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6 questions à se poser avant d’emporter son téléphone portable en randonnée

Posté par : François Jourjon 4 juin 2014 39 commentaires
6 questions à se poser avant d'emporter son téléphone portable en randonnée

Le téléphone portable fait partie de la vie quotidienne de beaucoup de personnes. A tel point, qu’on peut même parfois se demander comment on faisait sans auparavant !

En randonnée, on se débrouillait très bien sans. On pourrait d’ailleurs toujours s’en passer, mais ce serait dommage car le téléphone portable apporte parfois une sécurité supplémentaire.

L’avantage de partir avec un téléphone portable est que dans certaines situations, on peut contacter les secours beaucoup plus rapidement – qui peuvent donc nous porter secours plus rapidement. Alors que sans téléphone, ça pourrait autrement mettre énormément de temps (des heures voire des jours suivant les situations).

Evidemment, ce n’est pas si simple que ça, on ne peut d’ailleurs pas compter uniquement sur son téléphone portable pour sa sécurité en randonnée. A travers 6 questions à se poser avant d’emporter son téléphone portable en randonnée, nous allons voir quelques points méconnus et quelques conseils sur l’utilisation du portable en situation d’urgence.

1 – Quel est le numéro des secours ?

Ça paraît évident, mais pour appeler les secours, il faut connaître leur numéro ! Quand on randonne dans son pays d’origine, en général ça ne pose pas de problème car on connaît le ou les numéros d’urgence, mais quand on randonne ailleurs on n’y pense pas forcément.

Donc, si vous voyagez et si vous randonnez dans des pays étrangers à votre pays de résidence, pensez à trouver le ou les numéros des secours avant de partir randonner. Je vous conseille même de le noter dans un endroit sûr – pourquoi pas dans votre trousse de secours ou sur votre téléphone mobile – car c’est généralement dans les moments critiques que l’on a tendance à oublier les numéros. 😉

Le 112

Je vous rappelle que le 112 est le numéro d’urgence valide dans l’Union européenne (114 par SMS pour les personnes ayant des difficultés à entendre ou parler). Ce numéro fonctionne à partir d’un téléphone mobile, il est gratuit, prioritaire et fonctionne même dans d’autres pays du monde. A savoir qu’il faut maintenant une carte SIM activée (en France et dans quelques autres pays européens) pour que cela fonctionne (nécessité pour que l’appel puisse être localisé).

Le 112 ne remplace pas les numéros nationaux (sauf dans certains pays). Par exemple, en France, il est toujours possible d’utiliser le 15 (Samu) ou 18 (Pompiers) – ce qui permet de prévenir directement le « service » voulu. Mais quand le réseau est saturé, le 112 est prioritaire et vous serez ensuite redirigé.

Dans les zones frontalières, il est parfois préférable d’utiliser le numéro national du pays dont vous parlez la langue (si c’est le cas) car ça évite d’avoir un interlocuteur que vous ne comprenez pas – même si dans beaucoup de cas, on essaiera de vous trouver un interlocuteur parlant votre langue.

Note : Voici une liste des numéros d’urgence sur Wikipédia (à vérifier, Wikipédia n’est pas la vérité absolue ;-)) : Numéros d’appels d’urgence.

2 – Et si je n’ai pas de réseau ?

Alors oui, c’est génial de pouvoir contacter rapidement les secours. Mais, il se peut que votre téléphone portable ne capte pas de réseau.

Dans ce cas, n’éteignez pas votre téléphone en vous disant « c’est fichu ». Il faut savoir que même si vous n’avez pas de réseau, vous pouvez parfois contacter les secours. D’ailleurs certains téléphones indiquent « urgences uniquement ». Dans ce cas, cela veut dire que votre téléphone capte un autre réseau que celui de votre fournisseur et peut utiliser ce réseau pour des appels d’urgence uniquement.

Par contre, dans certains cas, vous ne capterez aucun réseau et vous ne pourrez pas joindre les secours avec votre téléphone portable. Bien évidemment, c’est plus ou moins probable suivant les pays, les régions et les endroits dans lesquels vous vous trouvez.

Cela dit, même si vous n’avez de réseau pour appeler les secours, essayez tout de même de les appeler car il est possible que votre appel soit quand même localisé (même s’il n’aboutit pas). En effet, les échanges d’informations de ce genre demandent beaucoup moins d’énergie qu’un appel ou un SMS. Je vous conseille également de laisser votre téléphone allumé si vous êtes en situation d’urgence, car il est possible que l’on vous retrouve plus rapidement si des informations sont transmises de votre téléphone à des antennes.

