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Comment bien choisir un matelas de randonnée ?

Posté par : François Jourjon 20 octobre 2011 33 commentaires

Comment bien choisir un matelas de randonnée ?Si vous vous êtes déjà retrouvés devant le rayon des matelas de randonnée dans un magasin, vous avez dû vous étonner du nombre de formes, couleurs, matières et prix différents. Mais quelle est la différence entre le matelas à 5 euros et celui à 189 euros ? Quelle est la différence entre le petit épais et le grand tout fin ?

Pour commencer, un matelas de randonnée à quoi ça sert concrètement ? Voici ses deux fonctions principales :

La première est assez évidente pour un peu que vous ayez déjà dormi par terre : le confort. Rares sont les emplacements de bivouac sans cailloux, branches, racines, bosses, trous, etc. Le matelas sert donc à améliorer le confort de couchage pour essayer de récupérer du mieux possible des efforts de la journée.

La seconde est l’isolation thermique. C’est sûrement la raison la plus importante. Si c’était uniquement une histoire de confort, on verrait souvent des randonneurs sans matelas. Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, il ne suffit pas d’avoir un bon sac de couchage pour ne pas avoir froid la nuit. La partie du sac de couchage qui est écrasée sous notre corps isole peu du froid provenant du sol car il n’y a que très peu d’air emprisonné. C’est pourquoi il est indispensable d’avoir un matelas de randonnée pour assurer une bonne isolation thermique.

En plus de ces deux utilisations principales, le matelas protège également le sac de couchage de l’humidité, peut servir de renfort dans certains sacs à dos ultralégers et à d’autres utilisations annexes.

Donc, ne négligez pas le choix de votre matelas de randonnée et ne pensez pas qu’un vulgaire bout de mousse ou qu’un matelas gonflable de piscine peut faire l’affaire.

Critères de choix

Il vous faut choisir votre matelas en fonction de votre pratique. Pour commencer, réfléchissez aux conditions dans lesquelles vous allez vous en servir (conditions climatiques, durée, fréquence, type de sol, etc.). Déterminez ensuite quelles sont vos préférences et vos priorités.

Une fois vos critères de choix identifiés, vous n’aurez aucun problème à choisir votre matelas de randonnée en lisant la suite de cet article.

Voici quelques critères à prendre en compte.

Isolation thermique

Souvent, on distingue les matelas d’été, les matelas 3 saisons (printemps, été, automne) et les matelas 4 saisons (printemps, été, automne, hiver). Attention, cette définition est valable pour les régions tempérées. Même en plein été, il peut être indispensable d’avoir un matelas d’hiver dans certaines régions froides.

Les matelas 3 saisons sont souvent plus fins et isolent moins bien du froid. Ils sont par contre plus légers, moins volumineux et souvent moins chers. En hiver, il est possible de combiner plusieurs matelas 3 saisons ou d’investir dans un matelas spécial hiver.

Pour ceux qui n’ont jamais eu la désagréable sensation d’être allongé sur un glaçon, croyez-moi, le matelas joue un rôle très important pour passer une bonne nuit sans avoir froid. S’il n’isole pas assez bien, vous sentirez le froid au niveau des parties de votre corps en contact avec le matelas – même avec un bon sac de couchage – et vous passerez une mauvaise nuit. J’ai pu tester cela avec un matelas en mousse trop fin dans le parc naturel du Queyras début novembre, il y a quelques pas mal d’années.

Trouvez donc un bon compromis entre une bonne isolation thermique pour les conditions thermiques dans lesquelles vous comptez randonner et un poids raisonnable. Prenez surtout en compte la température du sol qui est peut être différente de la température de l’air suivant les conditions pendant la journée (au soleil, à l’ombre, etc.). La nature du sol joue aussi un rôle important. Plus un sol est dense, plus il conduira le froid vers votre corps.

Comment savoir si un matelas de randonnée isole bien ou pas ?

Ce n’est pas facile. Cela dépend de beaucoup de caractéristiques comme des matériaux, de l’épaisseur, du volume d’air emprisonné, etc. Il existe une mesure de la résistance thermique des matelas : la valeur R (ou R-value). Plus elle est élevée, meilleure est l’isolation thermique du matelas. Malheureusement, cette mesure n’est pas indiquée sur tous les modèles. Les valeurs typiques de R-value pour un bon matelas de randonnée 3 saisons sont de 2 à 3. Pour des conditions froides, on trouve des matelas avec des R-values allant jusque 8 ou plus.

