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Constituez-vous un kit de réparation léger

Posté par : François Jourjon 28 mai 2013 40 commentaires

Kit de réparation léger de randonnéeÇa n’y paraît sûrement pas, mais se constituer un bon kit de réparation léger pour ses randonnées demande un peu de réflexion et quelques talents de scénariste. Il faut d’abord imaginer tous les scénarios-catastrophes possibles et leur trouver une solution :

« Qu’est-ce que je fais si » :

  • Ma semelle de chaussure se décolle ?
  • Ma bretelle de sac à dos se découd quand je tire trop violemment dessus pour le mettre sur mon dos ?
  • Ma boucle de ceinture de sac à dos se casse parce que j’ai marché dessus ?
  • Ma veste de pluie se déchire parce que je suis passé trop près d’un arbre ?
  • Un arceau de ma tente se casse à cause du vent (ou parce ce que j’ai marché dessus) ?
  • Ma toile de tente se déchire ?
  • Etc.

Aujourd’hui, nous allons voir comment constituer un kit de réparation léger pour éviter de gâcher une randonnée bêtement ou même de se mettre en danger. Parfois, un petit kit de quelques dizaines de grammes peut faire la différence entre un bon souvenir et un calvaire. Et attention, cela n’est pas valable uniquement pour les randonnées de plusieurs jours.

Nous ne parlerons ici que du kit de réparation et non pas du kit de survie ou de la trousse de secours – même si certains objets ont de multiples utilisations.

Pourquoi emporter un kit de réparation en randonnée ?

Pendant le tour du Queyras, un ami avait une semelle de chaussure qui se décollait. Le problème est que l’on n’avait pas un kit de réparation très fourni et le mieux que l’on a pu faire est de faire tenir (approximativement) la semelle au reste de la chaussure en enroulant de la ficelle autour. Cela n’empêchait pas ses chaussures de faire « bonjour » et à la semelle d’accrocher tout ce qui traînait sur le chemin. Je peux vous dire qu’avec un kit de réparation approprié, il aurait été beaucoup moins embêté. Et ça lui aurait évité sa démarche particulière qui consistait à lever un pied plus haut que l’autre. 😉

Je ne vais pas m’étendre sur l’importance d’un kit de réparation, ça paraît assez évident et cette petite anecdote l’illustre très bien. Je suis même convaincu qu’un kit de réparation est quelque chose d’indispensable pour beaucoup de randonnées. Cela permet de continuer sa randonnée en cas de problème ou en tout cas d’aller jusqu’à un endroit où vous pourrez effectuer une plus grosse réparation.

Parfois, un kit de réparation vous permettra de continuer à profiter de votre randonnée alors que ça aurait été une galère sans. D’autres fois, un kit de réparation vous permettra même de rester en sécurité alors que vous auriez été en danger sans. Et cela n’ajoute que quelques dizaines de grammes à votre sac à dos.

Avoir un kit de réparation permet également d’alléger son sac à dos en n’ayant pas des objets en double au cas où un soit défaillant. Par exemple, si vous avez de quoi réparer une veste de pluie, cela vous évite d’avoir une solution de secours comme un poncho si vous avez peur de déchirer votre veste.

Le but n’est pas d’avoir une trousse à outil dans son sac à dos, mais un kit de réparation léger avec des éléments que l’on peut utiliser de manière polyvalente. Ce n’est par exemple pas optimal d’avoir un kit pour réparer la tente, un kit pour réparer le matelas, un kit pour la veste, etc.

Le kit doit vous permettre de réparer rapidement quelque chose de « vital » pour continuer votre randonnée en prenant du plaisir ou au moins en toute sécurité. Il vous suffit d’avoir le matériel nécessaire pour faire une réparation de fortune – pas besoin que ce soit définitif – vous ferez cela en rentrant chez vous.

Je suis d’accord, c’est assez subjectif, car ce qui est « vital » diffère suivant les personnes et les conditions de randonnée.

Est-ce toujours indispensable ?

