;
  • le fabricant doit respecter un cahier des charges strict en ce qui concerne les méthodes de production (et notamment le traitement des eaux usées) ;
  • le fabricant respecte le droit international du travail et rémunère justement ses ouvriers.

Les contrôles sont effectués de manière annuelle par 19 organismes indépendants. En France, c’est Ecocert qui assure les inspections. 

🔎 Consulter le référentiel GOTS.

GRS (Global Recycled Standard)

Le label GRS assure au consommateur que son vêtement est composé d’au moins 50 % de fibres recyclées. Ces fibres doivent bien entendu répondre à des normes drastiques. Mais le cahier des charges ne s’arrête pas là. Le Global Recycled Standard certifie également que :

  • l’utilisation de matières nocives pour la santé et l’environnement est réduite ;
  • l’ensemble de la chaîne de production est durable (traitement des déchets, des eaux usées, contrôles des émissions de gaz à effet de serre, etc.) ;
  • le produit a été confectionné conformément aux règles de l’OIT (Organisation Internationale du Travail).

Les fabricants qui souhaitent apposer ce label sur les vêtements qu’ils produisent doivent se soumettre à un contrôle annuel mené par des organismes tiers indépendants tels que Intertek ou Ecocert.

🔎 Plus d’informations sur le cahier des charges GRS

Labels attestant des critères sociaux et/ou géographiques

Fair Wear Foundation

Cette certification met en avant les marques qui produisent vos vêtements de randonnée de manière éthique. Les entreprises partenaires de la Fair Wear Foundation sont évaluées sur 8 critères sociaux :

  1. le travail est librement choisi (pas de travail forcé) ;
  2. les employés ont le droit de se réunir et de manifester ;
  3. la discrimination à l’embauche est interdite ;
  4. le travail des enfants est prohibé ;
  5. les salaires doivent être justes et décents ;
  6. les horaires de travail sont raisonnables ;
  7. les ouvriers travaillent dans des conditions sanitaires et sécuritaires irréprochables ;
  8. ils bénéficient tous d’un contrat de travail en règles.

Les usines et lieux de productions sont audités par des équipes locales de la Fair Wear Foundation. Elles vérifient les conditions de travail des ouvriers et conduisent des entretiens avec eux. 

Les partenaires répondant aux normes éthiques de la FWF sont ensuite autorisés à utiliser son logo dans leurs campagnes de communication.

Origine France Garantie

Un vêtement de randonnée écoresponsable, c’est aussi un vêtement qui voyage peu pour arriver dans nos rayons et qui bénéficie d’un mix énergétique peu carboné. La certification Origine France Garantie permet donc une meilleure traçabilité des produits. 

Pour être certifié Origine France Garantie, votre équipement doit répondre à deux critères :

  • 50 % a minima du prix de revient unitaire est français ;
  • les principales caractéristiques du produit sont apportées en France. 

Les produits labellisés Origine France Garantie sont contrôlés par des organismes de certification indépendants (SGS, AFNOR, Bureau Veritas…). 

Il s’agit du seul label qui permet aux consommateurs de s’assurer de l’origine française d’un produit ; les autres mentions (made in France, fabriqué en France, etc.) ne faisant pas l’objet d’audits indépendants.

🔎 Voir les critères du label OFG.

Certifications concernant le bien-être animal

RWS (Responsible Wool Standard)

Ce label est destiné aux vêtements contenant de la laine de mouton. Vous pouvez donc potentiellement le retrouver sur vos vêtements en laine de Mérinos par exemple. Il ne s’applique pas aux produits composés de laine recyclée. 

Pour pouvoir bénéficier de la certification RWS, la laine doit :

  • être issue d’élevages de moutons engagés pour le bien-être animal ;
  • ces derniers ne doivent pas dégrader l’environnement (préservation des terres agricoles, pas de déforestation, etc.) ;
  • les fermes d’élevage doivent respecter les conventions de l’OIT.

Les contrôles des élevages sont assurés par des organismes indépendants.

RDS (Responsible Down Standard)

C’est l’équivalent du RWS, mais pour le duvet. Ce label s’applique aux vêtements de randonnée tels que les doudounes. 