En 2020, l’arrivée de la norme ASTM F3340-18 a pour but de standardiser les méthodes de mesure de R-value afin de rendre la comparaison plus facile entre les modèles et les marques et d’éviter à l’acheteur de devoir faire aveuglément confiance au fabricant.

Taille

Il existe différentes tailles de matelas en fonction de votre morphologie. Il existe des longueurs, des largeurs et des profils différents (droit, sarcophage). On trouve même des modèles spécialement féminins.

Le but est d’avoir un matelas le plus léger possible et qui soit adapté à votre morphologie et à vos besoins. C’est toujours plus agréable de dormir sur un matelas bien large mais encore faut-il le porter. Si vous êtes tentés par le modèle de camping extra large, lisez d’abord cet article : faites-vous ces 2 erreurs de débutants en grande randonnée.

Ne vous étonnez pas de voir des matelas très courts (environ 1,20 m). Ces matelas sont faits uniquement pour le haut du corps – là où ont lieu la majorité des pertes de chaleur. Avec ce type de matelas, vous pouvez empiler des vêtements, votre sac à dos ou les deux sous vos jambes pour les protéger du froid. C’est une alternative moins confortable et un peu moins isolante mais plus légère et moins chère.

Pour les matelas en mousse, il suffit de prendre un cutter pour réduire la taille de son matelas si vous privilégiez la légèreté au confort.

Confort

Si le confort de couchage est votre priorité, ce n’est pas le matelas qui fera une énorme différence, c’est surtout le choix de l’emplacement de votre matelas. Bon, c’est sûr qu’un matelas autogonflant de 2,5 cm d’épaisseur est plus confortable qu’un matelas en mousse de 0,7 cm d’épaisseur et que ce premier atténue mieux les petites irrégularités du terrain (cailloux, petites bosses, etc.). Mais il n’y aura que très peu de différences pour les grosses irrégularités.

C’est pourquoi vous devez bien choisir votre emplacement avant de monter votre tente. Si possible, posez le matelas par terre et allongez-vous dessus pour tester si c’est confortable. Sans ça, vous vous rendrez compte trop tard (une fois la tente montée) que le terrain que vous avez choisi et qui avait l’air plat vous oblige à dormir dans une position inconfortable.

N’hésitez pas à essayer les matelas en magasin pour tester le confort de couchage et comparer les différents modèles. Si le confort de couchage est vraiment votre priorité, lisez l’article « faites-vous ces 2 erreurs de débutants en grande randonnée » pour ne pas négliger votre confort pendant la marche en favorisant trop votre confort au bivouac.

D’autres critères

J’ai présenté quelques critères pour choisir un matelas de randonnée, mais il y en a beaucoup d’autres. Certains randonneurs privilégient par exemple le poids, le prix, la facilité d’entretien, la durabilité, la fiabilité, la compacité, etc. Souvent il faut faire des compromis : par exemple, si la légèreté est votre priorité, alors il faudra peut-être ne pas être trop regardant sur le confort ou le prix.

Mes critères principaux sont par exemple : l’isolation thermique et la légèreté. D’ailleurs, l’isolation thermique devrait être le premier critère de tout le monde – sauf s’il fait assez chaud pour se passer de matelas.

Même si ce n’est pas aussi important que pour des chaussures de randonnée, essayez autant que possible avant d’acheter. Allongez-vous sur le matelas, rangez-le, gonflez-le, dégonflez-le, etc. Testez-le comme si vous étiez au bivouac. Cela vous aidera à choisir la bonne taille, tester son confort et voir s’il correspond à vos critères.

Dans la suite de cet article, je présente les principaux types de matelas de randonnée ainsi que les avantages et inconvénients de chaque. Vous pourrez ainsi choisir le matelas de randonnée qui correspond le mieux à vos besoins.

Matelas de randonnée en mousse

Matelas de randonnée en mousseIl existe une multitude de matelas en mousse, avec des qualités et caractéristiques très différentes.

Pour la randonnée, il est généralement conseillé de choisir des mousses à alvéoles fermées. Elles sont plus solides et sont étanches. Il faut éviter d’utiliser les modèles de base qui ont des mousses à alvéoles ouvertes qui sont beaucoup moins denses, peu solides et qui absorbent l’eau.