Nous verrons un peu plus loin qu’il faut toujours avoir une ou plusieurs autres solutions de secours et que faire si jamais vous êtes dans une situation d’urgence et que vous ne pouvez pas joindre les secours.

Note : Il existe des solutions de communication quand le portable ne capte pas, comme le téléphone satellite ou les radiobalises, mais ce n’est pas vraiment l’objet de cet article.

3 – Un ou plusieurs portables ?

Quand on est en groupe, se pose parfois la question de savoir combien de téléphones on prend – surtout pour les personnes soucieuses du poids qu’elles portent dans leur sac. Je pense que c’est toujours une bonne idée d’en avoir au moins deux, si jamais un est défaillant ou que le groupe se divise pour une certaine raison.

Si vous êtes seul, le choix vous appartient, comme celui de faire un ou deux tours de clé pour fermer votre porte ou de regarder une ou deux fois avant de traverser la route…

Note : Avec l’arrivée des smartphones, beaucoup de personnes sont amenées à manipuler régulièrement leur téléphone pour prendre des photos ou se servir d’une application GPS par exemple – alors que les téléphones portables « non smart » restaient généralement dans le sac. Et toute manipulation entraîne un risque de chute… oups ! 😉

4 – Et si je n’ai pas le code PIN ?

Imaginez-vous que vous avez un téléphone pour deux, qui n’est pas le vôtre et que votre coéquipier est inconscient. Vous prenez le téléphone pour contacter les secours, mais vous n’avez pas le code PIN du téléphone ! Problème…

Il faut savoir qu’il est normalement (pas garanti) possible de contacter les urgences sans code PIN, il suffit de composer le numéro des urgences puis d’appuyer sur la touche appel ou de sélectionner « urgences » puis de composer le numéro.

Normalement (pas garanti), c’est valable en France pour les numéros à 2 chiffres (15, 17, 18, etc.) et 3 chiffres (112, 114, etc.), mais je ne sais pas ce qu’il en est ailleurs.

Si vous n’êtes pas sûr que cela fonctionne avec votre téléphone, je vous conseille de noter le code PIN sur le téléphone ou d’enlever la protection par code PIN le temps de la randonnée. Même si une marmotte vous chipe votre téléphone, elle ne devrait pas épuiser votre forfait. 😉

Note : c’est normalement similaire avec le code ou geste de déverrouillage.

5 – Est-ce que j’aurai suffisamment de batterie ?

« Mince, je n’ai plus de batterie ! »

Quand vous êtes en ville et que vous voulez contacter un ami, c’est embêtant, mais votre vie n’en dépend généralement pas. Par contre, si votre coéquipier ou vous-même êtes blessé ou dans une situation critique, ce n’est pas le moment d’avoir une batterie à plat.

C’est pourquoi, il faut bien gérer sa batterie et y penser avant de partir. Il faut d’ailleurs savoir que :

  • Avec des températures chaudes ou froides, les batteries peuvent se décharger plus vite.
  • S’il n’y a pas de réseau disponible et que votre téléphone reste allumé, il peut se décharger vite en essayant de trouver un réseau.
  • Le GPS d’un smartphone est très « gourmand » en batterie.
  • Les diverses applications d’un smartphone consomment de l’énergie, c’est une bonne pratique de fermer celles dont vous n’avez pas besoin et de mettre le smartphone en mode avion quand n’avez pas besoin d’échanges de données.

Pour s’assurer que l’on a suffisamment de batterie, il est possible d’avoir un apport d’énergie extérieur comme une batterie externe ou un chargeur solaire pour les randonnées de plusieurs jours – mais c’est toujours ça de plus à porter.

Personnellement, je préfère utiliser mon téléphone portable le moins possible pour être sûr de ne pas décharger la batterie. Il reste en mode avion ou éteint et je ne m’en sers que pour appeler les secours (ça ne m’est heureusement jamais arrivé ;-)) ou éventuellement pour prévenir un proche de ma position.

Cependant, cela peut être une bonne idée de l’allumer de temps en temps, car quelques informations peuvent être échangées (même sans réseau) avec des antennes, et cela pourrait aider les secours à vous localiser plus rapidement en cas de problème.