J’avoue, je n’ai pas toujours un kit de réparation pour mes randonnées à la journée, mais cela peut être une bonne chose à avoir dans son sac pour certaines randonnées à la journée. Plus la randonnée est engagée, plus il est important d’en avoir un. C’est par exemple le cas pour une randonnée par conditions climatiques extrêmes, en solo, dans un endroit isolé, dans un endroit où vous ne croiserez personne, etc.

Pour faire une petite ballade de deux heures dans une forêt fréquentée, ce n’est pas forcément indispensable. Au pire, si votre bretelle de sac à dos se casse par exemple, vous porterez votre sac dans vos bras pendant le restant de la randonnée. Vous imaginez que c’est un peu différent pour une randonnée de plusieurs jours. 😉

Pour vos randonnées à la journée et pour ne pas réfléchir à chaque fois, faites-vous un petit kit que vous rangez dans un sac congélateur ou autre et emportez-le à chaque fois que vous partez en randonnée. Je vous assure, s’il vous arrive quelque chose, vous me remercierez. N’oubliez pas de m’envoyer une boîte de chocolat avec vos remerciements ;-).

Pour les randonnées de plusieurs jours, je pense qu’un kit de réparation est indispensable. D’autant plus, que vous avez plus de matériel et donc plus de chances qu’un élément de votre équipement soit défaillant. Plus la randonnée est engagée, plus il nécessitera d’être fourni. Ce n’est pas la même chose, si vous ne croisez pas un village en une semaine de randonnée ou si vous en croisez un tous les jours.

Comment constituer votre kit de réparation léger ?

C’est là que vous allez avoir besoin de vos talents de scénariste. En fait, c’est quelque chose que vous devriez normalement faire au moment de préparer une randonnée. Il faut penser à toutes les situations (probables) qui peuvent arriver et avoir une solution pour ces situations. Par exemple : en cas d’orage, si quelqu’un se blesse, si la source d’eau est polluée, etc.

Pour constituer correctement son kit de réparation, il suffit de penser à toutes les parties de votre matériel qui peuvent être défaillantes ou s’abîmer et avoir une solution pour celles-ci si jamais la défaillance risque de gâcher votre randonnée ou d’être dangereuse. J’ai déjà donné quelques exemples au tout début de l’article. Pensez bien que les points fragiles sont les connections ou les raccords : fermetures éclair, coutures, pièces collées, etc.

Toutes les solutions ne résident pas dans le kit de réparation. Par exemple, si votre tente vous lâche, vous pourrez vous serrer dans celle de votre coéquipier. Vous pouvez aussi avoir une bouteille d’eau en plastique au cas où votre poche à eau se perce par exemple. Mais parfois, le plus simple et le plus léger est de sortir votre kit de réparation et faire parler vos talents de bricoleur.

Ensuite, tout dépend du degré de confort que vous pouvez supporter. Certains préfèrent avoir un kit de réparation très léger et peu fourni et serrer les dents en cas de problème. D’autres préfèrent être mieux préparés et ne pas perdre trop de confort en cas de problème. Dans les deux cas, emportez toujours le minimum pour votre survie. Une tente déchirée non réparée ne vous sera par exemple pas d’une grande utilité sous la pluie. Pour un peu que votre sac de couchage soit en duvet et qu’il fasse froid, vous vous mettrez en danger. Du fil, une aiguille, un peu de tissu, et vous passerez une super nuit !

Il existe des kits de réparation tout-faits. Par exemple, les kits de réparation pour tente, les kits de réparation pour matelas auto-gonflants, les kits de réparation pour vestes Gore-Tex, etc.

Plutôt que d’avoir un kit pour chaque partie de votre matériel, je vous conseille de faire un kit polyvalent qui vous coûtera moins cher et sera plus léger. Par contre, vous pouvez vous inspirer de kits de réparation tout-faits pour constituer le vôtre – il y a parfois de bonnes trouvailles dedans. Ou vous pouvez même vous en procurer un petit et le compléter.

Quelques objets que l’on retrouve couramment dans les kits de réparation de randonnée

Voici quelques objets qui peuvent être très utiles à avoir dans son kit. La liste n’est absolument pas exhaustive, mais ces quelques objets sont très courants, légers, et permettent de faire une grande partie des réparations nécessaires en randonnée pour quelqu’un un tant soit peu débrouillard avec ses mains.