Vous trouverez des matelas en mousse lisses et d’autres avec des cavités. Ces cavités servent à emprisonner de l’air pour améliorer l’isolation thermique sans augmenter le poids du matelas.

Matelas de randonnée en mousse qui se range en accordéonLa plupart des matelas en mousse se roulent, mais certains modèles se plient en accordéon pour diminuer l’encombrement. Certains matelas ont deux faces pour améliorer l’isolation thermique – une à mettre au contact du sol et une autre au contact du sac de couchage – un peu comme pour les couvertures de survie. Certains matelas ont même une épaisseur de mousse variable pour optimiser le poids (plus épais au niveau des hanches et des épaules).

Voici les principaux avantages et inconvénients d’un matelas de randonnée en mousse.

Avantages :

  • Peu coûteux.
  • Increvable.
  • Fiable et durable (sauf pour les modèles de base).
  • Imperméable.
  • Léger.
  • Rapide et facile à installer.
  • Facile d’entretien.
  • Bon isolant (sauf pour les modèles de base).

Inconvénients :

  • Peu confortable.
  • Peu isolant (surtout pour les modèles de base).
  • Encombrant (certains modèles en accordéon ont une meilleure compacité).

Matelas de randonnée autogonflants

Matelas de randonnée autogonflantComme son nom l’indique, un matelas autogonflant se gonfle tout seul. Quand vous ouvrez la valve, la mousse à alvéoles ouvertes contenue dans le matelas aspire de l’air pour reprendre son état normal. Vous n’avez qu’à refermer la valve et votre lit est prêt. Ce processus peut prendre plus ou moins de temps suivant la qualité et l’âge du matelas.

Il est possible de souffler dans le matelas pour le gonfler plus vite ou plus fermement, mais c’est déconseillé car cela introduit de l’humidité dedans – qui peut geler ou faire moisir l’intérieur.

Pour dégonfler le matelas, il suffit d’ouvrir la valve et de le rouler pour chasser l’air qui est dedans. Il faut ensuite refermer la valve pour éviter que le matelas se regonfle.

Faites attention à l’endroit où vous installez votre matelas car des épines ou autres aspérités peuvent percer l’enveloppe extérieure. C’est pourquoi la plupart du temps, un kit de réparation est fourni avec les matelas. Ils sont aussi souvent garantis. Mais la garantie ne changera rien aux mauvaises nuits que vous passerez sur un matelas « à plat ». 😉

Attention : pour que votre matelas garde ses propriétés autogonflantes et d’isolation, il faut le ranger à plat avec la valve ouverte dans un endroit sec quand vous ne l’utilisez pas.

Voici les principaux avantages et inconvénients d’un matelas de randonnée autogonflant.

Avantages :

  • Peu encombrant.
  • Confortable.
  • Bon isolant.
  • Facile à installer.

Inconvénients :

  • Assez coûteux.
  • Lourd.
  • Peu durable.
  • Assez fragile (crevable).
  • Nécessite de l’entretien et un stockage approprié.
  • Demande un peu de temps pour qu’il se gonfle.
  • Peut absorber de l’humidité.

Matelas de randonnée gonflables

Matelas de randonnée gonflableIl existe trois types principaux de matelas gonflables pour la randonnée : ceux qui sont vides, ceux qui contiennent un garnissage en duvet ou fibres synthétiques et ceux qui sont cloisonnés.

Les deuxième et troisième types ont été créés pour répondre au problème d’isolation thermique du premier type. L’air emprisonné à l’intérieur d’un matelas gonflable sans garnissage ou sans coisonnement circule très facilement et les échanges de chaleur se font donc très bien (par convection). Le froid du sol est donc très bien transmis au corps – pas l’idéal comme isolant. C’est pourquoi (entre autres) je ne vous conseille pas d’utiliser un matelas pneumatique en caoutchouc ou un matelas gonflable de piscine.

Les matelas gonflables qui sont cloisonnés ou qui contiennent un garnissage (duvet ou fibres synthétiques) n’ont pas ce problème et offrent une excellente isolation thermique tout en gardant les principaux avantages des matelas gonflables.

