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« Fontaine je ne boirai pas de ton eau » sauf si elle est purifiée

Posté par : François Jourjon 12 août 2011 38 commentaires

Eau pure - randonnée KimberleyL’eau naturelle peut provenir de beaucoup de sources différentes : lacs, cours d’eau, sources, pluie, neige, etc. Certains d’entre nous se posent souvent la question en randonnée : puis-je boire cette eau ? Mais beaucoup d’autres ne le font pas et ne connaissent pas les risques qu’ils prennent quand ils boivent de l’eau naturelle sans la purifier.

De nos jours, il n’est malheureusement plus conseillé de plonger ses mains dans un cours d’eau pour y boire directement, si l’on ne connaît pas la qualité de cette eau. La dernière fois que j’ai pu faire cela, était dans la région du Kimberley en Australie. Je dois avouer que c’était vraiment très agréable. C’est d’ailleurs la photo qui illustre cet article. 😉

Certaines eaux semblent pures et limpides, pourtant d’un point de vue biologique ou chimique elles ne le sont pas forcément. Purifier l’eau ne se limite donc pas aux eaux suspectes.

Cet article présente pour quelles raisons et dans quelles conditions il faut purifier l’eau ainsi que les risques encourus si vous ne le faites pas.

Les contaminants et les risques associés

Les eaux que vous rencontrez en randonnée peuvent être contaminées par un ou plusieurs des 3 facteurs suivants :

Les contaminants radiologiques

Ceci est un cas rare, où l’eau est contaminée par des particules radioactives (autour de Tchernobyl par exemple). Il est possible de filtrer l’eau mais cela contamine les filtres.

Les contaminants chimiques

Les contaminants chimiques (pesticides, nitrates, métaux lourds, etc.) peuvent être présents dans les eaux en aval d’activités humaines. Ce n’est pas un problème la plupart du temps en pleine nature, loin de la civilisation. Cependant, faites attention dans les endroits chauds où la concentration de produits chimiques dissouts dans l’eau peut-être élevée à cause de l’évaporation. Attention également en montagne où certaines eaux contiennent une forte teneur en minéraux – qui peut être toxique.

Choisissez bien le lieu où vous prélevez de l’eau car les toxines chimiques sont difficiles à éliminer. Ne prélevez pas d’eau en aval d’activités humaines ou d’élevages par exemple.

C’est généralement la consommation régulière d’eaux polluées chimiquement qui est dangereuse pour la santé.

Les contaminants biologiques

Sans rentrer dans les détails biologiques, voici un aperçu de quelques organismes qui peuvent contaminer les eaux naturelles. Ils peuvent être portés par les hommes et les animaux et donc être présents quasiment partout.

Les micro-organismes sont souvent présents dans les eaux contaminées par les animaux ou les humains.

Les deux micro-organismes les plus courants sont le giardia et le cryptosporidium. Ce sont des kystes qui se transmettent par voie fécale-orale. Quelques-uns des symptômes sont : ballonnements, diarrhées, flatulences, crampes, fièvre, perte d’appétit, etc. Rien de très agréable…

Les bactéries vivent et se développent dans l’eau. Certaines bactéries comme Salmonella, Coliforme ou E coli sont parfois présentes dans les eaux contaminées par les déjections animales ou humaines. Elles peuvent causer des nausées, diarrhées, maux de tête et autres…

Les virus peuvent survivre dans l’eau en attendant de trouver un hôte vivant et de s’y développer. Quelques symptômes d’infection sont : diarrhées, fièvre, infections respiratoires, etc.

Je ne vais pas rentrer dans les détails de tous les organismes et toutes les maladies que vous pouvez attraper, mais je pense que les mots « amibes, leptospirose, hépatite, dengue, méningite, cholera, typhoïde, polio, etc. » peuvent faire peur. Bien sûr, les risques sont beaucoup plus grands dans certaines régions et certains pays que dans d’autres.

Je ne cherche pas à vous faire peur. Mais souvenez-vous toujours que même si l’eau est synonyme de vie, sa consommation est à l’origine de beaucoup de maladies. C’est pourquoi il faut toujours se méfier de l’eau que vous consommez.

Les causes de contamination

Vous !

L’homme est en grande partie responsable de la contamination des eaux naturelles. Bien évidemment, vous pensez tout de suite aux activités humaines polluantes du type : élevage, culture, usines, égouts, déchets, etc.