Le RDS interdit par exemple de prélever des plumes sur des animaux vivants. Le gavage des oies et des canards est également prohibé. 

Pour être certifiés RDS, les vêtements ne peuvent pas contenir de duvet non-certifié.

En parlant de duvet : savez-vous quel type de garniture choisir pour votre sac de couchage ? 

Vêtements de rando écoresponsables : les labels créés par les marques relèvent-ils du greenwashing ?

Détecter le greenwashing

Vous vous en doutez certainement, il n’y a pas de réponse toute faite à cette question. 

Certaines marques de randonnée ont créé leurs propres éco-labels qu’elles apposent sur leurs vêtements. Lafuma, Eider et Millet, par exemple, proposent le label LOW IMPACT. Celui-ci se base sur certaines certifications mentionnées plus haut. Pour être étiqueté LOW IMPACT, un vêtement doit remplir l’une des conditions suivantes :

  • conçu à partir de textiles certifiés Bluesign ou OEKO-TEX (minimum 80 % de matière certifiée par produit), ou :
  • confectionné à partir d’au moins 40 % de matériaux « à faible impact », comme les textiles recyclés ou les fibres biologiques, ou ;
  • garanti sans PFC (traitement déperlant polluant, perturbateur endocrinien et potentiellement cancérigène).

Ici, il semble donc n’y avoir aucun piège pour les randonneurs écoresponsables. Toutefois, il faut savoir que, pour le moment, tous les produits vendus par ces marques ne disposent pas de ce label LOW IMPACT. C’est donc aux clients de vérifier :

  • que le t-shirt, la veste ou le pantalon qu’ils achètent appartient bien à la gamme LOW IMPACT ;
  • quels sont les matériaux concernés par le label et quelle est la certification qui s’applique (Bluesign, OEKO-TEX, fibre recyclée, PFC Free…).

L’initiative de ces marques est louable, et leurs objectifs en matière d’écoresponsabilité sont plutôt ambitieux. Dans la même veine, on peut également citer le label Green Shape de Vaude.

Toutefois, il est possible que d’autres marques outdoor surfent sur « la vague verte » sans réellement proposer de vêtements écoresponsables. Pour distinguer les fabricants et les labels vraiment engagés des autres, vous pouvez vous baser sur les recommandations de l’ADEME. L’agence de la Transition Écologique les a consignés dans un guide pratique anti-greenwashing.

En résumé, pour les randonneurs, acheter des vêtements écoresponsables demande un petit peu de recherche… Il faut s’attarder sur les étiquettes pour savoir :

  • si les labels apposés sont fiables ;
  • quels sont les textiles qu’ils certifient ;
  • et d’où vient le produit.

Cela demande parfois d’aller consulter le site web du fabricant pour en apprendre davantage sur ses engagements éthiques et environnementaux et détecter un potentiel « éco-blanchiment ». 

J’aimerais finir en rappelant qu’un vêtement qui ne pollue pas est un vêtement qui n’a pas été acheté et donc pas fabriqué (même s’il y a un raccourci dans ce raisonnement). Ne pas multiplier les achats, réparer les vêtements usagés et acheter d’occasion sont de bonnes solutions pour minimiser son impact – et pas besoin de se prendre la tête 😅 avec les labels !

Le caractère écoresponsable des équipements de rando est-il important pour vous ? Êtes-vous du genre à inspecter les étiquettes ? Dites-moi tout en commentaire…

Auteur : François Jourjon

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23 commentaires

  • regine

    article très intéressant pour le consommateur.
    merci

  • Agathon

    Bonjour. Merci pour l’article qui est très complet et il remet bien en perspective les problématiques abordées. Personnellement je trouve les marques scandinaves (Norrona; Haglof; Devold; Klattermusen etc.) très en pointe sur ces questions. Malheureusement elles sont assez mal distribuées en France, et se positionnent à un niveau de prix élevé qui peut rebuter. Mais qualité produits très élevée + garantie de plusieurs années (7 ans chez Norrona…) + garanties environnementales et sociales impactent fatalement le coût d’un produit. Si l’on calcule le TCO (Total of Ownership) de tels équipements, ils sont largement gagnants sur le moyen terme. Ce n’est pas du consommable. Investir dans la qualité est généralement le bon choix sur la durée, mais il faut en être convaincu pour faire l’effort financier.

