contact@randonner-malin.com
8 rue Victor Laloux, 37000 Tours

[Test] Veste softshell Cimalp Cross

Posté par : François Jourjon 24 juillet 2014 Aucun commentaire

Test veste softshell Cimalp CrossPour pouvoir tester correctement un produit, il faut savoir exactement ce pour quoi il a été conçu. Sinon, ça n’a pas vraiment d’intérêt !

Pour vous donner un exemple, si on regarde des avis d’utilisateurs, on voit parfois ce genre de choses :

Avis utilisateur
Chaussures Rando2000
Note : 1/5
Commentaire : nulles car elles prennent l’eau.

Et si on regarde la description de ces chaussures, on peut voir qu’elles ne sont pas imperméables (c’est même parfois clairement indiqué « non-imperméables »). Cet avis n’a absolument pas d’utilité, car il ne tient pas compte de ce pour quoi sont faites ces chaussures.

Pourquoi je vous dis ça ? Parce que beaucoup de personnes ne savent pas vraiment ce qu’est une veste softshell. Alors, si c’est votre cas, je vous invite à d’abord lire cet article : “Softshell : explications, avantages et inconvénients” avant de revenir au test. Ça vous permettra de mieux le comprendre.

Conditions de test

J’ai essayé de couvrir le plus de conditions possibles dans lesquelles on pourrait utiliser la softshell Cimalp Cross.

C’est pourquoi, je l’ai portée :

  • Pendant des efforts intenses et pendant des périodes de repos.
  • Par temps frais et par temps froid.
  • Sous la pluie (et un peu la neige).
  • Par vent modéré et fort.

Je m’en suis principalement servi pour randonner, mais aussi pour grimper et voyager. Je la porte même parfois dans la vie de tous les jours (ça passe beaucoup mieux en ville que ma polaire grise à poils longs qui me fait passer pour un lapin géant ;-)).

Caractéristiques de la veste softshell Cimalp Cross

Veste Cimalp Cross rouge - devant                       Veste Cimalp Cross rouge - derrière

  • Laminé de 2,5 couches collées avec un tissu externe stretch résistant et coupe-vent, une membrane imper-respirante et une doublure en carbone de bambou.
  • Poids : 540 g en taille M.
  • Composition : 75% polyester, 25% carbone de bambou.
  • Imperméabilité : 10 000 mm (lien vers l’article sur l’imperméabilité).
  • Respirabilité : 10 000 g/m²/24h (lien vers l’article sur la respirabilité – bien que je n’aborde pas cette mesure).
  • Traitement imperméable et anti-taches DWR (durable water repellent – déperlance durable).
  • Antibactérien : le carbone neutralise les mauvaises odeurs et empêche le développement des bactéries.
  • Entretien : lavable en machine à 30°C.
  • Accessoires : 2 poches cotés zippées, 1 poche pectorale zippée, 1 poche dos zippée, aérations dans le dos (trous), cordon ajustement col, serrage bas de veste élastique.

Si vous avez lu l’article que j’ai publié sur les softshells ou si vous savez ce que c’est, vous vous demandez peut-être pourquoi je parle ici d’imperméabilité alors qu’une veste softshell est par définition non-imperméable.

Sur certains vêtements softshells, des pièces de tissu imperméable sont utilisées (généralement des laminés – « sandwichs de tissus » – comportant une membrane imperméable et respirante).

Cela ne rend pas forcément un tissu complètement imperméable. Si on prend par exemple un bac de douche avec des carreaux de carrelage et des joints (j’ai fait un état des lieux la semaine dernière ;-)) : les carreaux sont imperméables, mais si les joints sont de mauvaise qualité ou détériorés, le bac de douche n’est pas nécessairement imperméable. C’est exactement la même chose pour un vêtement.

Et ici, on a une softshell avec des tissus imperméables mais qui n’est pas totalement imperméable – nous verrons pourquoi par la suite.

Résultats du test

Je n’ai pas séparé les points positifs et les points négatifs comme je le fais parfois, mais je les ai regroupés dans différentes catégories.