Note : Faites également toujours attention où vous rangez votre téléphone – qu’il ne s’allume pas tout seul dans votre sac et vide la batterie.

6 – Que faire si je suis dans une situation d’urgence et que je ne peux pas joindre les secours directement ?

6 questions à se poser avant d’emporter son téléphone portable en randonnée-2C’est quelque chose qui peut non seulement arriver quand il n’y a pas de réseau disponible, mais aussi si le réseau est saturé, si vous cassez votre téléphone en chutant, etc.

Nous avons vu que ça vaut le coup d’essayer de contacter quand même les secours (si votre téléphone fonctionne toujours) et de laisser allumé son téléphone – sauf si vous souhaitez garder de la batterie pour les contacter plus tard d’un endroit différent.

Alors que faire si vous êtes dans une telle situation ? Paniquer ? Non, mauvaise option…

Il y a plusieurs options en fonction des situations, et une formation de base aux premiers secours vous renseignerait mieux que cet article (même si j’ai suivi plusieurs formations, je ne suis pas expert dans le domaine).

Les différentes options envisageables sont :

  • Si vous avez un téléphone fonctionnel et que vous savez que vous avez des chances de capter un réseau : essayer de capter un réseau en vous déplaçant vers un point haut. Le problème est que dans certains cas ce n’est pas possible : si on est bloqué, si on est seul et blessé, si on est deux et que l’autre personne nécessite une assistance, etc.
  • Essayer de contacter les secours en allant à la rencontre d’autres personnes qui pourront vous aider (bergers, gardiens de refuge, habitants, etc.). Ce n’est pas toujours possible et ça peut être long. Et si on est perdu ou bloqué, ce n’est pas vraiment une option.
  • Attendre. Mais pour avoir des chances d’être retrouvé, il faut que des personnes aient été prévenues de notre départ et de notre itinéraire. De plus, l’attente peut être très longue. A ce sujet, je vous conseille d’ailleurs de lire cet article : Une habitude qui peut vous sauver la vie en randonnée
  • Se déplacer jusqu’à un endroit où la ou les personnes pourront être secourues. Ça évite de laisser la ou les personnes seules pour aller chercher des secours, dans le cas d’un petit groupe. Bien évidemment, c’est uniquement envisageable si l’état des personnes leur permet de se déplacer (ou d’être déplacées) en toute sécurité.

Dans tous les cas, pour mettre le plus de chances de son côté, il faut pouvoir effectuer les premiers secours – ce qui nous amène à la suite.

Avoir un téléphone mobile mais ne pas compter uniquement dessus

J’ai déjà entendu des personnes partir très légèrement en montagne en me disant : «  c’est bon, j’ai mon portable ». Je vous avoue que ma réaction a été assez vive. 😉

Le téléphone portable est indéniablement un atout pour notre sécurité en randonnée, mais on ne peut pas compter uniquement dessus. Dans certains cas, nous ne pouvons pas joindre les secours. Dans d’autres, les secours ne peuvent pas nous venir en aide.

Il faut aussi penser que les secours peuvent mettre du temps à arriver et il faut donc être capable de se débrouiller seul pour gérer les premiers secours. Cela nécessite entre autres une trousse de secours adéquate et des connaissances suffisantes.

En plus de ça, il faut savoir qu’une bonne préparation limite les risques de se retrouver dans une situation critique : matériel et vêtements adaptés, itinéraire bien préparé, bonnes connaissances du milieu, maîtrise de l’orientation, etc.

Bien évidemment quand on est seul, c’est plus compliqué une fois sur le terrain. Mais normalement, quand on part seul, on est conscient des risques supplémentaires que l’on prend et on peut mettre des systèmes en place pour mitiger ces risques. Mais si jamais on tombe et on s’assomme, bien évidemment on ne va pas pouvoir se porter assistance à soi-même. Mais si on a par exemple prévenu des proches de notre randonnée, on sera sûrement retrouvé plus facilement.

Je ne vous dis pas tout ça pour vous faire peur, mais car c’est une réalité. Et pour pouvoir réagir de la bonne manière si jamais il y a un incident, il vaut mieux être préparé et s’être posé les bonnes questions au préalable.

De plus, les risques sont très subjectifs. Chaque personne n’est pas prête à prendre les mêmes risques et les perceptions sont différentes d’une personne à une autre. Les perceptions sont d’ailleurs très biaisées : on peut se sentir en sécurité en marchant sur un trottoir, à 1 m d’un danger mortel (une voiture) et on peut se sentir en danger quand on marche à 1 m du haut d’une falaise vertigineuse.