  • Ruban adhésif (de type duct tape). C’est quasiment indispensable à avoir dans son kit de réparation – car a beaucoup d’utilisations possibles. Pour économiser du poids, il est possible d’en enrouler autour d’un objet : gourde, bâtons de randonnée, etc. Cela évite d’avoir tout un rouleau avec soi.
  • Fil et aiguille. Ces deux objets très légers sont également quasiment indispensables car permettent de faire les réparations sur les tissus. Et, beaucoup d’objets de votre matériel de randonnée comportent du tissu (vêtements, tente, sac à dos, sac de couchage, etc.). Prenez du fil assez costaud et une aiguille assez grosse, la finition ne nous intéresse pas ici. Et si vous n’avez jamais cousu, entraînez-vous avant de partir. Ça n’a rien de compliqué – tant que c’est pour faire une réparation qui n’a aucun besoin d’être esthétique.
  • Bandes de tissu. Certaines sont autocollantes – ce qui est assez pratique, même s’il est parfois nécessaire de les coudre. Les bandes de tissu peuvent permettre de réparer un vêtement de pluie, un sac à dos ou une toile de tente par exemple. C’est plus solide que de coudre deux morceaux de tissu bout à bout et l’eau pénètre moins facilement. L’idéal est d’avoir des bandes de tissu ripstop (tissu qui résiste mieux aux déchirures car tissé avec des tailles différentes de fils – ressemblant souvent à un quadrillage).
  • Cordelette. C’est un élément quasiment indispensable dans un kit de réparation car extrêmement polyvalent. C’est de plus très utile pour beaucoup d’autres utilisations, comme faire sécher du linge, attacher quelque chose sur son sac, etc.
  • Fil métallique. C’est excellent pour « coudre » des tissus ou matériaux solides et servir d’alternative à la ficelle. Je pense que du fil assez fin et pas trop rigide est préférable.
  • Rustine. C’est pratique pour les matelas autogonflants, les matelas gonflables, les vêtements de pluie ou les tapis de sol de tente par exemple. Quand vous achetez un matelas gonflable ou autogonflant, les rustines sont souvent fournies dans le kit de réparation (quand il y en a un). Note : j’ai tourné une vidéo pour vous montrer comment réparer un vêtement imperméable chez soi et sur le terrain.
  • Colle. C’est surtout pratique pour recoller des semelles de chaussures ou coller des rustines. Si vous choisissez de la colle pour les semelles, prenez de la colle néoprène. Cela n’arrive pas souvent, à vous de voir si vous prenez le risque de partir sans colle ou si vous pouvez faire une réparation avec autre chose (en cousant ou avec du ruban adhésif par exemple). En ce qui concerne les matelas, lisez la notice pour voir quel type de colle est recommandé.
  • Silicone. Cela permet d’imperméabiliser une réparation sur une tente ou un vêtement de pluie par exemple. Il peut également servir de colle d’appoint, mais je doute qu’il puisse permettre de recoller efficacement la semelle d’une chaussure.
  • Tubes en métal. On en trouve souvent dans les kits de réparation de randonnée tout-faits. Ils sont pratiques pour réparer un arceau de tente cassé et éviter de faire une sorte d’atèle avec un bout de bois.
  • Elastiques. Ils ne permettent pas de faire de grosses réparations mais peuvent être très utiles – surtout pour le poids qu’ils pèsent.
  • Epingles à nourrice. Elles permettent de faire des réparations rapides et font aussi souvent partie de la trousse à pharmacie pour faire tenir des bandages.
  • Colliers de serrage en plastique. Ils permettent d’effectuer toutes sortes de réparations rapidement, sont légers et solides.

En plus de ces éléments, il y a deux outils qui sont très pratiques pour faire des réparations : un couteau et une paire de ciseaux. Je ne les ai pas inclus plus haut, car ils ont plusieurs utilisations (cuisine, trousse à pharmacie, etc.). Je ne vais pas insister sur l’importance du couteau ici, mais vous vous demandez peut-être quelle est l’utilité des ciseaux autre que pour le « bricolage ». Les ciseaux se trouvent souvent dans la trousse de secours et sont nécessaires pour découper des bandages ou « nettoyer » des plaies.