Mais pas seulement. Dans des zones sauvages – en particulier – la majorité de la pollution provient des personnes pratiquant des activités en plein air. Pour la simple raison que très peu de personnes savent comment faire leurs besoins dans la nature sans polluer. Une grande partie de la pollution dans les endroits sauvages est causée par des « amoureux de la nature » qui ignorent les bonnes pratiques pour uriner et déféquer sans polluer les eaux naturelles environnantes.

Ceci fera l’objet d’un autre article. En attendant, je vous recommande fortement de lire le livre « Comment chier dans les bois : Pour une approche environnementale d’un art perdu » qui est très instructif et aborde le sujet avec humour.

Les animaux sauvages, les animaux domestiques et d’élevage participent aussi à la contamination des eaux naturelles mais il est difficile de leur interdire de déféquer et uriner où bon leur semble – à part pour les animaux domestiques peut-être.

Pourquoi purifier l’eau en randonnée ?

C’est simple ! Pour éviter toutes les maladies et tous les désagréments décrits dans la section « contaminants et risques associés ». Je ne cherche pas à vous faire peur ou vous rendre paranoïaques, mais juste à vous mettre au courant.

Dans quels cas faut-il purifier l’eau ?

Eau pure - randonnée TasmanieLa plupart des organismes qui contaminent les eaux naturelles sont invisibles à l’œil nu et peuvent être présents dans des eaux cristallines, au bon goût et sans odeur. Une eau sale peut être potable et une eau limpide peut être extrêmement contaminée. Pour preuve, l’eau boueuse de la photo ci-contre que j’avais récupérée dans un ruisseau en Tasmanie était potable et de très bonne qualité malgré un arrière goût de terre.

Le titre de cet article illustre mon avis sur la purification de l’eau en randonnée et celui de beaucoup de randonneurs expérimentés. Si je ne suis pas sûr de la qualité d’une eau, je la purifie.

Le mieux est de se renseigner pour savoir quels sont les points d’eau potable et ceux qui le ne sont pas. Vous pouvez faire cela avant de partir ou pendant votre randonnée auprès des locaux, des gardiens de refuge et autres randonneurs. Les points d’eau potable sont souvent indiqués sur les guides de randonnée. Parfois des panneaux indiquent même si l’eau est potable ou pas, à côté de points d’eau.

Attention :

  • Certaines personnes vous diront qu’une eau est potable et qu’ils la boivent depuis des années. La tolérance à une certaine eau dépend des personnes, et cette tolérance évolue au cours du temps. Certaines personnes peuvent donc boire une eau et n’avoir aucun problème alors que vous serez malades si vous en buvez.
  • La potabilité d’une eau peut varier suivant les saisons et les années. Les sécheresses et inondations peuvent affecter la qualité de cours d’eau par exemple.
  • Quand vous préparez votre randonnée, il faut absolument vous renseigner sur les points d’eau (potables ou pas) et prévoir un moyen de purifier l’eau.

Pour faire court : les recommandations en général sont donc de purifier toutes les eaux naturelles dont vous n’êtes pas sûrs de la qualité.

Cela ne veut pas dire que toutes les eaux naturelles sont contaminées et impropres à la consommation. Mais comme il est très difficile de savoir avec les moyens que l’on a en randonnée, je pense qu’il vaut mieux ne pas prendre de risques. Certains contaminants ne vous feront pratiquement rien alors que d’autres peuvent vous faire passer quelques mois à l’hôpital ou même vous tuer dans le pire des cas. Le plus grand danger direct en randonnée est la déshydratation à cause de fortes diarrhées.

Et pour me brosser les dents et me laver ?

Les recommandations de la section du dessus sont bien évidemment valables pour l’eau que vous consommez (cuisine et boisson), mais aussi pour l’eau que vous utilisez pour vous brosser les dents.

Il suffit par exemple de quelques kystes de giardia pour former une colonie entière dans vos intestins. Vous me direz : « si je n’avale pas d’eau il ne devrait pas y avoir de problème ». Et c’est vrai, car les kystes doivent atteindre les intestins pour s’y développer. Mais êtes-vous sûrs de ne jamais avaler d’eau quand vous vous brossez les dents ?

Pour vous laver, il n’est pas nécessaire de purifier l’eau en règle générale, du moment que vous n’avalez pas celle-ci. Si vous avez un doute sur sa qualité, ne la mettez pas en contact avec vos blessures en vous lavant ou vous baignant. Dans certains cas, il est même déconseillé de mettre sa tête sous l’eau pour vous baigner – cas que j’ai rencontré uniquement en Australie jusqu’à présent.