Parenthèse terminée, pour résumer, je vous conseille de faire comme si vous n’aviez pas de téléphone portable, d’être le plus autonome possible au niveau des secours et de la sécurité et de prendre votre téléphone comme une sécurité supplémentaire.

J’en profite pour vous rappeler que les secours ne sont pas là pour secourir des personnes qui n’ont pas pris de mesures de sécurité suffisantes (même si ils le feront quand même). On n’appelle pas un hélicoptère parce qu’on a mal aux jambes et qu’on est fatigué. Dans certains pays, on a la chance d’avoir des secours gratuits, il ne faut donc pas en abuser. Et pensez que quand vous mobilisez les secours, ils ne sont pas forcément disponibles pour une autre urgence.

Pour rester sur le même sujet, voici le lien vers une interview que j’ai effectuée avec un PGM (peloton de gendarmerie de montagne) : [Interview] Peloton de Gendarmerie de Montagne (PGM) d’Hohrod

N’hésitez pas à partager cet article s’il vous a été utile et que vous pensez qu’il pourrait l’être pour un proche.

Auteur : François Jourjon

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39 commentaires

  • Merci François d’avoir mis l’accent sur la sécurité qui est primordiale en randonnée. Il ne faut jamais transformer une journée qui se voudrait conviviale et joyeuse, en journée « cauchemar ». Personnellement j’ai appris que le 114 pouvait avertir les secours par SMS, ce qui n’est généralement jamais diffusé dans les cours du brevet fédéral.

  • Catherine

    Merci François, ce sont de très bons conseils. J’ignorais que ça vaut le coup d’essayer quand même l’appel de secours quand on n’a pas de réseau.
    Pour ma part, lorsqu’il m’arrive de partir seule (je parle de « petites » randonnées en montagne, à la journée), je regarde sur le site de mon opérateur de tél portable si l’itinéraire que je prévois est couvert par son réseau, on peut avoir une bonne approximation correspondant environ à une échelle d’1/50000e ce qui n’est pas si mal. Cela ne m’empêche pas de partir en absence de couverture, mais alors je choisis un itinéraire que je sais être assez fréquenté ou sur lequel on trouve un refuge. Et de toute façon je dis toujours où je vais, par où je prévois de passer et environ à quelle heure je prévois de rentrer (ou de pouvoir donner un coup de fil).
    Pendant la balade, je regarde de temps en temps si j’ai du réseau. Ensuite je note sur la fiche que je fais pour les prochaines fois « le téléphone passe… ne passe pas… », avec d’autres renseignements utiles du genre « il y a une source à tel endroit », « il y a une cabane » à tel endroit, etc. Sur ma fiche il y a bien sûr aussi les infos classiques (où garer la voiture, tracé de l’itinéraire sur fond de carte IGN avec les points importants ou remarquables, temps, dénivelés, nature du terrain, difficulté, exposition..).

  • Damien

    Merci pour cet article.

    Lors d’un appel des secours il faut donner sa localisation le plus précisément possible surtout quand on est dans un environnement difficile (e.g., petit vallon perdu dans la montagne) et donc quand c’est possible n’appeler les secours qu’une fois l’emplacement précis connu. Il ne faudrait pas que les secours cherchent dans la mauvaise vallée…

    Aussi, lors d’une intervention le PGHM m’a appelé avec un numéro tout à fait classique (le portable du secouriste?) donc pour les personnes en roaming il faut penser à avoir du crédit en suffisance.

    • François Jourjon

      Bonjour Damien,

      Effectivement, il faut être capable de localiser sa position le plus précisément possible. Il est pour cela important de savoir lire les coordonnées sur une carte, sur un smartphone et un GPS – car c’est souvent plus pratique que « petit vallon dans la montagne ».

      A bientôt,
      François

  • Francy

    Très intéressant. Mais que penser alors des balises de détresse?

    Bonne soirée.Pour ma part, j’y crois plus qu’au portable, vu les problèmes de réseau justement. A quand un prochain article sur le sujet?

    Avec mes salutations.

    • François Jourjon

      Bonjour,

      Je n’ai pas suffisamment d’expérience sur les balises de détresse pour écrire un article sur le sujet. Il en existe de toutes sortes, j’en ai déjà utilisé, mais que d’une seule sorte (balise SPOT, mais ce n’est pas infaillible non plus).