  • Françoise

    J’avoue que par simplicité je suis tout simplement le principe de consommer moins (car le volume d’habits que nous achetons, et pas seulement pour la randonnée, est beaucoup beaucoup trop élevé). Est-ce naïf de ma part de penser que s’il y avait moins de consommation de masse, les autres problèmes se résoudraient au moins en partie car pas de pression des fabricants pour sortir des habits en quantité? Aussi les bas prix sont bien peu écologiques car poussent à acheter trop (pour ce prix là tu peux te permettre d’en prendre deux) et fait qu’on jette facilement pour avoir plus neuf, plus beau, plus à la mode… (ignorant que de remplacer sa garde robe chaque année coûte au final tout aussi cher).

    Merci pour la liste, j’irai dans mon magasin fair trade local vérifier les étiquettes…

  • Maurice

    Merci pour cet article intéressant qui est un début de prise en charge

  • Annick

    Merci François d’avoir « débroussaillé » la question des labels, c’est fort utile.
    Je voudrais pour ma part juste signaler que la « garantie à vie » offerte par Patagonia est toute relative : ils se réservent le droit de décider si elle s’applique ou pas. Et dans mon cas, ils ont décidé qu’elle ne s’appliquait pas parce que le défaut en question « ne nuit pas à la fonctionnalité du produit ». Il est pourtant clair que l’usure du tissu est vraiment anormale et qu’il s’agit d’un défaut de fabrication (j’ai des amis qui ont la même veste mais la leur ne s’use pas). J’ai donc arrêté d’acheter chez Patagonia, qui était une marque que j’aimais bien pourtant. Parce que leur « garantie à vie », c’est du pipeau !

    • Glops

      Ah et bien moi c’est tout le contraire : l’an dernier et après 6-7 ans de bons et loyaux services, la fermeture éclair de ma doudoune ne fonctionnait plus. J’étais décidé à payer la réparation chez Patagonia. Je l’ai renvoyée par l’entremise d’un revendeur et je n’ai rien payé. Même pas l’envoi !

    • Dominique

      Merci François pour cet article documenté comme toujours. J’adhère particulièrement à la conclusion : il y a malheureusement des modes en Rando comme dans tout, et certains s’exonèrent de leur responsabilité en achetant « durable » à tour de CB… ça ne me fera pas: acheter moins, de qualité, préserver et réparer ses vêtements et bien sûr arrêter de flipper parce que ce n’est pas le dernier modèle ou que la couleur est moins flashy qu’auparavant !

    • Claude

      Bonjour à vous,
      Mon fils a fait la même expérience désagréable (une doudoune anormalement et trop rapidement usée à certains endroits), mais avec la marque Canada Goose (marque universellement connue des grands randonneurs du froid … on en voit souvent dans les films).
      Nous l’avions achetée au Canada et, de retour en France, le magasin parisien n’a rien voulu savoir quelques mois plus tard 🙁 !

  • Lina

    Bonjour,
    Merci François, tout cela très pédagogique mais ,mais je m’y perds, aussi je suis du genre : garder les vêtements le plus longtemps possible, en prendre soin et faire fi de la mode!!!

  • KARO44

    Bonjour. Comme d’ordinaire article hyper fouillé et instructif. Cependant… les vêtements Patagonia ou autre ne sont fait pour les femmes qu’en petite taille standard. Dès lors que vous n’êtes pas dans le moule… rien pour vous.

    • Dominique

      Je vois pas le rapport avec les vêtements durables?