Attention :

Dans certains endroits il faut éviter de se baigner ou de se laver pour ne pas polluer une eau potable. Je vous ai parlé auparavant de la dernière fois que j’ai bu de l’eau naturelle sans la purifier. Il était interdit de se baigner dans cette piscine naturelle pour préserver la qualité de l’eau. Respectez donc ces interdictions !

Pour conclure

Que vous purifiez une eau ou pas, il faut toujours essayer de la prélever la plus claire possible, la moins stagnante possible et la plus en amont possible d’éventuelles sources de pollution (élevage, agriculture, cadavres d’animaux, rejets chimiques…). Nous verrons dans le prochain article les différents moyens de purifier de l’eau en randonnée.

Si un jour, vous devez choisir entre souffrir de déshydratation et boire de l’eau qui est peut-être contaminée, choisissez la deuxième option à moins que vous soyez sûrs de la très mauvaise qualité de l’eau. Il est possible de traiter une grande partie des maladies liées à l’eau, mais il est beaucoup plus difficile de traiter une mort par déshydratation. Dans certains pays par contre, je pense que ce choix peut être plus difficile car les maladies potentielles beaucoup plus graves.

Voici une erreur liée à mon inexpérience de l’époque pour illustrer cela : il m’est arrivé une fois d’avoir des boutons sur le bas du ventre pendant quelques semaines. J’ai tout de suite mis en cause l’eau douteuse – ruisselant au milieu d’un champ – que j’avais bue assoiffé quelques jours auparavant. Dans ce cas, la solution aurait été simple : bien se préparer en prenant plus d’eau et un moyen de purification. Ce n’était pas grand-chose mais ça aurait pu être plus grave, alors ne faites pas comme moi…

Si vous avez des questions sur le sujet, posez-les dans les commentaires, je serai ravi d’y répondre ou au moins d’essayer.

Note : tous les liens de cet article pointant vers Amazon sont des liens affiliés. Si vous achetez un produit chez eux en suivant un de ces liens, je toucherai une petite commission sans que cela n’augmente le prix que vous payez. Cela me permet de continuer à vous proposer du contenu gratuit chaque semaine. Merci à vous !

Auteur : François Jourjon

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38 commentaires

  • Excellent article! Très complet!
    J’ai toujours des micropurs avec moi en voyage. Après, je sais pas si c’est vraiment efficace…

  • combe

    Bonjour Francois ,peux tu donner des renseignements precis sur l’alimentation pour des journee de 8/9h en radonnee en haute montagne denivelé positif sur la semaine ,de 950m a 1450m .((Sans boisson energetique, et sans viande ))de preference des oleagineux et ensuite durant toute la journee quoi manger pour etre en forme le jour meme et preparer son corps pour le lendemain, je souhaiterai connaitre quelques menus types , produits + quantites. Durant les montees exp: 1000m,il m’arrive de manger 50g de raisins secs ,est-ce trop ou pas assez??? et cela une seule fois dans la journee.
    en attendant peut etre une reponse ,si ma question n’est pas trop complique.

    cordialement

    Aline

    • François

      Bonjour Aline,

      Malheureusement je ne vais pas pouvoir répondre à ta question rapidement dans les commentaires. Car il y a énormément à dire sur le sujet. Mais je rajoute cela à ma liste d’articles à écrire. 😉

      En ce qui concerne ta question sur les raisins secs : je pense qu’il serait préférable que tu manges également des sucres « plus » lents pendant l’effort. Les fruits secs sont très bons mais contiennent principalement des sucres rapides – bien que le fructose soit « moins » rapide que le glucose.

      Il est important de consommer des sucres rapides pour booster le corps pendant l’effort, mais il faut aussi continuer à l’alimenter en sucres lents et lipides pendant des efforts longs comme la randonnée. Donc tu peux alterner les raisins secs avec des barres de céréales par exemple.

      A bientôt

      François

  • elenapoint

    Bonjour François,

    Je découvre, en même temps que ton blog, cette problématique, bien que je ne fasse jamais de randonnée.

    Mais ton article peut aussi servir lors d’une simple excursion de quelques heures et il est très utile.