Pour gonfler les matelas avec garnissage, il suffit d’utiliser le sac de rangement qui intègre une pompe ou qui peut directement servir de pompe à soufflet. Cela évite de souffler directement avec la bouche, ce qui introduirait de l’humidité dans le matelas qui pourrait geler, faciliter la formation de moisissures ou diminuer les performances thermiques du garnissage.

Les matelas avec cloisonnement peuvent quant à eux être généralement gonflés à la bouche sans souci.

Voici les principaux avantages et inconvénients d’un matelas de randonnée gonflable.

Avantages :

  • Confortable.
  • Peu encombrant.
  • Léger (pour les modèles sans garnissage).
  • Peu coûteux (pour les modèles sans garnissage et sans cloisonnement).
  • Bon isolant (pour les modèles avec garnissage et avec cloisonnement).

Inconvénients :

  • Fragile (crevable).
  • Plus lent à installer.
  • Demande un effort (il faut pomper ou souffler).
  • Peu isolant (pour les modèles sans garnissage et sans cloisonnement).
  • Lourd (pour les modèles avec garnissage).
  • Coûteux (pour les modèles avec garnissage et avec cloisonnement).
  • Peut absorber de l’humidité.

Ce que j’utilise

J’ai maintenant 2 matelas différents :

  • Un matelas en mousse (ThermaRest Ridge Rest) que j’utilise depuis une dizaine d’années et qui a des chances de me suivre pour encore une ou plusieurs décennies. C’est un modèle alvéolé léger, qui a une bonne isolation thermique (R-value : 2,8). C’est mon choix par défaut quand j’ai besoin de fiabilité.
  • Un matelas gonflable (ThermaRest NeoAir XLite) que j’ai acheté plus récemment, qui est léger et isole bien (R-value : 3,2). C’est mon choix par défaut quand je ne compte pas dormir sur un sol douteux risquant de me faire passer une nuit « à plat » ou à coller des rustines. 😄

Et vous, qu’utilisez-vous ? Dites-le moi dans les commentaires, et n’hésitez pas à y poser des questions si vous en avez.

Auteur : François Jourjon

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33 commentaires

  • Christel

    Bonjour,

    Moi j’utilise un matelas autogonflant(dans les 1ers prix chez décathlon), j’avoue en être satisfaite par rapport à la fréquence de mes randonnées l’été(car l’hiver je préfére dormir en gîte d’étape).
    Merci pour votre article que je trouve trés interressant , comme tout votre site d’ailleurs ou je trouve de précieux conseils pour mes petites escapades.Cordialement,

    Christel

  • Hello,
    Encore un article intéressant et complet. Je ne connaissais pas les « R-value ».Merci
    C’est vrai que bcp de randonneurs/trekkers utilisent le « bon vieux » matelas en mousse même les pros de la rando. Il en existe avec une couche d’alu ce qui le rend bien isolant et surtout jusqu’à 15 fois moins chère qu’un auto-gonflant.

    Pour ma part j’ai un autogonflant 3/4 thermarest qui me convient bien car je pars en général sur des longues durées. Par contre, il faut mettre le prix je pense pour une bonne guarantie car j’avais un premier prix du vieux campeur qui, avec le sable je pense, se dégonflait la nuit. J’étais avec ma femme et nous avons eu nous deux le même problème au milieu du désert sur un trip de 3 mois c’est vraiment chiant !!!!!!!!

    Donc le matelas en mousse c’est bien pour pas mal de situations et sur des petits treks mais à partir de 2 ou 3 nuits il vaut mieux un auto-gonflant je pense car notre dos vas finir par sentir bcp plus le sol et la mousse se tasse bref le matelas ne sert plus à rien pour le confort.

    Ben

    • François

      Bonjour Benjamin,

      C’est marrant, j’ai aussi eu des problèmes avec un matelas autogonflant et le sable. Des grains étaient rentrés dans la valve, et celle ci ne se fermait pas correctement.

      Pour les matelas en mousse, ça dépend vraiment des gens. Certaines personnes aiment les couchages mous, d’autres les durs et ça dépend aussi des positions pour dormir. Par contre, pour de longues périodes il vaut mieux prendre des mousses de qualité – autrement elles se tassent beaucoup. Le matelas en mousse que j’ai actuellement s’est tassé un peu, mais a pris la forme de mon corps. Il est donc assez confortable (pour moi) et je peux dormir dessus pendant quelques semaines sans problème.