Pour vous donner une idée, sur le GR20, notre kit de réparation pesait 62 grammes (avec les allumettes de secours et sans les ciseaux de la trousse de secours et le couteau).

Un conseil pour finir

Un conseil : essayez toujours d’effectuer vos réparations le plus tôt possible. Souvent, plus la réparation est faite rapidement, plus elle a de chances d’être réussie. C’est pourquoi, il est important d’inspecter régulièrement son matériel.

Je sais, c’est toujours plus facile d’attendre en se disant « on verra comment ça évolue », mais je vous aurais prévenu ! Combien d’entre nous se sont déjà retrouvé trempés avec une veste de pluie dans le sac à dos parce qu’on « attendait juste que l’averse passe » ?

Quand vous randonnez, emportez-vous toujours un kit de réparation ? Si oui, que comporte-t-il ? Partagez-cela dans les commentaires !

Auteur : François Jourjon

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40 commentaires

  • pierre

    Merci pour ces conseils.Je n’avais jamais songé à un kit de réparation qui est bien utile.
    Cordialement. Pierre.

  • Jean-Pascal

    Tres bien mais j’avoue que j’ai pense a ce kit depuis un moment et je recommande le scotch américain enroule sur les bâtons de randonnée; ça ne prend pas de place!

  • philippe

    bonjour, très intérresent pour ce faire un premier quitte de réparation passe par tout et donne des pistes, très facile a trouver dans n importe qu elle brico pas cher .

  • Amandine

    Merci beaucoup pour cette Chek liste!

  • philip2

    Bonjour, intéressant le kit de dépannage, mais je pencherai pour le ruban adhésif qui peut être utilisé
    dans beaucoup de cas, sauf l’aiguille et le fil.

  • Clairett

    pas mal ton article, d’autant que souvent beaucoup de gens partent la fleur au fusil sans penser au scénario catastrophe. Cependant d’expérience, j’allège ton kit de pas mal de chose. Cela dit je part en engagement moyen (toujours un refuge-village avec petits commerces à moins d’1 ou 2 jours de marche):
    – bande de tissus : l’elasto de la pharma remplace très bien en cas de besoin et on en trouve dans toutes les pharmacies (et dans pas mal de refuge- sac à dos d’autres randonneurs loool)
    – le fil + fil de fer et aiguilles : si besoin on en trouve dans les supérettes et en attendant, les épingles à nourrisse (j’en prend des versions costauds) et scotch vont très bien
    – rustines : le scotch va bien aussi
    – colle et silicon : scotch/élasto. De toute manière en cas d’une semelle qui se décolle, il n’y a pas grand chose de réellement efficace…à part changer de chaussures
    en tout cas pas mal ton site 🙂

  • Anne

    Pour avoir connu le coup de la semelle qui se décolle, je ne peux que confirmer la nécessité d’avoir un kit ! A défaut d’avoir été prévoyant, nous avions dû frapper aux portes quémandant du fil de fer, faute de mieux ! De bons souvenirs malgré tout…

  • Yves

    Bonjour
    une paire de lacet ( indispensable ) attention a la colle néoprène qui bouffe certains intercalaires de semelle , la polyuréthane peut être plus efficace .Le ruban adhésif toilé gris est indispensable
    Salut a tous

    • François

      Bonjour Yves,

      Personnellement, je me passe de la paire de lacets que je peux réparer en faisant un nœud ou en utilisant de la cordelette. Mais les lacets peuvent aussi remplacer la cordelette. 😉

      A bientôt,
      François

  • Hassan

    Bonjour et merci pour cet article et pour le site en général.
    Je suis tombé sous le charme de la rando après un bivouac entre amis le week end dernier!

    Une vraie mine d’or pour moi qui vais m’équiper perso.

    Merci!

  • Gabriel

    Jean-Pascal parle de scotch Américain…c’est quoi ?? à se procurer à quel endroit ??

    • François

      Bonjour Gabriel,

      C’est ce que j’appelle du « duct tape » et que Yves appelle du « ruban adhésif toilé gris ». C’est un ruban adhésif large, résistant et imperméable – souvent gris.