    Permets moi de te féliciter pour ta note qui indique, très honnêtement, que tes liens sont des liens d’affiliation.

    Je trouve normal, si on est intéressé par l’un de ces livres, d’utiliser ton lien, ce qui n’est qu’un petit remerciement pour la qualité et l’utilité de tes articles (surtout lorsque l’on sait à quel point les commissions d’Amazon sont faibles et peut-être aléatoires !).

    Bien amicalement,

    Elena.

  • Vianney

    Outre le pipi et le caca des randonneurs, il y a celui des animaux qui vivent dans la nature. Quant à ces derniers, ils ne sont ni enterrés ni passés au crématorium. Bref : ne buvez pas n’importe quoi. On est toujours à la merci de la décomposition d’un cadavre.

  • Ubaldo

    Merci pour ton article, utile à faire connaitre à tous les randonneurs qu’il ne faut pas boire n’importe quelles eaux n’importe ou sans quelques précautions élémentaire .

  • christophe

    bonjour,

    Est ce que le charbon purifie l eau?

  • bernard77400

    Bonjour François

    Voici quelques petites anecdotes qui, je pense, illustrent bien le thème de ton article.

    Toutefois j’ai un peu débordé sur un hors sujet qui ne figure pas (encore) dans ta panoplie hormis le chien Patou, mais qu’il peut être utile de relater. En effet, étant pur citadin j’ai découvert à plusieurs occasions, et à mes risques et périls, la réaction des animaux d’élevage et/ou sauvages que j’ai croisés lors de mes randonnées, surtout en restant isolé 24h/24 en pleine nature. Ces risques sont réels, tout dépend de l’humeur des bêtes au moment de la rencontre, mais aussi de notre comportement à l’instant le plus critique. Jusqu’à présent je m’en suis bien tiré, uniquement au feeling. Probablement une simple affaire de chance car je n’ai vraiment pas de connaissances spécifiques. En tout cas cela m’a laissé des souvenirs particulièrement prégnants.
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    . France, Alpes.
    Après avoir fait le plein dans un petit cours d’eau, plus loin en remontant, découverte désagréable de la présence d’un cadavre de brebis en décomposition à moins d’un mètre de distance du ruisseau.
    Vu la configuration du sol qui draine les écoulements des eaux, c’est la pollution assurée. Vidage de la gourde et remplissage beaucoup haut.

    Bilan: Hydroclonazone = pas d’infection constatée.
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    . France, Pyrénées.
    Besoin de faire le plein d’eau. Découverte d’un petit cours d’eau, remontée jusqu’à sa source qui figure sur la carte à une distance qui vaut la peine d’être parcourue pour plus de sécurité
    Surprise à l’arrivée, les lieux sont investis par un groupe de chevaux qui n’ont cure de piétiner et de souiller à tout va le précieux liquide. Bien fait de remonter!

    Cerise sur le gâteau, en m’approchant trop près d’une jument et de son poulain je déclenche le courroux de deux étalons postés un peu plus haut. Déboulé à fond la caisse des deux canassons. A l’évidence ils courent plus vite que moi, surtout ne pas bouger, attendre le dernier moment avant de réagir. Parvenus à quelques mètres de ma position, arrêt brutal. Les deux excités se cabrent simultanément et battent l’air à tout va de leurs jambes antérieures. Simple simulacre de charge pour m’impressionner. Même pas bougé, même pas peur! Entre temps, la mère et son jeune ce sont éloignés, retour au calme.

    Finalement le plein d’eau peut être fait avec précaution en utilisant une pipette en plastique souple pour recueillir de l’eau non souillée.

    Gaffe à l’eau, gaffe aux animaux!

    Bilan: Hydroclonazone = pas d’infection constatée.

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    Autre ressource d’eau exploitée.
    Découverte d’un coin de bivouac très sympa, mais absence d’eau pour le repas, toutefois présence de quelques plaques de neige et des arbustes desséchés pour assurer la fonte. De mémoire, l’opération a nécessité beaucoup de chauffage et beaucoup de temps, d’où l’intérêt de faire du feu pour ne pas épuiser ses réserves de carburant. L’eau recueillie était grise et avait mauvais goût. Pour la cuisine, ça passe.