      A bientôt,
      François

  • Francy

    Intéressant surtout quand on n’est pas couvert par le réseau. Mais que penser alors des balises de détresse
    du type Fast find ranger?

  • Bernard

    Merci François

  • Christophe

    Bonjour,pour faire suite à cet article,je suis parti cet été seul en randonnée(ma femme savait mon itinéraire , je lui avait donné les chemins que je prendrais et une heure approximative de l’heure de retour). J’étais dans le Vercors à Villard de Lans pour faire le Col de l’arc ,Pic st Michel ;retour sentier Gobert(GR 91) et en marchant j’ai vérifié, il y avait des zones où il n’ y avait pas de réseau!! Donc ,on ne fait pas confiance au portable!!.Il ne m’est rien arrivé mais j’ai dans mon bermuda un sifflet accroché à un passant de ma ceinture.
    Tu as fait un article sur le sujet et en cas de danger 3 à 6 coups de sifflet ,puis une pause d’une minute et on recommence en cas de besoin.
    Et dans le sac,une petite trousse de secours… Et toute les heure,une pause contrôle sur la carte pour s’assurer! Et se rassurer!!

    Bonnes randos!!

    Christophe.

    • Suite aux commentaires de Catherine et de Christophe, même s’ils emportent avec eux leur téléphone et un sifflet, je suis persuadé que la première précaution à prendre, c’est de ne jamais partir seuls. Certains sont individualistes, mais appartenir à un club permet souvent d’avoir des compagnons de marche qui acceptent de partir avec vous hors des randonnées programmées.

      • François Jourjon

        Bonjour Jacques,

        Je comprends votre point de vue, mais certaines personnes aiment randonner seules. Dans ce cas, c’est à chacun d’accepter le risque et d’essayer de le mitiger.

        Ce qu’il faut éviter, c’est faire prendre des risques à d’autres personnes.

        A bientôt,
        François

  • Xavier

    Merci François ! C’est très utile de rappeler que le téléphone ne remplacera jamais la prévoyance avant ou pendant la randonnée. On a tellement le sentiment que le portable peut tout faire !
    Une astuce pour se souvenir du numéro d’urgence dans la panique : entrer le numéro dans son téléphone sous « Aappel urgence », avec 2a, ainsi ce sera vraiment le premier de la liste de contacts.

    • François Jourjon

      Merci Xavier pour cette astuce. Attention cependant car le premier contact dans les téléphones reçoit généralement des appels non voulus (touches appuyées quand le téléphone est dans le sac ou la poche).

  • Christophe

    Bonjour,pour faire suite au commentaire de Jacques,les randos à plusieurs ,c’est mieux !! Mais quand vous êtes de passage en vacances dans la règion et que vous ne connaissez personne , ou que vous commencez votre rando à 6 h le matin pour marcher à la fraîche et que votre femme ne vient pas avec vous car elle a le vertige…!! Parfois on a pas trop le choix et pour mon cas ,c’est avec plaisir que j’aurais accepter un ou plusieurs partenaires!!

    Christophe.

  • hans

    Très bon article

    Pour les batteries mon truc est d’utiliser un vieux nokia (perso un 8210). Ca ne vaut rien si on le casse c’est robuste et
    les batteries tiennent plus d’une semaine (ce que aucun smartphone ne fait).

    Autre choses, si on abandonne son sac (pour gravir un sommet par exemple): ne pas oublier de mettre le telephone dans sa poche…
    Sinon ca sert pas a grand chose…

    En solo, avant un passage technique (escalade) je controle si j’ai du reseau ou pas puis je prend une decision.

    • François Jourjon

      Bonjour Hans,

      Bonne option le vieux téléphone. 😉 Et effectivement, il faut toujours réfléchir avant « d’abandonner » son sac.

      A bientôt,
      François

  • Cha_Dom

    très bons conseils,
    juste pour préciser que effectivement les opérateurs de toute l’Europe prennent les appels d’urgence gratuitement même si rien n’apparait.

    hors d’Europe ou dans lez zones blanches existantes, je conseille de se poser la question du téléphone satellite, Inmarsat ou Eutelsat pour lesquels on trouve des solutions d’achat ou de location courte. Selon l’activité pour des gros randonneurs dans des endroits isolés ce n’est pas un investissement disproportionné par rapport à la sécurité. Ils fonctionnent par cartes prépayées de 1 ou 2 ans et en plus d’être étanches (eau, glace et poussière) ont tous une fonction SOS incorporée. De nombreux clubs font l’investissement. Pour la forêt de Fontainebleau ou la Sainte Victoire évidement c’est superflu.