      A bientôt,
      François

  • j’emporte toujours un mini kit de couture (très utile). de la cordelette (que j’ai une fois perdue et remplacée par de la cordelette agricole bleue ramassée dans une vieille grange) qui me sert aussi de corde à linge. le couteau ça c’est incontournable et une paire de ciseaux commune avec la pharmacie.
    je crois bien que c’est tout.
    ceci dit, je n’utilise plus ma tente (je cherche des abris genre grange, cabane de chasse, lavoirs ect…. bien plus confortable qu’une tente : l’abri de la pluie, suffit que le duvet soit bon, et si un peu d’humidité arrive, tu mets le poncho de pluie par dessus, c’est très bien. j’ai laissé la tente à l’adoption dans un gite d’étape. donc pas de réparation coté tente.
    merci des idées de l’article. ensuite chacun adapte à sa pratique personnelle.

  • Jean-Yves

    Excellent article, merci!
    Du fil à coudre solide et résistant : le fil de pêche! Le Duct-Tape peut aussi être enroulé autour d’un cure-dents. À la place de la cordelette j’ai un ou deux long lacets de chaussures, leur embout rigide facilite la « couture » en cas de besoin.

    • François

      Bonjour Jean-Yves,

      Effectivement, le fil de pêche est pas mal. Le seul problème est qu’il a tendance à « couper » certains tissus une fois cousus.

      A bientôt,
      François

  • Karim

    Bonjour,

    Je voulais te remercier depuis longtemps que je suis ton blog de ton travail de qualité et de ta grande générosité. Le partage de nos expériences mutuel est une source d’information qui permet à chaque randonneur/bivouaqeur d’améliorer sa technique. Alors merci bcp.

    Ensuite sur le fond de cet article, où trouves-tu:
    – le fil métallique
    – le silicone (en petit tube)

    J’ai beau chercher je ne vois pas pour le coup.

    En tout cas merci pour la qualité de ton travail.

    Bien à toi,

    Karim

  • Florent

    Salut à tous,

    Perso je suis pas fan de la colle néoprène. J’ai déjà eu des chaussures (pas de rando mais de tous les jours) dont la fine semelle d’une des chaussures se décollait par l’arrière sur les 3/4 de la surface. J’avais l’impression de marcher avec une tong. La colle néoprène étant déjà longue à sécher, elle s’est avéré peu efficace. D’autant plus que ces chaussures sont bien moins sollicitées que des chaussures de rando. J’ai ensuite mis de la bonne vieille super glue : là ça tenait!

    Un petit truc qui peut être très utile et faire aussi bien parti du kit de réparation que du kit de survie. Un bracelet en paracorde (corde de parachute). Plusieurs avantages :
    – environ 3m de corde contenu dans un bracelet (selon le diamètre du poignet) : ne prend pas de place
    – corde ultra résistante (au moins 200 kg pour une corde intacte, sans noeud ni tressage)
    – structure formée d’une gaine et d’une âme constituée de 7 brins indépendants : facilité à utiliser les fils qui la composent comme fil à coudre, fil de pêche, etc.
    – cordelette facilement tressable/nouable. Peut servir à : tresser un grip pour manche, faire des liens pour attacher n’importe quoi, remplacer un hauban, lacets, ceinture, etc., élaborer pièges, filets, etc.
    – Pour attacher le bracelet au poignet on peut utiliser une manille ou bien une boucle rapide : certaines boucles sont munies d’un petit sifflet (utile pour se signaler)
    – colorama varié : couleurs vives style orange utiles pour se signaler, et à l’inverse des couleurs adaptées pour se fondre dans la nature
    On trouve plusieurs video sur Youtube montrant comment fabriquer un tel bracelet (peut revenir à moins de 2€ pièce fait-maison mais coûte d’environ 6€ à plus de 20€ prêt à l’emploi sur internet).