    Bilan: Hydroclonazone + ébullition cuisine = pas d’infection constatée.
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    . Espagne.
    Lors de la traversée d’un village, content de faire le plein d’eau à une fontaine située sur la place.
    Pourtant je savais, mais sur l’instant je n’y ai pas pensé, l’eau des fontaines publiques dans les villages n’est pas traitée et l’eau non-potable n’est pas signalée, d’où risque de dérangements si elle est contaminée. Cela s’est avéré exact, mais sans gravité.
    Espoir, avec l’aide financière de l’Europe, tout peu changer.

    Bilan: pas de traitement = infection légère constatée.
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    . Maroc, Djebel Sagrho.
    Chaud et sec, rencontre d’une flaque d’eau, résidu d’un orage qui se présente à point. Prélèvement le plus possible en surface et traitement ad hoc obligatoire.

    Bilan: décantation + filtrage céramique + Hydroclonazone = pas d’infection constatée.
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    . Centrafrique, chez les pygmées de la Lobaye.
    L’eau la plus repoussante utilisée pour faire cuire les pâtes provenait d’un marigot dans lequel croupissaient des feuilles mortes. Pas d’autre choix au moment opportun, alors on fait avec après avoir pris les précautions d’usage.

    Bilan:
    décantation + filtrage tissu + filtrage papier + Micropure + ébullition cuisine = pas d’infection constatée.
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    La boisson la plus originale provenait d’un arbre dont les racines présentent une partie aérienne. L’une d’elles a été coupée pour recueillir dans un récipient l’écoulement de la sève au goutte à goutte durant la nuit. Après avoir enlevé les fourmis qui s’étaient introduites dans le jerrycan, elle a été bue telle quelle.
    Il ne faut pas être pressé pour la recueillir, son goût est agréable mais il est impératif de la consommer sans trop attendre à cause de sa fermentation qui est rapide.

    Bilan: pas de traitement = pas d’infection constatée (note: ce n’est pas de l’eau, mais de la sève)
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    . Népal, tour des Annapurnas.
    On remonte une vallée en suivant une superbe rivière. Eau pure qui descend de la montagne, limpide et fraîche. Sans hésiter, on y rempli nos gourdes, toutefois par principe de précaution, Hydroclonazone systématique. Bien vu, arrivé à proximité du village la première construction que l’on aperçoit c’est un pont avec deux cabines au milieu, une pour la douche, l’autre pour les W.C. L’égout est vite construit et le problème de la pollution visuelle est réglé façon quelques décennies en arrière en France. Au Népal aussi on a des idées!

    Bilan: Hydroclonazone = pas d’infection constatée
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    . Pérou, Amazonie.
    Après plusieurs heures de voyage en autocar local sous un soleil de plomb, arrivée dans la mission indienne point de départ de notre randonnée. Accueil avec un grand verre de jus d’orange pressée, puis un second. Tout à coup la question fuse: « d’où vient l’eau? ». Réponse laconique et redoutée: « du fleuve, comme d’habitude ».

    Tout de suite c’est l’artillerie lourde en action: Intétrix, Fasigyne, Imodium, mais trop tard, l’ennemi a investi la place. Résultat, 48h non stop d’une rude bataille.

    Bilan: pas de traitement = infection durement constatée.
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    Conclusion  :
    L’«eau sauvage» n’est pas toujours authentiquement pure, aussi comme tu le précises bien dans ton article, il faut être très vigilant et traiter préventivement dès qu’il y a doute, voire même systématiquement, l’excès de précaution ne présentant pas d’inconvénient dans le temps d’une randonnée.

    Toutefois par expérience je sais que l’on a beau être parfaitement aguerri, dès que l’on baisse la garde l’ennemi frappe. D’où l’intérêt d’emporter des médicaments en prévision d’un traitement curatif lorsque le préventif est défaillant.

    Cordialement,
    Bernard77400

    • François

      Bonjour Bernard,

      Merci pour ton commentaire très intéressant. Effectivement sur une courte durée, il vaut mieux traiter, même si cela peut être un peu frustrant de peut-être traiter pour rien et se priver du plaisir de boire directement « à la source ».

      Effectivement, c’est très rapide de « baisser la garde » comme tu le dis – surtout en voyage (les légumes, les fruits, les jus, les glaçons, etc.). Cela m’est arrivé plusieurs fois, je suis passé à travers jusqu’à maintenant, mais je connais beaucoup de personnes qui ne le sont pas. C’est pourquoi sur de longues randonnée, j’ai toujours un antidiarrhéique (en voyage un peu plus).