      A bientôt
      François

  • Rémi

    Merci pour ce nouvel article qui est une fois encore très complet. Il m’a appris bcp de hcoses sur ces amtelas.

    A bientôt.

  • tempur prix

    Un grand merci pour les efforts qui vous ont permis d’écrire cet article. Bien le bonjour de Montréal!

  • Bernard77400

    Bonjour François,

    J’utilise également une mousse réduite à 94x54x0,5cm. Aucun confort, juste un isolant léger pour l’été.
    Pour le transport elle prend place en cylindre à l’intérieur du sac à dos.
    Pour dormir, je la glisse entre le film plastique de propreté et le tapis de sol de la tente intérieure pour mieux protéger ce dernier des percées possibles.

    Cordialement,
    Bernard77400

  • anne

    Bonjour, si je cumule un matelas mousse sous un matelas auto gonflant, aurais je un meilleur confort ?

    • François

      Bonjour Anne,

      C’est possible pour le confort, en tout cas tu auras une meilleure isolation. Tu peux faire le test en allant dans un magasin si tu veux en être sûre.

      A bientôt,
      François

  • christian

    Bonjour à tous,

    J’ai toujours rêvé du hamac qu’on met entre 2 arbres. Plus besoin de se soucier de la nature du sol, de sa pente, de l’humidité. Mais si j’ai déjà fait une petite sieste dans un hamac, je n’ai jamais essayé d’y dormir une nuit complète… Quelqu’un a t-il fait cette expérience?

    Amicalement

    Christian

    • François

      Bonjour Christian,

      J’ai répondu à ta question sous la vidéo « posez-moi vos questions » où tu avais reposé ta question.

      A bientôt,
      François

  • lionel

    Bonjour François,

    Tout d’abord merci pour ce site, et pour le temps que tu dois y consacrer.
    Il me permet de me poser les bonnes questions sur ma pratique de la randonnée.

    Je me demandais justement, à propos du matelas, tu indiques le rouler dans ton sac pour le rigidifier.
    J’ai un sac Millet Odyssee 45 qui ne me permet pas de mettre mon matelas actuel (mousse décathlon) dedans.
    J’envisage justement de changer pour un matelas mousse plus performant (suite notamment à la lecture de cet article).

    Reste-t-il alors judicieux de se focaliser à pouvoir le rentrer dans le sac, si ce dernier n’est pas minimaliste comme les vôtres ?
    Quel réel gain par rapport à l’avoir roulé autour de la tente, et fixé sous le sac, (plus ou moins) protégé de la pluie/poussière par un sac plastique?

    ..et sur ce, bon weekend !

    • François

      Bonjour Lionel,

      Non, avec un tel sac, il n’est pas nécessaire de rentrer le matelas dedans. Normalement, il doit être suffisamment rigide si tu ne l’as pas modifié. Du coup, tu n’as effectivement pas d’avantage à le faire rentrer dans le sac.

      A bientôt,
      François

      • lionel

        Bonjour François,

        Merci pour ta réponse.
        En effet, après avoir retourné le sujet dans tous les sens, je vais me résoudre à le laisser dehors. Mon cœur balance encore entre le z-lite sol et le ridgerest solite. Un essayage approfondi chez le vieux, avec le sac à dos en question, devrait permettre de me décider.

        Bon weekend!

    • bernard77400

      Bonjour Lionel

      J’ai les mêmes critères de choix que François en matière de matelas mousse. Également, je le range en forme de cylindre en périphérie à l’intérieur du sac à dos pour les raisons suivantes:

      . il risque moins d’être perdu, voire même «emprunté», en particulier lorsque l’on voyage en transports en commun où il est souvent placé dans la soute d’un avion ou d’un autocar, également sur la galerie d’un véhicule;

      . il est protégé des contacts de rochers abrasifs, voire anguleux, et en milieu végétal, des branches basses et des ronces qui percent et déchirent facilement les sacs en plastique;

      . il est protégé de la pluie;

      . il rigidifie le sac à dos;

      . il protège le contenu du sac des chocs éventuels grâce à l’épaisseur de mousse périphérique;

      . il limite la pénétration de l’eau à l’intérieur du sac à dos en cas de pluie très forte et/ou prolongée qui finit par imprégner la toile du sac pas toujours très imperméable;

      . il n’est pas visible, ce qui assure une certaine discrétion, notamment dans les lieux où le bivouac est mal perçu;

      . il est protégé de la poussière, en particulier lorsqu’il est placé sur la galerie d’un véhicule qui circule sur une piste poussiéreuse, telle la latérite;

      . il ajoute une couche périphérique isolante, ce qui peut être bénéfique lorsque l’on transporte des vivres et/ou de l’eau à l’intérieur du sac;

      . il est protégé des UV.