    Petite astuce que j’ai lu sur plusieurs sites mais jamais testée, pour la réparation d’un vêtement/objet imperméable/étanche si l’on n’a pas prévu de quoi réparer : Sous réserve d’avoir un pin sous la main (je ne sais pas si cela marche avec d’autres conifères) en faisant fondre de la sève et en mélangeant le liquide obtenu avec de la cendre on obtient une sorte de pâte/colle qui va pouvoir être utilisée dans ce but. Pour ceux qui connaissent, dans un épisode de Man VS Wild, Bear Grylls utilise cette méthode pour colmater un trou dans le fond d’un canoë abandonné, pour ensuite l’utiliser dans les rapides.

  • Jean-Yves

    Une pensée pour François : je me suis rappelé la photo de l’article en déroulant le duct-tape de mon kit de réparation pour l’enrouler autour de la chaussure d’une amie qui était en train de perdre ses semelles.

    Et une photo pour immortaliser ce moment :
    http://www.flickr.com/photos/cavannus/10274635855/

    🙂

  • Didier

    Merci beaucoup pour vos témoignages et conseils.
    J’apprécie votre sérieux et votre simplicité.
    C’est une aide précieuse, je vais me lancer sur le gr20 en Juin et bien que bon randonneur je sais que le niveau sera plus élevé que d’habitude!
    Cordialement
    Didier

  • andre

    Merci pour ces bons conseils très utiles surtout pour un novice comme moi.
    J’aurais toutefois une suggestion, lorsque je faisais du vélo j’avais toujours à mon poignet un bracelet très visible, porteur d’une clé USB . Cette clé avait en mémoire toutes les informations nécessaires aux secours en cas d’accident: nom, personnes à contacter, groupe sanguin, allergies, traitements en cours etc….
    Pensez-vous que cela puisse être interessant pour les randonneurs ?

    • François Jourjon

      Bonjour André,

      Ça pourrait être éventuellement intéressant, mais est-ce que les secours s’en serviraient vraiment ? Pour ce qui est du groupe sanguin, je crois qu’un test est obligatoire de toute manière – une des raisons pour lesquelles je ne vois plus de grimpeurs et d’alpinistes avec le groupe sanguin écrit sur le casque. 😉

      A bientôt,
      François

      • hadrien

        C’est surtout que les secours utilisent du sang du groupe O négatif (donneur universel), que tout le monde peut recevoir quelque soi son groupe. Donc l’information de son groupe sanguin n’est pas utile.

  • Claude

    Bonjour,
    J’utilise du gros scotch large toilé enroulé sur un tube de médicaments vide ; à l’intérieur du tube, un peu de tout : épingles, trombone, visserie, cordelette nylon… et des petites pinces noires en « U » qui servent à bloquer des liasses de documents, très bon serrage-très pratiques !
    bonne journée,

  • Jean-Claude

    Bonjour à tous,
    Dans mon sac à dos j’emporte toujours des colliers de serrage autobloquants en nylon (deux tailles différentes) depuis que ma fille a cassé une boucle de son sac à dos, lors d’un trek d’une semaine. Un ami avait pu lui faire une réparation solide et efficace grâce à cet ustensile léger qui ne prend pas de place…
    Un outil bien pratique, également, un couteau Leatherman (pub gratuite). Pour à peine plus de 300 g, vous avez tout ce qui faut pour couper, scier, limer, râper, serrer, visser,… aucun problème pour cet outil, plus solide que le couteau suisse. Il est un peu lourd, c’est vrai, mais à la ville comme en montagne je ne m’en sépare plus !

  • Stéphanie Lauzon

    Bonjour, j’ai une question, plusieurs personnes parlent de faire une petite réserve de duck tape sur les bâtons, cure-dents ou autre… Est-ce que ça colle bien quand même lorsqu’on le redécolle?

  • Zéphine

    Aller, j’y vais de ma petite contribution de kit de secours: comme fil ultra résistant, peu cher et qu’on trouve presque partout, le fil dentaire est parfait et résiste très bien au frottement (en témoigne la bretelle de mon sac à dos, réparée il y a plusieurs année, et qui tient toujours). bonus si le fil est ciré: avec le temps, le cirage fond et scèlle le couture.