      A bientôt,
      François

  • thevampipopy66

    l’eau t-elle potable quand l’eau est toucher par un animal mort merci de me repondre

  • Isabelle

    Très bon article bien écrit. Effectivement, il vaut mieux toujours purifier l’eau mais de mon côté je me tourne vers le choix le plus naturel et le plus éprouvé du monde (hommes et animaux compris) de Jade Allègre, docteur et naturopathe et grandes voyageuse surtout dans les pays chauds et humides qui ne jure que par l’argile pour purifier son eau et se soigner de toutes sortes de maux : gastrites, diarrhées, choléra, entorses, brûlures, plaies ouvertes, venins, etc… A ce jour elle et son équipe « n’ont pas trouvé le moyen de tomber malade » dit-elle dans une interview vidéo ( à voir sur le net).

    Extrait de sa thèse en Doctorat – lien : http://lhomme.et.largile.free.fr/actualites/These_Jade_Allegre.pdf
    La partie médecine humaine débute à la page 54.

    Un caillou d’argile verte de la taille du goulot (Montmorillonite pour moi ou 4cs d’argile « trois couches » smectite ou illite) dans une gourde d’1L, repos 10 min puis secouer au moment de boire. Une nouvelle préparation par 24 heures. On a le bénéfice d’ingérer des minéraux en plus et d’apaiser la sensation de faim.

    Précautions : éviter de prendre de l’argile en cas d’insuffisance rénale grave, d’antécédents d’occlusion, ou de maladies comportant un risque d’occlusion du tube digestif. Prise de cortisone, rifampicine et diazepam.

    Autre lien : http://www.naturetre.fr/blog/media/blogs/a/Textes/lesargiles.pdf

  • Isabelle

    Sinon, il y a le LifeStraw (une sorte de paille pour boire). LA société suisse semble être sérieuse et avoir une bonne éthique.

    http://www.energie-sante.net/bn/?p=746

    Prix et reconnaissance

    Le LifeStraw a reçu des éloges considérables depuis qu’il a été introduit. Le magazine Time l’a nommé LifeStraw la « Meilleure invention de l’année 2005 ». Readers Digest l’a honoré comme « Meilleure invention de l’Europe ». En 2008, le LifeStraw a remporté le Prix de Saatchi & Saatchi pour « Idées du monde en mutation ». Esquire l’a appelé « Innovation de l’année » et Forbes a noté que le LifeStraw est « Une des dix choses qui vont changer la façon dont nous vivons ». Gizmag l’a proclamé « Invention du siècle » et le New York Times l’a décrit comme « Un purificateur d’eau qui pourrait sauver des vies ». Par ailleurs, le LifeStraw a été présenté dans de nombreuses publications à travers le monde.

    Technologie

    Ce qui rend le LifeStraw si efficace, c’est la membrane de microfiltration à fibres creuses. Le fabricant du LifeStraw, Vestergaard Frandsen, a consacré des milliers d’heures dans ses laboratoires de recherche pour maîtriser la technologie.

    C’est en fait très simple, l’intérieur du LifeStraw est composé d’un grand nombre de chaînes qui ressemble beaucoup à des spaghettis. Chaque chaîne est percée de très petits trous d’un diamètre de 0,2 micron soit cinq cent fois plus petit que le diamètre d’un cheveu. Les très petits trous filtrent l’eau à un niveau très élevé lorsque l’eau passe à travers la membrane, et empêche les bactéries, les parasites et la turbidité de passer à travers.

  • Arnaud

    Bonjour,

    Je voudrais savoir une chose sur l’eau.
    Une eau de rivière de montagne par exemple où l’on considère que seul une pollution organique est possible, ne peut elle pas etre rendu potable par ébullition de quelques minutes .?! Là virus micro organisme et bactéries devraient etre éliminés non ?

    Merci,

    Arnaud.

  • serge

    Bonjour,
    Qu’en est-il de l’eau de pluie ?
    Peut-on boire l’eau de pluie récoltée dans un gobelet par exemple ?
    Merci
    Serge

    • François Jourjon

      Bonjour Serge,

      Excellente question. Si l’eau n’est pas stockée et a été récupérée « proprement » je pense que ça ne pose pas trop de problème si elle n’est pas trop contaminée par des polluants et petites particules.

      Comment le savoir ? J’avoue que je ne sais pas trop. Je pense que si c’est en petite quantité, ce n’est pas problématique, mais dans le doute, il vaut peut-être mieux s’abstenir d’en boire trop à moins d’être sûr de sa qualité.