      Par contre, cela présente aussi quelques inconvénients  parfois rédhibitoires:
      . il réduit le volume de rangement à l’intérieur du sac, ce qui peut obliger à limiter sa longueur à la dimension du périmètre du sac à dos et choisir une mousse moins épaisse. D’où isolation et confort  moindres;
      . il faut généralement vider tout le sac pour l’utiliser.

      Cordialement
      Bernard77400

  • Jacques

    Bonjour,

    Pour ma part, après avoir un peu tout essayé, j’ai fini par investir dans un gonflable ultra-léger (350 g), en l’associant à un duvet de 800 g (bien que performant) et à une tente bivouac de 1,2 kg. Je ne regrette pas ce choix qui me permet d’ailleurs de préserver mon dos après une hernie discale (consécutive sans doute à trois décennies de portage et de sports nature peu respectueux de notre morphologie…).
    Le matelas fait 6,5 cm d’épaisseur et est particulièrement isolant (R = 3,5 à 3,9). Il n’est pas plus encombrant qu’une gourde et rentre donc parfaitement dans un sac de volume intermédiaire. Il faut bien sûr être vigilant quant à la nature du terrain.
    Le principal inconvénient de cette formule reste bien entendu un prix élevé. Mais un matériel de qualité s’ amortit dans la durée.

    Bon été,

    Jacques

  • Vincent

    Bonjour,
    J’ai un matelas mousse recouvert d’une feuille métallisée d’un seul côté.
    Quel est la face qui va vers le sol ? la face en mousse ou la face métallisé ? Et accessoirement, est-ce que ça fait une différence importante ?

  • Nous possédons un matelas gonflable Exped. Ce matelas est idéal (poids, taille, confort, isolation …). Je le conseil vivement si vous cherchez un bon matelas sans vous ruiner (http://lesvoyagesdemaudetnico.jimdo.com/tests-matos-détaillés/test-matelas-exped-synmat-basic-ul-7-5/)

  • Porcupine

    Salut, je randonne principalement l’hiver
    Après avoir utilisé pendant quelques années deux matelas Z-lite superposés (le meme que le tien si je ne m’abuse), je suis passé à un autogonflant de la même marque, le Trail-Lite Women (R value 4,9) Verdict: pour le meme poids et beaucoup moins d’encombrement que deux matelas en mousse, le confort est vraiment excellent pour moi qui dors sur le coté
    Dormant en tente je n’ai eu qu’une seule crevaison, réparée très facilement puisque voyageant à vélo, j’ai toujours des rustines

  • Romu

    Bonjour à tous, j’ai lu l’article et vos messages mais j’ai encore du mal à faire mon choix, j’ai u thermarest accordéon que j ai coupé au 2/3 mais pour mon gr 20 je me tâte a acheter un tapis type thermarest Prolite regular. Qu’ en pensez vous?

    • François Jourjon

      Le Prolite Regular est un très grand classique, c’est une valeur sûre. Tout dépend de ce que vous recherchez, plutôt le confort ou plutôt la légèreté et robustesse.

  • Wren

    Bonjour François

    Merci pour cet article très complet.

    En rando UL (ultra légère : aux beaux jours, sous tarp avec chaussures basse et sac de 35/40 litres), je dors sur un matelas mousse repliable en 3 NightLight Torso Pad de Gossamer : 48 x 74 et 170 g. Pliable en 3 je l’enfourne dans le sac non déplié et je remplis l’espace restant. Je dors les jambes sur mon sac. Basique mais confort et très bonne isolation.

    En rando légère mais en automne-hiver, je dors sur un gonflable Nemo-Zor petite taille : 50 x 120 cm et 285 g. Confortable mais la valve se bloque trop souvent et ça m’énerve.
    L’anti-glissant a vite disparu. Donc à la moindre pente, il glisse. Et une hernie est apparue dessus. Alors que je ne l’ai que depuis 2 ans et que j’en ai pris le plus grand soin ! Franchement je suis déçue malgré son faible poids et sa compacité une fois replié.