    Le Duck Tape est un grand classique, mais je lui préfère le tape d’électricien, très résistant lui aussi, légèrement élastique et étanche lorsqu’utilisé correctement (parfait pour réparer une bouée de flotaison tant que le poid à supporté n’est pas trop lourd, pour réparer une toile de tente, etc). Seul point négatif, contrairement au duck tape qui se déchire facilement le long de la trame de structure, il faut couper le tape d’életricien. Mais bon, il me semble qu’on bon couteau est l’outil de base de tout campeur, non?.

    En plus de ça, et dans le genre incongru-mais-efficace:
    – un tampon intime: parfait pour démarrer un feu en condition humide, pour absorber le sang d’une plaie soignée correctement, comme rembourage d’appoint une fois effiloché en cas de renfort de chaussure douloureux contre le tandon d’Achile (oui, ça sent le vécu),
    – quelques préservatifs: efficace pour garder au sec quoi que ce soit (et permet de continuer à utiliser les écrans tactiles des smartphones tout en assurant une étanchéité quasi parfaite!), peut servire de contenat d’eau d’appoint en cas ultime, s’adapte à presque tout les diamètres et peut donc protéger une blessure/maintenir un bandage au sec, (pour l’anecdote, un pote à fait plus de 25km sous la pluie avec des chaussures absolument pas étanches, mais s’en est sorti sans trop de problème parce qu’il avait utilisé des capotes en sur-chaussettes!)…
    – un petit bout de beewax qui permet, pour quelques grammes, d’améliorer l’étanchéiter des chaussures/sacs en appoint.
    – un ou deux serre-cables de bonne qualité.
    – quelques billets de la monnaie locale lors d’un voyage à l’étranger, parfait pour tipper ceux qui vous donneront un coup de main en cas de pépin (attention, suivant les pays, ça peut être concidérer comme une offence!).

  • françois

    Bonjour François
    Bravo pour l’excellence de ton site, le style sympatique, et les infos mulltiples et variées, le tout dit sans etre péremptoire !
    J’attends avec impatience la liste du materiel que tu as emmené sur le GR 20
    Surtout ne change pas !
    François N.D.O.

  • Thibault

    Bonjour,

    Super site et beaucoup d’articles intéressants !

    J’aimerais savoir où es que l’on peut acheter des bandes de tissu ripstop dont tu parle. Ce sont des bâches que tu découpe ensuite ? Ou on peut l’acheter au mètre carré ?

    Thibault

    • François Jourjon

      On peut en trouver dans certains kits de réparation (tente, matelas, etc.) ou en découpant un bout de tissu dans du matériel qui n’est plus réparable.

  • eric

    Hello,

    J’ai fait pas mal de randonnées dans la sierra Nevada (Californie) sur plusieurs jours.
    Je trouve que c’est souvent plus engagé que dans les Alpes que j’ai pas mal pratiqué du fait de la solitude et de l’absence totale de « civilisation » – mis a part les rangers de temps en temps. Les solutions de sortie sont souvent une question de 2 a 3 jours de marche…
    J’ai toujours un kit de réparation avec moi, duck tape, patch autocollant, aiguilles et fils. Je ne n’avais pas envisage le fil métallique, c’est probablement une bonne option pour les réparations qui supportent du poids.
    Je n’avais pas envisage la réparation de chaussure alors que c’est probablement le plus important, on apprends et évolue tout le temps…
    Il est intéressante d’avoir un kit pour réparer les boucles en plastiques utilise dans les sac a dos, un collègue avait casse sa boucle abdominale en fermant la voiture… avec un sac lourd et sans appuis abdominal la rando en totale autonomie de 3 jours s’annonçait intéressante…
    Merci pour cet article
    Coridalement Eric

  • Lucie

    Bonjour à tous!

    Je cherche à réparer la couture de la ceinture ventrale de mon sac à dos, et je cherche un fil assez costaud pour cela.
    Mis à part le fil de pêche et le fil dentaire, il y a t’il des fils costauds spécialisés ?

    Merci et bonne semaine !

    • François Jourjon

      Il existe des fils « métalliques » : fil de polyester entouré de fibres métalliques. Peut-être que ça serait une bonne solution (je ne suis pas du tout spécialiste en couture) ?