    • Jean

      Bonjour.
      Personnellement, j’ai fait le choix du tel Inmarsat ; nous randonnons avec ma femme essentiellement en Ariège, et avançant en âge nous sommes à la merci d’une simple chute sur sentier (déjà arrivé) au fin fond d’une vallée. Lors d’un séjour dans le Morvan j’ai pu constater des zones blanches. Cependant, dans un versant nord escarpé, pas sûr qu’il fonctionne car il doit « voir » le satellite. Le réseau Thuraya semble moins performant pour l’Europe, car le satellite est positionné nettement vers l’est.

  • Le randonneur fou

    Bonjour François,
    Ton article tombe bien (sans jeu de mots), puisque il y a 15 jours, j’ai fait une chute de plus de 20 mètres, à la Dent de Crolles (Chartreuse), sur un névé de neige glacée. Connaissant les dangers du terrain, je n’étais pas parti tout seul comme d’habitude, mais avec quelqu’un rencontré sur Internet, connaissant le massif par cœur. Tout s’est bien passé jusqu’au sommet et c’est en descendant que je suis tombé dans un trou et contre des barres rocheuses. Je ne m’étends pas sur les dégâts du bonhomme mais je me suis fait peur.
    J’avais un téléphone portable Orange et mon coéquipier SFR, aucun ne « passait ». C’est u groupe de randonneurs qui passaient plis haut sur la crête, que nous avons interpellés, qui a donné l’alerte au 112, en donnant notre position issue de mon GPS. Après ce fut l’hélitreuillage.
    Mon épouse savait où les véhicules étaient garés et connaissait notre itinéraire.
    Sans ces randonneurs qui passaient plus haut, j’aurai pu rester un sacré moment recroquevillé dans le trou (omoplate cassée, 5 côtes cassées, 2 vertèbres C1 et C2 cassées et déplacées, carotide abimée… ). Mon coéquipier, qui lui n’a pas glissé pouvait essayer de trouver du réseau, mais n’a pas voulu me laisser seul.
    Alors la solution miracle, c’est quoi ? J’ai entendu parler de smartphones qui peuvent être géolocalisés avec une application sur PC, mais encore faut-il du réseau !
    Je suis preneur de tous vos conseils et toutes vos expériences.
    En espérant ne pas être hors sujet.
    Merci à vous et bonnes randonnées. Pour ma part, je suis coincé pendant 3 mois avec une minerve.
    Bruno

    • François Jourjon

      Bonjour Bruno,

      Merci pour ce retour d’expérience. La solution miracle n’existe pas, je pense qu’à partir du moment où on part randonner, on prend certains risques. Tu aurais pu avoir un téléphone satellite par exemple, mais est-ce que ce n’est pas trop par rapport à l’endroit dans lequel tu randonnais ?

      On peut toujours trouver des moyens pour garantir plus notre sécurité, mais ils sont parfois très onéreux, très difficiles à mettre en place, etc. Il faut trouver un compromis entre le risque que l’on est prêt à prendre et les moyens mis en place. La limite n’est bien évidemment pas la même pour chaque personne. C’est valable en randonnée mais aussi dans tous les autres domaines.

      Bon rétablissement et à bientôt,
      François

  • Il est clair que la sécurité s’est grandement améliorée avec les téléphone portable on aura beau dire. Moi qui aime déconnecté j’ai récemment une amie qui s’est fait mordre par une aspic dans les Pyrénées orientales et son téléphone lui a permis d’appeler les secours. Après encore faut-il qu’il y ait du réseau et ça ça dépend du lieu de randonnée.

  • Monique

    Merci François pour cet article. Il va de soit que le portable doit être utilisé modérément lors de randos.
    J’en ai fais l’expérience en Haute Savoie où je suis restée bloquée sans pouvoir appeler quiconque ma batterie n’ayant pas tenue la charge. J’étais partie seule faire la tête de Saix , je me suis perdue. Heureusement qu’au bout de quelques heures quelqu’un est passé et j’ai pu rejoindre le vrai chemin.
    En tout cas vos articles sont très précieux. Encore un grand Merci.