Premières impressions et finition

Les premières impressions ne sont pas toujours les bonnes, surtout en matière de vêtements de randonnée : certains vêtements ont l’air ultra-techniques et performants et s’avèrent uniquement « avoir l’air ». D’autres n’ont pas spécialement le « look » technique mais sont très performants.

Ici, au premier coup d’œil, l’association de différents tissus donne l’impression d’un vêtement technique. En regardant de plus près, on se rend compte que les finitions sont bonnes même si quelques fils (de fin de couture) dépassent ici et là.

Il y a également beaucoup de petits détails appréciables qui participent au confort de la veste.

Confort

Une fois enfilée, la veste est extrêmement confortable – ce qui est en grande partie dû à l’utilisation d’un tissu stretch (élastique) et à sa légèreté. J’ai particulièrement apprécié le bout des manches en tissu très élastique et qui descendent assez bas, ainsi que les inserts de ce même tissu au niveau des coudes et des aisselles.

Le col en polaire apporte un petit côté doux très agréable, d’autant plus qu’il y a un rabat pour protéger le cou des irritations que pourrait causer la fermeture Eclair.

La coupe est ajustée et il est possible de resserrer la veste au niveau de la taille et du cou à l’aide de cordons pour éviter les courants d’air.

Respirabilité

La veste reste confortable pendant un effort car elle est bien respirante. En plus de la respirabilité de la membrane, une zone de tissu élastique au niveau des aisselles et des trous dans le dos favorisent l’évacuation de la transpiration.

De plus, quand on ouvre les poches (une poche pectorale, deux poches latérales et une dorsale), on peut augmenter l’évacuation de la transpiration car elles sont constituées d’un filet (mesh). On peut bien évidemment aussi « jouer » sur l’ouverture du zip principal pour réguler sa température et l’évacuation de sa transpiration.

Coupe-vent

Le vent refroidit, ce n’est pas une nouveauté et vous le savez sûrement pour l’avoir vécu ou entendu à la météo. D’ailleurs, si vous voulez en savoir plus sur le facteur vent, je vous invite à lire cet article : “Le facteur vent ou pourquoi vous avez toujours froid en randonnée”.

Dès qu’il y a du vent, cette veste est très appréciable, elle coupe très bien du vent. Pour une meilleure protection, il est d’ailleurs possible d’ajuster les cordons au niveau de la taille et du cou.

Cela dit, j’ai trouvé quelle coupe moins bien du vent qu’une veste de pluie (hardshell) par exemple (c’est très souvent le cas avec les softshels). Quand il y avait beaucoup de vent par temps froid et au repos, il m’est arrivé de mettre une veste de pluie par-dessus pour me couper encore plus du vent (et avoir une capuche). C’est un petit inconvénient qui va de pair avec sa bonne respirabilité (zones élastiques sous les aisselles et coudes et trous au niveau du dos).

Isolation thermique

Quand j’ai eu la veste entre les mains pour la première fois, je me suis dit qu’il n’y avait pas d’isolation thermique car elle est assez légère. En regardant de plus près, il y a pourtant une doublure en carbone de bambou (non je n’ai pas reconnu le carbone de bambou avec un coup d’œil).

Elle est fine, mais elle apporte une bonne isolation thermique. C’est bien évidemment lié au fait que la veste est coupe-vent. Quand on l’enfile alors qu’il fait frais et qu’il y a un peu de vent, ça renforce la sensation de chaleur. Mais, j’ai quand même trouvé que l’isolation thermique était bonne par rapport à l’épaisseur de la veste.

Polyvalence/praticité

Comme l’isolation thermique est fine, on peut utiliser la veste Cimalp Cross par temps frais, mais aussi la compléter par une deuxième couche (voir article sur les 3 couches) par temps froid. Je l’ai d’ailleurs testée de cette manière avec une doudoune en duvet pour des périodes de repos et une micro-polaire en activité intense. On peut également diminuer l’isolation thermique en ouvrant la veste (s’il ne pleut pas).