    • nadia

      Merci pour les infos. Très intéressant
      Pour ma part , j’évite d’acheter trop et préfère réparer, faire durer . Et quel bonheur de porter des vêtements neufs quand même ! Bref , la prochaine fois je ferai attention aux labels . Merci encore

  • Mitch

    Bonjour à toutes et tous
    Merci François pour cet article mais aussi
    pour tous les autres je re lus régulièrement mais commente peu ( faisant peu de randonnée plutôt de la balade) .
    Cet article général permet de brosser le contexte actuel et de savoir que le green en randonnée comme hélas dans de nombreux domaines est très mimi voir pauvre … et que si on veut un tant soit peut si mettre …. trouver le bon logo correspondant à ses valeurs n’aient pas des plus simple…. Étant plus jeune… j’achetais des vêtements techniques les plus en promotion possible… souvent des magasins soldeurs … dans ma conscience …. le vêtement est fabriqué cnest un lot qui risque de finir à ka benne alors autant en avoir un usage …. étant plus vieux la technicité est moins importante puisque je ne fais plus de sortie pouvant justifier l’utilisation de la technicité… mon raisonné est donc acheter le moins cher possible sur des produits «  jetable » et produit en masse…. En prenant par exemple 5 t-shirts à 3 euros…. je vais pouvoir en utiliser 1 par jour sans trop les abîmer en kes portant et en lavant à froid à ka mai je réduis la pollution et l’ysure

    • François Jourjon

      Pour ce qui est d’acheter des vêtements de lots qui vont être jetés, c’est je pense une bonne solution à court terme, mais pas forcément à long terme. Car ci les stocks finissent par s’écouler, les fabricants continueront à produire autant. Mais encore une fois, il est très difficile de trouver une solution simple à un problème compliqué. 😉

  • Martine

    Bonjour, merci François pour cet article parfaitement documenté. Ces infos me seront précieuses pour une meilleure lecture des étiquettes. Je me contente des vêtements qui me sont nécessaires et m’interroge énormément sur le recyclage des vêtements usagés et hors d’usage. Je vais pouvoir trouver des réponses.

  • christine

    merci pour cet article très intéressant. Ceci dit, comment s’y retrouver lorsqu’on est dans le magasin parmi tout ces labels ? Personnellement, je récupère la plupart de mes vêtements, je troque et je garde longtemps, la mode n’a plus aucune importance pour moi

  • Martine

    Je serai encore plus vigilante à l’avenir.
    Merci François

  • Lérins

    L’écoresponsabilité me fait sourire. C’est un peu comme les produits bio : il faudrait payer plus cher ce qui, au contraire, devrait être la norme et donc coûter moins cher. Les produits les plus polluants devraient être les plus chers ! Heureusement pour mon porte-monnaie qui dicte mes achats, c’est l’inverse, c’est irrationnel, mais ça fait bien mon affaire.

  • xavier

    Pourriez-vous faire des articles plus concis et allant à l’essentiel ? Merci, ce serait plus simple et on ne se noierait pas dans les détails. Peut-être revoir la structure de vos articles avec plus de liens pour clarifier la lecture en réduisant le nombre de signes sur chaque page ?
    En souhaitant que cette remarque constructive puisse vous aider.

  • Alexis

    Merci pour cet article très utile

  • Sophie

    Bonjour.
    J’ai trouvé votre article très bien documenté . Étant soucieuse de l’empreinte écologique, votre article va m’être bien utile pour mes futurs achats . Sans oublier la règle des 3 R : Réparer-Réutiliser-Recycler.
    Merci pour votre site et toutes vos informations.

  • Lardeau

    Salut François,
    Entièrement d’accord avec toi…je vis nue comme un vers et n’ai pas de soucis avec la fiabilité des marques qui utilise des labels pour justifier de prix parfois délirant.
    Anecdote, j’ai acheté une paire de chaussures de rando éco responsable 3 jours après elle se décollaient à 280 balles les basquettes ça fait un peu c… je te laisse imaginer la suite, joindre le service après vente et récupérer mes groles avant de repartir, là prise de tête mais acheter des shoes d’occas c’est risqué alors je continue comme avant je ferme les yeux. je vis comme un européen qui pollue de toute façon en allant en montagne et qui n’habite pas sur place. De plus tout le monde veut ecomachin et ecotruc et tout le monde fait ce qu’il l’arrange au moment où ça l’arrange, c’est le paradoxe de la nature humaine. Personne ni peut rien et surtout pas les quidams moyen que nous sommes car nous avons aucun pouvoir de modifier l’augmentation de la température même si on le voudrait en vivant tous tout nue😁 allez salut , j’aime te lire.