  • Etienne

    Bonjour, je souhaitais apporter une précision pour le numéro du 112, celui-ci est européen et permet d’avoir un interlocuteur parlant notre langue donc si vous êtes sur le territoire national il faut préférer les numéros nationaux pour éviter de saturer le 112.
    Je n’avais jamais entendu parler du 114 ! Merci pour cette information et super article 🙂

  • marie-claude

    Bonjour,Je répondrai à Jacques que pour le brevet fédéral les formateurs nous en avaient parlé mais une piqûre de rappel ne fait pas de mal. Par contre prendre sa licence et participer aux différentes formations qui sont proposées est sans doute une très bonne façon de se préparer à toutes les éventualités et d’anticiper les risques. Marie-Claude

  • francis

    bonjour Francois et merci pour tes explications.
    mon problème c’est que j’utilise openruner pour faire le parcourt et que je croyait que ce parcourt était lisible avec oruxmaps en ofline
    mais je ve vois apparaitre que la trace sans fond de carte sur mon smartphone !!
    alors comment faire pour avoir le fond de carte avec la trace faire avec oppenrunner
    merci d’avance
    cordialement
    farncis kruch

    • François Jourjon

      Bonjour Francis,

      J’avoue que je ne sais pas trop n’utilisant pas (encore) Oruxmaps. Mais c’est dans ma liste d’applis à tester. 😉

      A bientôt,
      François

  • Mandarine

    Tu dis que lorsqu’on part en groupe , il est souhaitable de prendre deux téléphones. Mais n’est-il pas plus prudent de prendre des téléphones abonnés à des opérateurs différents, afin d’ augmenter ses chances de capter un réseau?
    Merci pour tes super articles.

  • audebeaute

    De mon côté j’ai un téléphone double SIM, avec une puce Orange (sosh) et SFR (red), ainsi un poids raisonnable et 2 réseaux complémentaires me permettent d’avoir le maximum de chance d’être joignable et de pouvoir appeler !

  • nicole

    merci pour toutes ces reponses ,car il y a 3 j je me suis perdue dans les bois pres de chez nous car mon mari m a laisse repartir croyant que je me repererais sur le chemin emprinter ,mais je ne sais ce que j ai fais !!!monte descendre ,retourne enfin j ai du tournee en rond avec une grosse panisue !!je me voyais passer la nuit avec les sangliers;;;ce qui m a sauve c est un numero sur un arbre !!comme mon mari connait bien ces bois ,je lui est indique ce numero ;et au bout d un certain tempt il m a retrouve !!!mais c est la derniere fois que je vais au bois ,,une grosse panique ,je ne pouvais plus parler ,,,,enfin je suis la !!!et je vais mettre le 112 114 sur mon tel

  • Pascal

    Ton article est des plus intéressant. Pour ma part j’ai dans mon sac à dos un carton qui résume les numéros de secours et ce que je dois dire.
    Par ailleurs j’ai un sifflet sur mon sac pour me faire entendre. Et surtout je prépare en amont toutes mes sorties. Et si un jour je randonne Hors de France ce sera en groupe avec un accompagnateur.

  • Robert

    Bonjour,
    Si vous avez un smartphone et que vous contacter les secours en montagne (directement ou par renvoie), les secours de montagne vous envoie, par SMS, automatiquement, un petit logiciel qui renvoie aux secours vos coordonnées GPS.
    Bien évidament il faut activer le GPS avant d’activer ce logiciel !
    Cordialement

  • Veronique

    Suite à une malheureuse experience.
    112 bien mais ça ne passe pas toujours
    Les secours vous demandent vos coordonnées GPS donc les chercher avant d appeler
    Mettre un teeshirt de couleur fluo pour etre facilement repéré par les secours
    Un sifflet tres utile avec à l intérieur votre nom et coordonnee ET le nom et tel de la personne à contacter.

    • François Jourjon

      Effectivement, quand on possède un smartphone, il est primordial de savoir obtenir ses coordonnées à partir de celui-ci et les transmettre (coordonnées + système géodésique utilisé).

  • Christian

    Bonjour François,
    Merci pour cet article très intéressant.
    Une petite question que je me pose :
    Est-ce qu’on ne peut pas être localisés grâce au téléphone portable ?
    Dans les films, on voit souvent des personnes pouvoir être localisées dès que leur téléphone est allumé.
    Seulement du cinéma ???
    Autrement, il existe des applis qui permettent de localiser son téléphone s’il est perdu ou volé.
    Est-ce que les secours ne peuvent pas utiliser ce système pour retrouver quelqu’un en montagne ?