      A bientôt,
      François

  • Amanthe

    Bonjour je recherche un article sur la meilleure eau en bouteille, lus dans un commentaire ,merci bcp

  • cynthia

    Bonjour à tous j’habite à espelette dans les Pyrénées Atlantiques et pas loin du village d aihnoa sur la route pour aller à espelette je vois souvent des gens prendre de l’eau d’une source sur le bord de la route j’ai demander à une personne si elle était potable elle m’a dit que sa fesait 30 ans qu’elle en buvait jetait donc rassurer et du cou j’en ai bu sans me méfier mais du cette article me fait douté ! !! Donc je ne sais pas comment savoir si cette eau était contaminée ou pas ? Pourriez vous me donner quelques conseils car du coup j’ai peur d’être malade j’ai bu la moitié d un litre merci d’avance .

  • Joffrey

    Bonjour,

    Avec une méthode adaptée, je suis serein quant au traitement d’une éventuelle contamination biologique.
    En revanche je suis totalement traumatisé par l’éventuelle contamination chimique. Prélever une eau en amont de la contamination par les activités humaines signifie-t-il qu’il est impossible de capter de l’eau en dehors de la haute montagne ? Car il y a bien de l’agriculture et des villes sur tout le reste du territoire.

    Cordialement.

    • François Jourjon

      Bonjour Joffrey,

      Le problème, c’est que l’on ne peut pas vraiment connaître ce que contient une eau quand on la prélève. Pour les contaminants chimique, c’est généralement leur consommation régulière qui peut être dangereuse à moins de tomber sur une eau extrêmement contaminée, donc ça permet d’en prélever ailleurs qu’en haute montagne. Mais ça se fait un peu au « feeling ».

      A bientôt,
      François

  • Lily

    Bonjour,

    je me demandais si une eau prelevée directement à l origine de la source est potable ?

    Merci beaucoup

  • Daniel

    Bonjour, j’ai vu un jour un reportage sur un système très simple pour purifier l’eau. D’après mes souvenirs, il s’agissait d’un dispositif de la taille d’un stylo Bic, on aspire l’eau qui devient instantanément potable. On en a parlé pour les pays du tiers-monde où ce système devait être vendu pas cher (aux alentours d’un dollar d’après mes souvenirs), mais plus cher chez nous. Est-ce que quelqu’un sait quelque chose sur ce dispositif ?

  • Vincent

    Bonjour François,

    Super article et merci pour ce partage.
    Je reste cependant perdu quant au choix de tel ou tel type de filtration.
    Je trouve magique de pouvoir s’abreuver directement à la source même si malheureusement la filtration est devenue indispensable.
    Je possède un MSR miniworks EX et un MSR Guardian.
    L’un filtre les protozoaires les bactéries et les « chlmiques » l’autre, filtre les protozoaires les bactériraimentes et les virus mais pas les « chimiques »… Choix étrange du fabricant et choix cornélien du futur consommateur de cette eau fraîchement filtrée! Lequel choisir et dans quelle condition? Un lac en périphérie d’une ville, une rivière en forêt mais qui serpente entre village et camping, une flaque d’eau stagnante et putride, une rivière de montagne… Je suis peut-être un peu parano ou trop prudent mais j’aimerais vraiment comprendre et connaître la ou les plus-,values de l’un ou l’autre modèle et surtout lequel privilégier. Pouvez-vous l’éclairer ?
    Merci d’avance

  • Gilles Marin

    Sans doute très complet comme article, mais étant un total béotien en la matière, je veux bien purifier l’eau que je trouve dans la nature mais COMMENT FAIT-ON ? la faire bouillir (pratique en randonnée…) ? autres traitements de l’eau, mais lesquels ? Le pourquoi il faut le faire, je m’en doute un peu … mais le comment manque cruellement !

  • Philippe

    « Certaines personnes vous diront qu’une eau est potable et qu’ils la boivent depuis des années. »
    Il y a dans mon village une fontaine avec le logo « non potable ». Tout le monde ici en voit sans être malade.
    C’est juste que l’eau de cette fontaine n’est pas traitée.
    Alors effectivement, il faut éviter de boire cette eau qui ne contient pas de chlore ni d’autres saloperies du même acabit ? Lol
    C’était juste pour la forme…

  • Calvat

    Très complet mais trop littéraire à mon goût