La polyvalence et la praticité sont les vraies « raisons d’être » (rien que ça ;-)) des softshells – ce qui fait que dans beaucoup de conditions, on trouve une utilité à sa veste.

Celle-ci est d’autant plus pratique qu’elle comporte des poches qui peuvent servir aussi d’aérations. Le petit bémol : quand on veut aérer avec ces zips, on ne peut pas avoir d’objets dans ses poches. Mais bon, on ne peut pas tout avoir !

Résistance aux intempéries – déperlance et imperméabilité

La veste softhell Cimalp Cross résiste mieux aux intempéries que beaucoup d’autres softshells. Cela est dû à un laminé (association de tissus) qui comporte une membrane imperméable et respirante.

Cette veste résiste bien aux petites intempéries, et mêmes aux intempéries moyennes, mais (comme déjà dit) elle n’est pas complètement imperméable. Les pièces de tissu très élastiques (au niveau des aisselles et coudes) ne sont pas imperméables, il y a des trous d’aération dans le dos qui laissent passer l’eau et les coutures ne sont pas étanches même si elles sont de bonne qualité.

Je ne considère pas cela comme un inconvénient car c’est une veste softshell et non pas une veste de pluie. Et ici, la respirabilité a été privilégiée par rapport à l’imperméabilité.

Les softshells misent en général sur la déperlance pour protéger des intempéries – qui fait que l’eau ruisselle sur le tissu. La veste testée ici mise plutôt sur l’imperméabilité – qui fait que l’eau ne traverse pas le tissu. La veste a un traitement déperlant censé être durable, mais il n’a pas duré très longtemps dans mon cas. La veste protège toujours des intempéries même avec une déperlance réduite, mais cela réduit la respirabilité – j’y reviens juste après.

Résistance/durabilité

Test softshell Cimalp Cross J’ai beaucoup utilisé cette veste – en fait je viens de regarder et ça fait bientôt 8 mois que je l’utilise régulièrement – et il n’y a quasiment pas de signes d’usure.

Le bout des manches en tissu très élastique (noir) est un peu râpé et le tissu détendu, mais il n’y a pas de signes de fatigue sur la partie extérieure du laminé (rouge) – le tissu est très résistant. La polaire au niveau du col « bouloche » un peu, mais rien d’anormal.

Par contre, là où j’ai noté le plus gros changement au cours du temps, c’est au niveau de la déperlance – comme je l’ai mentionné un peu plus haut. La veste est beaucoup moins déperlante qu’auparavant et la veste s’imbibe d’eau plus facilement. L’eau ne traverse pas car la veste est encore très imperméable, mais une fois que la veste est imbibée d’eau, elle est un peu plus lourde et surtout elle ne respire plus aussi bien.

Conclusion

Si vous avez lu l’article jusqu’ici, vous avez pu vous rendre compte que je suis très satisfait par la veste softshell Cimalp Cross. J’ai particulièrement apprécié ses performances, son confort, sa bonne qualité ainsi que sa polyvalence et son côté pratique. Je l’ai vraiment adoptée.

J’ai une softshell qui isole plus, mais j’ai maintenant tendance à prendre celle-ci plus souvent quitte à prendre une micro-polaire en plus, car je peux ajuster les couches en fonction des conditions. Et au final, elle m’accompagne pour beaucoup de sorties à la journée, en randonnée et pour d’autres activités de nature.

Si vous vous demandez pourquoi j’ai tendance à préférer la softshell pour les sorties à la journée uniquement, je vous invite à lire mon article sur les softshells.

Edit septembre 2022 : cette veste n’est plus disponible chez CIMALP. Vous pouvez retrouver l’ensemble de la gamme Vestes Softshell Hommes ou Veste Softshell Femmes.

Avez-vous des questions ou remarques sur ce test matériel ? N’hésitez pas à les communiquer dans les commentaires en dessous !

Auteur : François Jourjon

Laisser un commentaire