    Encore une question : est-ce que avec les applications de randonnée classiques il est possible de connaitre sa position GPS exacte ?

    Merci d’avance

  • Bonjour François,

    Merci pour cet article très utile. Quelques précisions (mon métier pendant les derrières 25 années a été de construire et fournir aux opérateurs telecoms les systèmes centraux gérant entre autre le 112 – de nombreux professionnels du secours ne savent pas précisément comment fonctionnent ces réseaux et ont beaucoup d’idées reçues).

    La couverture de l’opérateur est inutile: la législation internationale (140 pays dont tous ceux de l’Europe) oblige à la fois les opérateurs et les fabricants de téléphones à pouvoir passer un appel 112 sur tout réseau disponible. Donc si l’on est client Orange France et qu’on est en Allemagne, le 112 passe même si l’on n’a aucun forfait permettant les appels à l’étranger; à condition bien sûr qu’il y ait un au moins un réseau qui couvre la zone où l’on se trouve.

    La couverture réseau dépend de la technologie utilisée: la 2G dispose d’une portée double de la 3G, elle même supérieure à la 4G, etc… Si le téléphone permet de sélectionner une génération (2G, 3G…), il faut le positionner sur la génération la plus basse. La 2G peut porter jusqu’à 32km. Sur les téléphone ne donnant pas directement accès à la génération de réseau, le mieux est de couper les données (data) afin de forcer le téléphone vers les anciennes générations (SMS+appels uniquement). De toute façon, aucun des services de secours ne sont capables d’utiliser les « data ».

    En cas de réseau saturé, le 112 coupera les communications standard en cours et passera toujours prioritairement (c’est une fonction universelle des BSC/BTS – les systèmes qui contrôlent les antennes téléphoniques). Donc il ne faut jamais appeler les secours sur leur numéro direct à 10 chiffres.

    La France s’est permise d’exiger une carte SIM pour que les appels passent vers la centres de secours (essentiellement pour protéger ceux ci des abus de gens qui s’amusent à appeler sans SIM et donc sans risque d’être identifiés). Mais la plupart des autres pays permettent les appels sans carte SIM.

    Un code PIN est totalement inutile pour passer un appel en 112 (de tels téléphones seraient strictement interdits à la vente en Europe). Les téléphones doivent obligatoirement permettre d’appeler le 112, même lorsque l’écran est bloqué par un code personnel (en plus d’un code PIN). Par exemple, sur un iPhone bloqué à la fois par code PIN et par un autre code utilisateur personnel, l’écran demandant d’entrer son code possède un « bouton » emergency (ou urgence si configuré en français) qui permet d’appeler les secours (il faut toujours utiliser le 112 ! les anciens numéros historiques comme le 15 ou autre 18 n’ont pas cette priorité et risquent juste de retarder l’arrivée des secours, sans compter le risque de confusion entre ces anciens numéros). Par ailleurs, la législation européenne exige que les centres 112 soient capables de prendre des appels dans d’autres langues que celle du pays (ceci dit, je n’ai jamais essayé d’appeler le 112 en suédois en France;-).

    Attention toutefois, en France, le réseau n’a aucun moyen de localiser l’endroit d’où appelle le téléphone, notre pays ayant refusé d’équiper les centres de secours de la technologie adéquate (pourtant peu onéreuse). Il est donc prudent de noter sa position via le GPS du téléphone (aucun réseau n’est nécessaire pour cela puisque le GPS est directement obtenu par satellite – la preuve, la position GPS est disponible même en mode avion sur tous les téléphones) et de l’envoyer via le 114.

    Il faut aussi savoir que si l’on appelle le 112 en dehors du réseau de son opérateur, les secours ne peuvent pas rappeler le téléphone en cas de coupure de la communication. Il faut donc rappeler soit même.

    Emporter une petite batterie (power pack) permettant de recharger son téléphone est effectivement une précaution indispensable. Pour éviter que cette batterie soit affectée par le froid, le mieux est de la stocker dans sa couverture de survie, autre objet indispensable, cf. les 10 raisons d’emporter une couverture de survie.

    ps: François, ça fait une 11ème raison pour une couverture de survie 😉