    En voyage à vélo j’adore mon mousse Thermarest Z-Lite 183 x 51 et 390 g. Avec ses 14 sections, il se plie en accordéon de diverses façons, il est increvable alors que je le traine depuis 6 ans. Cet été, je vais le recouper pour l’alléger et le rendre plus compact dans mes sacoches. Je pense ne conserver qu’une longueur de 8 ou 10 sections.

  • Benjamin

    Bonjour François,

    On est actuellement à la recherche d’un matelas confort et léger pour bivouaquer en rando. On a testé les matelas Prolite de mes parents, mais ils font que 2,5cm d’épaisseur, on avait les épaules qui touchaient le sol c’était bof…
    On a donc vu qu’il y avait le Prolite Plus (3,8cm) ou encore le Prolite Apex (5cm), mais l’Apex a un R-value de 4, super isolant donc… C’est pour un usage 3 saisons, et majoritairement été. Ce n’est pas un soucis d’avoir un R-value à 4 ? On risque pas d’avoir chaud ?

    Merci.

  • Laurent

    Pour ma part j’utilise un thermarest z lite argenté pas découpé plus klymit inertia x wave qui est un matelas 3/4 pour avoir le meilleur des deux mondes, le mousse me sert pour déploiement rapide pour les pauses et le gonflable pour rajouter de l’isolation thermique au premier et du confort car il est large et permet de ne pas avoir les bras sur le sol froid quand je dors sur le dos, le mousse protège aussi le gonflable de la perforation. Pour l’instant cette configuration me convient, elle n’est pas ultra light mais le rapport poids confort est intéressant quand on sait que bien dormir en rando va conditionner le plaisir de la marche le lendemain.

  • alain

    vous êtes un des plus compétent professionnel que je connaisse dans votre catégorie , mais mon dieu quelle logorrhée dans tous vos articles , vous ne vous arrêtez donc jamais !!!
    à l’école on ne vous a jamais demandé de faire une contraction de texte et de limiter vos articles à une voire deux pages au maximum, et sans vous répéter 10 fois …à être trop long le lecteur ne vous lie plus…dommage

  • Eloïse

    Merci pour cet article bien utile (et le reste de votre site) ! Pas de soucis, on vous lit bien jusqu’au bout 🙂 Je pense partir pour un matelas autogonflant thermarest (prolite plus, trail lite, neo air venture, ou women’s Grasshopper) avec une isolation thermique au minimum de 2.2, et le duvet thermarest Questar -6 pour une utilisation 3 saisons, y compris en altitude aux alentour des 2000m. Petite question: sont proposés des matelas étudiés pour les femmes. Avez-vous des retours d’expérience sur leur intérêt réel? Merci à vous ! 🙂

  • Laurent

    Bonjour, merci pour ce guide des matelas !
    Connaissez-vous les matelas de la marque Alpeex ? https://alpeex.com/collections/collection-matelas-alpeex

  • Hugo Herbomez

    Bonjour François,

    Merci pour cet article.
    Je précise qu’aujourd’hui la R-Value du « ThermaRest NeoAir XLite » est de 4.2 et non plus de 3.2. Ce qui fait déjà une bonne différence.

    Pour ma part, je suis pratiquement à l’identique mais avec :
    – Thermarest NeoAir XLite – 119 cm avec une R-Value de 4.2 (230g),
    – Nemo Switchback – 130 cm avec une R-Value de 2.0 (300g).

    Ce qui est pas mal déjà, étant donné que les R-Value s’additionnent, je peux pousser dans des conditions froides avec une R-Value de 6.2. Bien-sûr, ce n’est valable que pour le matelas et un sac de couchage homologué est essentiel dans des conditions hivernales.

    En complément d’information, ce qui a déjà été renseigné par François, cette dimension est valable pour ceux qui veulent voyager léger et en complément d’un sac de randonnée (ou de vêtements), en guise de finition, au niveau des jambes lors du couchage.
    Il est même possible de diminuer davantage la taille du matelas en mousse (et même gonflable) selon les envies mais je ne préfère pas m’aventurer sur ce genre de terrain pour l’instant, surtout le gonflable haha.

    Bonne journée à tous,
    Hugo.